jeudi 29 novembre 2012

La commissaire France Charbonneau a atteint son niveau d’incompétence et doit partir

La commissaire France Charbonneau qui dirige la commission d’enquête sur la construction devrait quitter son poste. Elle vient de confirmer, durant la dernière semaine, qu’elle n’a pas la capacité nécessaire pour mener à bien l’important mandat que le gouvernement lui a confié.

Dans sa conférence de Presse d’aujourd’hui, elle a répété ce qu’elle disait le premier jour de sa nomination à l’effet qu’elle protégerait les témoins et les réputations des Québécois qui seraient visés malencontreusement par les enquêteurs. De plus, elle disait vouloir inviter ceux qui se sentiraient injustement touchés par les déclarations devant la commission à venir s’expliquer.

Les deux derniers interrogatoires ont vu un enquêteur-policier venir énumérer à la demande de la juge, les noms d’une centaine personnes qui ont déjeuné ou dîné ensemble depuis une dizaine d’années dans un club privé de Montréal. Dès qu’il a complété sa déposition, l’avocat du parti libéral dans un court contre-interrogatoire est venu démontrer le ridicule et le danger de la situation. Puis, la commissaire a ajourné l’enquête publique au 21 janvier 2013. Les individus nommés et sur qui a été semé le doute à l’effet qu’ils font partie du système de collusion des entrepreneurs, n’ont pu réagir et venir s’expliquer. La commissaire Charbonneau n’a pas protégé la réputation des gens nommés.

Le maire Gérald Tremblay a quitté son poste suite à des accusations faites par un individu, Martin Dumont, dont la crédibilité sur quelques uns de ses avancés a été démolie par un contre-interrogatoire à la fin de son témoignage. Pour toute réponse, devant l’évidence, ce dernier a simplement répondu : « Eh bien si vous le dites , je me suis trompé…! » Pourtant il était sous serment. Quant au maire, il a voulu venir s’expliquer, mais la commissaire Charbonneau ne lui a pas répondu. Devant la rumeur publique grandissante, il a démissionné. Et aujourd’hui, encore, elle promet d’accueillir ceux qui veulent s’expliquer, mais seulement quand elle le jugera à propos.

Aujourd’hui, on a vu deux des personnes dont les noms on été mentionnés par l’enquêteur, l’ex-ministre Beauchamp et un dirigeant de l’ATM, faire le tour des medias pour pouvoir s’expliquer publiquement et se défendre. Et leurs explications sont très plausibles et on peut croire qu’elles n’ont rien à voir avec les insinuations mensongères du procureur de la commission. Combien d’autres sont victimes comme eux ? C’est intolérable !

D’autre part, les avocats des corps publics et des corps intermédiaires, se plaignent avec raison que les documents en rapport avec les dépositions des témoins ne leur sont remis que quelques heures avant les audiences. Ils affirment n’avoir pas le temps de se préparer pour réagir efficacement en contre-interrogatoire dans l’intérêt de ceux qu’ils représentent. Il est même arrivé, lorsqu’ils ont fait leurs demandes, que la commissaire leur a fait de « gros yeux » et a élevé la voix comme si elle était une maîtresse d’école… alors qu’elle avait de toute évidence tort. Pour la troisième fois, aujourd’hui, la Commissaire Charbonneau a promis de les satisfaire.

Ce n’est pas sérieux. Qui peut la croire !

Depuis deux semaines, la commission Charbonneau « tourne en rond », selon Le Devoir et plusieurs observateurs de radio et de télé. Je suis d’accord avec eux. Pour répondre à cette observation pertinente, la commissaire Charbonneau s’est défendue en rappelant que le procureur-chef de la commission a quitté le 16 octobre et que son adjoint a claqué la porte quelques jours plus tard. Depuis, deux avocats qui sont restés ont été promus, mais les places vides n’ont pas été comblées. Qu’attend-elle, elle qui se plaint de tout le travail à accomplir et justifie ainsi le fait qu’il n’y avait plus de témoins à présenter cette semaine ?

Il devient de plus en plus clair que la juge France Charbonneau a atteint son niveau d’incompétence. Elle a eu une bonne carrière juridique, mais bien mener une commission d’enquête publique est une tâche d’une hauteur différente. On n’a qu’à se rappeler le travail du juge Cliche et du juge Gomery, lors d’enquêtes précédentes, pour comprendre qu’elle n’a pas le sens de gouvernance requis pour diriger une machine aussi importante.

Claude Dupras

10 commentaires:

Patrick Cou. a dit…

Tout cela me remémore une certaine commissaire envoyée au Kosovo qui, elle non plus, sans l'avouer aussi ouvertement, n'était guère plus compétente. Le gente masculine Québécoise semble plus représentative dans le monde mise à part : Céline DION.
Cordialement

Claude Dupras a dit…

Ce n'est pas une question d'homme ou de femme. Il y a un nombre grandissant de femmes québécoises qui prennent place dans la vie économique et politique du Québec et elles font très bien. D'ailleurs la PM est une femme qui a une carrière politique remarquable.

Richard G. a dit…

Entre ingénieurs, il faut se protéger non?

Claude Dupras a dit…

Richard

Ce n’est pas le cas. Au contraire, j’ai demandé depuis 2009 une enquête sur les coûts de la construction dans un billet intitulé « Des prix de fous. Mme Beauchamp et l’individu de l’ATM ne sont pas ingénieurs. Il est temps que le ménage soit fait dans les villes et j’en suis fort heureux. Salutations

Claude

Ronald P. a dit…

Bonsoir Claude,

Tu as raison.
Hier, un ami avocat, m’a expliqué le problème de la Commission : des procureurs.
Je m’explique :
Mme Charbonneau a été un procureur de la couronne et n’a jamais fait carrière dans le secteur privé, moyen d’élargir ses connaissances.
Le procureur-chef a la même carrière.

À cela, j’ajoute, le problème de la prudence :
M. Dumont a été démentis, sur la place publique, par 3 firmes d’ingénieurs qui ont déclaré n’avoir jamais rencontré qui que ce soit dans les bureaux d’Union Montréal.
Aucune manchette sur ces déclarations.

Amitiés

Gérard St.-D. a dit…

Salut
Mon cher Claude,
En premier, c’est ton ami M.Charest qui l’a nommée.
Le départ de Mme Charbonneau n’arrangera rien. Les Libéraux vont y gouter.
Ça ne fait que commencer.

Pour ce qui de Mme Beauchamp, comment expliquer qu’elle se retrouve, 5 jours après le déclanchement des élections en 2007,
alors qu’elle est la ministre de la Culture et des Communications, dans une rencontre avec son mari, le grand collecteur de fonds du PLQ, en présence des 10 à 12 des plus grands contributeurs des campagnes électorales, les constructeurs, les firmes de génie-conseil..
Il y a trois personnes au Québec qui ne croient pas qu’elle collectait des fonds... Jean Charest, André Pratte de La Presse libéral notoire, et l’avocat du parti libéral, Me Décarie. Le reste de la population a fait son pie!
Et elle crie à la vierge offensée, à la martyre.
Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages

Bonne fin de semaine,

YD a dit…

Bien intéressant et bien expliqué! Le genre a être repris dans le journal.

Raymond G. a dit…

Salut Claude. J'espère que tu vas bien. Comme tu le sais, je prends connaissance de tes écrits. Je te trouve très astucieux et excellent observateur de la scène politique.
Mais, je ne suis pas certain que tes commentaires au sujet de Mme la juge charbonneau sont justifiés. Je ne partage pas tout à fait ton avis quant à son niveau d'incompétence.
Je suis satisfait de son travail. Mais, évidemment, je suis loin d'avoir ton flair et ton expérience sur le plan politique. Et, je crois qu'il faut donner une chance à la juge qui, à mon
avis, n'es pas si épouvantable que cela.

Liane a dit…

Peu importe qui l’a nommée. Ça n’a aucun rapport. S’il n’y a plus de témoins, que fait-elle là? Elle ne se rend pas compte de son incompétence. C’est vrai qu’elle n’a pas protégé les témoins et ce sont eux qui en subissent les préjudices. Qui doit agir pour corriger cette situation?

femme de menage laval a dit…

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