Le cinéaste Alfred Hitchcock
disait « Le hockey sur glace est un savant mélange de glisse
acrobatique et de seconde guerre mondiale ». Il est devenu, en quelques
années, un sport majeur en Amérique et en Europe du Nord.
Le hockey a sa place naturelle dans
l’identité canadienne. Au Québec, c’est le club Les Canadiens de Montréal, « le
Canadien », qui le représente. Il fut un temps où il avait des dimensions
politiques et idéologiques, soit lorsque l’équipe « Maroons de Montréal »
jouaient dans la même ligue que « le Canadien » jusqu’en 1939 et dans
le même arena. Les Maroons avait l’appui des anglophones de la métropole alors
que « le Canadien » comptait sur l’enthousiasme débordant des
francophones. La rivalité était intense, sur et hors de la glace.
Je raconte cette période intéressante de
notre hockey dans mon livre « Et dire que j’étais là » qui est publié
sur mon site internet « le temps de Claude ». J’ai aussi ajouté l’intégralité
du livre dédié au club par le fameux journaliste sportif du passé, Charles
Mayer (si vous voulez tout savoir sur « le Canadien » depuis le jour
1, c’est là).
Aujourd’hui, le hockey canadien est
foncièrement apolitique même si nous l’avons tous dans le sang surtout depuis
cette fameuse série en 1972 opposant une équipe du Canada formée des vedettes
professionnelles de la LNH et l’équipe soviétique. La mondialisation de notre
sport a débuté ce jour-là et se poursuit, contrairement au football américain
qui ne perce pas ailleurs.
Actuellement, « le Canadien » est
la révélation de l’année dans le hockey professionnel en Amérique. Et cela est
dû en très grande partie à son entraîneur Claude Julien.
Joueur de second plan dans sa jeunesse, Julien
opte pour une carrière d’entraîneur et commence avec l’équipe junior « les
Olympiques de Hull » et gagne tournois et médailles. Puis, il mène avec
succès l’équipe sénior « les Bulldogs de Hamilton ». Nommé entraîneur-chef
dans la ligue Nationale de Hockey, il dirige « le Canadien » avant
de passer aux « Devils du New Jersey » et, un an plus tard, il est à
la tête des « Bruins de Boston ». En 2009, Julien est reconnu comme
le meilleur entraîneur de la LNH et, l’année suivante, il remporte la coupe
Stanley avec les Bruins avec qui il reste 9 saisons jusqu’au 14 février 2017, lors
de son retour à Montréal.
À la barre du « Canadien », il connaît
une saison 2018 difficile. Le directeur général Bergevin chambarde complètement
l’équipe et recrute, dans les mineures, un grand nombre de jeunes
joueurs-prometteurs aux fiches exceptionnelles. Les amateurs du club n’y
croient pas. Ils sont découragés, broient du noir, manquent de confiance et
réservent les pires lamentations à Bergevin. Mais surprise, Julien prend le
contrôle et le club joue en équipe, est surprenant, dynamique et gagne. Au
point qu’il semble pouvoir se qualifier pour la série de la Coupe Stanley.
Le vrai et grand responsable du renouveau du «
Canadien » est l’entraîneur Claude Julien. Sans oublier son équipe d’adjoints
exceptionnels. Son caractère solide et sa connaissance profonde du jeu motivent
les jeunes joueurs à produire un jeu excitant et positif au-delà de toutes
espérances. Ce faisant, le goût du hockey est revenu à Montréal.
Claude
Dupras
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