vendredi 17 janvier 2020

Non à Jean Charest, Non!


Enfin, on connait la vérité sur l’homme politique Jean Charest et ses combines de financement.

Jean Charest a été ministre conservateur du Canada puis chef du Parti Libéral du Québec. Il est un homme politique d’envergure qui a un bilan remarquable. Et maintenant, il veut devenir le chef du Parti Conservateur du Canada. C’est légitime de sa part car il est prêt intellectuellement et a l’expérience pour bien remplir adéquatement ce poste.

Je m’oppose à Jean Charest. Ma firme d’ingénieurs-conseils a souffert sous Jean Charest.

J’ai joint une firme d’ingénieurs à ma sortie de Polytechnique et, à ce moment-là, elle comptait 7 employés et réalisait des projets importants comme l’agrandissement de l’Hopital Notre-Dame de Montréal, sur lequel j’ai travaillé pour mon premier boulot. C’était un travail important. Après deux ans, le patron décéda, et face à cette situation, son fils et moi avons pris la relève en créant une nouvelle firme. L’expérience de notre entreprise dans les hôpitaux nous aida de décrocher de nouveaux mandats hospitaliers, via les conseils d’administration de ces institutions, tels celui du 1er hôpital Champlain de Verdun, de l’agrandissement de l’Hopital du Christ-Roi de Verdun, de l’hôpital Charles Lemoyne de la rive-sud, de l’Hôpital Bellechasse, de l’hôpital St-Michel et de l’hôpital Ste Justine.

A ma retraite, ma firme comptait une quarantaine d’employés. Elle aurait pu être beaucoup plus importante mais Jean Charest et le financement de son parti était dans mon chemin. Nous n’avions pas de contrat du gouvernement du Québec, sauf l’agrandissement de l’hôpital de Ste-Eustache pour lequel notre firme avait été choisie par le conseil d’administration, malgré notre bonne expérience, car nous avions refusé de jouer le jeu du trésorier du parti. « Tu veux un contrat, verse un tel montant à la caisse du Parti ». Et pas de petits montants.

Un jeune collègue ingénieur créa une nouvelle firme et assoiffé de contrats joua bêtement le jeu du collecteur de fonds du Parti Libéral. C’est à coups de 100 000$ qu’il contribua. Il obtint d’innombrables contrats dont de longues sections d’autoroutes, même s’il n’avait jamais fait les plans et devis pour construire une ruelle. Sa firme devint importante rapidement. Il engagea et engagea, loua et loua des espaces de travail pour ses employés sans compter les autres dépenses fort importantes telle l’informatique. Je lui ai dit un jour : « tu ne sais pas compter, tu donnes tes profits, un jour ça va te rejoindre car un contrat c’est long à terminer complètement, à se faire payer et un bureau ça coûte cher. ». Il a comparu devant la Commission Charbonneau. Son jeu a été dévoilé. Il a été accusé, est devant la cour et le sera longtemps. Il risque la prison. Sa firme est disparue et ses centaines d’employés et contrats ont été divisés parmi quelques firmes. Et ce n’est pas le seul qui a profité et souffert de ce système véreux de collecte de fonds électoraux. C’est aussi ça le gouvernement Charest.

Aujourd’hui, Jean Charest vise la direction du Parti Conservateur du Canada. J’ai été longtemps membre actif de ce parti sous la direction de Joe Clark et Brain Mulroney. Il me tient à cœur. Et je connais l’importance de la collecte de fonds pour défrayer les dépenses d’un parti politique. Mais il y a des règles élémentaires à respecter et le « Fonds PC du Canada », dont j’ai été jadis vice-président du conseil d’administration, sait bien faire les choses.

Je dis ¨Non¨ à Jean Charest. Le PCC est un grand parti qui a rendu de grands services au Canada et peut en rendre davantage dans le futur. Il n’a pas à être entaché par le passé de son nouveau chef et n’a pas à risquer d’être amené dans le même chemin.


Claude Dupras 

lundi 11 mars 2019

L'affaire SNC-Lavalin, une affaire canadienne des plus importante.


Une nouvelle importante en rapport avec l'affaire SNC-Lavalin vient d'être émis:

"OTTAWA - Un organisme international a annoncé lundi qu'il surveillait les allégations selon lesquelles le premier ministre Justin Trudeau et son bureau auraient tenté de s'immiscer politiquement dans les poursuites contre SNC-Lavalin, qui, si cela est vrai, pourrait mettre le Canada en violation d'un accord multilatéral de lutte contre la corruption.

L'Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et d'autres pays, a annoncé lundi qu'elle "surveillerait de près" les enquêtes sur l'affaire SNC-Lavalin menées par le comité de la justice de la Chambre des communes et le commissaire fédéral à l'éthique.

«Ces processus sont encourageants pour le Groupe de travail de l'OCDE sur la corruption, qui note que les autorités canadiennes insistent sur le fait qu'ils sont transparents et indépendants», lit-on dans un communiqué. "Le groupe de travail reconnaît la volonté du Canada de le tenir pleinement informé de l'évolution des travaux, y compris lors de sa prochaine réunion en juin 2019."

L’ancienne procureure générale, Jody Wilson-Raybould, continue de poser des questions, affirmant qu’elle faisait face à des pressions inappropriées et à des « menaces voilées » pour empêcher des poursuites pénales contre la firme montréalaise d’ingénierie, accusée de corruption et de fraude pour faciliter les affaires en Libye sous l’ancien dictateur Muammar Ghadafi

Dans l’état actuel des choses, le cabinet fait l’objet de poursuites et d’une possible interdiction de soumissionner pour des contrats publics au Canada pendant dix ans. Trudeau a affirmé qu'il recherchait des emplois canadiens en discutant de l'affaire avec Wilson-Raybould et qu'il n'avait admis aucun acte répréhensible"

Nos grands journalistes et Conrad Black peuvent donner les interprétations qu'ils veulent de l'affaire SNC-Lavalin mais c'est avant tout une question de corruption par de l'ingérence politique au plus haut niveau de notre gouvernement canadien.

Je le dis et répète depuis le début et voilà que l'OCDE agissant selon les règles gouvernementales mondiales réagit. Cela va placer le PM Trudeau dans de beaux draps, puisqu'il n'a pas nié ce que la procureure générale lui a dit. Personnellement, j'ai cru la procureure générale dès que j'ai entendu sa déposition. Cette jeune femme qui avait tout à perdre ne pouvait mentir. Son origine et sa carrière m'indiquaient qu'elle ne pouvait mentir. J’ai eu confiance en elle. Et, il semble qu'elle ait convaincu les autorités de l'OCDE. Ça devient de la haute politique.

Nous nous plaignons toujours de la malhonnêteté que l’on découvre trop souvent en politique. Et voilà qu’une jeune femme ministre, intelligente, honnête et propre tient le coup devant son PM sur une question de principe et on trouve peu de gens pour croire en son honnêteté et la défendre ou l’appuyer. Au contraire, pour défendre une grande entreprise, on la bafoue et cherchons les arguments pour la ridiculiser. J’ai écrit dans un de mes textes, au début, « c’est un grand moment de la politique canadienne que nous allons vivre », il semble que l’OCDE vient le confirmer. Ce n’est pas fini.  




lundi 11 février 2019

Mieux vaut une promesse électorale non respectée qu’une mauvaise loi.

Le Ministre de l’immigration du Québec, pour répondre à l’important sentiment d’islamophobie qui se manifeste de plus en plus au Québec, propose de rejeter 18 000 individus immigrants non totalement encore certifiés sans tenir compte que cette décision affecte au total plus de 50 000 personnes. Et cela au moment où le Québec a un manque criant de main-d’œuvre.

Le PM Legault veut respecter ses promesses fofolles sur l’immigration, qu’il a faites durant la campagne électorale, simplement pour avoir des votes. Oui, un politicien se doit de respecter ses promesses électorales, mais il y a une condition-limite : la promesse doit répondre aux besoins du Québec. Des promesses opportunistes et irréalistes ne comptent pas si, en fait, elles vont à l’encontre de l’intérêt général du Québec. Celui qui les prononce et qui en bénéficie doit, le moment venu, reconnaître le mal-fondé de ses engagements et agir en conséquence.

Un Premier Ministre dit être suffisamment fort et responsable pour faire la part des choses et agir avec responsabilité. Dans de tels cas, il doit faire face à la musique! C’est à ce moment-là que l’on sépare les hommes politiques des petits politiciens. J’ai confiance que le PM Legault va démontrer qu’il est de la race des vrais et va retirer cette loi injustifiable qui va chasser du Québec 18 000 néo-immigrants déjà acceptés.

Sa vraie obligation de PM à ce moment-ci de la vie du Québec est d’arrêter la vague d’islamophobie qui grandit et qui peut ternir longtemps notre réputation.  

Claude Dupras

samedi 9 février 2019

le goût du hockey est revenu à Montréal


Le cinéaste Alfred Hitchcock disait « Le hockey sur glace est un savant mélange de glisse acrobatique et de seconde guerre mondiale ». Il est devenu, en quelques années, un sport majeur en Amérique et en Europe du Nord.

Le hockey a sa place naturelle dans l’identité canadienne. Au Québec, c’est le club Les Canadiens de Montréal, « le Canadien », qui le représente. Il fut un temps où il avait des dimensions politiques et idéologiques, soit lorsque l’équipe « Maroons de Montréal » jouaient dans la même ligue que « le Canadien » jusqu’en 1939 et dans le même arena. Les Maroons avait l’appui des anglophones de la métropole alors que « le Canadien » comptait sur l’enthousiasme débordant des francophones. La rivalité était intense, sur et hors de la glace.

Je raconte cette période intéressante de notre hockey dans mon livre « Et dire que j’étais là » qui est publié sur mon site internet « le temps de Claude ». J’ai aussi ajouté l’intégralité du livre dédié au club par le fameux journaliste sportif du passé, Charles Mayer (si vous voulez tout savoir sur « le Canadien » depuis le jour 1, c’est là).

Aujourd’hui, le hockey canadien est foncièrement apolitique même si nous l’avons tous dans le sang surtout depuis cette fameuse série en 1972 opposant une équipe du Canada formée des vedettes professionnelles de la LNH et l’équipe soviétique. La mondialisation de notre sport a débuté ce jour-là et se poursuit, contrairement au football américain qui ne perce pas ailleurs.

Actuellement, « le Canadien » est la révélation de l’année dans le hockey professionnel en Amérique. Et cela est dû en très grande partie à son entraîneur Claude Julien. 

Joueur de second plan dans sa jeunesse, Julien opte pour une carrière d’entraîneur et commence avec l’équipe junior « les Olympiques de Hull » et gagne tournois et médailles. Puis, il mène avec succès l’équipe sénior « les Bulldogs de Hamilton ». Nommé entraîneur-chef dans la ligue Nationale de Hockey, il dirige « le Canadien » avant de passer aux « Devils du New Jersey » et, un an plus tard, il est à la tête des « Bruins de Boston ». En 2009, Julien est reconnu comme le meilleur entraîneur de la LNH et, l’année suivante, il remporte la coupe Stanley avec les Bruins avec qui il reste 9 saisons jusqu’au 14 février 2017, lors de son retour à Montréal.

À la barre du « Canadien », il connaît une saison 2018 difficile. Le directeur général Bergevin chambarde complètement l’équipe et recrute, dans les mineures, un grand nombre de jeunes joueurs-prometteurs aux fiches exceptionnelles. Les amateurs du club n’y croient pas. Ils sont découragés, broient du noir, manquent de confiance et réservent les pires lamentations à Bergevin. Mais surprise, Julien prend le contrôle et le club joue en équipe, est surprenant, dynamique et gagne. Au point qu’il semble pouvoir se qualifier pour la série de la Coupe Stanley.

Le vrai et grand responsable du renouveau du « Canadien » est l’entraîneur Claude Julien. Sans oublier son équipe d’adjoints exceptionnels. Son caractère solide et sa connaissance profonde du jeu motivent les jeunes joueurs à produire un jeu excitant et positif au-delà de toutes espérances. Ce faisant, le goût du hockey est revenu à Montréal. 

Claude Dupras

lundi 10 décembre 2018

Une députée en T-shirt ou le décorum à l’Assemblée Nationale ?

La nouvelle députée de l’Assemblée Nationale du Québec du comté de Taschereau est une jeune femme du nom de Catherine Dorion. Connue dans son milieu, elle l’est peu sur l’ensemble du Québec. Elle a brigué les suffrages deux fois dans le passé, sans succès.

Née à Québec en 1982, ses études la mènent à une maîtrise en sciences politiques du King’s College de Londres. Puis elle est mère de deux filles.  
Elle devient actrice dans plusieurs téléromans et au théâtre et remporte des récompenses dont celui de la révélation de l’année en 2007 au Gala des Masques. Puis elle est chroniqueuse, collaboratrice et réalisatrice, dont pour un micro-documentaire sur « les immigrants et la souveraineté du Québec » et des émissions télé. Elle signe des blogues dans le Journal de Montréal et de Québec.
Politiquement, elle s’engage pour surtout faire réagir le public. Elle publie, entre autres, un recueil de poèmes « FUCK TOUTE (2016) »; des essais dont « Libérer le désir et l'amour en politique » où elle défend l’amour libre et discute du désir qui est pour elle un moyen de déconstruire les institutions, telles que le couple et la fidélité; un roman jeunesse « Ce qui se passe dehors », l'histoire de jeunes qui s'engagent en politique. Elle s'exprime pour la nudité dans les vestiaires des piscines publiques.

Elle est engagée dans le mouvement indépendantiste québécois. Candidate défaite aux élections de 2012, elle publie une capsule vidéo sur YouTube, traitant de la source de son engagement. Cette capsule se classe dans les trois vidéos les plus regardées au Canada. Ce succès inattendu la met sur le devant de la scène politique. Elle est de nouveau candidate perdante aux élections de 2014. Quatre ans plus tard, elle est investie candidate de Québec Solidaire et est élue le 1er octobre 2018. 

Ce qui choque plusieurs Québécois, c’est qu’elle continue, même députée, à s’habiller en cégépienne à 36 ans alors qu’elle est députée. Il semble qu’elle veut être elle-même, se sentir bien ou ressembler au peuple ouvrier qu’elle représente et profiter du fait qu’il n’y a pas de code vestimentaire à l’Assemblée Nationale pour ce faire. À cause de son accoutrement, elle sait qu’elle attire toute l’attention et que ses deux discours à ce jour n’auraient pas été discutés si elle n’était pas rebelle et si elle ressemblait à tous les contestataires ? Certains craignent qu’elle tienne des discours irresponsables et antidémocratiques. Ce n’est pas le cas à ce jour et si elle a plus à offrir que son désir refoulé d’être vue, on le saura assez vite !

Il faut avoir écouté le discours qu’elle vient de faire au Parlement dont le sujet était « la solitude » pour savoir qui elle est vraiment. Je l’ai entendue (sur internet) et bien aimée. J’en conclus que je préfère une députée qui s’habille de façon non conventionnelle et qui sait exprimer intelligemment et clairement les vrais problèmes avec lesquels un grand nombre de nos concitoyens sont pris (dont les électeurs de son comté), qu’un député qui s’habille avec décorum mais qui dit et répète des conneries qui n’ont rien à voir avec les vraies difficultés des Québécois.

Nonobstant sa façon de se vêtir au parlement, elle s’est très bien exprimée sur un sujet fort important qui n’est jamais abordé par les députés: le problème de la solitude pour les personnes démunies qui affecte davantage leur triste qualité de vie.

Elle a d’un coup établi qu’elle mérite d’être plus écoutée que regardée, tout en sachant qu’elle et son parti condamnent le capitalisme, demeure flou au sujet de l’alternative et que leur programme politique est toujours en réécriture.
J’aurais le goût de dire que le Parlement n’est pas seulement celui des gens bien habillés. C’est celui de tous les Québécois où on discute et cherche à régler les problèmes de tous les Québécois. Lorsque j’étais jeune, tout le monde avait son habit du dimanche. Ceux qui ce jour-là étaient habillés comme en semaine étaient pointés du doigt. La vie change et il faut, en tout temps, privilégier les idées.  Malheureusement, il y en a quelques fois, des mauvaises et c’est là qu’il faut critiquer. J’aime bien le décorum, mais je préfère le discours sensé, sensible qui frappe le clou sur la tête, si je ne peux avoir les deux.

Catherine Dorion doit être jugée principalement pour ses discours comme députée et non, comme depuis 10 jours, par son T-shirt avec lequel elle a quand même été élue. Une chose certaine est qu’elle apporte une certaine fraîcheur non négligeable sur l’échiquier politique québécois. J’attends avec optimiste ses prochains discours sur des sujets qui touchent vraiment le cœur des Québécois. Peu importe, qu’elle s’habille comme il faut !


Claude Dupras