vendredi 28 décembre 2012

2012, année de paroles, paroles, paroles… en l’air

Aux USA, en France et au Québec, il y a eu des élections en 2012. Ce furent, je crois plus que jamais, des périodes durant lesquelles nous avons entendu des discours qui n’avaient rien à voir avec la réalité.

Au Québec, le gouvernement de Jean Charest a été défait par le Parti Québécois de Pauline Marois. Après avoir dirigé ses troupes de l’opposition officielle dans des combats démagogiques et salissants contre le pouvoir libéral, elle a fait campagne en promettant des choses aussi irréalistes les unes que les autres. Grâce à la conjoncture politique, découlant des révélations de collusion et de corruption dans le domaine de la construction, elle a réussi à gagner une courte victoire la plaçant à la tête d’un gouvernement minoritaire péquiste. Depuis, elle recule sur presque tout ce qu’elle a promis en période électorale. Je ne suis pas surpris car j’ai toujours pensé que Pauline Marois savait qu’elle ne pourrait respecter ses promesses qui allaient, de toute évidence, contre le meilleur intérêt du développement du Québec. Mais pour gagner des votes, elle a dit et répété des paroles en l’air pour plaire à une partie de l’électorat. Aujourd’hui, elle se défend de « virer obligatoirement son capot » puisqu’elle dirige un gouvernement minoritaire. Pourtant, elle avait promis de soumettre intégralement, dans une telle situation, ses promesses aux partis d’opposition pour adoption par l’Assemblée Nationale. Les arguments de chefs d’entreprise, d’investisseurs et de prêteurs l’ont vite ramenée à la raison et aux positions politiques de son prédécesseur comme nous venons de le constater pour le projet Plan Nord qu’elle a fait sien malgré qu’elle l’ait vilipendé sans cesse dans le passé. Enfin, elle se montre responsable !

En France, depuis son élection, François Hollande a respecté ses promesses. Le malheur pour les Français, c’est qu’elles étaient irréalistes et ne tenaient pas compte de la crise économique qui dévalait à pleine vitesse sur la France et l’Europe au moment de la période électorale. Nonobstant qu’il ait été mis au courant de la situation exacte de l’économie française à son entrée à l’Élysée, Hollande a persisté pour faire adopter son programme en rejetant le blâme des problèmes qui confrontent la France sur son prédécesseur. Pour démontrer qu’il n’avait qu’une parole, il a agi en petit politicien irresponsable refusant de reconnaître que ses promesses étaient des embûches additionnelles au redressement économique de la France. Alors que le bon sens exigeait des coupures dans les dépenses gouvernementales pour aider l’économie à reprendre son souffle, Hollande a créé 60,000 nouveaux postes de fonctionnaires en éducation, 15,000 autres ailleurs, relevé les impôts de la classe moyenne et ceux des riches, annulé la TVA sociale, etc… tout en tenant un discours revanchard contre les entreprises, leurs dirigeants, les innovateurs, les investisseurs… l’argent en général. Il a fait peur à tous ces créateurs d’emplois au point que déjà plus de 5 000 d’entre eux ont déménagé leur domicile hors France, sans compter ceux qui ne sont pas comptabilisés. Il faut vraiment se ressentir mal traité pour vouloir quitter un pays comme la France où la qualité de vie est exceptionnelle.

Hollande a promis la croissance disant son horreur pour l‘austérité, mais depuis qu’il dirige la barque française, cette dernière a augmenté considérablement et empire à un rythme dangereux. J’exagère direz-vous ? Allez le dire aux plus de 10,3 % de chômeurs français alors que 2013 s’annonce pire selon tous les prévisionnistes. Les paroles d’Hollande étaient manifestement des paroles en l’air prononcées dans le simple but de gagner des votes, sans tenir compte de l’intérêt supérieur de la France. Pour lui, seule comptait la conquête du pouvoir par les socialistes. Aujourd’hui, jour après jour, on se rend compte qu’ils ne savent même pas comment l’exercer.

Hier, Hollande a dit vouloir être au poste tous les jours avec ses ministres, durant la période des fêtes, afin de travailler à résoudre le chômage et les autres malheurs qui s’abattent sur la France. Encore des images et des paroles en l’air pour chercher à sortir du plus en plus profond trou d’impopularité dans lequel il s’est enfoncé. Il veut faire croire qu’il est présent et que le nombre d’heures au travail compte, alors que nous savons tous que ce sont les décisions politiques qui changent tout.

Aux États-Unis, le candidat républicain Mitt Romney a dit tout ce qu’il ne fallait pas dire. Lors des primaires de son parti, il a fait siennes les opinions de l’extrême droite, des ultraconservateurs, des évangélistes, des porteurs d’armes, des nantis égoïstes, des anti-avortement et d’autres groupes de même acabit. Il a refusé de tenir compte des positions des femmes, des latinos, des noirs, des jeunes, des intellectuels, des scientistes et de plusieurs groupes de la société américaine qui s’opposaient aux positions radicales qu’ils énonçaient. Puis, vint la campagne électorale contre le président Barack Obama. Alors là, sans honte, il changea vitement son fusil d’épaule pour chercher à rallier ces dissidents à sa cause. Appuyé par des groupes d’intérêts hautement financés par les mêmes riches, il a couvert les ondes mur-à-mur pour répandre ses nouvelles positions. Il a tout dit même au risque de perdre la face, ce qu’il fit plusieurs fois. Le manque de constance dans ses propos et ses positions virevoltantes a fait comprendre aux électeurs américains que les mots de Romney n’étaient que paroles, paroles, paroles en l’air et qu’il n’y croyait pas lui-même. Il devint clair qu’il ne méritait pas le poste de leader de leur nation. Barack Obama, de son côté, montrait quotidiennement ses qualités de président et a obtenu une victoire d’une ampleur inespérée malgré une économie qui roulait mal, où les salaires diminuaient.

Quelle triste farce que ces discours de mots en l’air par des personnages politiques importants, alors qu’il n’y a pas de travail pour une majorité de jeunes diplômés particulièrement pour ceux de quartiers difficiles qui ont étudié pour sortir de la pesanteur de leur milieu. Et ceux qui ont déniché un emploi font trop souvent un travail dégradant qui ne correspond pas au niveau de leurs études ni de leurs capacités intellectuelles, avec une rémunération qui permet peu. Nous leur avons dit : « étudiez et vous aurez une bonne « job », voilà qu’ils se retrouvent sans chance, sans responsabilité, peu ou pas de salaire. Au même moment, ces jeune constatent un système économique dont la bourse est truquée par certains, une spéculation grandissante, une dé-régularisation qui devient le remède à tous les maux. Ils réalisent que tout ce qui se passe ne tient pas vraiment compte de l’intérêt général.

Ces politiciens opportunistes, dont le leadership a été trop souvent acquis grâce aux images et illusions créées lors de période électorale, sont trop souvent incompétents. Que faire ?

Allons-nous continuer à jouer avec le feu ? Allons-nous nous laisser berner longtemps par des paroles en l’air, encore et encore, alors que la maison brûle ?

Nous sommes dans le temps des fêtes. C’est le bon temps pour nous de prendre la résolution de ne pas devenir les dindons de la farce !

Claude Dupras

vendredi 14 décembre 2012

Rêver sans être ridicule

C’est une vidéo recommandée par un ami qui m’a fait connaître TED. Plus précisément, elle rapportait la conférence du biologiste et neurobiologiste français Laurent Alexandre donnée au TEDxParis tenu à l’Olympia de Paris, le 6 octobre dernier. Le visionnement m’a vraiment secoué de ma torpeur quotidienne et j’ai fouillé internet pour mieux comprendre TED. Ce billet résume ce que j’ai trouvé. Certains diront que je suis en retard. Eh, oui ! Mais mieux vaut tard que jamais, d’autant plus que je ne suis pas seul.

En Californie, l’architecte et designer graphiste Richard Saul Wurman, dédia sa vie à rendre facile la compréhension de toute information accessible. Lui qui a toujours su fréquenter des hommes et des femmes brillants, tels Jonas Salk, Louis I. Kahn, Steve Jobs… a pensé créer, en 1984, une conférence réunissant de tels personnages. C’est TED (Technology, Entertainment, Design).

Les conférenciers à TED sont des personnages géniaux tels que chercheurs du MIT, futurs prix Nobel, philosophes, cosmologues, politiques, illustres illuminés, environnementalistes et autres qui viennent à tour de rôle présenter des idées de leur cercle fermé à un plus grand nombre par des discours bien calibrés où la brillance des idées est primordiale. Ils visent à émouvoir et à bousculer. Chaque TED est un vrai safari mental rempli d’émotions incessantes.

L’intervenant doit savoir raconter une histoire, monter sur scène, électriser les gens, les transporter et les amener dans un voyage vers un domaine qu’ils ignorent. Il y a un contrat implicite entre l’intervenant et le public. Celui-ci promet d’accorder toute son attention pendant 18 minutes (la durée maximale de toute conférence). L’intervenant est concentré et donne le meilleur de lui-même pour faire le discours de sa vie, selon l’exigence de Wurman.

Chaque conférence par ses moments intéressants à caractère excitant, cosmologique, familial, encourageant vise à inspirer les auditeurs qui y viennent pour apprendre. C’est comme, disent les participants, des cours de facultés universitaires à 3 000 km/h où votre vie peut basculer en 10 secondes.

Les 1 200 places disponibles, pour l’évènement de trois jours qui se tient à Monterey, s’arrachent à 6 000$ chacune. Les patrons d’entreprises, dont plusieurs ont déjà été conférenciers comme Bill Gates de Microsoft, y viennent accompagnés de leurs principaux dirigeants, penseurs et chercheurs afin d’épier les meilleures idées nouvelles possiblement transformables en projets novateurs à portée mondiale. Ces trouve-tout du business world savent qu’ils entrent dans un oasis intellectuel où se trouvent des perles rares. À TED, les rats de bibliothèque sont vénérés comme des dieux par les nouveaux maîtres du monde.

TED en Californie fut longtemps un secret bien gardé de la Silicon Valley. Mais depuis quelques années, les conférences TED fleurissent de par le monde sur le modèle de celle de Monterey. Tout comme celle de Paris qui en est à sa troisième année, TEDxMontréal s’est tenue le 5 mai 2012 au Monument National et fut organisée indépendamment de TED mais grâce à une licence avec ce dernier et selon ses directives. La conférence mondiale à thèmes internationaux TEDGlobal se tient annuellement à Edimbourg, Écosse.

Toutes les conférences TED sont enregistrées, traduites et plus de 1 400 sont actuellement disponibles dans plusieurs langues sur le site TED.COM. C’est une vraie université d’idées puissantes, capables de changer les attitudes, les vies et éventuellement le monde.

TED est aujourd’hui une communauté de personnes de toutes disciplines et cultures qui recherchent une meilleure compréhension du monde.

Claude Dupras

PS. Les 20 conférences de TEDxParis données à l’Olympia de Paris le 6 octobre dernier peuvent être visualisées à l’adresse internet http://www.youtube.com/watch?v=PAXVpN5GdSs. Je recommande particulièrement celle de Laurent Alexandre qui nous démontre que certains de nos jeunes vivront 1 000 ans. Il faut visualiser et écouter aussi les autres qui sont plus intéressantes et surprenantes l'une que l'autre.

dimanche 9 décembre 2012

USA, l’heure de vérité

2012 marque la fin de l’importante réduction générale des impôts, accordée par l’ex président américain GWBush, en 2001 et 2003, pour relancer l’économie de son pays. Cette loi de finance devait se terminer en décembre 2010. À ce moment-là, le président Obama, suite à un dur débat a dû accepter une extension de deux ans. Elle se termine donc le 31 décembre prochain.

Les réductions de taxes ont non seulement bénéficié aux riches mais aussi aux payeurs de taxes de la classe moyenne. Bush a toujours affirmé qu’il pensait nécessaire de stimuler davantage la reprise de l’économie et la création d’emplois pour générer plus de revenus. Se fiant au succès obtenu par son mentor Ronald Reagan, qui avait lancé un tel programme, il assurait le peuple américain que ces réductions se paieraient d’elles même. Mais Bush a lancé deux guerres qu’il a dû financer et a engagé des dépenses croissantes malgré une dette qui grossissait à vue d’œil.

Dès les premiers jours, les opposants ont engagé un vigoureux débat sur les coûts et bénéfices de ces décisions surtout sur celles qui favorisaient les riches. Ils ont souligné, entre autres, que ces derniers étaient vraiment gâtés puisqu’en plus ils bénéficiaient de nouvelles mesures diminuant la taxe sur les gains capitaux. Ils ont démontré que ces décisions augmenteraient appréciablement l’inégalité entre les Américains et iraient à l’encontre du principe de la distribution des richesses par un gouvernement. Ils ont même évoqué un danger possible à la sécurité nationale.

Quelques années plus tard, GWBush et son vice-président Dick Cheney ont affirmé qu’effectivement les diminutions des taux d’impôts s’étaient payées d’elles-mêmes. Ces affirmations gratuites ont été contredites par le Département du trésor américain qui a déclaré n’avoir pas de preuves concrètes démontrant leur véracité puisque les revenus d’impôt depuis 2001, sauf en 2007, ont été inférieurs à la moyenne de 8,4 % du PIB des trente dernières années.

Par ailleurs, la dette américaine a littéralement explosée. Les coupures de taxes de Bush y ont ajouté 1,6 trillions de $, sans compter les intérêts. Mais elles ne sont pas le plus grand contributeur à cette augmentation de la dette puisque l’accroissement des dépenses les surpasse. L’incapacité ou le non-vouloir des présidents Bush et Obama à réduire les dépenses est donc aussi à blâmer.

Aujourd’hui, la dette américaine est de 16 359 000 000 000 $. Elle était de 5,94 trillions $ lorsque GWBush devint président et avait atteint 12,3 trillions $ à la venue d’Obama. Selon les économistes et experts financiers, cet accroissement rapide devient intolérable car il est un danger non seulement pour l’économie des USA mais pour celle du monde.

Depuis la crise bancaire, les mesures temporaires d’injection de capitaux dans les banques et la diminution des taux d’intérêts ont eu des effets positifs aux USA. Le taux de chômage a diminué de 9,8 % à 7,7 % durant le deux dernières années. En novembre 2012, l’emploi a grimpé de 147 000 emplois (pour un 15ième mois consécutif). Il y a aussi le fait que des compagnies américaines comme Apple viennent tout juste de décider de rapatrier une partie de la fabrication de leurs produits sur le sol américain. Cela va dans le bon sens.

Malgré ces indications, plusieurs experts craignent cependant le pire puisque l’économie mondiale dépend du consommateur américain comme une source importante de sa demande. Ils s’inquiètent du faible taux de croissance des USA et de la diminution de celle de la zone euro, du Japon et d’ailleurs qui ajoutent au problème. Même les pays en développement qui profitaient d’une économie de plus en plus forte pour se développer sont aujourd’hui affectés par des ralentissements de production. L’emploi et la qualité de vie en souffrent un peu partout.

Voilà pourquoi, le gouvernement américain qui est au cœur de cette tourmente doit prendre les bonnes décisions afin d’assurer la stabilisation financière des USA. Et l’heure de vérité approche, puisqu’elle est fixée au 31 décembre 2012 à minuit. Les Américains la surnomment « the fiscal cliff », qui est devenu au Québec, avec notre bonne habitude de tout traduire en français, la falaise fiscale.

À ce jour, les deux partis politiques américains, Démocrate et Républicain, ont des vues opposées pour la solution. Lors de la récente élection présidentielle, le candidat républicain Romney a proposé la politique « aucune augmentation de taxes pour personnes ». Obama, qualifiant cette approche d’irresponsable, a répliqué en promettant de ne pas toucher aux taux d’imposition de la classe moyenne mais d’augmenter ceux des riches au niveau qu’ils étaient en 2001.

La victoire électorale d’Obama fut décisive et surprenante par son envergure. Aujourd’hui, les démocrates d’Obama maintiennent sa position électorale et les républicains marient celle de Romney. Ces derniers veulent surtout éviter toutes augmentations aux riches qui les appuient et les financent.

De plus, chacun est favorable à des coupures importantes des dépenses gouvernementales. Les républicains en proposent de plus radicales puisqu’ils devront compenser pour le manque de revenus qu’une augmentation de la taxe apporterait au trésor américain. Ils voulaient mettre la hache dans le nouveau régime de santé pour tous « Obamacare », mais le résultat de l’élection les en empêche. Ils veulent donc sabrer ailleurs et profondément, où ça fait mal !

À cause de l’écrasante majorité républicaine à la Chambre des représentants, une entente est nécessaire entre les partis si le président veut atteindre son objectif. Déjà, il a proposé l’adoption immédiate d’une loi spéciale pour garantir que les taux touchant la classe moyenne ne soient pas modifiés. Les républicains l’ont refusée et réclament un compromis, qu’Obama rejette.

Je crois qu’à la fin, les républicains cèderont. Ils ne peuvent faire autrement suite à l’humiliante défaite de leur parti à la dernière élection, malgré qu’ils aient dépensé des centaines de millions $ de plus qu’Obama. Ils se sont finalement rendu compte que l’argent n’assure pas toujours les victoires électorales. Se croyant gagnants, ils ont négligé les besoins et les opinions de larges franges de la population comme les moins nantis, les femmes et les latinos. Dorénavant, ils doivent penser à l’avenir pour gagner la présidence et le Sénat. Cela veut dire pour eux, chercher à récupérer le plus grand nombre possible de ces électeurs pour la prochaine élection. Emprunter la voie politique d’Obama pourrait les aider dans l’opinion publique.

Un autre problème pour les républicains est le fait que plusieurs de leurs actuels élus se pensent prisonniers d’un document qu’ils ont signé par lequel ils s’engageaient à ne jamais voter pour une augmentation de taxes. Ce serment « Taxpayer protection pledge "TPP" » a été signé par 236 des 242 républicains élus actuels de la Chambre des représentants et par sept des 47 sénateurs républicains. À mon avis, il allait contre le fondement du serment d’office de chacun de ces élus par lequel il s’engage à servir ses commettants le mieux possible nonobstant toute influence extérieure. C’est la peur de ne pas être réélus qui les a forcés à signer ce document véreux. Chacun d’entre-eux se sentait politiquement menacé par les groupes de droite, comme le Tea Party, qui, advenant une non-signature, déploieraient tous les efforts d’organisation et financiers contre lui.

Heureusement, depuis quelques semaines, certains représentants républicains, parmi les principaux, ont affirmé publiquement qu’ils ne respecteraient plus le TPP et supporteraient des augmentations de taxes. À ce jour, le nombre n’est pas suffisant pour assurer Obama que son projet pourra être voté par la Chambre des représentants. Mais à lire tout ce que je lis sur la question, j’ai bon espoir qu’il réussira.

Claude Dupras