Il y a à peine quelques mois, le ministre des Finances du Québec se levait à l’Assemblée Nationale, pour annoncer aux Québécois : la mauvaise nouvelle. La situation financière de la province est mauvaise et les taxes devront être augmentées.
Le ministre et le gouvernement ont promis qu’ils allaient amincir l’appareil gouvernemental et couper dans les dépenses. Ils affirmaient que ces économies allaient représenter 60% des argents nécessaires pour effacer le déficit, le reste venant des nouvelles taxes qu’ils se devaient d’imposer car ils n’avaient simplement pas le choix. Depuis, la popularité du PM et de son parti libéral s’est effondrée.
Voici ce que j’écrivais dans mon blog, intitulé: « Bye, Bye Jean Charest ! », du 2 avril 2010, sur ce sujet :
« Un politicien qui taxe est un politicien qui se fait battre… … Tout-à-coup, il semble que le Québec soit en plein désarroi financier et le remède, c’est d’imposer des taxes, des taxes et encore des taxes. Pourtant, il n’y a pas très longtemps, c’est le même gouvernement qui nous assurait que le problème du déficit n’était pas si important puisque par rapport au PIB, la dette accumulée avait diminué depuis la venue au pouvoir des libéraux et qu’elle serait éventuellement remboursée en grande partie par le Fonds des Générations… Influencé par le groupe des « lucides » et par une série d’économistes… le PM Jean Charest a décidé tout-à-coup de nous engager dans le grand saut de l’élimination du déficit et de la réduction de la dette… Il est rare de voir un politicien faire sciemment une telle bêtise électorale ».
Et j’ajoutais : « < Le malheur, c’est que durant les dernières années, le gouvernement du Québec s’est engagé dans une orgie de dépenses invraisemblables et souventes fois dans des domaines où il n’avait pas à intervenir. Il nous a donné l’image de ne refuser aucune demande d’octroi pour des activités de toutes sortes et aucune demande d’aide financière pour des projets qu’il justifiait en les qualifiant de créateurs d’emplois et d’ajouts à la croissance… L’argent n’était pas un problème… ».
Je me demande si les actions et les discours de mars dernier du ministre des finances et du PM étaient sérieux. On peut en douter si on en juge par ce que nous apprenons quotidiennement puisque le gouvernement continue à dilapider nos fonds en mettant son nez dans des affaires qui ne sont pas les siennes.
Hier encore, le PM Charest, pressé par le maire de Québec prenait l’initiative d’inviter ce dernier, un ministre et certains élus pour discuter de la construction d’un nouvel amphithéâtre pour hockey professionnel à Québec, qui servirait aussi comme salle multi-spectacles. Le projet est évalué aujourd’hui à 400 millions de $. Le PM Charest a déjà promis une participation de 50 millions de $. Mais le maire de Québec veut qu’il l’augmente à 175 millions et que le gouvernement fédéral fasse de même. Charest ne dit pas non mais espère une réponse du gouvernement de Stephen Harper et presse ce dernier à embarquer dans cette galère. Il semble dire que si le Canada met 175 millions $, lui comme PM du Québec est prêt à faire de même. Quelle sottise !
Un tel amphithéâtre est « une business », « une grosse business ». Il y a énormément d’argent à faire avec un tel complexe. À Montréal, par exemple, en quelques années, un américain qui avait acheté le club de Hockey Canadien et le centre Bell a vendu le tout pour un profit dépassant les 300 millions de $. Il a acheté une affaire qui roulait mal et a su la transformer en une machine à argent extraordinaire. Il n’y a pas un gouvernement capable de faire cela.
Si on veut une équipe de hockey professionnel à Québec, comme les ex-Nordiques de Québec qu’on a vendus pour des raisons financières, ce n’est pas aux payeurs de taxes québécois et canadiens d’en faire les frais. Il existe sûrement des hommes d’affaires au Québec pour entreprendre une telle aventure d’affaires. S’il n’y en a pas qui se présente, que l’on cherche au Canada ou aux USA. Si l’affaire est bonne, Québec trouvera un preneur. Sinon, cela indiquera que le temps n’est pas propice. Ce serait une démonstration pour nos gouvernements qu’ils n’ont pas à engager un sou dans une aventure qui risque de s’avérer un éléphant blanc.
Toute cette aventure est montée sur la probabilité qu’une nouvelle concession de la Ligue Nationale de Hockey sera accordée à Québec. Rien n’est sûr surtout que le passé a démontré que le petit bassin de population de la région de la ville de Québec rend difficile la rentabilité d’une telle équipe. Mais ce n’est pas impossible. Le maire affirme que si l’amphithéâtre de $400 millions est construit, sa ville aura une équipe de la LNH. Je lui suggère plutôt d’obtenir l’équipe conditionnellement à ce qu’un amphithéâtre soit construit. Ainsi, Québec aura plus de chance de trouver un investisseur privé sérieux.
Comment le gouvernement fédéral pourrait-il s’engager si aveuglément dans une telle aventure ? Plusieurs semblent dire qu’il n’a pas le choix s’il veut conserver ses dix députés conservateurs à Québec lors de la prochaine élection générale. Il ne manquerait plus que ça ! Si c’était la raison de son accord, ce serait un vrai scandale. Le gouvernement Harper ne peut s’engager dans de telles dépenses, sinon, il devra le faire pour les villes d’égale grosseur à la ville de Québec dans tout le pays, et il y en a plusieurs. Comment pourra-t-il refuser leur demande s’il répond positivement à la ville de Québec ? Ce serait un faux pas politique.
Quant au PM Charest, qu’il cesse donc de donner à tous ceux qui demandent des fonds pour leurs projets. Qu’il pense donc au budget qu’il a présenté et aux promesses de couper les dépenses gouvernementales. Et où est le ministre des finances Bachand ? Lui qui avait promis d’être strict, vigilant et efficace ne peut-il pas intervenir pour empêcher que le gouvernement ne dépense que les argents qu’il doit dépenser.
Le problème politique pour Jean Charest, c’est que plusieurs électeurs voient dans ces aides monétaires à hue et à dia un moyen pour assurer que les sièges libéraux de l’Assemblée Nationale ne changent pas de bannière lors de la prochaine élection. En tout cas, cela a l’air vrai pour la région de Québec.
Le temps est au serrage de ceinture ! Vivons selon nos moyens ! SVP M. Charest !
Claude Dupras
mercredi 8 septembre 2010
À quand un vrai contrôle des dépenses ?
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samedi 4 septembre 2010
Qui veut être politicien aujourd’hui ?
Ce n’est pas facile d’être un homme ou une femme politique aujourd’hui.
Avec l’explosion des médias, internet, la téléphonie, les blogs etc.. chaque pas, chaque expression, chaque mot d’un politicien est saisi, analysé, interprété et critiqué. Rarement la critique est positive. Au contraire, les journalistes, les pseudo-journalistes, les blogueurs et les internautes qui commentent l’activité semblent vouloir ne chercher que la bête noire, celle qui fera la une du journal, du magazine, des émissions de radio, des nouvelles télévisées, des sites internet, et quoi encore. Tout pour attirer l’attention, accroître l’écoute, le nombre de lecteurs, influencer les sondages, les BBM…
J’ai toujours cru qu’un journaliste se devait d’être professionnel dans ses analyses avant d’écrire un texte pour informer ses lecteurs. Je comprends que comme individu il a sa propre pensée, ses propres inclinations, mais ne doit-il pas mettre de côté ses sentiments afin que l’objectivité fasse partie de ses critères professionnels. Si un journaliste d’enquête trouve un semblant de faille chez un politicien, est-ce un raison suffisante pour qu’il le « monte en épingle » et que tous les medias sautent sur l’information pour la reproduire en boucle 24h sur 24 avant que tous les vrais faits soient connus. Même si un politicien tenté d’avoir la manchette, qui a l’immunité parlementaire, se lève et accuse un adversaire à l’Assemblée Nationale ou à la Chambre des Communes, est-ce une raison pour les médias de reprendre sans cesse cette accusation, alors que l’on sait que ces attaques répétées, trop souvent infondées, trouvent normalement des explications satisfaisantes.
Le PM du Québec, Jean Charest, vit actuellement un moment difficile. Il est empêtré dans une spirale de critiques qui semble sans fin et qui prend de la vitesse. Il a beau vouloir être ouvert, s’en sortir, rien n’y fait.
Il n’est pas le seul.
En France, par exemple, le président Nicolas Sarkozy est aussi pris dans un tourbillon négatif. Jour après jour, les médias ne font qu’émettre des articles, des commentaires, des images qui minent sa popularité quand ce n’est pas son autorité. On le dénigre, le salit, le diminue, le ridiculise avec des faits non fondés, des analyses superficielles, des arguments qui ne cherchent qu’à le diminuer dans l’opinion publique. On se moque de ses réactions personnelles, car dit-on « cela ne fait pas président ». On le traite de tous les noms. Quant on ne peut pas l’atteindre, on vise un des ses ministres pour l’attaquer indirectement. Malgré qu’il soit un bon président, qui travaille comme pas un, qui réforme ce pays qui doit l’être, son taux de popularité est si bas qu’il est maintenant possible, disent les sondeurs, qu’il ne soit pas réélu. Je n’y crois pas, mais qui sait.
Aux USA, Barack Obama, s’avère être un des meilleurs présidents que les USA ont eu depuis FDR. Malgré sa compétence, sa cote baisse dangereusement dans les sondages. Et pourquoi ? Toujours la même raison, la même tactique : des critiques non justifiées, inventées, répétées. Dans ce pays, elles sont en plus financées par des billionnaires qui poussent, motivent et encouragent les Américains de droite et d’extrême-droite à critiquer sans cesse le président sur tout et sur rien et cela depuis le lendemain de son élection. Leur mouvement « Tea Party » vient de remporter des élections primaires républicaines à la surprise de plusieurs observateurs. Un poste de télé important Fox News se dédie à 100% à dénigrer Obama. Les innombrables évangélistes se liguent contre lui à cause, entre autres, de ses positions sur l’avortement. Les milliers de « radiomen » à travers le pays ne cessent de « casser du sucre sur son dos » pour faire grimper leurs cotes d’écoute. Qu’Obama remplisse ses promesses électorales, cela ne compte pas, ce qui est important c’est de le salir au maximum afin que même ses électeurs commencent à douter de sa compétence et de son intégrité.
Trop de partis d’opposition ne font que critiquer. Pas les projets de lois, mais les individus. Incapables de produire des solutions alternatives aux politiques proposées par le gouvernement, ils s’attaquent à l’individu en insinuant des mensonges. « Mentez, mentez, mentez… il en restera toujours quelque chose ». Voilà leur stratégie !
J’ai lu hier que le parti fédéral Bloc Québécois attaquait le PM Stephen Harper parce qu’il avait écrit à des écoliers de 8ième année pour les inviter à visiter les parcs nationaux canadiens. Pour le Bloc, ce geste du PM n’est que de la propagande politique pour le fédéralisme. Cela m’a rappelé 1992 alors que j’étais co-président de Canada 125, organisme mis sur pied par le gouvernement du Canada pour célébrer le 125 ième anniversaire de la Confédération. Dès l’annonce de ma nomination et du lancement de nos activités, le ministre péquiste Jacques Brasssard se leva à l’assemblée nationale du Québec pour dénigrer notre organisation comme étant un instrument de propagande pour le fédéralisme au Québec. Ce qui était complètement faux et les résultats l’ont amplement démontré. Pour lui, on ne pouvait célébrer quoi que ce soit qui était canadien car ce n’était que de la sale propagande anti-Québec.
J’exprime souvent mon désaccord avec les politiques trop de droite du PM Harper, mais je vais le défendre bec et ongles contre ceux qui affirment qu’inviter les jeunes canadiens à s’intéresser à nos ressources naturelles n’est que de la propagande politique. Serait-ce que les séparatistes ne veulent pas que leurs enfants entendent parler du Canada de crainte qu’ils y voient un pays riche et prometteur pour leur avenir. Leur approche est négative et ne va pas dans l’intérêt de l’éducation des enfants car il faut leur ouvrir tous les horizons afin qu’ils puissent décider librement un jour du pays qu’ils voudront avoir.
Le PM Charest a invité l’opposition péquiste à rentrer à l’Assemblée Nationale avec une approche positive et cela dans l’intérêt des Québécois. Il a suggéré de laisser les enquêtes et les commissions actuellement en cours faire leur travail et a invité Mme Marois à ne réagir qu’au moment propice lorsque les résultats seront connus. Entretemps, il l’a encouragée à débattre des vrais enjeux politiques afin que le Québec puisse continuer à bien réagir à la crise économique. Elle a refusé. Je crains pour elle qu’elle s’en mordra un jour les pouces.
Les médias ont un rôle capital à jouer pour assurer que nous soyons bien informés afin que nous puissions bien juger. De leur côté, nos politiciens doivent agir sérieusement, intelligemment et avec un sens de responsabilité pour bien nous servir. Ils se doivent aussi de penser à l’exemple qu’ils donnent à nos jeunes et de la répercussion sur eux de toute démagogie.
La politique est importante pour le développement de notre nation. Les meilleurs éléments d’entre nous devraient avoir le goût de la joindre afin que nous ayons le meilleur gouvernement possible. Malheureusement, avec la tendance actuelle, de moins en moins d’individus sérieux voudront joindre les rangs de nos partis politiques. Et dire que quand j’étais jeune la plupart d’entre nous rêvions de faire de la politique !
Il est temps que ça change !
Claude Dupras
Avec l’explosion des médias, internet, la téléphonie, les blogs etc.. chaque pas, chaque expression, chaque mot d’un politicien est saisi, analysé, interprété et critiqué. Rarement la critique est positive. Au contraire, les journalistes, les pseudo-journalistes, les blogueurs et les internautes qui commentent l’activité semblent vouloir ne chercher que la bête noire, celle qui fera la une du journal, du magazine, des émissions de radio, des nouvelles télévisées, des sites internet, et quoi encore. Tout pour attirer l’attention, accroître l’écoute, le nombre de lecteurs, influencer les sondages, les BBM…
J’ai toujours cru qu’un journaliste se devait d’être professionnel dans ses analyses avant d’écrire un texte pour informer ses lecteurs. Je comprends que comme individu il a sa propre pensée, ses propres inclinations, mais ne doit-il pas mettre de côté ses sentiments afin que l’objectivité fasse partie de ses critères professionnels. Si un journaliste d’enquête trouve un semblant de faille chez un politicien, est-ce un raison suffisante pour qu’il le « monte en épingle » et que tous les medias sautent sur l’information pour la reproduire en boucle 24h sur 24 avant que tous les vrais faits soient connus. Même si un politicien tenté d’avoir la manchette, qui a l’immunité parlementaire, se lève et accuse un adversaire à l’Assemblée Nationale ou à la Chambre des Communes, est-ce une raison pour les médias de reprendre sans cesse cette accusation, alors que l’on sait que ces attaques répétées, trop souvent infondées, trouvent normalement des explications satisfaisantes.
Le PM du Québec, Jean Charest, vit actuellement un moment difficile. Il est empêtré dans une spirale de critiques qui semble sans fin et qui prend de la vitesse. Il a beau vouloir être ouvert, s’en sortir, rien n’y fait.
Il n’est pas le seul.
En France, par exemple, le président Nicolas Sarkozy est aussi pris dans un tourbillon négatif. Jour après jour, les médias ne font qu’émettre des articles, des commentaires, des images qui minent sa popularité quand ce n’est pas son autorité. On le dénigre, le salit, le diminue, le ridiculise avec des faits non fondés, des analyses superficielles, des arguments qui ne cherchent qu’à le diminuer dans l’opinion publique. On se moque de ses réactions personnelles, car dit-on « cela ne fait pas président ». On le traite de tous les noms. Quant on ne peut pas l’atteindre, on vise un des ses ministres pour l’attaquer indirectement. Malgré qu’il soit un bon président, qui travaille comme pas un, qui réforme ce pays qui doit l’être, son taux de popularité est si bas qu’il est maintenant possible, disent les sondeurs, qu’il ne soit pas réélu. Je n’y crois pas, mais qui sait.
Aux USA, Barack Obama, s’avère être un des meilleurs présidents que les USA ont eu depuis FDR. Malgré sa compétence, sa cote baisse dangereusement dans les sondages. Et pourquoi ? Toujours la même raison, la même tactique : des critiques non justifiées, inventées, répétées. Dans ce pays, elles sont en plus financées par des billionnaires qui poussent, motivent et encouragent les Américains de droite et d’extrême-droite à critiquer sans cesse le président sur tout et sur rien et cela depuis le lendemain de son élection. Leur mouvement « Tea Party » vient de remporter des élections primaires républicaines à la surprise de plusieurs observateurs. Un poste de télé important Fox News se dédie à 100% à dénigrer Obama. Les innombrables évangélistes se liguent contre lui à cause, entre autres, de ses positions sur l’avortement. Les milliers de « radiomen » à travers le pays ne cessent de « casser du sucre sur son dos » pour faire grimper leurs cotes d’écoute. Qu’Obama remplisse ses promesses électorales, cela ne compte pas, ce qui est important c’est de le salir au maximum afin que même ses électeurs commencent à douter de sa compétence et de son intégrité.
Trop de partis d’opposition ne font que critiquer. Pas les projets de lois, mais les individus. Incapables de produire des solutions alternatives aux politiques proposées par le gouvernement, ils s’attaquent à l’individu en insinuant des mensonges. « Mentez, mentez, mentez… il en restera toujours quelque chose ». Voilà leur stratégie !
J’ai lu hier que le parti fédéral Bloc Québécois attaquait le PM Stephen Harper parce qu’il avait écrit à des écoliers de 8ième année pour les inviter à visiter les parcs nationaux canadiens. Pour le Bloc, ce geste du PM n’est que de la propagande politique pour le fédéralisme. Cela m’a rappelé 1992 alors que j’étais co-président de Canada 125, organisme mis sur pied par le gouvernement du Canada pour célébrer le 125 ième anniversaire de la Confédération. Dès l’annonce de ma nomination et du lancement de nos activités, le ministre péquiste Jacques Brasssard se leva à l’assemblée nationale du Québec pour dénigrer notre organisation comme étant un instrument de propagande pour le fédéralisme au Québec. Ce qui était complètement faux et les résultats l’ont amplement démontré. Pour lui, on ne pouvait célébrer quoi que ce soit qui était canadien car ce n’était que de la sale propagande anti-Québec.
J’exprime souvent mon désaccord avec les politiques trop de droite du PM Harper, mais je vais le défendre bec et ongles contre ceux qui affirment qu’inviter les jeunes canadiens à s’intéresser à nos ressources naturelles n’est que de la propagande politique. Serait-ce que les séparatistes ne veulent pas que leurs enfants entendent parler du Canada de crainte qu’ils y voient un pays riche et prometteur pour leur avenir. Leur approche est négative et ne va pas dans l’intérêt de l’éducation des enfants car il faut leur ouvrir tous les horizons afin qu’ils puissent décider librement un jour du pays qu’ils voudront avoir.
Le PM Charest a invité l’opposition péquiste à rentrer à l’Assemblée Nationale avec une approche positive et cela dans l’intérêt des Québécois. Il a suggéré de laisser les enquêtes et les commissions actuellement en cours faire leur travail et a invité Mme Marois à ne réagir qu’au moment propice lorsque les résultats seront connus. Entretemps, il l’a encouragée à débattre des vrais enjeux politiques afin que le Québec puisse continuer à bien réagir à la crise économique. Elle a refusé. Je crains pour elle qu’elle s’en mordra un jour les pouces.
Les médias ont un rôle capital à jouer pour assurer que nous soyons bien informés afin que nous puissions bien juger. De leur côté, nos politiciens doivent agir sérieusement, intelligemment et avec un sens de responsabilité pour bien nous servir. Ils se doivent aussi de penser à l’exemple qu’ils donnent à nos jeunes et de la répercussion sur eux de toute démagogie.
La politique est importante pour le développement de notre nation. Les meilleurs éléments d’entre nous devraient avoir le goût de la joindre afin que nous ayons le meilleur gouvernement possible. Malheureusement, avec la tendance actuelle, de moins en moins d’individus sérieux voudront joindre les rangs de nos partis politiques. Et dire que quand j’étais jeune la plupart d’entre nous rêvions de faire de la politique !
Il est temps que ça change !
Claude Dupras
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jeudi 26 août 2010
La vérité, toute la vérité…
Marc Bellemare est avocat, ancien ministre de la justice du gouvernement québécois du premier ministre libéral Jean Charest. Il a démissionné pour des raisons peu claires, malgré ce qu’il en dit aujourd’hui. Il a quitté en bon terme, à ce qu’il dit, en assurant le PM de ne pas vouloir faire de vagues.
Il a décidé d’être candidat à la mairie de la ville de Québec. Il a subi une cinglante défaite.
Malgré qu’il ait une bonne profession, il ne semble pas vouloir la pratiquer puisqu’il cherche toujours ailleurs une autre vocation.
Tout à coup, toujours pour des raisons peu claires, il a décidé de répandre des insinuations dévastatrices sur le PM et son parti, le parti libéral du Québec.
Marc Bellemare s’est mis à affirmer des choses importantes en rapport avec la nomination des juges et l’influence occulte des responsables de la caisse du parti libéral sur les décisions gouvernementales. Si ces accusations s’avèreraient vraies, elles pourraient forcer la démission de Jean Charest.
Face à ces accusations intempestives, reprises sans cesse par les médias, Jean Charest a réagi en nommant une Commission d’enquête sur ces allégations et en demandant à un ex-juge de la cour Suprême du Canada, le juge Bastarache, de la présider. C’est dire que Charest a vu l’importance de cette situation et a agi en conséquence.
Dans un premier temps, Bellemare dénonce la Commission comme étant un genre de « family compact » et affirme que tout est arrangé d’avance. Pour moi, ce fut une insulte injustifiée face à l’intégrité de ce juge qui est reconnu partout au Canada comme un homme d’une grande probité et qui a eu une carrière légale brillante et sans reproche. Bellemare affirme qu’il ne témoignera pas devant ce juge pour les raison qu’il évoque. Mais après un certain temps il change d’idée, et il décide de témoigner. Pourquoi, ce changement ?
Les audiences de la Commission ont commencé la semaine dernière et, seul Marc Bellemare a témoigné, à ce jour, et sa comparution n’est pas terminée. Il fait bonne figure. Devant les caméras, il sait comment faire. Il passe bien la rampe et son témoignage est clair, simple, compréhensible. Les images sont bonnes et les téléspectateurs l’aiment. Les sondages indiquent que plus de 65% le croient.
De son côté, le PM Charest, résiste mal à ce spectacle et montre une exaspération compréhensible lors de ses conférences de presse quotidiennes durant lesquelles il nie, in extenso, les déclarations-du-jour de Bellemare. Qui réagirait différemment à sa place surtout que peu de téléspectateurs le croient ? Après une vie politique sans reproche au niveau fédéral durant 14 années, comme député, ministre et chef de parti; et puis une carrière au niveau provincial québécois où il est premier ministre depuis 7 ans, suite à 3 élections générales qu’il a remportées, voilà qu’un de ses anciens ministres vient l’attaquer vicieusement sur la place publique.
J’ai souvent affirmé que la politique de nos jours n’est qu’un commerce d’images et d’illusions. La prestation de Marc Bellemare à ce jour en est une belle démonstration. Il paraît bien et semble dire la vérité. Mais, à la demande du procureur de la commission, il admet n’avoir aucune preuve tangible. Pas de dossiers, pas de documents, pas d’écrits, par d’enregistrements sonores, pas de vidéos, pas de témoins, rien. Cependant, sa mémoire est bonne, a-t-il affirmé. Est-ce suffisant dans un système démocratique ?
Il est important pour chacun de nous d’attendre le déroulement complet de cette cause pour se faire une idée ferme de la véracité des accusations de Bellemare. Nous devons juger de la valeur de ses réponses aux questions des procureurs qui réclameront, entre autres, des preuves. Il faut attendre non seulement la fin de son témoignage mais aussi ceux de toutes les autres personnes qui seront appelées à témoigner, dont le PM Charest, les financiers du parti, le sous-ministre de la justice, et plusieurs autres. C’est facile de réclamer la démission immédiate de Charest, comme vient de le faire un député indépendant de l’Assemblée Nationale, mais ce n’est ni sérieux ni responsable. C’est de la petite politique mesquine.
J’espère aussi que les médias assureront à cette commission un reportage objectif et honnête, sans parti pris. C’est important pour notre bonne compréhension de ce qui est en jeu.
Mettons de côté les images et les illusions qui émanent de cette commission, pour retrouver la vérité, toute la vérité !
Claude Dupras
Il a décidé d’être candidat à la mairie de la ville de Québec. Il a subi une cinglante défaite.
Malgré qu’il ait une bonne profession, il ne semble pas vouloir la pratiquer puisqu’il cherche toujours ailleurs une autre vocation.
Tout à coup, toujours pour des raisons peu claires, il a décidé de répandre des insinuations dévastatrices sur le PM et son parti, le parti libéral du Québec.
Marc Bellemare s’est mis à affirmer des choses importantes en rapport avec la nomination des juges et l’influence occulte des responsables de la caisse du parti libéral sur les décisions gouvernementales. Si ces accusations s’avèreraient vraies, elles pourraient forcer la démission de Jean Charest.
Face à ces accusations intempestives, reprises sans cesse par les médias, Jean Charest a réagi en nommant une Commission d’enquête sur ces allégations et en demandant à un ex-juge de la cour Suprême du Canada, le juge Bastarache, de la présider. C’est dire que Charest a vu l’importance de cette situation et a agi en conséquence.
Dans un premier temps, Bellemare dénonce la Commission comme étant un genre de « family compact » et affirme que tout est arrangé d’avance. Pour moi, ce fut une insulte injustifiée face à l’intégrité de ce juge qui est reconnu partout au Canada comme un homme d’une grande probité et qui a eu une carrière légale brillante et sans reproche. Bellemare affirme qu’il ne témoignera pas devant ce juge pour les raison qu’il évoque. Mais après un certain temps il change d’idée, et il décide de témoigner. Pourquoi, ce changement ?
Les audiences de la Commission ont commencé la semaine dernière et, seul Marc Bellemare a témoigné, à ce jour, et sa comparution n’est pas terminée. Il fait bonne figure. Devant les caméras, il sait comment faire. Il passe bien la rampe et son témoignage est clair, simple, compréhensible. Les images sont bonnes et les téléspectateurs l’aiment. Les sondages indiquent que plus de 65% le croient.
De son côté, le PM Charest, résiste mal à ce spectacle et montre une exaspération compréhensible lors de ses conférences de presse quotidiennes durant lesquelles il nie, in extenso, les déclarations-du-jour de Bellemare. Qui réagirait différemment à sa place surtout que peu de téléspectateurs le croient ? Après une vie politique sans reproche au niveau fédéral durant 14 années, comme député, ministre et chef de parti; et puis une carrière au niveau provincial québécois où il est premier ministre depuis 7 ans, suite à 3 élections générales qu’il a remportées, voilà qu’un de ses anciens ministres vient l’attaquer vicieusement sur la place publique.
J’ai souvent affirmé que la politique de nos jours n’est qu’un commerce d’images et d’illusions. La prestation de Marc Bellemare à ce jour en est une belle démonstration. Il paraît bien et semble dire la vérité. Mais, à la demande du procureur de la commission, il admet n’avoir aucune preuve tangible. Pas de dossiers, pas de documents, pas d’écrits, par d’enregistrements sonores, pas de vidéos, pas de témoins, rien. Cependant, sa mémoire est bonne, a-t-il affirmé. Est-ce suffisant dans un système démocratique ?
Il est important pour chacun de nous d’attendre le déroulement complet de cette cause pour se faire une idée ferme de la véracité des accusations de Bellemare. Nous devons juger de la valeur de ses réponses aux questions des procureurs qui réclameront, entre autres, des preuves. Il faut attendre non seulement la fin de son témoignage mais aussi ceux de toutes les autres personnes qui seront appelées à témoigner, dont le PM Charest, les financiers du parti, le sous-ministre de la justice, et plusieurs autres. C’est facile de réclamer la démission immédiate de Charest, comme vient de le faire un député indépendant de l’Assemblée Nationale, mais ce n’est ni sérieux ni responsable. C’est de la petite politique mesquine.
J’espère aussi que les médias assureront à cette commission un reportage objectif et honnête, sans parti pris. C’est important pour notre bonne compréhension de ce qui est en jeu.
Mettons de côté les images et les illusions qui émanent de cette commission, pour retrouver la vérité, toute la vérité !
Claude Dupras
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vendredi 20 août 2010
Le Canada une vraie république, pourquoi pas ?
Il y aura très bientôt des élections législatives en Australie. Le parti travailliste actuellement au pouvoir est favori pour remporter une nouvelle victoire électorale. Son chef, Mme Julia Gillard occupe, depuis deux mois, le poste de premier ministre et dirigera ses troupes pour chercher à remporter la victoire dans une élection qui s’annonce serrée.
L’intérêt de cette élection pour les Canadiens est grand puisque Mme Gillard propose l’abolition de la monarchie pour son pays. Elle croit qu’il est temps que l’Australie rompe avec la couronne britannique et qu’il devienne une république.
Il y a longtemps qu’un très grand nombre de Canadiens rêvent de cela, dont votre humble serviteur, et espèrent que le Canada devienne une vraie république.
Je sais que plusieurs Canadiens ont une grande affection et beaucoup d’admiration pour la reine Élizabeth II, le chef d’état du Canada. Certains diront que Sa Majesté ne joue aucun rôle politique au Canada. Je rappelle que c’est elle qui promulgue les lois de notre parlement. Plus que ça, elle peut choisir dans certaines circonstances l’individu et le parti qui dirigeront son gouvernement. Il y a près de deux ans, les partis d’opposition se liguèrent pour enlever le pouvoir au parti Conservateur minoritaire et demandèrent à la gouverneure générale, représentante de la reine, de choisir Stéphane Dion, chef du parti libéral du Canada, pour diriger un nouveau gouvernement composé des membres de la nouvelle coalition. Elle refusa et Stephen Harper demeura PM et l’est toujours. Il est certain ce jour-là que la gouverneure générale a consulté la reine et que la décision fut prise au plus haut niveau, en Angleterre.
Ce qui est intéressant dans la proposition de Mme Gillard, c’est qu’elle fixe comme date de la création officielle de la nouvelle république d’Australie le jour de la mort d’Élizabeth II. Elle ne veut pas, avec raison, brusquer cette dernière qui de toute façon vivra probablement encore longtemps puisqu’elle a 84 ans et que la reine-mère est décédée à 101 ans.
Pour le Canada, cela me semble une bonne stratégie et nous devrions la suivre pour créer notre nouvelle république canadienne. Notre gouvernement aura amplement de temps pour réfléchir, consulter et décider de la nature et de la structure de la nouvelle organisation politique de notre pays afin qu’elle corresponde à ce que nous sommes.
Elizabeth II n’est pas dans le cœur de tous les Canadiens. Pour plusieurs, elle n’est pas le vrai chef d’État. Pour la majorité des Québécois en particulier, on peut dire qu’elle n’existe pas, et la reine le sait puisqu’à chaque visite dans notre pays, elle évite de venir au Québec. Ses conseillers craignent qu’elle ne soit pas bien reçue et ne prennent aucune chance. Et c’est comme ça depuis plus de 40 ans.
Certes plusieurs canadiens-anglais, surtout les plus âgés, s’élèveront contre cette idée mais le Canada d’aujourd’hui n’est pas celui de 1952, année du couronnement d’Élizabeth II.
La démographie de notre pays a changé considérablement et de plus en plus de Néo-Canadiens viennent de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et d’Europe. Notre population a plus que doublé. La constitution canadienne qui était à Londres a été rapatriée. Notre pays n’est pas ce qu’il était.
Si, il y a près de 230 ans, les millions de colons anglais de la colonie américaine ont pu mettre de côté leur attachement à la Grande Bretagne pour créer les États-Unis, une république qui est devenue la super puissance du monde, sûrement que les Canadiens anglais peuvent aujourd’hui accepter que le temps est venu de se détacher de la couronne britannique et de créer une vraie république canadienne.
Il est temps pour le Canada de se donner une constitution moderne, représentative et juste qui respecte le passé et assure l’avenir. Le projet pourra être discuté, corrigé, modifié et même soumis au peuple canadien pour ratification par référendum. Ce sera un jour mémorable.
Mettons-nous à l’œuvre tout de suite pour commencer ce long procédé afin d’être prêts à agir au moment propice.
Claude Dupras
L’intérêt de cette élection pour les Canadiens est grand puisque Mme Gillard propose l’abolition de la monarchie pour son pays. Elle croit qu’il est temps que l’Australie rompe avec la couronne britannique et qu’il devienne une république.
Il y a longtemps qu’un très grand nombre de Canadiens rêvent de cela, dont votre humble serviteur, et espèrent que le Canada devienne une vraie république.
Je sais que plusieurs Canadiens ont une grande affection et beaucoup d’admiration pour la reine Élizabeth II, le chef d’état du Canada. Certains diront que Sa Majesté ne joue aucun rôle politique au Canada. Je rappelle que c’est elle qui promulgue les lois de notre parlement. Plus que ça, elle peut choisir dans certaines circonstances l’individu et le parti qui dirigeront son gouvernement. Il y a près de deux ans, les partis d’opposition se liguèrent pour enlever le pouvoir au parti Conservateur minoritaire et demandèrent à la gouverneure générale, représentante de la reine, de choisir Stéphane Dion, chef du parti libéral du Canada, pour diriger un nouveau gouvernement composé des membres de la nouvelle coalition. Elle refusa et Stephen Harper demeura PM et l’est toujours. Il est certain ce jour-là que la gouverneure générale a consulté la reine et que la décision fut prise au plus haut niveau, en Angleterre.
Ce qui est intéressant dans la proposition de Mme Gillard, c’est qu’elle fixe comme date de la création officielle de la nouvelle république d’Australie le jour de la mort d’Élizabeth II. Elle ne veut pas, avec raison, brusquer cette dernière qui de toute façon vivra probablement encore longtemps puisqu’elle a 84 ans et que la reine-mère est décédée à 101 ans.
Pour le Canada, cela me semble une bonne stratégie et nous devrions la suivre pour créer notre nouvelle république canadienne. Notre gouvernement aura amplement de temps pour réfléchir, consulter et décider de la nature et de la structure de la nouvelle organisation politique de notre pays afin qu’elle corresponde à ce que nous sommes.
Elizabeth II n’est pas dans le cœur de tous les Canadiens. Pour plusieurs, elle n’est pas le vrai chef d’État. Pour la majorité des Québécois en particulier, on peut dire qu’elle n’existe pas, et la reine le sait puisqu’à chaque visite dans notre pays, elle évite de venir au Québec. Ses conseillers craignent qu’elle ne soit pas bien reçue et ne prennent aucune chance. Et c’est comme ça depuis plus de 40 ans.
Certes plusieurs canadiens-anglais, surtout les plus âgés, s’élèveront contre cette idée mais le Canada d’aujourd’hui n’est pas celui de 1952, année du couronnement d’Élizabeth II.
La démographie de notre pays a changé considérablement et de plus en plus de Néo-Canadiens viennent de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et d’Europe. Notre population a plus que doublé. La constitution canadienne qui était à Londres a été rapatriée. Notre pays n’est pas ce qu’il était.
Si, il y a près de 230 ans, les millions de colons anglais de la colonie américaine ont pu mettre de côté leur attachement à la Grande Bretagne pour créer les États-Unis, une république qui est devenue la super puissance du monde, sûrement que les Canadiens anglais peuvent aujourd’hui accepter que le temps est venu de se détacher de la couronne britannique et de créer une vraie république canadienne.
Il est temps pour le Canada de se donner une constitution moderne, représentative et juste qui respecte le passé et assure l’avenir. Le projet pourra être discuté, corrigé, modifié et même soumis au peuple canadien pour ratification par référendum. Ce sera un jour mémorable.
Mettons-nous à l’œuvre tout de suite pour commencer ce long procédé afin d’être prêts à agir au moment propice.
Claude Dupras
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dimanche 15 août 2010
Le capitalisme a sauvé le parti communiste vietnamien
Depuis mon voyage de juin dernier au Vietnam, je suis profondément touché par le sort des Vietnamiens et Vietnamiennes qui réclament la liberté d’expression dans leur pays.
Hier, j’ai pu, finalement, parlé avec Mlle Lê Thi Công Nhân directement de sa résidence de Hanoi. Elle va bien. Elle m’a appris que le jour où je l’ai rencontrée au « Highland café » de Hanoi, alors que je fus témoin de son interpellation par la police secrète du gouvernement communiste de son pays, qu'elle a été effectivement arrêtée et trainée vers la prison où elle a été retenue jusqu’à tard dans la soirée. Depuis, elle a regagné son domicile où elle est assignée obligatoirement pour les trois prochaines années. Les seules sorties qui lui sont permises sont pour l’achat de nourriture et de produits de première nécessité. Elle n’a pas le droit de travailler (elle est avocate) ni de circuler hors de la maison. Nonobstant cette situation déplaisante, elle maintient un bon esprit et espère que sa voix et celle de ses compatriotes qui veulent une démocratie pour le Vietnam soient entendues.
Nous avons parlé durant plus d’une heure et notre conversation sera retransmise sur les ondes de radio Viet Tan dans le pays. C’est une personne intelligente, engagée, persuasive, bien renseignée et surtout convaincue de la nécessité de continuer son travail. Elle est prête à faire le sacrifice de sa vie pour la liberté de son peuple.
Alors que d’autres personnes sont toujours dans les prisons Vietnamiennes, simplement pour avoir réclamé la liberté de parole sur les affaires du pays, les pays occidentaux agissent comme si de rien n’était, sauf pour quelques mots, de temps en temps, pour décrier cette situation comme les propos récents d’Hillary Clinton, secrétaire d’état américain. Malheureusement, une fois dit, c’est « business as usual ».
Le Canada est fortement impliqué au Vietnam. Le premier ministre vietnamien a été accueilli à Toronto lors du dernier G20. Le ministre des affaires étrangères du Canada a visité le Vietnam en juillet dernier. Le nombre d’étudiants Vietnamiens dans nos universités augmente rapidement car le Canada veut devenir pour eux une destination privilégiée d’études internationales. Notre pays aide l’agriculture et appuie la réforme économique. Il collabore à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural. Plus de 550 millions de $ d’aide ont été versés à ce jour par notre pays. Le commerce entre les deux pays croît rapidement et approche les 2 milliards de $ dont plus de 30% d’exportations canadiennes. Au point de vue investissement, le Canada est le cinquième investisseur au monde dans ce pays. De nombreuse négociations et rencontres bilatérales sont en marche dans plusieurs domaines dont le commerce, le juridique, le législatif et le judiciaire incluant la lutte contre la corruption. Nos sociétés privées sont à l’œuvre dans l’agriculture, l’agroalimentaire, la formation, l’industrie forestière, les technologies de l’information et des communications…
Que les choses ont changé depuis quelques décennies, alors que les boycotts se succédèrent ! On se rappelle celui des USA envers les Jeux Olympiques de Moscou pour raisons politiques; celui des pays occidentaux envers l’Afrique du Sud qui pratiquait l’apartheid; celui des USA, du Canada et d’autres versus la Corée du Nord suite à la guerre entre les deux Corée et qui continue; celui du temps du rideau de fer des pays d’Europe de l’est et celui de la Chine de Mao à cause du communisme; celui des USA envers Cuba qui perdure depuis 1959, etc…
Aujourd’hui, la Chine est devenue un collaborateur, un ami, un exemple. Pourtant c’est le même régime politique communiste qu’avant, sauf qu’il s’est ouvert à l’économie de marché. Rappelons-nous que suite aux refus des Soviets d’accorder la liberté économique aux peuples de l’URSS et des pays sous son joug, ces derniers se sont soulevés pour renverser leurs gouvernements, supposément indéracinables, en quelques mois.
Il me semble clair que les Vietnamiens auraient réagi de la même façon, si le parti communiste vietnamien avait suivi la politique de ses frères russes. Ce parti a eu l’intelligence de parer à un tel renversement en décrétant la grande réforme de l’économie du marché. Ce faisant, il a conservé le pouvoir et a attiré l’intérêt des pays occidentaux, comme le Canada, qui voient dans le nouveau Vietnam une place importante pour faire des affaires.
Il devient évident que c’est le capitalisme qui a sauvé les partis communistes de la Chine et du Vietnam.
Pendant ce temps, le peuple vietnamien, très occupé à gagner sa vie, ne critique pas le parti communiste au pouvoir craignant le système de terreur mis en place pour le faire taire, avec des lois arbitraires et imprécises qui briment ses droits humains les plus élémentaires.
Certes, le gouvernement du Canada critique quelque fois le gouvernement communiste Vietnamien, mais ce n’est que du bout des lèvres, beaucoup plus pour satisfaire la très active communauté canado-vietnamienne du Canada que pour régler le problème. Le Canada est plus intéressé à négocier un accord de protection et de promotion de son investissement que de sauver les innocentes personnes qui sont arrêtées pour avoir réclamer la liberté d’expression. Aucune de ses actions d’aide, de support ou d’affaires n’est conditionnelle à ce que les systèmes juridique et judiciaire accusatoire vietnamiens soient modifiés pour assurer la liberté d’expression et le respect des droits de la personne. Et le Canada n’est pas le seul à agir ainsi.
Lê Thi Công Nhân est un bel exemple de ce qu’est la liberté du vietnamien d’aujourd’hui. Plusieurs de ses collègues sont encore en prison et elle risque d’y retourner en persistant à continuer son action pour la démocratie dans son pays.
Il est temps que le Canada fasse sa part pour protéger les Vietnamiens et Vietnamiennes qui veulent s’exprimer publiquement et librement sur les affaires de leur gouvernement et la démocratie. Tout comme il a été un leader pour la chute de l’apartheid, il pourrait devenir un chef de file pour l’implantation d’une vraie démocratie au Vietnam.
Si la pression ne vient pas de l’étranger, la situation perdurera indéfiniment au Vietnam car la « gang » du parti communiste vietnamien est trop forte et emploie des méthodes quasi-staliniennes pour assurer sa main mise exclusive sur le pouvoir.
Claude Dupras
Hier, j’ai pu, finalement, parlé avec Mlle Lê Thi Công Nhân directement de sa résidence de Hanoi. Elle va bien. Elle m’a appris que le jour où je l’ai rencontrée au « Highland café » de Hanoi, alors que je fus témoin de son interpellation par la police secrète du gouvernement communiste de son pays, qu'elle a été effectivement arrêtée et trainée vers la prison où elle a été retenue jusqu’à tard dans la soirée. Depuis, elle a regagné son domicile où elle est assignée obligatoirement pour les trois prochaines années. Les seules sorties qui lui sont permises sont pour l’achat de nourriture et de produits de première nécessité. Elle n’a pas le droit de travailler (elle est avocate) ni de circuler hors de la maison. Nonobstant cette situation déplaisante, elle maintient un bon esprit et espère que sa voix et celle de ses compatriotes qui veulent une démocratie pour le Vietnam soient entendues.
Nous avons parlé durant plus d’une heure et notre conversation sera retransmise sur les ondes de radio Viet Tan dans le pays. C’est une personne intelligente, engagée, persuasive, bien renseignée et surtout convaincue de la nécessité de continuer son travail. Elle est prête à faire le sacrifice de sa vie pour la liberté de son peuple.
Alors que d’autres personnes sont toujours dans les prisons Vietnamiennes, simplement pour avoir réclamé la liberté de parole sur les affaires du pays, les pays occidentaux agissent comme si de rien n’était, sauf pour quelques mots, de temps en temps, pour décrier cette situation comme les propos récents d’Hillary Clinton, secrétaire d’état américain. Malheureusement, une fois dit, c’est « business as usual ».
Le Canada est fortement impliqué au Vietnam. Le premier ministre vietnamien a été accueilli à Toronto lors du dernier G20. Le ministre des affaires étrangères du Canada a visité le Vietnam en juillet dernier. Le nombre d’étudiants Vietnamiens dans nos universités augmente rapidement car le Canada veut devenir pour eux une destination privilégiée d’études internationales. Notre pays aide l’agriculture et appuie la réforme économique. Il collabore à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural. Plus de 550 millions de $ d’aide ont été versés à ce jour par notre pays. Le commerce entre les deux pays croît rapidement et approche les 2 milliards de $ dont plus de 30% d’exportations canadiennes. Au point de vue investissement, le Canada est le cinquième investisseur au monde dans ce pays. De nombreuse négociations et rencontres bilatérales sont en marche dans plusieurs domaines dont le commerce, le juridique, le législatif et le judiciaire incluant la lutte contre la corruption. Nos sociétés privées sont à l’œuvre dans l’agriculture, l’agroalimentaire, la formation, l’industrie forestière, les technologies de l’information et des communications…
Que les choses ont changé depuis quelques décennies, alors que les boycotts se succédèrent ! On se rappelle celui des USA envers les Jeux Olympiques de Moscou pour raisons politiques; celui des pays occidentaux envers l’Afrique du Sud qui pratiquait l’apartheid; celui des USA, du Canada et d’autres versus la Corée du Nord suite à la guerre entre les deux Corée et qui continue; celui du temps du rideau de fer des pays d’Europe de l’est et celui de la Chine de Mao à cause du communisme; celui des USA envers Cuba qui perdure depuis 1959, etc…
Aujourd’hui, la Chine est devenue un collaborateur, un ami, un exemple. Pourtant c’est le même régime politique communiste qu’avant, sauf qu’il s’est ouvert à l’économie de marché. Rappelons-nous que suite aux refus des Soviets d’accorder la liberté économique aux peuples de l’URSS et des pays sous son joug, ces derniers se sont soulevés pour renverser leurs gouvernements, supposément indéracinables, en quelques mois.
Il me semble clair que les Vietnamiens auraient réagi de la même façon, si le parti communiste vietnamien avait suivi la politique de ses frères russes. Ce parti a eu l’intelligence de parer à un tel renversement en décrétant la grande réforme de l’économie du marché. Ce faisant, il a conservé le pouvoir et a attiré l’intérêt des pays occidentaux, comme le Canada, qui voient dans le nouveau Vietnam une place importante pour faire des affaires.
Il devient évident que c’est le capitalisme qui a sauvé les partis communistes de la Chine et du Vietnam.
Pendant ce temps, le peuple vietnamien, très occupé à gagner sa vie, ne critique pas le parti communiste au pouvoir craignant le système de terreur mis en place pour le faire taire, avec des lois arbitraires et imprécises qui briment ses droits humains les plus élémentaires.
Certes, le gouvernement du Canada critique quelque fois le gouvernement communiste Vietnamien, mais ce n’est que du bout des lèvres, beaucoup plus pour satisfaire la très active communauté canado-vietnamienne du Canada que pour régler le problème. Le Canada est plus intéressé à négocier un accord de protection et de promotion de son investissement que de sauver les innocentes personnes qui sont arrêtées pour avoir réclamer la liberté d’expression. Aucune de ses actions d’aide, de support ou d’affaires n’est conditionnelle à ce que les systèmes juridique et judiciaire accusatoire vietnamiens soient modifiés pour assurer la liberté d’expression et le respect des droits de la personne. Et le Canada n’est pas le seul à agir ainsi.
Lê Thi Công Nhân est un bel exemple de ce qu’est la liberté du vietnamien d’aujourd’hui. Plusieurs de ses collègues sont encore en prison et elle risque d’y retourner en persistant à continuer son action pour la démocratie dans son pays.
Il est temps que le Canada fasse sa part pour protéger les Vietnamiens et Vietnamiennes qui veulent s’exprimer publiquement et librement sur les affaires de leur gouvernement et la démocratie. Tout comme il a été un leader pour la chute de l’apartheid, il pourrait devenir un chef de file pour l’implantation d’une vraie démocratie au Vietnam.
Si la pression ne vient pas de l’étranger, la situation perdurera indéfiniment au Vietnam car la « gang » du parti communiste vietnamien est trop forte et emploie des méthodes quasi-staliniennes pour assurer sa main mise exclusive sur le pouvoir.
Claude Dupras
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