Depuis les 80 dernières années, le Québec ne cesse de progresser. Ce fut le cas lorsque l’ex PM Duplessis fit voter un impôt personnel pour les Québécois en obtenant du PM canadien Louis Saint-Laurent une déduction équivalente de l’impôt fédéral, lorsque le PM Jean Lesage lança la révolution tranquille, lorsque le PM René Lévesque fit voter la loi 101, lorsque le PM Robert Bourassa développa son électricité, lorsque le PM Jacques Parizeau initia une ère de programmes économiques, etc… En tout temps, sous tous les gouvernements québécois, l’autonomie politique du Québec s’est accrue quel que soit le parti au pouvoir à Ottawa.
Certains québécois
veulent la séparation du Québec du Canada, comme s’ils ne peuvent tenir compte du
développement spectaculaire du Québec dans tous les domaines. MBC est réaliste
et leur dit qu’advenant un nouveau référendum « le Oui se ferait écraser ». Il appelle cela de la « lucidité cruelle », je dirais que
c’est de « l’évidence criante »
constamment niée par les séparatistes. Pour lui, le « Québec va mal ». Pour moi, il va bien. Et j’en suis bien
heureux pour mes petits-enfants qui bientôt y contribueront, comme mes ancêtres,
moi et mes enfants l’avons fait, et cela toujours en français en respectant nos
compatriotes de langue anglaise.
Le passé
catholique du Québec nous a laissé une base solide pour se lancer. Nous nous
sommes transformés du tout au tout, dans tous les domaines, particulièrement
dans ceux de l’éducation, de la culture, du génie et des affaires. Nous avions
nos curés, nos intellectuels, nos penseurs, nos défenseurs de la race. Nous
avons maintenant tous ceux-là, moins les curés, avec en plus nos leaders, nos
chefs d’entreprise, nos banques, nos bâtisseurs, nos artistes, nos succès, nos
exemples, nos motivateurs, nos associations.
MBC affirme
« l’heure est à la déconstruction ».
Pourtant, nous sommes plus que jamais dynamiques, d’avant-garde, progressistes, ouverts à tous
les peuples et aux mouvements mondiaux dans lesquels nous nous engageons avec
enthousiasme. Nous nous respectons ainsi que les autres. De plus en plus
d’entre nous deviennent par leur éducation, leur culture, leur travail, leurs
voyages et leurs expériences des citoyens du monde tout en demeurant
profondément Québécois. Notre école nous y prépare et ce n’est pas négatif, car
nous maintenons notre identité. Nous sommes devenus des gens forts, solides et
réalistes qui avons développé une société à notre image. Et nous œuvrons non
seulement chez nous mais aussi sur la planète dans plusieurs domaines tels le
génie, l’informatique, le commerce, l’enseignement, les affaires, la recherche,
la médecine, l’espace et encore…
En 1955, je
fus un des 105 diplômés de Polytechnique, aujourd’hui ils sont plus de 3 500.
Ce fut la même progression aux universités McGill et Laval. En plus, nous avons
l’ETS, une nouvelle école d’ingénieurs à Montréal, une autre à Sherbrooke, à Chicoutimi...
De même pour les MBA (Master Business administration), il n’y eut aucun diplômé
de nos universités en 1955, aujourd’hui près de 5 000 par an en sortent. Une
telle progression fulgurante est présente aussi dans beaucoup de facultés
universitaires, telle les HEC, dans des domaines anciens et nouveaux.
En 1955, le
réseau d’écoles élémentaires devenait répandu enfin partout au Québec. Pour
atteindre ce résultat, le gouvernement a construit en moyenne une école par
jour pendant 20 ans. Il n’y avait à Montréal que quelques écoles supérieures
sans compter la poignée de collèges et de couvents, dirigés par des religieux (prêtres,
frères ou sœurs) qui produisaient des diplômés pour entrer à l’université,
comme mon collège le Mont-Saint-Louis. Peu de québécois avaient l’opportunité
de se rendre jusqu’à l’université. Aujourd’hui, y accède qui veut grâce au gouvernement
du Québec qui a mis-sur-pied des écoles secondaires-polyvalentes et des
collèges (CEGEPS) dans toutes ses régions, agrandi, modernisé et multiplié les facultés
universitaires et créé l’Université du Québec avec ses ramifications aux quatre
coins de notre province.
En 1958, la
très grande majorité des entreprises de plomberie, chauffage, ventilation,
mécanique, électricité et communication (j’en parle parce que j’y œuvrais),
pour la construction des premières écoles élémentaires auxquelles j’ai
participé en tant qu’ingénieur conseil et qui répondaient aux demandes de
soumissions publiques, étaient très majoritairement anglophones. Quelques
entrepreneurs francophones importants n’œuvraient que pour les communautés
religieuses. Vingt ans plus tard, elles étaient en forte majorité francophones
(pour la construction du village olympique, par exemple). Aujourd’hui, elles sont
devenues les plus importantes.
Ailleurs,
lorsque les nouveaux quartiers industriels ont ouvert autour de Montréal, leurs
entreprises-locataires étaient presque toutes anglophones. Aujourd’hui, allez
voir, c’est le contraire et elles se sont multipliées fortement.
En 2016, les
nouveaux gratte-ciels de Montréal sont désignés et construits en grande
proportion par des firmes à majorité francophone, dont celle que j’ai fondée « Dupras
Ledoux Ingénieurs ». Pour les constructions, dans les années ’50, de la Place
Ville-Marie, de l’édifice de la CIL ou de celui de la Banque Canadienne et
Impériale de Commerce, ce ne fut pas le cas. Même les plans et devis pour la
construction du siège social de l’Hydro Québec, inauguré en 1962, furent écrits
en langue anglaise.
Et cette
évolution magistrale dans le monde de l’architecture, du génie, de la
construction, des affaires ne nous a pas empêché de demeurer fermement
québécois et de parler français, d’ailleurs de mieux en mieux. Tous les plans
et devis d’aujourd’hui sont en langue française. (exemple : avant on
disait « check valve », aujourd’hui on dit « robinet de retenue
avec clapet oscillant »). Ce n’est pas beau ça ?
MBC affirme
que « nous sommes devenus canadianisés
comme jamais ». Donc moins
Québécois, même si nous croyons l’être. Comme s’il fallait être 100% québécois
les yeux fermés et oublier le reste du monde, surtout notre pays le Canada. Il
prétend que « le régime de 1982
entre dans nos têtes »,
comme si nous, les francophones, ne sommes plus des Québécois pure laine et que
nous avons accepté le fait que la constitution canadienne ne soit pas encore
signée par le Québec. Personne parmi celles que je connais, même les plus
fédéralistes, acceptent cette anomalie, qui un jour devra et sera corrigée.
Pour MBC
notre « culture française devient
optionnelle », comme si le fait de vivre, particulièrement à Montréal,
au centre de près de 100 cultures différentes, nous nous sommes laissés endormir
par elles au point de mettre de côté notre culture française. Il ajoute « le Québec contemporain est tellement
fier d’être émancipé qu’il n’est plus capable de penser la domination qu’il
subit ». Est-ce que je rêve, car je ne vois pas mes compatriotes
dominés ou se sentir dominés par qui que ce soit ?
Et il
ajoute : « Et la langue
française se laisse dévorer par l’anglais ». Oui, nous utilisons certains
anglicismes comme les Français emploient des noms et mots anglais à tour de
bras. Dans le monde entier, c’est ainsi car la langue anglaise est dominante.
Mais lorsque nous écrivons en français, il est rare que nous en utilisions même
si nous ne possédons pas tous notre grammaire comme nous aimerions. Le français
parlé à la radio, à la télévision et écrit dans nos journaux est bien et
correct. Si MBC se choque d’entendre quelques fois parler la langue anglaise
sur la rue Ste-Catherine ou sur le Plateau à Montréal, à cause du tourisme et
des montréalais anglophones qui y vont faire leurs achats ou profitent de la
bonne restauration, qu’il aille à Paris sur les Champs-Élysées où il entendra
parler en plus, le chinois, le japonais, l’espagnol et l’arabe. De même sur
Oxford Street à Londres où le son est encore plus fort. C’est ainsi dans toutes
les grandes villes qui accueillent des immigrés et qui reçoivent de nombreux
touristes.
« Le franglais devient la norme ». Il
a toujours existé, en tout cas depuis ma jeunesse, et nous l’utilisons de moins
en moins. Dire qu’il est devenu la norme est une exagération car la nouvelle
norme est que nous le combattons constamment. Il est dû en grande partie à la
présence constante du géant américain au sud et à celle des réseaux sociaux.
Les anglophones de Montréal n’y sont pour rien. Par contre, il faut reconnaître
que de plus en plus de nos compatriotes francophones possèdent davantage leur
français, l’écrivent et le parlent mieux que par le passé. Ceux qui ont vécu
plusieurs générations le constatent clairement.
« L’immigration massive pèse sur le destin du
Québec » s’exclame MBC. Jadis, nous n’avions pas de problèmes avec la
croissance démographique. Nos mères nous donnaient des bébés en grande
quantité, auxquels venaient se joindre de nouveaux immigrés, en nombre restreint,
particulièrement à Montréal.
Aujourd’hui, le taux de naissance ne rencontre pas nos besoins et nous
devons faire appel à l’immigration pour les combler si on veut assurer la
continuation du développement de notre économie. L’immigration est devenue essentielle.
C’est donc à nous de bien intégrer les nouveaux venus dans notre société et du
bon travail se fait de ce côté-là par le gouvernement.
MBC prétend que
le contraire arrive à Montréal. « la
majorité francophone est appelée à s’intégrer à un nouveau peuple montréalais »
qui lui « est moins lié au Québec
dans son ensemble ». Je ne le crois pas. Comme dirait un de mes amis
anglophones, « It’s far fetched ».
Montréal a
toujours été une ville d’immigration. Il y a eu dans ma jeunesse, les Grecs,
les Italiens, les Juifs, les Chinois, les Irlandais, les Écossais, les Gallois,
les Syriens, les Lithuaniens, les Polonais, et encore... puis les Vietnamiens, les
Haïtiens, les Centro et Sud-américains, et d’autres races qui se sont ajoutées
au fur et à mesure des drames qui se déroulèrent dans plusieurs pays du monde et
qui déversèrent sur nos rives une partie de leurs réfugiés. Ces gens-là, après
quelques générations, se sont intégrés à notre société, en bonne partie, et contribuent
au développement de Montréal, du Québec et du Canada. Cela est indéniable.
Aujourd’hui,
nous priorisons davantage les parlants français comme ceux du Maghreb et
d’Afrique et cela malgré les différences de couleur et de religion, et ils
s’intègrent relativement bien à notre société.
MBC affirme « Un Québec bilingue et multiculturaliste, ce
ne serait pas le Québec ». Pourtant, le Québec par la loi est français
et 51.8% de sa population ne parlent que le français, 42,6% sont bilingues
(français-anglais) et 4.7% ne parlent que l’anglais, (recensement 2011). Il
dit, en somme, que les Québécois de souche et ceux des autres communautés
culturelles bien intégrés, ne peuvent faire le Québec ? Vraiment ? Pourtant, tous
les francophones que je connais, et leurs enfants, vivent, comme moi, 100% leur
vie en français. Toutes leurs entreprises sont françaises et leurs employés
francophones ou d’origines différentes sont, en majorité, des parlants
français. La langue française est presque de rigueur partout. Certes, nous écoutons la télé américaine et
quelques fois la CBC. Nous lisons des magazines en langues française et
anglaise, nous glanons sur internet et regardons des films en anglais. Nous
sommes de plus en plus bilingues, plusieurs trilingues, malgré que personne ne
veuille rendre le bilinguisme officiel au Québec. Ce fait, je dirais cet
avantage, ne diminue pas la qualité de notre français, bien au contraire car elle
progresse. Généralement, nos enfants le parlent mieux que nous le parlions à
leur âge. Il est faux de dire comme MBC « le français est victime d’un rapport de domination culturelle ».
C’est une analyse irréelle.
Il ajoute,
les Québécois « doivent résister à
un régime fédéral qui les dépersonnalise », à « une idéologie dominante… d’une
mondialisation qui pousse au déracinement des peuples » et pour se
faire « les Québécois doivent se
sentir d’abord et avant tout des Québécois qui ne se laissent pas digérer par
le Canada ». Whew! Pas de Canada, pas de monde. Pour moi, les Québécois
se sentent bien comme Québécois où qu’ils soient, au Canada et dans le monde, et
ne se laissent pas digérer par personne !
Il continue
« le ressort… s’appelle la question
identitaire qui redonnera une vitalité politique au Québec ». Pour
lui, on doit demeurer ce qu’on était et, en somme, se fermer les yeux sur ce
qui se passe ailleurs au risque de se faire contaminer. Pour se faire, il
propose « une diminution des seuils
d’immigration » et « un renforcement de la loi 101 ». Je partage
son opinion sur cette dernière suggestion car elle aidera les francophones à solidifier
davantage leur langue et son respect dans le monde multiculturel où nous
vivons. Mais diminuer les seuils d’immigration est irréaliste.
Il propose
que les Québécois se réconcilient « avec
la mémoire d’avant 1960 » et je partage cette opinion car cela va enfin
démontrer que « le mythe de la
Grande Noirceur » était faux et « toxique » et que cette période a été très positive pour le
Québec et le Canada.
MBC critique
nos écoles. Il va de soi qu’elles doivent transmettre toujours mieux l’enseignement
« de l’histoire, de la
géographie, de la langue française, des sciences humaines, de l’autorité
… » pour maintenir notre patrimoine de civilisation, mais elles ne doivent
pas pour autant diminuer la maitrise des mathématiques, des sciences, de la
technologie, de la langue anglaise… Elles se doivent d’être formatrices, dynamiques
et d’avant-garde pour préparer nos jeunes à relever les grands défis du monde de
demain.
MBC ne dit
mot de la situation économique actuelle et future du Québec. Il ne parle pas du
domaine de la construction qui va bien… Il n’aborde pas les conséquences des
traités passés de libre-échange, du futur du Pacifique, de la perte des emplois
du milieu industriel de l’Ontario et de celui du pétrole Albertain depuis la
baisse des prix de l’or noir et de leurs effets possiblement négatifs sur le
Québec. Il ne semble pas voir les conséquences sur les versements de la
péréquation canadienne aux provinces qui seront de toute évidence moindre pour
le Québec. De tels sujets ne l’intéressent pas car pour lui ce n’est que la
langue et la culture qui comptent.
Il termine
son article avec une déclaration surprenante et à mon point de vue irréaliste :
« Le Québec est hanté par le
fantasme et le désir de sa propre disparition, comme s’il voulait se délivrer
d’une culture qui le sépare du reste de l’Amérique ». Il appelle à la
« résistance » face à ce supposé
déclin. Pour ce faire, il suggère aux nationalistes de se réunir pour prendre
le pouvoir, mais seulement ceux qui sont indépendantistes. Pas les autres,
comme moi, qui avons été nationalistes et bilingues toute notre vie tout en
refusant de séparer le Québec du Canada. Il cherche à copier l’Union Nationale
de Maurice Duplessis, mais il le fait à sens unique.
Finalement,
il dit : « Pour qu’il y ait un
jour un Québec indépendant, il doit y avoir encore un Québec ». Depuis
le 3 juillet 1608, le jour où Champlain a débarqué au
cap Diamant, il y a toujours eu un Québec et il y aura toujours un
Québec. Mais séparé du Canada, le pays que nos ancêtres ont découvert, contribué
à créer, à bâtir et où vivent, hors Québec, un peu plus d’un million de nos
compatriotes francophones… ce n’est pas pour demain !
Claude
Dupras
32 commentaires:
Wow Claude. Un portrait magistral. J'ai lu ce papier du chantre de malheur Bock Côté et son texte n'arrive pas à la cheville de ce que je viens de lire.C'est à se demander sur quels critères on ouvre les pages d'un journal à des chroniqueurs aussi tordus. Il faut dire que je me tape le Journal de Montréal depuis la dispation de la version papier de La Presse et je suis rn train de glisser lentement vers la dépression. La brigade de chroniqueurs qui sévit là est pitoyable.
Ciao
C'est bon !
Superbe, bravo et merci.
:-)
Le problème n'est pas les pouvoirs que l'on a, c'est ce que l'on fait, ou pas, avec!! C'est là où le bât blesse, et mal...
L'ami Français que je suis salue les arguments de cet article, et en approuve les termes mesurés sur un sujet aussi important pour les Québecois.
JC Bravo pour ton Blog, nous sommes très proche.
La réalité mon cher c’est que Mathieu Bock-Côté est le seul à donner une vision différente sur le développement du québec.
Nos amis fédéralistes et Ultra-fédéralistes présentent toujours un point des vues souvent biaisées. On a besoin d,avoir un autre point de vue
Salut
Gérard
Biaisées ? Alors dis-moi ce qui est biaisé dans ce texte ?
CEST LIBRE QUEBEC.. YOUR ARTICLE IS VERY INTERESTING FOR ME AS A PUERTO RICAN . IN PUERTO RICO WE STILL HAVE MANY PEOPLE LIKE MR MBC . THEY ARE STILL DREAMING ON THE GOOD OLD DAYS WHEN THE SEPARATIST MOVEMENT WAS VERY STRONG AND THE MAJORITY OF OUR PEOPLE WANTED THE INDEPENDENCE FOR PUERTO RICO . THAT WAS AT THE BEGINNING OF THE 20TH CENTURY ..TODAY IN 2016 WE ARE LIVING IN A VERY DIFFERENT WORLD . MY COUNTRY HAS CHANGED A LOT MAYBE FOR THE WORST .. OUR CHILDREN ARE AMERICANISED . THEY ARE BILINGUAL AND LOVE HAMBURGHERS AND HOT DOGS . MY ONLY THREE CHILDRENS ARE LIVING IN USAMERICA . A FEDERAL CONTROL BOARD APPOINTED BY MR OBAMA WILL BE IN CHARGE OF OUR ELECTED GOVERNMENT..... A COUP DE ETAT .THE MAJORITY OF OUR PEOPLE ARE IN FAVOR OF THE BOARD. IN THE MEAN TIME EVERYONE IS CELEBRATING THE GOLD OLIMPIC MEDAL THAT A LITTLE PUERTORICAN GIRL WON BEATING THE BEST TENNIS PLAYERS OF THE WORLD , THERE ARE BIG PARTYS EVERYWHERE
Bravo et parfaitement d'accord avec vous
Louisette
Il y a trop de commentateurs politiques qui n'ont jamais travaillé dans le commerce ou l'industrie. Leur vie et leur expérience se sont passées essentiellement dans les universités ou au gouvernement. Ce ne donne qu'une vision limitée de la l'économie du Québec.
Félicitations pour votre article. Magistral. On voit que c'est basé sur l'expérience et le réel.
Bref, il est inconcevable que l'on traverse l'année 2017 sans au moins entreprendre un processus de réintégration du Québec
Aurait été souhaitable que le Québec réintègre constitution pour 150e anniversaire 2017 afin de rétablir confiance mutuelle.
Rétablissement confiance mutuelle ne peut être que le fruit d'un processus par étape ("stage gate").
Ce que vous racontez, dans ce blogue, est tout simplement la réalité des états modernes des 60 dernières années. Et le Québec était grandement en retard par rapport à plusieurs nations concernant les réalisations que vous avancez. Par ailleurs, un membre de votre option, un libéral notoire sous Jean Charest, soit Benoit Pelletier, présentait il n'y a pas longtemps une conférence dans laquelle il exposait le recul de la francophonie canadienne from coast to coast. Et ne le traitez pas de séparatissssss ;-)
Je ne traite personne de sépatissssss comme vous dite, mais de séparatiste ou de fédéraliste et il n'y a rien de mal là-dedans. Je respecte l'opinion de chacun.
Je suis d'accord que la francophonie canadienne a reculé depuis quelques années. Harper responsable ? Peut-être ! Mais aussi négligence des Québécois à supporter leurs compatriotes hors-Québec. Lorsque j'étais jeune, nous organisions des campagnes de financement pour aider des écoles françaises en Alberta et en Colombie Britannique. J'ai été moi-même adressé la parole à l'école Emilie Tremblay de Yellowknife où j'ai été surpris de la force de caractère des francophones dans ce coin-là du pays. Ils ont même construit une nouvelle école secondaire, il y a à peine quelques mois et ont pu trouver les fonds pour ce faire partout au pays (voir un de mes blogs). De même à Vancouver, où j'ai rencontré dans les années '60 des francophones de la paroisse St-Jean-Baptiste. Ils travaillaient tous fort pour maintenir leur langue et défendre leurs droits. Je crois que le Devoir, dans ce temps-là, a entrepris une campagne pour les écoles en CB. Dans ce temps-là, la société St-Jean-Baptiste était nationale et l'entraide existait. Il y avait aussi l'Ordre secret de Jacques Cartier, dont je faisais partie, que plusieurs appelaient la ¨Patente¨ et qui moussait les candidatures de francophones à des postes élevés pour les aider à obtenir plus d’influence dans les affaires de leur province, notamment dans la fonction publique. Elle a réussi à faire élire le premier PM francophone au Nouveau Brunswick, M. Robichaud. Et ce ne fut pas facile.
vous avez qualifé MBC "d'intellectuel séparatiste".
oui jai dit qu'il était séparatiste, pas moqueur comme séparatisss. Il veut séparer le québec du Canada. Le terme est exact et est employé partout dans le monde. MBC ests un séparatiste et c'est son droit. Je ne lui manque pas de respect.
Quand je parlais de biaisés, je parlais des économistes, du Conference Board, du patronat, des chambres de commerce, l’Idée Fédérale, en fait disons 90% des personnes
qui écrivent dans les pages Débats de La Pesse.
Mathieu Bock-Côté et les gens de l’IRIS apportent une peu de fraicheur dans un débats de plus en plus ennuyant.
Notre Trump national Monsieur Barrette en est la preuve vivante....
Beaucoup de Fédéralistes croient que ce n’est pas si grave de tirer sur des indépendantistes.
A bien y penser, ce n’est pas M. Bain, mais nous qui croyons pouvoir démocratiquement avoir notre pays.
Depuis Duplessis, M. Couillard est certainement le premier ministre québécois qui croit le moins au Québec, à notre langue et
à notre culture. C’est triste.
Mais je crois que le peuple va voir clair plus rapidement qu’on le croit!
L'arrogance des libéraux va les perdre.
Bye
Gérard
25 août 2016
Monsieur Dupras, il y a beaucoup de vrai dans ce que vous écrivez et une bonne partie de votre texte est un excellent rappel historique, qui remet les choses en perspective. Mais le problème de l'anglicisation demeure réel. J'habite dans un de ces quartiers où le bonjour-hi est devenu la norme et ça m'horripile profondément. J'estime que nos dirigeants, à commencer par le maire Coderre, se réjouissent un peu trop de cette bilinguisation laquelle, d'individuelle comme il se devrait, est en train de devenir quasiment officielle. C'est là que réside le danger, d'autant plus que monsieur Coderre ne manifeste pas la moindre velléité de renforcement de la langue française. Quant à Philippe Couillard, dont je ne vous dirai pas ce que j'en pense dans la partie la plus noire de mon âme, il semble se ficher complètement de l'avenir du français et ne fera jamais rien pour protéger cette langue et encore moins pour la renforcer. Il n'en parle que du bout des lèvres et presque sous la contrainte. Je suis pour ma part indépendantiste parce que je n'éprouve aucun sentiment d'appartenance au Canada anglais et parce que je pense que l'autonomie, pour une nation, devrait être la norme. Le Québec est une nation annexée à une autre et si la jeunesse n'y fait pas attention, elle deviendra bien vite, pour employer l'expression de Maurice Séguin, une ex-nation assimilée.
il y a beaucoup de similitude entre la langue française et la langue anglaise. Par exemple, les mots à trois syllabes et plus sont souventes fois identiques, ex: locomotive, attention, impossible, ejection, affirmation, etc.. Faites le test et vous serez surpris. Je ne vois pas où et quand nous serons assimilés. Au contraire si j'en juge par mes petits enfants et ceux des autres. Le Canada n'est pas anglais. Il est anglais et français. Plus d'un million de francophones y vivent hors Québec dont quelques membres de ma famille et ils vivent en français. D'ailleurs je vous fais une suggestion. Si vous traversez le Canada en auto, ne parlez que le français. Vous serez surpris de voir comme vous vous débrouillerez bien. Plusieurs font l'erreur de ne parler que l'anglais. Faites l'essai et vous verrez. Le Canada est grand et beau et riche. Et pourquoi le donnerais-je aux anglais alors que mes ancêtres l'ont découvert et développer. Ce serait un bien mauvais "deal".
vivre en français, c'est étudier en français, travailler en français, être servi en français dans les commerces, chez le médecin, et partout ailleurs. C'est encore le cas au Québec mais ailleurs, j'en doute. Comme l'a dit Jean Duceppe, le Québec est mon seul pays même si les Rocheuses sont certainement magnifiques.
J'ajoute que je sais bien qu'il y a des similitudes entre les deux langues. Plus de la moitié du vocabulaire anglais est issu du français. Mais ce n'est pas la même langue. Je veux bien admettre également qu'une partie des francophones hors Québec s'efforcent de conserver leur langue, mais qu'en sera-t-il de leurs enfants? Je parie que la facilité l'emportera. Je connais personnellement des gens qui, ayant été contraints de s'exiler en Ontario, ont vite renoncé à franciser leurs enfants. En 2016, il est encore de mise de revendiquer le droit de vivre en tant que peuple francophone d'Amérique du nord et de choisir l'indépendance afin d'occuper une véritable place dans le concert des nations.
et les anglais du québec, vous en faites quoi?
Quand le Québec aura tous ses pouvoirs, nous traiteront la communauté anglaise du Québec avec autant d'égard que le traitement reçu par les communautés francos hors Québec par les anglos. Ces derniers recevront enfin toute la dignité qu'ils méritent. La politique est un rapport de force entre nations indépendantes. En 2031, les projections indiquent que le Québec constituera seulement 20% du Canada. Dans ces conditions, la francophonie s'enfonce dans un abysse. Nos petits enfants en paieront le prix
Solution de facilité et pas sérieuse.
Quant à la population, la solution est de faire des petits. Alors partez une campagne pour favoriser les naissances. Vous m'en reparlerez, si vous avec du succès. Lorsque nous étions sous le joug de l'église catholique, notre nation a progressé beaucoup en nombre. Êtes-vous de ceux qui sont heureux que son influence soit réduite à néant au Québec et qui se plaignent que la population québécoise francophone décroit?
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