mercredi 14 septembre 2016

Le Cauchemar de l’autoroute des Laurentides. Et demain ?

Mes grands-parents vivaient à St-Jérôme. En ce temps-là, il était de mise que les enfants aillent visiter leurs parents le dimanche. Mon père y rêvait mais il n’avait pas d’auto. Les mois passent et sa petite échoppe de 2 barbiers et 2 coiffeuses rapporte suffisamment pour les besoins de sa famille et quelques économies. Finalement, il achète une Plymouth 1933, toute neuve, et tous les dimanches, ou presque, qui suivirent « nous montons voir » Marie-Anne, Wilfrid et la parenté « dans le Nord ».

Plus tard, vers 1955, les parents de ma future épouse possèdent une maison au lac Guindon de Sainte-Anne-des-Lacs et encore-là, plusieurs dimanches, nous montons dans le nord pour les voir et cela jusqu’au moment, en 1963, où nous achetons notre propre chalet à l’Estérel, près de Ste-Adèle. C’est donc depuis ma jeunesse que je parcours ce chemin de Montréal aux Laurentides dont je connais les beaux et mauvais jours.

Évidemment ce ne fut pas toujours une autoroute comme aujourd’hui. Ah non ! Au début, c’est la route 11 à deux voies seulement et étroites. Et pour s’y rendre, à partir de Verdun, il faut traverser l’île de Montréal jusqu’à Cartierville pour franchir le pont Lachapelle sur la Rivière-des-Prairies, près du parc Belmont, puis parcourir toutes les municipalités de l’île Jésus dont l’Abord-à-Plouffe, Chomedey, Ste Rose jusqu’au pont Hyppolyte Lafontaine (son nom d’alors) qui enjambe la rivière des Mille-Îles. Puis c’est la montée vers Rosemère, Ste-Thérèse-en-haut, St-Janvier et enfin St-Jérôme, après 2h30 de route. Les accidents sont nombreux. Les crevaisons aussi. En hiver, on roule dans des canyons de neige plus hauts que l’auto.

La région des Laurentides est un aimant pour les Montréalais et devient une région touristique très prisée, une destination de premier choix. Le calme, le bon air frais, les nombreux lacs, les montagnes, sports d’hiver et d’été les attirent car la grande majorité vit dans de petits logements tassés les uns aux autres et souventes fois l’air de la ville est pollué. De plus, ils travaillent « dur » et, le dimanche, veulent fuir la ville avec leur famille pour aller se revivifier afin de reprendre le travail et l’école, le lundi, en meilleure forme. Plusieurs espèrent avoir, un jour, un « camp dans le Nord ».

La route 11, (aujourd’hui la 117, route nationale québécoise nord-sud jusqu’en Abitibi-Témiscamingue), est un lien routier important, de plus en plus achalandé, pénible et ingérable. Elle est élargie, améliorée mais l’accroissement rapide du nombre d’automobiles la rend insuffisante. La pression sur le gouvernement du Québec augmente et finalement le 3 mai 1957, le PM Maurice Duplessis annonce la construction d’une voie rapide entre Montréal et St-Jérôme au coût de 40 millions de $. C’est la première autoroute du Québec et elle est à péage. Quel charme, quel beau voyage, que c’est agréable une autoroute au Québec ! Ma famille avait découvert les autoroutes, quelques années auparavant, lors d’un voyage à New York où le New York Freeway nous avait amenés d’Albany à la métropole américaine. Mais ça, on imaginait, dans nos têtes d’enfants, que c’était pour les américains, pas pour nous.

La route 117, à la sortie de l’autoroute à St-Jérôme, est vite engorgée et l’accès aux Laurentides devient problématique. En 1964, le gouvernement l’allonge de 24 km jusqu’à Ste-Adèle. Puis en 1974, ajoute 20 km additionnels pour rejoindre Ste-Agathe des Monts. Et pour faciliter la circulation, le péage est éliminé vers 1983.
L’autoroute des Laurentides est une partie de l’autoroute 15 qui origine à St-Bernard-de-Lacolle aux frontières américaines et se termine à Ste-Agathe-des-monts, sur une longueur de 163 km. C’est aussi une partie du parcours de la route transcanadienne qui s’échelonne de St-John, Terre-Neuve, à Victoria en Colombie Britannique. De Montréal, le chemin le plus court pour se rendre à Vancouver est l’autoroute des Laurentides vers le nord en direction du Témiscamingue pour entrer en Ontario. Toutes ces origines et destinations ajoutent un nombre important d’automobiles et de camions à l’autoroute. 

Le territoire de la rive-nord, surnommée la couronne nord de Montréal, attire les citoyens de la métropole et connait un développement sans pareil grâce à l’autoroute des Laurentides. Des dizaines de milliers d’entre eux quittent leur ville, laissent leurs logements à de nouveaux immigrés et installent leur famille dans de nouvelles maisons dans des villages qui deviennent vite des municipalités importantes.  
La région des Laurentides connait la plus importante croissance démographique au Québec. L’institut de la statistique indique que de 2001 à 2026, la MRC (Municipalité Régionale de Comté) Thérèse-de Blainville connaîtra une croissance d’environ 28,8% comparativement à 9,3 % au Québec. Les MRC voisines ont vécu, vivent et vivront aussi de telles augmentations de leur population.
Depuis l’an 2000, de grands travaux sont réalisés sur l’autoroute des Laurentides pour répondre au nombre croissant d’automobiles. La route est élargie à 4 voies entre Montréal et St-Jérôme. De nouvelles autoroutes 440 et 640, est-ouest, y sont reliées par de nouveaux échangeurs importants. De même avec l’échangeur Décarie à la jonction du boulevard Métropolitain de Montréal dont le trafic lourd de l’ouest vient en partie de l’Ontario et des USA. Les interminables travaux ont ralenti la circulation automobile durant plusieurs années. Nous avons subi ces délais, ces exaspérations, sans mot dire, avec l’espoir qu’une fois terminés la circulation serait fluide. Mais le contraire est le résultat. « Trop souvent les automobilistes sont pris en otage dans des kilomètres de voitures immobilisées », affirme le maire de Bois-des-Filions, comme nous l’avons constaté constamment durant les mois de juillet et août dernier. (Un jour, j’ai roulé durant 2h30 du boulevard Métropolitain à Ste-Adèle, une distance de 69 km. Le même temps que prenait mon père dans les années ’40). Le moins que je puisse dire est que ce fut désespérant. Pourquoi ?
Le nombre d’automobiles augmente exponentiellement. Tous ceux en droit de conduire ont la possibilité, aujourd’hui, d’avoir une automobile. Devant une résidence de banlieue, il n’est pas rare de constater deux, trois et même quatre véhicules de stationnés. Les pages des journaux sont remplies d’offres de location-achat d’autos neuves à des taux aussi bas que $70 par semaine. Il n’est pas rare d’inviter des amis chez soi et de voir un couple arriver chacun avec sa voiture. Et, souventes fois, leurs enfants aussi.
De son côté, le ministère du transport du Québec semble incapable de prédire l’avenir de la circulation sur nos routes. Il est compétent pour construire, mais pas pour prédire ce que sera le trafic dans 5 ans ou dix ans. Le cas de l’autoroute des Laurentides en est une bonne démonstration puisque ses longs travaux viennent à peine d’être terminés et déjà elle est saturée. Ce sera quoi durant les prochaines années ?
La circulation sur l’autoroute des Laurentides est souventes fois si dense et le temps si long pour se rendre à Montréal que cela nous justifie de poser des questions et de mettre en doute la compétence professionnelle des designers de nos routes. Ce n’est pas une question de tricherie en rapport avec la construction, comme l’a révélé la commission Charbonneau, mais une de l’évaluation du niveau de la circulation future de nos autoroutes. Nous avons droit de savoir si les responsables actuels sont des professionnels qualifiés pour faire ces études et d’être rassurés que le résultat de leur travail futur ne soit pas comme celui du passé. Le problème se doit d’être réglé.
D’autre part, le ministère doit et peut trouver des solutions pour désengorger l’autoroute des Laurentides qui, contrairement à d’autres autoroutes, n’a pas de voie réservée au transport collectif. Pour les Laurentides, ce service public est organisé via un important réseau d’autobus qui desservent tous les villages et municipalités des Laurentides et transportent les usagers, souvent via l’autoroute, jusqu’à la gare intermodale de St-Jérôme d’où part la ligne de trains St-Jérôme-Montréal.
Ce système s’améliore constamment. De la gare, le train rejoint, en 35 minutes, la station de métro De La Concorde à Laval qui, elle, est reliée à tout le réseau des stations de métros de Montréal. Il dessert aussi directement les stations Parc, Vendôme et Lucien l’Allier ainsi que cinq municipalités de la couronne. Les 13 trains par jour sont de deux niveaux, confortables, relativement neufs. C’est une bonne façon d’aller en ville sans automobile, soulageant ainsi le trafic de l’autoroute. Malheureusement, ce système n’est pas encore utilisé à son plein potentiel parce que mal connu et le stationnement de 775 cases est nettement insuffisant.
Parmi les autres moyens, il y a :
1. La prolongation de l’autoroute 13 (elle devait desservir l’ex-aéroport international de Mirabel) qui chevauche actuellement une grande partie de son trafic sur celui de l’autoroute des Laurentides, au niveau de la ville de Boisbriand. La prolongation pourrait aller jusqu’à Ste-Adèle et la construction des premières sections vers St-Jérôme ou autres municipalités peut être entreprise dans des délais relativement courts.
2. La prolongation de l’autoroute 19, située au centre de l’île Jésus de Laval, vers le nord en direction de Ste-Sophie et de là rejoindre l’autoroute de Laurentides après St-Jérôme.
3. L’amélioration des exits des autoroutes 440 et 640 qui versent sur l’autoroute des Laurentides une forte quantité d’automobiles qui ralentissent constamment sa circulation. Cela est possible et nécessaire.
4. La synchronisation des feux rouges de la route nationale 117, parallèle à l’autoroute des Laurentides. Très large, elle traverse les municipalités adjacentes de Ste-Thérèse, Blainville et Mirabel. Ces dernières utilisent cette route comme leur rue principale et font tout pour ralentir la circulation d’où la désynchronisation des feux rouges. Le résultat est que tout automobiliste qui veut rouler jusqu’à St-Jérôme, via cette route comme par le passé, se voit contraint d’utiliser l’autoroute des Laurentides à cause des multiples arrêts. 
De plus, le gouvernement devra tenir compte qu’un nouveau centre commercial géant de 300 000 mètres carrés, le Royalmount/Quinze40, sera construit, dès 2017, à l’intersection sud-ouest de l’autoroute des Laurentides et du boulevard Métropolitain, à Montréal, et qu’il attirera des milliers d’automobilistes, si on se fie à ce qui se passe au gigantesque Dix30 de la rive-sud. Si rien de majeur n’est fait, le cauchemar risque d’être plus pénible et angoissant.  
Le premier ministre du Québec doit exiger de son ministre du Transport de revoir la qualité du travail de certains de ses fonctionnaires qui analysent l’ensemble du trafic actuel et futur de l’autoroute des Laurentides et d’y apporter des changements majeurs !
Alors que rien ne va plus aujourd’hui, qu’arrivera-t’il demain si on continue de la même façon ?
Claude Dupras

16 commentaires:

Oswaldo R. a dit…

MUY INTERSANTE........THE FIRST TIME I VISITED DENMARK TO VISIT A FRIEND HE CAME TO COPENHAVEN TO PICK ME UP BY TRAIN ,. HE DID NOT HAVE A CAR . HE USED TO LIVE IN A SMALL TOWN ABOUT FIFTY NILES FROM THE CENTER OF TOWN . I ASKED HIM WHY HE DID NOT HAVE A CAR ??? HE TOLD ME YOU DO NOT NEED A CAR IN DENMARK ,, BECAUSE YOU CAN GO BY TRAIN TO ANY PLACE ..IN CANADA UNFORTUNATELY YOU FOLLOWED THE AMERICAN MODEL . I LIKE TRAINS A LOT . THE SOLUTION IS TO BUILT MORE FAST TRAINS , THIS IS WHAT THE CHINESE ARE DOING ,NOW THEY HAVE 20,000 KM OF FAST TRAINS . THE BIGGEST SYSTEM OF FAST TRAINS IN THE WORLD ,,. YOU NEED MORE TRAINS IN CANADA .. SALUDOS OSVALDO

Michel D. a dit…

Simonac Claude ! Bravo ! Quelle formidable analyse ... Merci ... La retraite ne ralentit pas tes neurones !

Sophie A. a dit…

Excellente analyse! Je me demande parfois en tant que Piémontaise, quelle serait ma vie si le train du Nord existait toujours! Ayant fait l'aller retour pendant presque 20 ans, j'ai constaté que la situation allait empirer. L'heure de pointe est devenue un bloc de 3 heures de pointe. La solution de prolongation de la 13 ? Sûrement car la 5ème couronne se développe (traffic à partir de la sortie 25). Les étudiants en voiture ajoutent au traffic de façon considérable. Ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans. Les 2 parents qui travaillent, et à des horaires différents ajoutent des véhicules (c'était moins le cas auparavant). Pour l'histoire, au début, selon le pacte des autoroutes, il était entendu de ne pas diviser une municipalité en deux. Le MTQ veut briser ce pacte en abolissant un viaduc (sortie 58) très touristique pour la ville de Saint-Sauveur et MSSI. Pour économiser. Alors que sur la 15 direction sud, au km 49, la chaussée (pourtant récente) est déjà à refaire

Claude Dupras a dit…

Je vois que vous connaissez bien votre autoroute. Merci pour votre commentaire très pertinent.

Johanne A. a dit…

Très bonne analyse.

Michel H. a dit…

Claude, j'ai lu avec grand intérêt votre blogue sur l'Autoroute du Nord, comme on appelait jadis la 15. Même si je ne les vis pas au quotidien (en revenant de Québec en 2014, j'ai pris soin d'acheter un condo sur l'île de Montréal), je partage l'ensemble des constats que vous faites de son état et de son engorgement sans cesse croissant. Vous êtes ingénieur et vous proposez des solutions d'ingénieur : entre autre, prolonger les autoroutes 13 et 19 vers le Nord pour soulager la 15. Ces solutions qui seront coûteuses, plairont au ministère de la voirie (comme je me plais à appeler le MTQ). Mais à moyen et à long terme, elles ne changeront rien. Prolonger ces autoroutes comme vous le suggérez amèneront plus de gens dans des banlieues plus éloignées, accroîtront l'étalement urbain et entraîneront enore plus de véhicules en mouvement. Davantage de routes signifie davantage de véhicules signifiant davantage de circulation et d'engorgement. On ne s'en sort pas. La liberté absolue des personnes de s'acheter un véhicule est à la source du problème et personne ne voudra s'attaquer à ce problème. Nous arrivons au seuil de la paralysie du réseau routier métropolitain, et malheureusement, je ne crois pas que davantage de routes soit une solution. Non, je n'ai pas d'idées brillantes et je ne suis pas meilleur que quiconque. Je ne suis pas ingénieur non plus. Mais notre civilisation du "char" se dirige vers un mur dans les milieux urbanisés. Ça, c'est très clair.

Claude Dupras a dit…

Michel. En moyenne, le Québec grossit de 66 000 personnes par an, dont 35 000 immigrés. De ceux-ci 26 000 restent à Montréal et le reste se réparti dans le Québec. La couronne nord en reçoit près 1 200. Plusieurs montréalais quittent pour la banlieue et leurs logements sont occupés par les nouveaux arrivants. Les familles montréalaises existantes veulent des facilités éducationnels et sportives pour leurs enfants et les banlieues sont maintenant super bien organisées de ce côté-là. Ce mouvement ne peut être arrêté à mon avis.
Le vrai problème est le nombre d’autos par famille. Aujourd’hui dans le journal, j’ai vu une annonce d’une petite auto offerte à $30 par semaine pour une contrat location-vente. Ça n’a pas de bons sens. C’est la prolifération des autos qu’il faut arrêter. Si vous savez comment, eh bien dites-le moi car j’en ai aucune idée.
Si on veut être objectif, l’anti-étalement urbain ça ne marche presque pas, convaincre les jeunes de ne pas acheter d’auto demeure un problème que seul Messmer pourrait régler, mais je ne gagerais pas un vieux car le Québec est très grand et pourquoi devrions-nous vivre une par-dessus l’autre. Si on rencontre des familles installées dans ces régions on peut constater que pour leur famille, c’est une bonne décision

Réjean L. a dit…

Excellente analyse du problème. Par contre les fonctionnaires du MTQ ne sont pas intéressés par les problèmes des automobilistes. de fait ils s'en coutrefoutent. La seule chose qui intéresse nos petits génies c'est comment écœuré assez les automobilistes pour qu'ils 1_ Arrêtent l'étalement urbain. 2- Reviennent en ville et 3- prennent le transport en commun. Le hic c'est que les citoyens sont de mauvais citoyens et n'en font qu'a leurs têtes au grand déplaisir des fonctionnaires du ministère du transport. Dans votre analyse vous citez la MRC de Thérèse de Blainville, je ne connais pas les statistiques pour la région de Mirabel mais je peux vous assurez que j,ai constaté moi-même ( à cause de mon emploi) l'augmentation fulgurante de certains de ses secteurs comme a titre d'exemple St-Colomban, pour ne nommer que ce secteur. Vous préconiser aussi une harmonisation sur la 117. Intéressant par contre, comme vous le savez sans doute, aucune municipalité acceptera cette suggestion car la 117 avec ces changement de limites de vitesse sans raison,,, C,est à dire qui ont pour unique but de vous donner une contravention, perdraient beaucoup trop d’argent. Ce qu'il faut c''est élire un gouvernement qui aura pour objectif le bien des automobilistes et non les principes encrées depuis des décennies au MTQ comme quoi l'automobiliste est une race qu’il faut absolument se débarrasser.

Claude Dupras a dit…

Oui, je sais que la couronne nord est précieuse pour les partis politiques québécois et qu'ils font tout pour pouvoir y gagner des sièges de députés. La nationale 117 est très large et surement qu'il y a des solutions pour assurer un débit constant d'automobiles vers le nord, comme des viaducs aux intersections importantes. Ça dégagerait l'autoroute de beaucoup. Mais il y a des roitelets partout qui se foutent royalement de l'intérêt général.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
gilbert A. a dit…

j'ai vraiment bien apprécié l'histoire de la Plymouth 1933 et de son autoroute !!!
on n'en reparlera plus tard !!!!

François C. a dit…

Bonjour Claude,

Merci pour votre billet sur l'autoroute des Laurentides. Ca me rappelle aussi les peages et files d'attente a 0.25c au Km 51, Km 38, Km 20 et Km 7 je crois....Le Bon Vieux Temps du Mont Cochand et de la Côte 40-80 et du Mazot Suisse qui existe toujours.....

Nous demeurons a temps plein a Sainte-Anne-des-Lacs depuis quatre annees déjà et bien heureux d'être parti de Verdun (Parc Crawford) malgre son charme indeniable. C'est vraiment impresssionant de voir la faune a 4 roues qui arrive le vendredi et part de St-Sauveur Le dimanche vers 14h00.

Il faudra repenser la notion de propriete, financement et de partage des modes de transport en auto si l'on veut faire une difference sur la congestion. L'electrification et les voices reservees pourrait jouer un role determinant d'ici malgre les opinions divergentes de proprios de 4x4 🙀

Au plaisir,

Francois

Mario L. a dit…

Bien aimé votre Blog M. Dupras que tous les résidents de la couronne nord devraient le lire! Il y a une section «historique» que j'ai moi même vécu. Nous habitions près du Parc Lafontaine et mes grand-parents avaient un chalet à Ste-Rose (tout près du pont) j'ai donc roulé sur la route 11 une partie de ma jeunesse avec en prime une crème glacée de chez St-Aubin à Ville St-Laurent au retour le dimanche. Je n'étais pas au volant mais je ne me rappèle pas d'avoir vécu des bouchons. Puis il y a eu un déménagement à Laval tout près du poste de péage de Laval-des-Rapides sur la 15 et déjà au début des années 70 c'était le bouchon à l'heure de pointe. J'ai «vécu» la construction de la 440 qui n'a été que des voies de services pendant des lunes (même avec le Carrefour Laval qui prenait de l'expansion) et que dire de la 13 qui nous amène toujours tout droit dans un champs ou dans un bouchon que ce soit vers l'est ou vers l'ouest sur la 640. À quand le prolongement jusqu'à la 50, cette sympatique route qui nous amène jusqu'à Gatineau? Et ce n'est pas fini comme «vécu» ... J'ai eu la «chance» de vivre à Ste-Thérèse tout près de la 15 pendant 10 ans et de travailler à Ahuntsic près du pont Papineau avec pas mal d'options pour s'y rendre mais pas jojo à l'heure de pointe matin ou soir. Un «bumper à bumper» sur cette «route» 19 qui n'a qu'une voie de chaque côté entre la 440 et la 640 malgré les promesses politiques et les affiches des résidents de Bois-des-Filions / Lorraine et autres villes du coin. Mais le summum des summums c'est cet échangeur 15/640 dont les travaux ont duré au minimum 10 ans peut-être même 15 ... quel fiasco ... un beau projet avec des entrepreneurs «douteux»! Puis je rajoute quelques années à Ste-Adèle et là on vit l'expérience du «bumper à bumper» au-delà de Mirabel et jusqu'à St-Jérome! Pour répondre à votre question '' Et demain?'' ... et bien le développement résidentiel et commercial de la rive-nord n'est pas fini et il n'y a pas de $$ pour régler ça «en grande»! Vos belles balades paisibles entre Verdun et St-Jérome sont choses du passé ... j'ai peur que personne ne pourra les vivre à nouveau et c'est bien domage. J'ai la chance aujourd'hui de vivre loin de cette «réalité» à un endroit où seulement le «passage» d'un train ralenti vos déplacements.....c'est également la réalité de très beaux villages partout au Québec ! On verra si la croissance du travail fait à partir de la maison changera les choses et/ou si le retour en «région» aura lieu une famille à la fois! Merci encore pour ce Blog!

Claude Dupras a dit…

Mario. Il y avait aussi le restaurant Léveillé près de la Canadair à ville St-Laurent où les frites étaient des "juliennes" exceptionnelles et servies sur un plateau que le serveur accrochait à la vitre abaissée du conducteur, suivi de la crème glacée à la crèmerie St-Aubin. C'était tellement super que nous ne l'avons jamais oublié.

Claude B. a dit…

je me suis accroché au texte précédant sur l'autoroute du Nord. Fascinant et rempli de souvenirs impérissables pour moi. J'ai connu l'avènement du payage. Mais pour nous le Nord c'était le ski. Avec mon frère et Marjo nous avons étés de l'époque des centres se ski de tout acabit dans les Laurentides. Le Mont Fugère, le Mont Plante, le Mont Alouette, le Chalet Cochant. le Mont Ste Agathe. le mont Sainte Anne (Ste Anne des plaines) avec son chalet en haut de la côte.La 40-80 au coeur de Ste Adèle des centres de ski par dizaines aujourd'hui disparus.Nous faisions partie de la Patrouille canadienne de ski.
Tout en skiant à profusion nous passions nos journées à ramasser les pauvres victimes d'accidents de ski. À l'époque les équipements étaient peu sécuritaires et les pistes peu entretenues.Au Mont Habitant où j'étais chef de patrouille il y avait une clinique au bas de la pente avec un médecin en service les deux jours du week end. Pour te donner une idée de la situation, cette clinique ne dérougissait pas, le gars faisait des plâtres à la journée longue. Nous étions une vingtaine de patrouilleurs et à la fin de la journée, au bar Le trappeur, chacun avait une histoire à conter pour les interventions du jour. Nous n'avions pas de salaire et le gérant du centre, un fin renard, offrait de la bière en guise de récompense à ceux qui se rendaient au bar après la fermeture des pentes.La place était toujours pleine parce qu'en plus de patrouiller pour les accidents, il y avait aussi la patrouille du sexe qui balayait les côtes du Mont Habitant.
Re-Ciao

Plombier paris 15 a dit…

Je suis votre blog depuis un bon moment et je tiens à vous remerciée pour les sujets que vous traitez .
Les articles sont aussi constructif les uns que les autres .
Merci
plombier paris 15