jeudi 22 janvier 2009

Obama et Sarkozy : un tandem unique

Nicolas Sarkozy a fait sa marque dans le monde depuis son élection à la présidence de la France. Devant le vide diplomatique résultant de l’inaction du président américain GWBush, Sarkozy a sauté et a agi pour trouver des solutions réalistes à des problèmes importants. Mon blog du 13 décembre dernier, « un-six-mois-hyperactif », décrivait les résultats de l’extraordinaire leadership de Sarkozy à la tête de l’Union Européenne.

Depuis la fin de ce mandat, Sarkozy n’a pas chômé. Il a, entre autres, convaincu le président égyptien Hosni Moubarak de son idée pour un cessez-le-feu à Gaza et l’a motivé de prendre l’initiative pour faire arrêter ce conflit. Moubarak a acquiescé et a invité Sarkozy à présider, conjointement avec lui, un sommet auquel participèrent secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, l'Allemagne, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, la Turquie ainsi que la Jordanie. Les Israéliens les ont écoutés et ont consenti à faire taire leurs armes et à ramener toute leur armée dans leur caserne.

Ce n’était pas trop tôt, car plus de 1,240 Palestiniens sont morts, 22,000 bâtiments détruits, 50,000 Gazaouis sont sans logements, sans compter le grand nombre de blessés et les nombreux Palestiniens de tout âge qui seront marqués psychologiquement par ce carnage.

Cette entente n’est cependant pas permanente. Pour être définitive, elle ne pourra être négociée que si le Hamas, le représentant élu des Palestiniens, est reconnu comme un interlocuteur valable et participe aux négociations. Les USA de GWBush le qualifiaient, jusqu’à il y a trois jours, de mouvement « terroriste » alors que le Hamas se voit comme un mouvement de résistance. Espérons que la nouvelle administration américaine soit plus réaliste et astucieuse.

Le président Barack Obama veut rétablir la paix dans le monde et régler les grands conflits. Il veut que cessent les provocations inutiles entre pays. Il veut limiter les actions de l’armée américaine et compter davantage sur la diplomatie pour régler les problèmes. Dès sa troisième journée de pouvoir, il a nommé aujourd’hui deux représentants (envoys) spéciaux pour coordonner et négocier la paix au Proche-Orient et dans la région de l’Afghanistan et du Pakistan. C’est l’ex-sénateur Georges Mitchell qui a été choisi pour le Proche-Orient, celui-là même qui a négocié la paix en Irlande. C’est un très bon choix.

Ce que je regrette cependant, c’est qu’Obama dans sa longue élocution trop détaillée, au « State Department », n’a fait que répéter la politique de GWBush sur ce sujet. On en connaît les résultats négatifs. Je crois que ce faisant Obama a froissé inutilement le monde arabe. Il me semble qu’il aurait pu simplement dire qu’avec Mitchell, c’est un nouveau départ. Il aurait alors permis l’espoir que ce long conflit sera finalement réglé.

Par contre, il a dit, compter sur la collaboration des autres gouvernements car il sait que seuls les USA ne peuvent atteindre ses objectifs. Il a besoin d’alliés. Parmi eux, je vois en tête de liste, Nicolas Sarkozy.

L’Europe a compris, suite au leadership de Sarkozy, qu’il était temps de cesser ses divisions internes, politiques et diplomatiques, et d’agir avec une unité de pensée et d’action. Dans les derniers mois de GWBush, cette nouvelle force s’est imposée sur le plan international.

Nicolas Sarkozy, de son côté, s’est montré imaginatif, osé, persuasif avec des stratégies diplomatiques particulièrement efficaces. Il l’a démontré, enres autres, le 14 juillet dernier, en invitant à la tribune d’honneur, lors de la fête de la France, le président syrien Bachar al-Assad, qui était alors désigné par les USA comme un ennemi de l’Occident, en compagnie du premier ministre d'Israël Ehoud Olmert et du président Palestinien Mahmoud Abbas.

J’ai confiance qu’Obama reconnaisse l’aide précieuse que peut lui apporter Nicolas Sarkozy et qu’il saisira l’opportunité de travailler en tandem avec lui.

Claude Dupras







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