samedi 9 février 2019

le goût du hockey est revenu à Montréal


Le cinéaste Alfred Hitchcock disait « Le hockey sur glace est un savant mélange de glisse acrobatique et de seconde guerre mondiale ». Il est devenu, en quelques années, un sport majeur en Amérique et en Europe du Nord.

Le hockey a sa place naturelle dans l’identité canadienne. Au Québec, c’est le club Les Canadiens de Montréal, « le Canadien », qui le représente. Il fut un temps où il avait des dimensions politiques et idéologiques, soit lorsque l’équipe « Maroons de Montréal » jouaient dans la même ligue que « le Canadien » jusqu’en 1939 et dans le même arena. Les Maroons avait l’appui des anglophones de la métropole alors que « le Canadien » comptait sur l’enthousiasme débordant des francophones. La rivalité était intense, sur et hors de la glace.

Je raconte cette période intéressante de notre hockey dans mon livre « Et dire que j’étais là » qui est publié sur mon site internet « le temps de Claude ». J’ai aussi ajouté l’intégralité du livre dédié au club par le fameux journaliste sportif du passé, Charles Mayer (si vous voulez tout savoir sur « le Canadien » depuis le jour 1, c’est là).

Aujourd’hui, le hockey canadien est foncièrement apolitique même si nous l’avons tous dans le sang surtout depuis cette fameuse série en 1972 opposant une équipe du Canada formée des vedettes professionnelles de la LNH et l’équipe soviétique. La mondialisation de notre sport a débuté ce jour-là et se poursuit, contrairement au football américain qui ne perce pas ailleurs.

Actuellement, « le Canadien » est la révélation de l’année dans le hockey professionnel en Amérique. Et cela est dû en très grande partie à son entraîneur Claude Julien. 

Joueur de second plan dans sa jeunesse, Julien opte pour une carrière d’entraîneur et commence avec l’équipe junior « les Olympiques de Hull » et gagne tournois et médailles. Puis, il mène avec succès l’équipe sénior « les Bulldogs de Hamilton ». Nommé entraîneur-chef dans la ligue Nationale de Hockey, il dirige « le Canadien » avant de passer aux « Devils du New Jersey » et, un an plus tard, il est à la tête des « Bruins de Boston ». En 2009, Julien est reconnu comme le meilleur entraîneur de la LNH et, l’année suivante, il remporte la coupe Stanley avec les Bruins avec qui il reste 9 saisons jusqu’au 14 février 2017, lors de son retour à Montréal.

À la barre du « Canadien », il connaît une saison 2018 difficile. Le directeur général Bergevin chambarde complètement l’équipe et recrute, dans les mineures, un grand nombre de jeunes joueurs-prometteurs aux fiches exceptionnelles. Les amateurs du club n’y croient pas. Ils sont découragés, broient du noir, manquent de confiance et réservent les pires lamentations à Bergevin. Mais surprise, Julien prend le contrôle et le club joue en équipe, est surprenant, dynamique et gagne. Au point qu’il semble pouvoir se qualifier pour la série de la Coupe Stanley.

Le vrai et grand responsable du renouveau du « Canadien » est l’entraîneur Claude Julien. Sans oublier son équipe d’adjoints exceptionnels. Son caractère solide et sa connaissance profonde du jeu motivent les jeunes joueurs à produire un jeu excitant et positif au-delà de toutes espérances. Ce faisant, le goût du hockey est revenu à Montréal. 

Claude Dupras

Aucun commentaire: