lundi 11 mars 2019

L'affaire SNC-Lavalin, une affaire canadienne des plus importante.


Une nouvelle importante en rapport avec l'affaire SNC-Lavalin vient d'être émis:

"OTTAWA - Un organisme international a annoncé lundi qu'il surveillait les allégations selon lesquelles le premier ministre Justin Trudeau et son bureau auraient tenté de s'immiscer politiquement dans les poursuites contre SNC-Lavalin, qui, si cela est vrai, pourrait mettre le Canada en violation d'un accord multilatéral de lutte contre la corruption.

L'Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et d'autres pays, a annoncé lundi qu'elle "surveillerait de près" les enquêtes sur l'affaire SNC-Lavalin menées par le comité de la justice de la Chambre des communes et le commissaire fédéral à l'éthique.

«Ces processus sont encourageants pour le Groupe de travail de l'OCDE sur la corruption, qui note que les autorités canadiennes insistent sur le fait qu'ils sont transparents et indépendants», lit-on dans un communiqué. "Le groupe de travail reconnaît la volonté du Canada de le tenir pleinement informé de l'évolution des travaux, y compris lors de sa prochaine réunion en juin 2019."

L’ancienne procureure générale, Jody Wilson-Raybould, continue de poser des questions, affirmant qu’elle faisait face à des pressions inappropriées et à des « menaces voilées » pour empêcher des poursuites pénales contre la firme montréalaise d’ingénierie, accusée de corruption et de fraude pour faciliter les affaires en Libye sous l’ancien dictateur Muammar Ghadafi

Dans l’état actuel des choses, le cabinet fait l’objet de poursuites et d’une possible interdiction de soumissionner pour des contrats publics au Canada pendant dix ans. Trudeau a affirmé qu'il recherchait des emplois canadiens en discutant de l'affaire avec Wilson-Raybould et qu'il n'avait admis aucun acte répréhensible"

Nos grands journalistes et Conrad Black peuvent donner les interprétations qu'ils veulent de l'affaire SNC-Lavalin mais c'est avant tout une question de corruption par de l'ingérence politique au plus haut niveau de notre gouvernement canadien.

Je le dis et répète depuis le début et voilà que l'OCDE agissant selon les règles gouvernementales mondiales réagit. Cela va placer le PM Trudeau dans de beaux draps, puisqu'il n'a pas nié ce que la procureure générale lui a dit. Personnellement, j'ai cru la procureure générale dès que j'ai entendu sa déposition. Cette jeune femme qui avait tout à perdre ne pouvait mentir. Son origine et sa carrière m'indiquaient qu'elle ne pouvait mentir. J’ai eu confiance en elle. Et, il semble qu'elle ait convaincu les autorités de l'OCDE. Ça devient de la haute politique.

Nous nous plaignons toujours de la malhonnêteté que l’on découvre trop souvent en politique. Et voilà qu’une jeune femme ministre, intelligente, honnête et propre tient le coup devant son PM sur une question de principe et on trouve peu de gens pour croire en son honnêteté et la défendre ou l’appuyer. Au contraire, pour défendre une grande entreprise, on la bafoue et cherchons les arguments pour la ridiculiser. J’ai écrit dans un de mes textes, au début, « c’est un grand moment de la politique canadienne que nous allons vivre », il semble que l’OCDE vient le confirmer. Ce n’est pas fini.