mardi 19 janvier 2010

Immigration haïtienne : Oui ou non ?

Un drame épouvantable. Des souffrances atroces. Un pays tout cassé sans gouvernance. Du jamais vu. Des images qui nous brisent le cœur. Tout le monde veut aider. Une diaspora qui s’inquiète et qui cherche par tous les moyens à sauver le plus grand nombre possible de ses concitoyens de l’enfer qu’est devenu Haïti.

Le Canada a bougé. Soldats, nourriture, médecins, infirmières… à ce jour on ne peut reprocher à notre pays de ne pas avoir fait son possible. Mais ce n’est que le début et pour plusieurs c’est l’avenir qui inquiète.

Pour sauver le plus d’individus possible, la diaspora québécoise propose au gouvernement canadien de relaxer ses lois pour ouvrir sur-le-champ notre pays à une plus grande immigration. Elle veut que les parents immédiats des Haïtiens immigrés légalement au Canada et vivant en Haïti (frères, sœurs, oncles, tantes, etc..) soient acceptés comme nouveaux immigrés canadiens sans trop de formalités puisque la plupart ont perdu leurs papiers d’identité lors du désastre du tremblement de terre. Le gouvernement du Québec se montre d’accord si le nombre permet de bien les intégrer dans la société québécoise. Plusieurs organismes d’aide supportent l’idée et blâment même le Canada de ne pas réagir.

Du côté du Canada, on ne dit pas non, mais on ne dit pas oui. Quelques membres du gouvernement aiment cette idée de la réunification des familles et se montrent favorables.

D'autres, par contre, et non les moindres prétendent que le pays sera inondé de demandes si on entrouvre la porte. Ils soulignent que tous les prisonniers de la geôle de Port-au-Prince, environ 4 000, se sont évadés et que plusieurs de ceux-ci risquent de se retrouver parmi les demandeurs. Ils se questionnent sur le fait que le Canada accepterait des Haïtiens et non des individus du Darfour ou d’autres régions du monde où les populations souffrent autant. Ils soulignent que notre système d’immigration est aligné sur nos priorités et que nous faisons exception pour des réfugiés politiques tout en affirmant que les Haïtiens ne sont pas dans ce cas. Ils rappellent qu’aucune loi canadienne ne prévoit l’acceptation d’étrangers sur la base que leur nation est pauvre, non fonctionnelle ou même affligée par une tragédie. Il estime que, si c’était le cas, des milliers d’individus d’Afrique et d’Asie auraient droit d’entrer au Canada. Ils sont favorables pour que le Canada fasse tout pour aider les Haïtiens mais refusent la demande de la diaspora car, prétendent-ils, elle ne respecte pas nos lois. Par contre, ils suggèrent au gouvernement à la lumière de la « grande catastrophe » haïtienne qu’il réexamine ses lois et que s’il croit raisonnable de les modifier, qu’elles deviennent applicables dans l’avenir à tous les individus qui vivront des crises similaires dans tous les pays du monde. Le gouvernement du Canada ne doit pas se laisser influencer par tous les reportages journalistiques qui traitent actuellement intensément de la situation affreuse en Haïti. Réagir en de telles circonstances, disent-ils, peut créer des lois qui ne sont pas raisonnables à long terme.

Même si les arguments précédents semblent bien logiques, je ne partage pas cette opinion car la crise actuelle en Haïti est unique. C'est la plus grande que les Nations-Unies aient eu à gérer, selon son secrétaire général, depuis qu’elle a été créée. À mon avis, il faut aider le plus possible les Haïtiens. L’immigration additionnelle de quelques milliers d’individus est un geste positif dans ce sens et elle ne nuira pas à l’économie canadienne.

Il y a aussi les orphelins haïtiens qui se dénombraient avant la « grande catastrophe » à près de 400,000. Aujourd’hui, ce chiffre a sûrement augmenté considérablement. On ne peut laisser ces enfants là-bas au moment où chaque individu doit se battre pour conserver sa vie. Déjà les USA, en ont récupéré 80. Mais les autres ? Je crois que les Nations-Unies devraient en prendre immédiatement l’entière responsabilité et trouver, dans les plus brefs délais, des adultes, dans les pays du monde, prêts à devenir des parents adoptifs. Cela peut se faire très vite et ainsi des milliers de vies seront sauvées.

La situation de la nation haïtienne est extrêmement grave. Il faut tout faire pour aider. L’accélération de l’immigration vers plusieurs pays, dont le Canada, et l’adoption massive des orphelins contribueront à soulager ceux qui souffrent et qui ne peuvent quitter ce pays.

Claude Dupras

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Innigration NON

Malheureusement, la plupart des haitiens réfugiés sont sans le sous, ont peu d'éducation et ont peu été suivi par la santé dans leur vie.

Par conséquent, la majorité d'entre eux se retrouveront a l'aide financiere. J'estime qu'en moyenne ils seront pendant 10 ans a la charge des québécois et couteront en moyenne pres de $25000 par an en frais d'aide financiere, en frais de santé et de formation.

Faites le calcul: 5000 réfugiés a $25000 par an pendant 10 ans nous coutera $1.5 MILLIARD

Alors ma réponse c'est NON.