mardi 26 novembre 2013

"The Big Picture"

Il n’est pas facile de nos jours d’être un chef politique. L’opinion publique, façonnée par des informations qui arrivent de directions opposées et souventes fois contradictoires, devient difficilement manipulable. L’électeur a appris à décortiquer tout ce qu’il entend et à faire la part des choses.

On le voit bien en France où le président François Hollande, aux prises avec une crise financière qui touche l’Europe et particulièrement son pays, voit son taux de satisfaction plonger spectaculairement à 20%. Il a promis la croissance mais a empilé un tas de taxes sur la tête de ses compatriotes, qui freinent le développement de l’économie. Malgré tous les beaux discours, les Français y voient clair et le disent.

Il en est de même pour Barack Obama face au problème informatique majeur qui menace la réalisation de l’Obamacare, l’assurance-santé pour tous. L’importance de ce programme, le long débat qu’il a suscité sur des années et les hautes attentes qu’il a générées ont fait en sorte que cet accroc a miné la confiance des Américains envers leur président. Lorsque les républicains l’accusaient de tous les péchés de la terre, Obama demeurait populaire mais suite à la déception que cause la mise en marche de l’Obamacare, sa cote positive s’est évaporée de 51% à 40%.

Au Canada, le PM Harper, souffrant du manque d’appui légendaire du parti conservateur au Québec, a décidé de viser les comtés hors-Québec pour maintenir sa majorité. Contrairement au PM John Diefenbaker, qui avait su rallier les Québécois et faire élire 50 députés, Harper prend sciemment des positions qui sont impopulaires au Québec pour gagner ailleurs au pays. Une approche clairement anti-unité canadienne. C’était sa stratégie! Mais hier, les Canadiens ont jugé cette mesquinerie politique lors de l’élection partielle dans quatre comtés. Partout, le vote conservateur a fondu.

Au Québec, le sondage du CROP du 20 novembre dernier, indique que s’il y avait eu une élection précipitée au Québec, comme le laissait croire la rumeur, le parti libéral serait revenu au pouvoir avec 63 députés contre 45 pour le PQ. Le gouvernement du parti québécois n’est pas arrivé à gagner en popularité malgré ses nombreuses annonces, à saveur électorale, de projets et d’octrois nouveaux et sa proposition de la charte des « valeurs québécoises ». Au contraire, il a reculé.

Les séparatistes québécois ont cherché à lier le chef libéral Philippe Couillard au scandale de la construction du méga-hôpital McGill. Ils l’ont accusé d’avoir mal géré la supposée rébellion de sa député musulmane Fatima Houda-Pépin; d’avoir été traître aux siens, dont l’empire Desmarais, en appuyant la légitimité de la Loi 99 traitant de l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec; d’être lié à certains ex-députés libéraux de Jean Charest qui « seraient » dans la mire de la commission d’enquête Charbonneau; d’avoir cautionné des mutilations barbares en application de la charia en Arabie Saoudite alors qu’il y travaillait comme conseiller de l’État en médecine; et encore. Faute d’arguments sérieux, ils ont utilisé malicieusement la méthode de « coupable par association sans preuves concrètes ». De la pure invention !

Le résultat du sondage montre bien que les insinuations trompeuses contre Philippe Couillard ne l’ont pas atteint et cela malgré l’omniprésence des médias qui rapportent 24h/24 tout ce qui se dit par et envers la classe politique. En réalité, ce résultat démontre les faiblesses politiques du PM Pauline Marois et du PQ, puisque leur message ne passe pas. J’ai affirmé, dans mes blogs précédents, mon appréciation positive du travail de Pauline Marois. Son problème est le boulet au pied qu’elle traine : la séparation du Québec du Canada.

Ce que les séparatistes refusent de reconnaître, c’est que Philippe Couillard est un homme compétent, cultivé, brillant et a été un bon ministre de la santé. Racé, il sait parler et expliquer ses politiques. Mais surtout, il ne se vautre pas dans de la petite politique et parle franchement aux Québécoises et Québécois.

Oui, il est fédéraliste et il l’affirme hautement car il y voit le meilleur intérêt des Québécois. Oui, il signera l’accord de 1982 pour assurer la pleine participation du Québec dans le Canada. Oui, il est contre l’inutile charte des « valeurs ». Oui, il respecte la laïcité de l’État. Oui, il respecte le droit de religion pour tous. Oui, il respecte les libertés individuelles. Oui, comme tout le monde, il fait des erreurs et le reconnaît, et encore… Ce sont de telles positions claires, nettes et réalistes qui frappent l’imagination et qui rejoignent les gens de chez nous. Pour lui, c’est le « Big Picture » qui compte ! Ce l’est aussi pour les Québécois! Le dernier sondage l’indique à nouveau, et ça c’est sain !

En France, aux USA, au Canada, au Québec et dans les provinces canadiennes, les électeurs ont réagi de façon identique. Ce ne sont pas les beaux discours, les promesses, les accusations non fondées, les insinuations mensongères contre l’adversaire qui les ont influencés. Ce qui compte pour eux, c’est le « Big Picture » qu’est l’intérêt supérieur de la nation. Bravo !

Claude Dupras

jeudi 14 novembre 2013

Quand Pauline Marois charrie !

La première ministre du Québec Pauline Marois a fait un discours retentissant à la clôture du dernier congrès du parti Québécois qui prône la séparation du Québec du Canada.

Elle a dit « nous aimons tellement les gens qui y vivent, que nous caressons pour eux un très grand rêve. Nous voulons que le Québec soit un pays libre et indépendant ! ». C’est son rêve, je la comprends. Mais beaucoup de Québécois aiment leur Québec sans qu’il soit nécessaire de briser le Canada, le pays de leurs ancêtres.

Elle a continué « si le Québec était un pays, il serait le 18e plus grand du monde… riche en ressources et d’une population parmi les plus scolarisées et les plus créatives du monde ». Mais notre pays le Canada est le 2e plus grand au monde et sa population a toutes ces qualités.

Elle a ajouté en comparant le Québec d’aujourd’hui avec celui de 1995: « Le poids de notre dette est moins élevé. Notre cote de crédit s’est améliorée. Notre solde budgétaire également. Les Québécois sont individuellement plus riches. La pauvreté a reculé aussi. Jamais le Québec n’a compté aussi peu de familles sans emploi ou vivant de l’aide sociale ». Mais c’est la même chose partout au Canada pour chaque Canadien. Elle omet de dire que cela s’est concrétisé alors que le Québec faisait partie du Canada et que Jean Charest était PM du Québec pendant 10 ans. Plusieurs provinces « pauvres » sont devenues des provinces « riches » durant ce temps comme le souligne le système de la péréquation. Elle omet les données de l’OCDE qui estime qu’un Québec indépendant serait le cinquième pays le plus endetté au monde, alors que le Canada est le 14e..

Elle a affirmé : « Si le Québec était un pays, il serait au 19 e rang de l’OCDE au chapitre du produit intérieur brut par habitant ». Actuellement, le Canada est au 9e rang.

Elle a rajouté: « Nous serions 9e quant à la proportion de notre population qui occupe un emploi ». Le Canada est 2e.

Elle a déclaré : « Je suis convaincue que le Québec aurait pas mal plus de moyens s’il était indépendant. Quand Ottawa investit 10 milliards pour l’industrie de l’auto, il y a 2 milliards qui viennent du Québec. Quand Ottawa donne des contrats de 25 milliards pour la construction de navires à Halifax, 5 milliards viennent de chez nous ». Du même souffle, elle refuse de reconnaître les centaines de millions en sous-contrats accordés à des entreprises Québécoises pour ces projets. De plus, elle ne cite pas les projets fédéraux au Québec, comme le sera celui du nouveau pont Champlain estimé à un coût de 3 milliards $ par Ottawa, duquel 2,4 milliards viendront des autres provinces et les centaines de milliards pour les projets passés et nouveaux d’infrastructures où 80% de ces fonds sont venus et continueront de venir des autres provinces. Et les décisions fédérales qui favorisent le Québec comme la concentration de l’industrie de l’avionnerie à Montréal qui crée plus de 70 000 emplois, pourquoi ne les souligne-t-elle pas ? On peut poser la question, si le Québec est indépendant, le domaine de l’avionnerie demeura-t-il à Montréal ?

Elle a lancé : « … de rester dans le Canada est risqué. C’est risqué d’être soumis aux décisions d’Ottawa. C’est risqué de demeurer dans un pays qui évolue dans une direction opposée à la nôtre ». Pourtant, le passé n’indique pas cela. Certes, le Québec et d’autres provinces ne sont pas toujours en accord avec Ottawa. On a vu dans le passé des luttes mémorables entre les PM Duplessis, Lesage, Johnson, Lévesque et Parizeau et le PM canadien sur des sujets de taxation et des sujets constitutionnels. Le Québec a gagné plusieurs de ces débats importants.

La « direction opposée » dont parle Pauline Marois a rapport avec les politiques du gouvernement du PM Stephen Harper sur la question de l’environnement, des armes à feu, des peines de prisons trop sévères, des valeurs immobilières, de l’assurance-emploi, etc… Je lui donne raison sur plusieurs de ces points, malgré que je sois sympathique à la couleur du parti d’Harper. Je ne partage absolument pas plusieurs des opinions et des positions politiques conservatrices de ce dernier. Mais, on ne jette pas un pays à terre à cause d’un gouvernement qui occupe momentanément le pouvoir.

Les Québécois ont à leur crédit une grosse part du mérite de ce qu’est le Canada d’aujourd’hui. Des chefs de notre milieu : Lafontaine, Cartier, Laurier, Saint-Laurent, Trudeau, Mulroney, Chrétien, Martin se sont avérés des leaders exceptionnels qui ont bien dirigé notre pays pour en faire aujourd’hui un modèle sur la scène mondiale. Que le PQ ne cherche pas à nous faire croire avec un discours teinté de négativisme et d’arguments de croques-mitaines, qu’il y va de notre intérêt de casser ce beau pays bâti par des gens de chez nous.

Tous les Québécois élus de tous les partis politiques des deux niveaux du gouvernement, défendent le Québec. Pas de la même façon, c’est évident. Pauline Marois s’est ridiculisée en affirmant qu’« il n’y a que le Parti Québécois qui défend les intérêts du Québec ». Qu’elle continue à travailler avec les autres partis et ses collègues des autres provinces, et elle verra qu’elle peut défendre positivement nos prérogatives.

Elle veut un système de transport léger sur rail sur le pont Champlain. Elle l’obtiendra si elle adopte l’attitude de convaincre au lieu de blâmer. Elle profite de l’indignation de plusieurs qui s’élèvent contre un possible péage sur le pont Champlain pour critiquer encore le fédéral. C’est de la petite politique. Pourquoi n’a-t-elle rien dit lorsque le péage a été imposé sur le pont de la 125 au nord de Montréal. Le seul sur la rive nord.

« Depuis la confédération, combien de temps avons-nous perdu en rondes constitutionnelles, en rencontres fédérales-provinciales, en réunions de fonctionnaires ? » s’est-elle exclamée ! N’est-ce pas une chose normale dans un grand pays comme le Canada ? Les autres pays de l’Occident sont aussi maintes fois engagés dans des débats interminables. Le résultat de toutes ces rondes et réunions a fait du Canada un des pays les plus enviés de la planète. « Si on choisit d’en finir avec la chicane et de nous tourner vers l’avenir, il n’y a aura plus de conflits entre le Canada et le Québec ». Pour elle « en finir » veut dire « séparation ». Si elle pensait coopération au lieu de renonciation et montrait un peu de loyauté au Canada, ce serait peut être mieux pour tout le monde.

Elle veut « en finir avec le multiculturalisme et de choisir le « mieux-vivre-ensemble ». Des mots vides qui ne veulent rien dire et qui ne correspondent pas à la réalité. Le Québec moderne est multiculturel. Depuis plus de cent ans des vagues d’immigrés de toutes races et religions se sont succédées : irlandais, écossais, grecs, italiens, juifs, polonais, lithuaniens, arabes, haïtiens, asiatiques, tamuls, etc… et cela ne s’arrête pas. Nous sommes un pays riche et les pauvres y voient une possibilité pour assurer le bien-être de leur famille. En grande partie tous ces néo-québécois parlent de plus en plus français. Notre défi est d’accueillir et d’intégrer tous ces gens dans notre culture et de montrer suffisamment de créativité pour qu’ensemble nous puissions bâtir notre économie. C’est manquer d’audace et de réalisme que de nier cela.

Un vrai gouvernement québécois doit se dédier à réaliser ces défis importants. Ainsi, nous serons plus fiers de notre coin du monde où la liberté, le respect et la qualité de vie seront au rendez-vous pour tous.

Claude Dupras

dimanche 10 novembre 2013

De vrais partis politiques municipaux au Québec

Le gouvernement de Pauline Marois veut changer le mode de financement des campagnes électorales municipales au Québec. Il y voit là un moyen pour réduire la corruption et réformer les mœurs électorales.

À cette fin, le ministre des Affaires Municipales vient de déposer en chambre un projet transitoire pour corriger, à court terme, cette situation. Un projet de loi permanent viendra plus tard après des consultations sur tous les aspects de cette question. Il propose, dans un premier temps, de diminuer les contributions maximale, d’un électeur aux partis municipaux, de 300 $ à 100 $ durant les années non-électorales et à 200 $ lors de l’année de l’élection. Et, pour compenser la diminution de revenus des partis, il déterminera un financement public à leur être verser, qui devra être payé par les villes, sur une base annuelle.

Si on se rapporte à la dernière élection municipale, il n’y avait qu’un parti municipal sur les rangs, celui de Projet Montréal. Le parti Vision Montréal, endetté jusqu’au cou, a fait une alliance avec l’homme d’affaires Marcel Côté et ils ont créé une équipe du nom de Coalition Montréal. L’équipe de Denis Coderre n’était pas un parti mais un regroupement d’individus dont d’ex-conseillers d’Union-Montréal. Celle de Mélanie Joly était incomplète et composée de nouveaux candidats et candidates.

Le gouvernement devra définir clairement ce qu’est un vrai parti politique. À mon avis, un parti devra avoir une constitution, des membres avec cartes, un conseil d’administration élu par les membres, un président, une commission politique, un bureau de recherches, et autres comités. Il devra tenir des réunions sur une base régulière, une assemblée générale annuelle des membres pour choisir démocratiquement les dirigeants et voter sur les politiques proposées, etc… en somme tout ce que requiert une vraie structure démocratique d’un parti sérieux afin de mériter d’être financé par la ville. Il ne s’agit pas, de toute évidence, d’un parti comme celui du maire déchu de Laval, le PRO des Lavallois.

Qu’arrivera-t-il des autres candidats qui veulent se présenter en équipe ou comme indépendants. Entre les élections, ils ne pourront recevoir de contributions de la ville. Cela les motivera peut-être à joindre un des partis municipaux ou à en créer un nouveau. Une bonne chose. Par contre, chaque conseiller indépendant devrait avoir accès au budget de recherches et tous les conseillers devraient avoir droit à un budget de soutien (informatique…).

« Projet Montréal » est le seul vrai parti politique démocratique de la métropole. Son fondateur et chef, Richard Bergeron quittera son poste suite à une troisième défaite à la mairie. Cette nouvelle m’attriste car je la trouve injuste. Voilà un urbaniste qui aime Montréal et qui a bâti un parti politique sérieux avec une constitution, des membres-militants, un programme politique défini par ses membres et qui prend de plus en plus racine dans le territoire de la ville. Il a doublé le nombre de ses élus et est devenu le parti de l’opposition au conseil de ville. Il a les idées, les membres mais n’a pas pu éviter les images et les illusions créées par ses adversaires qui offraient, en réalité, beaucoup moins que lui.

Je ne partage pas l’argument du maire Coderre qui affirme que la présence de partis politiques dans la vie municipale de Montréal n’est pas justifiée puisque la ville n’est pas un corps législatif mais simplement une administration. Le gouvernement municipal sert tous les gens de la ville. Il se doit d’être près d’eux et comprendre leurs préoccupations. Il est important que leurs doléances, leurs avis et leurs suggestions soient entendus. Et cela, non seulement en période électorale, mais à l’année longue. Un administrateur doit bien connaître les problèmes et les opinions de ses administrés !

La dernière élection a démontré que les Montréalais ne se sentent pas impliqués dans les affaires de leur ville puisque seulement 40% des électeurs éligibles se sont présentés aux bureaux du scrutin. Et cela malgré un battage médiatique sans pareil qui a fait en sorte que les candidats ont eu une présence presque constante sur les ondes de nos appareils électroniques et dans les médias sociaux. Il est temps que ça change !

Seuls des partis politiques bien organisés, constamment présents dans la vie municipale, peuvent motiver les citoyens à se joindre à eux comme membres ou à participer à leurs séances publiques visant à informer et écouter les citoyens qui y sont invités. Si Projet Montréal l’a fait, d’autres peuvent le faire.

Voilà, pourquoi j’aime l’idée du ministre des Affaires Municipales de vouloir financer les partis politiques municipaux. L’« Union des Municipalités du Québec » s’y oppose et cela se comprend car la très grande majorité de ses dirigeants ne sont pas membres de vrais partis politiques municipaux. Ils craignent que la nouvelle loi favorise la création de partis à cause du financement disponible. Si c’est cela, tant mieux, car ce qui compte c’est la présence de ces partis politiques municipaux dans chacune des municipalités du Québec. Ils deviendront des outils de la démocratie municipale et le résultat sera une participation plus grande des Québécois dans les affaires de leurs villes ou villages.

À Montréal, cela se traduira par une sensibilité accrue des Montréalais et Montréalaises envers les besoins de leurs concitoyens et l’administration de leur ville. Ce ne sera pas un luxe !

Claude Dupras

samedi 2 novembre 2013

Non à Union-Montréal: une bouffée d'air frais !

La campagne électorale pour l’élection municipale de Montréal du 3 novembre arrive à sa fin. Nous avons eu droit à une longue compétition chaudement disputée par quatre bons candidats. Denis Coderre, Mélanie Joly, Richard Bergeron et Marcel Côté ont fait du bon travail et méritent reconnaissance. Dans l’atmosphère malsaine de corruption qui a enveloppé l’administration montréalaise durant les derniers mandats, il faut reconnaître que ce ne fut pas facile pour eux.

Maintenant, c’est à chaque électeur montréalais de réfléchir à tout ce qu’il a entendu, de peser et soupeser chaque argument, chaque situation et d’évaluer chacun des candidats face à la tâche de maire de Montréal. En ce moment particulier de la vie de Montréal, tous les votes revêtent un caractère d’importance capitale. J’espère qu’un pourcentage-record de Montréalaises et Montréalais iront aux bureaux du scrutin pour bien exprimer leur opinion. Allez, tout le monde aux urnes… Montréal crie au secours !

Ils doivent aussi voter pour les conseillers municipaux. Normalement, en politique municipale, une majorité d’électeurs choisit les conseillers membres de l’équipe de leur candidat préféré à la mairie. Rarement, un conseiller est élu grâce à ses propres mérites mais, presque toujours, à cause de la popularité du chef de son équipe. C’était comme cela du temps des maires Drapeau, Bourque et Tremblay, mais dimanche prochain, il devient primordial que ce soit différent.

La Commission Charbonneau nous a démontré que le parti Union-Montréal a implanté à Montréal un régime de corruption sans pareil, de la tête jusqu’aux petits fonctionnaires. Il a ramassé pour sa caisse électorale des sommes faramineuses de façon illégale. Il a fait grimper honteusement les coûts aux contribuables. Le maire a dû démissionner suite aux incroyables révélations du patronage éhonté, de tricheries, de vol…, et j’en passe, exercés par les principaux dirigeants de son parti qui font face aujourd’hui aux tribunaux de justice.

À mon avis, on ne peut voter pour les conseillers sortant-de-charge issus du parti Union-Montréal passé. Plus d’une vingtaine font partie de l’équipe Denis Coderre et huit autres de celle de Marcel Côté. Ils doivent être tous rejetés. Ils se disent « blanc comme neige » et « accusés par association ». Mais ils veulent nous faire oublier que l’argent sale de leur ancien parti a été utilisé lors d’élections passées pour les faire élire et réélire. Les 23 mai 2013, j’écrivais dans mon blog « que plusieurs conseillers municipaux sortant-de-charge s’allient avec le favori des sondages. Non pas pour des raisons politiques importantes mais simplement pour protéger leur avenir personnel, leur revenu et leur pension future ».

Ces ex-conseillers d’Union-Montréal ont fait leur temps. Qu’ils décampent avec leurs sous pour laisser la place à de nouveaux venus capables de bien diriger Montréal ! Notre belle ville a besoin d’une vraie grande bouffée d’air frais !

Claude Dupras

Ps. Ce blog n’est pas un plaidoyer anti-Denis Coderre ni anti-Marcel Côté. Ni un plaidoyer en faveur de l’un de leurs adversaires. Je ne leur en tiens pas rigueur d’avoir accepté l’appui des ex-conseillers d’Union-Montréal. Ce sont deux individus que je connais et j’ai la conviction que si un ou l’autre est élu qu’il deviendra un très bon maire pour Montréal.