mercredi 1 mai 2013

Que les firmes de génie coupables soient punies !

J’ai été ingénieur-conseil durant plus de 40 ans. J’ai vécu la naissance du génie au Québec, particulièrement celle des firmes francophones. Ma promotion de 1955, comptait 105 ingénieurs, la première fois que Polytechnique en produisait plus de 100.

Nous étions à peine quelques années avant la révolution tranquille qui viendra tout changer. De l’hydroélectricité, aux écoles secondaires et polyvalentes, aux cegeps, aux hôpitaux gouvernementaux, à la modernisation du système routier à la relocalisation d’une grande partie de la population dans la couronne métropolitaine, et encore, tout découlait de la révolution tranquille. D’un coup, le besoin de services d’ingénieurs conseils éclata. C’est ainsi que de cette promotion plus de 10 nouvelles firmes d’ingénieurs conseils prirent naissance, dont la mienne devenue Dupras Ledoux, Desjardins Sauriol (devenue Dessau), Gendron Lefebvre, etc..

Ma firme était spécialisée en mécanique et électricité de bâtiments, gérance de travaux et informatique avec un personnel variant de 50 à 100 individus. On qualifie aujourd’hui une telle firme de « petite firme ». Depuis 15 ans, j’ai l’ai quitté pour la retraite et mes autres occupations. Elle demeure toujours active.

Pour dénicher des contrats, nous devions nous faire connaître professionnellement pour obtenir des nominations, présenter multiples applications aux commissions scolaires, aux villes, au gouvernement, aux CA des hôpitaux, etc… avec le CV des employés de la firme et la liste de ses réalisations. Et malgré de petits budgets de relations publiques nous avons réussi, petit à petit, à obtenir des mandats de plus en plus importants, ici et là, dans les domaines privé et public.

La commission d’enquête Charbonneau sur la construction dévoile que des systèmes de collusion et de corruption inimaginables étaient en place dans le domaine public. Encore hier, un témoin dénommé Gilles Cloutier, qui se présente comme un organisateur hors pair pour élections municipales, est venu expliquer comment il a réussi à faire élire les maires et les conseillers municipaux de dizaines de villes et villages du Québec. Pour atteindre ses fins, il utilisait des méthodes irrespectueuses des lois électorales. Il a admis avoir été mandaté pour ce faire, à tour de rôle, par deux firmes d’ingénieurs-conseils : Dessau et Roche.

Cloutier offrait (il garantissait presque) aux aspirants-candidats à la mairie et au conseil des villes impliquées, de les faire élire en organisant leur campagne électorale avec la méthode clef-en-main (financement, organisation, publicité etc.) et cela gratuitement à la condition qu’ils s’engagent, une fois élus, d’accorder durant leur mandat, sans soumission ou autrement, tous les travaux municipaux nécessitant un travail de génie civil à la firme d’ingénieurs-conseils qui avait retenu ses services.

Non seulement, ces firmes nommées semblent avoir triché en œuvrant pour la ville de Montréal et avoir participé illégalement au financement des partis politiques du Québec dans le but d’obtenir des contrats publics, elles se sont abaissées, selon les dires de Cloutier, à devenir des fossoyeurs de la démocratie en mettant sur pied et en finançant des stratagèmes électoraux illégaux.

En aparté, Cloutier a fait des déclarations ayant rapport avec du financement illégal qu'il aurait collecté lors de la campagne référendaire de 1995 sur la séparation du Québec de l’ensemble canadien. On se rappellera quelle fut gagnée de justesse par le NON. Les souverainistes-indépendantistes-séparatistes accusent, depuis ce jour, le clan du NON de leur avoir volé le pays Québec. Ils rappellent la déclaration du premier ministre Parizeau, le soir du vote, qui blâma les « ethnies et l’argent » pour la défaite de son option et pour laquelle il a essuyé des reproches sévères. Les déclarations de Cloutier viennent confirmer en partie l’opinion de Parizeau et renforcent la hargne des séparatistes envers les fédéralistes, tout en allant à l’encontre de la bonne entente au Québec. Encore-là, il a rendu un mauvais service.

Les exemples précédant l'aparté, ajoutés à tous les autres donnés depuis le début de l’enquête, sont intolérables. À mon avis, toutes les firmes qui les ont générés et qui seront reconnues coupables par la loi, devront être punies. Que faire ?

Voici ma suggestion :

Premièrement, l’Ordre des Ingénieurs doit agir, enquêter et suspendre tous les ingénieurs qui de près ou de loin ont participé à ces illégalités. C’est une question de déontologie et de protection de la société.

Deuxièmement, ces firmes devraient perdre le droit de soumissionner pour une période de cinq ans sur tous les projets directs et indirects, financés par le gouvernement, où la collusion a été démontrée. Si une ou l’autre des firmes perd des mandats et se réveille avec du personnel en surplus, que ces ingénieurs spécialisés et compétents créent leur propre de « petites firmes » et obtiennent des mandats à leur compte.

La réalisation des plans et devis et la surveillance des travaux de 90 % des travaux publics peuvent être faits par les « petites firmes » spécialisées. C’est un mythe de penser que nous avons besoin au Québec de « grosses firmes » fourre-tout de 2 000 à 20 000 employés pour la réalisation des projets de construction publics. Ces firmes sont trop grosses, leur pouvoir n’a pas de limite et elles bousculent les petites firmes compétentes par leurs manèges et leur gros budget de développement des affaires.

Les « grosses firmes » pour les projets internationaux et certains très gros projets locaux, c’est bon, mais chez nous, il faut reconnaître davantage la valeur des « petites firmes » et bien les utiliser. Normalement, les clients sont très bien servis par ces dernières car leurs patrons s’impliquent personnellement dans la réalisation de leurs projets. Il est bon de rappeler ici, que dans le domaine privé, les grands projets sont souventes fois réalisés par les « petites firmes ».

Troisièmement, ces firmes devraient payer une amende égale au montant total des crédits d’impôt accordés par le gouvernement à tous les prête-noms qui ont participé à cette illégalité. En plus, chacun de ces prête-noms devrait rembourser personnellement aussi les crédits d’impôts dont il a bénéficié. Ainsi, le gouvernement recevra la presque totalité des montants versés et tous ceux qui ont participé à ce stratagème seront punis.
Par contre, les partis politiques qui ont reçu ces contributions ne devraient pas être obligés de les rembourser. Ils ne peuvent être blâmés par ce stratagème imaginé et mis en place par les firmes et les contributeurs. L’argent est dépensé et les sommes sont si mirobolantes qu’un remboursement nuirait à la solidité financière des partis politiques.

Quatrièmement, les firmes de génie ayant travaillé pour Montréal et faisant partie de la collusion du partage des contrats devraient rembourser 20% des honoraires supplémentaires qu’elles ont perçus sur les contrats exécutés pour la ville, puisque les coûts des travaux de la ville ont été augmentés, par tricherie des entrepreneurs, de 20% à 30% par rapport aux coûts normaux et qu’ils n’ont rien dit.

Cinquièmement, il serait sensé que tous les dirigeants actuels de ces firmes et les membres de leur conseil d’administration soient renvoyés pour une période de 5 ans et remplacés par des individus dont la compétence et la probité est reconnue.

Si on n’agit pas radicalement et vite, on verra dans quelques années la tête de l’hydre ressurgir.

18 commentaires:

Liane a dit…

Toute cette saleté, et le mot est faible, qui nous est avouée aujourd'hui.
Pendant ce temps-là, nous, pauvres ignorants, avons cru à l'honnêteté de ces personnages. Pourtant, combien parmi les petits amis étaient au courant de tout et fermaient les yeux parce qu'ils en profitaient Nous nous laissions voler, la tête cachée dans le sable comme les autruches. Et nous nous rendons compte aujourd'hui jusqu'à quel point nous avons été lésés. Les suggestions proposées par Claude Dupras sont bonnes et surtout extrêmes. En plus de rembourser l'argent, certains devraient se retrouver en prison et ce serait bien mérité. Mais où sont les juges qui accepteraient d'agir en conséquence? Les gouvernements qui se sont prêtés à ces manigances, les yeux ouverts, sont aussi coupables et comment réussir un tel objectif? J'ai des doutes, le temps a passé! Peut-être que ça peut se faire puisque la commission Charbonneau semble apporter des fruits. Il faut poursuivre le travail commencé et sans tarder, sinon, c'est foutu. Ne laissons pas ces responsables impunis.

Francis D. a dit…

Ce problème existe parce que les grands partis ont d'énormes besoins financiers pour faire aller leur influence sur le peuple.

Sinon, seulement des petits fonctionnaires se feraient graisser la patte pour accélérer des signatures.

Pénaliser les compagnies fautives, c'est éliminer les firmes d'ici qui ont les reins solides pour les grands projets. Même si la pénalité est de les taxer pour 20% des profits faits dans les travaux publics de la dernière décennie, cette taxe les tuerait.

Le Groupe Hexagone achète Simard-Beaudry/Louisbourg pour lui refaire une virginité. Sauf que

Investissements Hexagone a malgré tout un air de déjà vu. La compagnie, qui a mis la main sur Louisbourg SBC, Gastier, Géodex, Ciments Lavallée et Houle H20, sera contrôlée par les deux fils de Tony Accurso, James et Marco, et par trois actuels dirigeants de l'empire Accurso.

http://tvanouvelles.ca/lcn/economie...

L'équipe à la tête du groupe Hexagone semble surtout participer dans le clan libéral. J'en doute fort d'un véritable changement de culture. Avant D'Accurso, Simard-Beaudry appartenait à la famille Simard de Sorel qui a su placer son gendre Robert Bourassa au poste de premier ministre du Québec. Et c'était l'époque de Tommy D'Errico de Beaver Asphalte comme argentier du Parti Libéral.

Oui, ces firmes font beaucoup de sous-traitance pour l'exécution des travaux. La solution pour changer la culture serait de nationaliser ces grosses firmes pour former une agence regroupant l'expertise. Cette agence s'occuperait de la sous-traitance avec les plus petites firmes. Son monopole éviterait le trafic d'influence auprès des élus.

Richard L. a dit…

Quand je te disais que la corruption était rendue loin. En attendant, ton texte mis en ligne sur Vigile est excellent. C'est la première fois depuis longtemps que nous sommes pleinement d'accord.

Attends maintenant de voir le reste. Nous n'avons encore rien vu !

Alain M . a dit…

Que les firmes de génie coupables soient punies ! **
Ouvrir la concurrence à des firmes extérieures au Québec, sortir du
syndrome, on reste entre nous...les copains avec les coquins....

Mettre fin au monopole syndical sur les chantiers et si nécessaire mettre
la FTQ-Construction sous tutelle. Il y aura de la violence et alors...

Si des firmes font faillite d'autres viendront les remplacer. La justice
est moins clémente pour les voleurs de pizza...personne n'est
indispensable surtout les escrocs.

Mettre tous ces gens à la diète en proclamant un moratoire (Québec et
municipalités) sur les travaux d'infrastructures pour les 3 prochaines
années à l'exception de l'entretien minimum nécessaire...

Ceci va créer du chômage...et alors...quand tout le monde sera bien
affamé, les prix vont baisser. cesser de laisser penser que le flot de
commandes est pour toujours...

Si ce n'est pas suffisant les firmes chinoises qui viennent avec leur main
d'oeuvre, leurs ingénieurs travaillent pour 50 % moins cher que les
autres, voir les résultats en Afrique et ailleurs...

Nous aurons besoin d'interprètres...il y aura de la violence...et alors...

Marcel H. a dit…

C’est absurde de penser que des entreprises ayant bénéficié de la
collusion et de la corruption doivent être pénalisées même au prix de
mettre leur survie en question. Ceux et celles qui croient pareilles
sornettes sont mûrs pour entrer dans le parti de Françoise David et
d’Amir Khadir.

Qui peut croire, en effet, que parmi une entreprise de 2500 employés, il y
aurait plein de voleurs ? Ridicule. Sur ce point, Québec-Solidaire fait de
la petite politique, de la politique aussi basse que celle de la C.A.C.
Mais il est certain qu’un cordon sanitaire doive être posé tout autour
des entreprises qui sont si vulnérable elles-mêmes aux manœuvres de
corrompus et de corrupteurs. Cette opération s’appelle mise en
quarantaine : le temps que ces entreprises entreprennent et terminent leur
épuration.

Ce ne sont quand même pas les avocats ni la Commission Charbonneau qui
vont fournir les plans requis des grands travaux selon les règles de
l’art. La réalité et la vie elle-même ne vont pas s’arrêter
subitement parce que les avocats d’une commission sont tous énervés.

S’il fallait que la première ministre soit aussi énervée que les
médias le souhaitent, ce ne sont pas seulement les entreprises fautives
qui passeraient au cash, c’est tout le Québec qui tomberait su’l cul.

Francis D. a dit…

Ouvrir la concurrence à des firmes extérieures au Québec, sortir du syndrome, on reste entre nous...les copains avec les coquins....

Discours internationaliste. La conséquence sera l'aliénation abordée par Éric Lévesque. Ces firmes vont obliger les communications internes à se faire en anglais ou en espagnol, voire ... en mandarin. On le voit déjà sur certains de nos mégaprojets. Les dépenses de notre gouvernement feront moins rouler l'économie locale puisque les profits seront exportés. Votre contre-argument serait que c'est déjà le cas avec les paradis fiscaux. Mais votre solution ne règle pas le cas, et cela ne fera qu'empirer.

Mettre tous ces gens à la diète en proclamant un moratoire (Québec et
municipalités) sur les travaux d’infrastructures pour les 3 prochaines années à l’exception de l’entretien minimum nécessaire...

Euh ! Nous avons subi plusieurs décennies de négligence des infrastructures parce que les administrations d'alors voulaient faire des économies. Nous sommes pris pour tout refaire avec du retard. Je ne veux pas de stade olympique ou d'un nouveau Mirabel, mais les infrastructures doivent changer pour affronter le "Peak Oil" et la reconfiguration économique.

Si ce n’est pas suffisant les firmes chinoises qui viennent avec leur main d’oeuvre, leurs ingénieurs travaillent pour 50 % moins cher que les autres, voir les résultats en Afrique et ailleurs...

Pourquoi les Chinois demanderaient moins chères ? C'est ne rien connaître de l'esprit marchand de ce peuple. L'ingénieur demande 50% moins cher parce que cela lui coûte beaucoup moins pour vivre en Chine (les prolétaires gagnent des peanuts) et que l'impôt sur le revenu est une innovation en Chine communiste. (Parce que nouveau, il ne peut être
exorbitant) Ici, c'est plus de la moitié du salaire des ingénieurs qui retourne dans les coffres d'Ottawa et de Québec.

Et les triades vont s'en mêler pour réguler le système. Mais de toutes façons, j'y vois encore une forme distante d'exploitation du prolétaire Chinois et du paysan qui le nourrit. Votre argument est raciste.

Une grande partie de la structure industrielle occidentale a migré en Chine pour profiter des bas salaires. Le résultat, c'est la crise ici qui va apporter l'écrasement des syndicats, des salaires et de la classe moyenne. De plus, les états occidentaux sont surendettés parce que l'assiette fiscale se rétrécit.

Un résultat de politique de courte vue. Ces états vont simplement s'effondrer. Une nouvelle configuration mondiale va éliminer les frontières et générer une plus grande aliénation. Vous êtes dans le camp de Rockefeller.

Claude Dupras a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Alain M. a dit…

Si vous ne voulez rien changer continuez comme maintenant...et continuez a payer.

Pour les fimes chinoises renseignez-vous mieux...c'est comme cela qu'elles ont pris la plus grande partie des travaux d'infrastructure en
Afrique....50 % moins cher que les autres...

Et 50 % moins cher, c'est 50 % moins cher pour le contribuable, peu m'importe si le chantier fonctionne en chinois ou en espagnol ou autre....

Les firmes d'ici doivent être plus compétitives et oublier que le Québec est un marché réservé ou elles peuvent faire ce qu'elles veulent...

Qu'est-ce que vous préconisez ?

Quelles sont vos solutions ?

Si vous ne faites pas peur a ces gens, entreprises, firmes d'ingénieurs, FTQ-Construction vous manquez le bateau...

Si vous ne changez pas tout nous allons rester dans la même situation, vous êtes naif...la PM fait déjà du rétro-pédalage....

Ce n'est pas uniquement la question de Chevrette c'est que soudainement le PQ, la PM se rendent compte que c'est le concept du Quebec Inc, on reste entre nous, qui vole en éclat et qui est exposé pour ce qu'il est....

Copains et coquins...

Et ca c'est pas bon pour ceux qui se sont partagés le gateau sur notre dos.

Marcel H. a dit…

"Marois et Gendron invitent la commission Charbonneau à la prudence Le gouvernement Marois lance un avertissement à la commission Charbonneau. La première ministre Pauline Marois et son vice-premier ministre, François Gendron, sont montés au front pour l'inviter à la prudence. Cette mise en garde à une commission d'enquête pourtant indépendante intervient au moment où des révélations éclaboussent le Parti québécois.

En effet, le témoignage de l'ancien cadre de la société de génie-conseil Roche Gilles Cloutier, devant la commission Charbonneau, a mentionné notamment l'ex-ministre péquiste des Transports Guy Chevrette.

Jeudi, à la sortie de la séance de son caucus, en matinée, Pauline Marois a dit laconiquement que la commission doit faire son travail, mais « avec prudence ».

Juste avant, M. Gendron se disait indisposé par les révélations. Au cours d'un point de presse, il a invité la commission à plusieurs reprises à « faire attention ».

Il a ajouté que c'était « grave », qu'on y allait « all out », à fond, comme si tous les politiciens étaient pareils...

J'ose a peine imaginer les réactions, si cette idée avait été avancée par Jean Charest....

Monsieur Gendron est indisposé...et soudain la PM trouve que la marmite, dont on a soulevé le couvercle, commence a sentir la cuisine pas propre...


Les voleurs de pizza sont plus comdamnés...

Si je suis votre idée ces firmes sont indispensables.

Au nom de quelles raisons ?

L'intérêt national ?

Pour continuer à saigner les finances publiques et municipales ?

Pour continuer à permettre un transfert de richesse vers les plus nantis ?
Et pour quels motifs ?

Si elles font faillites elles seront remplacées par d'autres c'est tout, les investisseurs se feront plumer, le fonds de Solidarité de la FTQ aussi en passant...qui comme par hasard, mais ca va venir, a pour le moment échappé aux inquisiteurs de la commission...

Depuis quand les firmes ne sont t'elles pas imputables globalement pour les produits, services, prestations qu'elles sont censés dispenser ?

Si rien ne change réellement, avec des sanctions, une revue de l'attribution des marchés publics, et l'ouverture à la compétition de firmes situées en dehors du Québec les prochaines élections vont favoriser QS et ON, au détriment d'abord du PQ...le PLQ ne perdra pas beaucoup de votes dans l'histoire, la CAQ sera peu ou pas compromise...

C'est bien ce qui fait peur a Pauline...comment faire maintenant pour arrêter le déballage de linge sale...?

Le message de QS va très bien passer dans la population au moins sur ce sujet, il ne s'agit pas de faire "de la petite politique", il suffit de constater les dégâts pour comprendre...

marcel H. a dit…

Que les firmes de génie coupables soient punies ! ** @ Alain Maronani

Je ne crois pas vous apprendre que la Cie Renault a survécu à une très nécessaire épuration (vécue difficilement) lorsque la France fut libérée.

Y qu'au Québec qu'une gauche retardataire s'imagine que les entreprises privées peuvent disparaître sans conséquence et réapparaître ailleurs, sans aucune conséquence pour les employés. Méchant sens démocratique...


Si c'est "vrai" pour le juge Déziel, l'épuration, là aussi nécessaire, ne consistera pas à jeter tout le manistère de la Justice par terre.

Francis D. a dit…

Les firmes d’ici doivent être plus compétitives et oublier que le Québec est un marché réservé ou elles peuvent faire ce qu’elles veulent...

Qu’est-ce que vous préconisez ?

Quelles sont vos solutions ?

Si vous ne faites pas peur a ces gens, entreprises, firmes d’ingénieurs, FTQ-Construction vous manquez le bateau...

Relisez-moi plus haut. Les grosses firmes coupables devraient être nationalisées, recombinées pour former un géant national qui, lui, redistribue les contrats en sous-traitance pour les opérations d'exécution. L'absence de compétition réduit les tentations de la corruption du système politique.

En fait, on peut se fonder sur la nationalisation de l'électricité au Québec. Il faut voir le contexte des années trente et pendant la guerre pour comprendre le motif de nationaliser la Montreal Light and Power et faire Hydro-Québec en 1944.

La corruption par des firmes internationales n'est pas meilleure. Dois-je vous citer une litanie d'exemples ?

Aussi, les partis devraient remettre au Trésor public toutes les sommes reçues directement ou via des prête-noms de la part de ces compagnies.
Mais je ne crois pas que le PQ ou le PLQ soient prêts pour cette proposition.

Aussi, je me permets de manquer le bateau. Car, je n'aime pas me faire mener en bateau par des étrangers, fut-il le Touch. Sarkozy aimait se reposer d'une élection présidentielle clé-en-main sur le yacht de Bolloré. Et il a apprécié l'hospitalité étrangère du domaine Sagard des Desmarais.

Vouloir poursuivre une multinationale pour corruption ? Je vous souhaite bonne chance, car elle va se pousser de votre juridiction.

À propos du Fonds de Solidarité de la FTQ, c'est un fonds de travailleurs. Les travailleurs sont supposés atteindre la propriété du Capital en s'unissant. Relisez Marx.

Francis D. a dit…

Les Chinois en Afrique ne construisent pas que pour les beaux yeux des Africains. C'est la braderie des ressources africaines qui continue. Les Chinois tassent l'Europe de l'Afrique. Et côté politique intérieure (Droits de l'Homme), la position chinoise est de ne pas s'immiscer (rien à cirer). Quoique Mugabe peut être exaspérant avec ses demandes qui sont des caprices sans bornes. Mais la Chine s'y connaît avec ce problème, puisqu'elle a dû gérer Kim Jung-Il.

Avant, le Canada avait aussi cette ambition. Notre bilinguisme Anglais-Français, notre technologie nord-américaine, notre "absence de passé colonial" (Allô ?) pour pouvoir tasser les Français de la Centrafrique. Les projets de l'ACDI servaient plus à amadouer les dirigeants africains à fin de faciliter des contrats de projets majeurs pour les firmes canadiennes.

Combien de Casques Bleus chinois en Afrique ?

Claude Dupras a dit…

Partie 1
Voici quelques commentaires, par nécessairement dans un ordre logique, aux commentaires reçus :
Les partis politiques d’aujourd’hui disent avoir besoin de beaucoup d’argent pour gagner. C’est le nerf de la guerre. Tout coûte cher et le bénévolat devient de plus en plus rare. Que faire ! Tout financer par le gouvernement ? Je ne crois pas. Il faut trouver un moyen efficace de limiter les dépenses électorales. Est-ce possible ?
Il faut châtier durement ceux qui ont volé. Facturer des honoraires professionnels sur le 20% d’augmentation des coûts de travaux, quand on sait qu’elle a été truquée, est un vol. On ne peut laisser faire. Demander le remboursement aux firmes ne les ruinera pas mais leur fera la vie dure et ils y penseront deux fois avant de répéter ces gestes.
La compétition chez les « grosses firmes » de génie doit être basée sur la compétence. C’est la façon de procéder des « petites firmes » qui n’ont pas les moyens de financer les besoins immenses des politiciens.
Nous avons au Québec un réservoir incroyable d’ingénieurs et de techniciens de la construction. L’École Polytechnique est une des plus grandes écoles au monde. Nous avons aussi ETS, McGill, Laval, Sherbrooke, Concordia… C’est un gros + pour notre économie. Malheureusement la corruption vient tout gâter, ici comme à l’étranger. Il nous faut retomber sur nos 4 pattes. Vite.
Avec les mesures punitives que je propose, on ne met pas la vie des firmes en danger. Ils survivront j’en suis certain. Mais ils sauront que les Québécois ne se laissent pas faire par des voleurs et des pourris. Cette race maudite qui doit être exterminée. Que les firmes nettoient leurs écuries ! Ils ont des milliers de bons et honnêtes ingénieurs et techniciens et elles reviendront plus fortes.
Les partis politiques ne pourront rembourser ce que demande l’irréaliste Khadir. Le choc financier sera trop brutal car ils n’en n’ont pas les moyens. En réalité, sont-ils les responsables de ce système de prête-noms, ou sont-ce les compagnies et les firmes qui ont trouvé ce stratagème pour contourner la loi ? La question se pose. Mais étant donné que tous les partis ont bénéficié de ce système véreux, soyons pratiques et donnons leur le bénéfice du doute sur cette question, sinon je craigne que l’on jette tout à terre.
La PM Marois et son gouvernement n’ont pas à intervenir dans le travail de la Commission. J’ai été critique dès le début de l’approche de cette dernière mais je réalise qu’il est important que l’ensemble de la population soit aux faits des révélations. Ainsi dans le futur, elle fera le guet et comprendra qu’elle se devra de choisir des dirigeants capables de contrôler de telles situations.

Voir suite 2..

Claude Dupras a dit…

Partie 2
Nous n’avons pas besoin de Chinois pour travailler au Québec et au Canada. Ils ne sont pas supérieurs aux Canadiens et Québécois en génie. Leur force c’est la masse ouvrière qu’ils peuvent déplacer pour œuvrer sur un projet et le réaliser rapidement. Très bon pour l’Afrique, le système n’est pas applicable chez nous. Nous les dépassons de cent coudées en génie.
Le coup de barre soit être fort et faire mal.
Les firmes sont fortes techniquement. Les marchés du Québec et du Canada devraient être ouverts à toutes les firmes canadiennes. Plusieurs de nos firmes travaillent déjà dans toutes les autres provinces. La compétition doit être ouverte à tous et la compétence doit être la principale base de compétition.
On doit engager plus de « petites firmes » pour les travaux de génie. Elles sont très compétentes et peuvent réaliser 90% de ces travaux requis par les gouvernements. Aujourd’hui, elles sont écrasées par les moyens financiers des « grosses firmes » et leur lobby. C’est injuste puisque « les petites firmes » offrent beaucoup de compétence et des patrons qui s’occupent eux-mêmes des projets des clients. C’est une façon de mettre les « grosses firmes » au pas.
Les voleurs doivent être arrêtés et mis en prison. Lorsqu’on apprend que de faux extras (Cloutier parlait d’un de 200 000$) sont accordés à l’entrepreneur à la condition qu’il remette 25% de la somme aux ingénieurs, c’est du vol. Vol par la firme d’ingénieurs, vol par l’entrepreneur, vol par tous les intermédiaires ingénieurs, techniciens, représentants constructeurs…en somme tous ceux qui sont au courant de la combine. L’ingénieur Lalonde a expliqué le système de voleurs à Montréal qui haussaient les prix pour du « cash » en retour et Cloutier hier a démontré que cela existe pour les contrats de route. Et ailleurs ? La commission doit continuer à fouiller avec Marteau, UPAC… afin que tous ces voleurs soient traduits en justice. Cela en supplément des mesures que je propose pour punir les firmes de génie. Assez, c’est assez !
Toutes les firmes bien organisées vont survivre à ses mesures punitives et auront peur de recommencer. Le futur leur réserve beaucoup de travaux potentiels. Le Canada vient d’annoncer un nouveau budget de 90 milliards $ pour des infrastructures, le Québec a fait de même. L’horizon est très bon. Alors que les firmes, syndicats se réorganisent, se nettoient, paient leurs amendes, chassent leurs voleurs et qu’elles se lancent à nouveau mais cette fois sur la base d’une saine compétition. C’est possible…
Si les prête-noms soient obligés de rembourser les crédits d’impôts dont ils ont bénéficiés, jamais cela se répètera car les gens auront peur de surprises s’ils s’adonnent à nouveau à un tel subterfuge.
Si on y va avec des solutions de compromis, des demi-mesures, on se trompera.

Alain M. a dit…

Il ne s'agit pas de gauche retardataire...le PQ est-il en avance en passant ? mais qu'il y ait une justice avec des pénalités, des firmes qui vont être exclues, des gens qui vont aller en prison...des partis politiques qui vont rembourser les commissions dont ils se sont goinfrés ( 75 % des budgets du PLQ et du PQ si j'en crois le témoin....).

Je suis d'accord avec Monsieur Dupras on ne peut ménager ce qui est en place sous prétexte d'un soit disant intérêt national...

Pour les salariés si il y faillites et si les marchés existent ils seront rapidement embauchés ailleurs, nul besoin de pleurer sur leur sort.

Quand je vois ce qui se passe avec les firmes de Accurso les candidats ne manquent pas...avec des financements provenant de l'Ontario...

Pas de cadeaux à qui que ce soit dans cette affaire, je suis d'accord avec Monsieur Dupras, qui lui aussi, veut ouvrir la compétition aux firmes extérieures au Québec...

Sortir du syndrome les copains et les coquins....

Marcel H. a dit…

C’est une excellente idée d’ouvrir les marchés. Aucun doute la dessus. Mais au moment où les entreprises d’ici devraient subir, ce que je souhaite aussi, une sérieuse mise en quarantaine ? Hum…

De toute façon, la fermeture des marchés ne s’est pas opérée seulement avec la collusion des firmes et compagnies de construction. Pour une très grande part, ce sont les syndicats mafieux qui ont imposé leur dominance sur les grands chantiers, au profit des copains d’abord, évidemment.

Et à l’égard des chantiers, les grands, la réforme est loin d’être assurée. Le « placement » repris par l’état peut très facilement être contourné par les mêmes bandes de copains. Ma très très humble expérience.

Mais oui, un immense coup de balai.

Francis D. a dit…

"Avec les mesures punitives que je propose, on ne met pas la vie des firmes en danger. Ils survivront j’en suis certain." — Dupras

"Pas de cadeaux à qui que ce soit dans cette affaire, je suis d’accord avec Monsieur Dupras, qui lui aussi, veut ouvrir la compétition aux firmes extérieures au Québec..."

J'ai manqué ce bout-là de m. Dupras pour ce qui est d'ouvrir la compétition aux firmes extérieures au Québec. Je crois que m. Dupras veut permettre aux petites firmes du Québec de jouer dans la cour des grands en brisant leur emprise.

Si le marché est ouvert à l'extérieur, je doute de la survie des grands fautifs. Ils se feront acheter par des firmes extérieurs. Le pied au Québec, les firmes étrangères peuvent aussi bien rafler les contrats lucratifs et laisser des cacahuètes aux petites firmes québécoises. La sous-traitance de ces firmes est possible, mais cette sous-traitance pourrait se faire hors-Québec. Pourquoi pas sous-traiter à des ingénieurs indiens ou chinois ? Anders Breivik le faisait avec sa firme d'informatique.

Et combien d'informations stratégiques que nous voudrions garder confidentielles, se retrouveraient dans des bureaux étrangers ?

Côté corruption, l'esprit de marketing des grandes firmes internationales ne devrait pas améliorer la situation.

Ce que m. Dupras veut sans doute signifier, c'est que nous ne devons pas permettre à des entreprises privées de devenirs "des états dans l'état".

Je pense à la plus grosse, Power Corporation of Canada. Mais nous pourrions penser à CGI ou à IBM qui font la cour assidue au gouvernement du Québec. Tandis que je voudrais voir une agence gouvernementale développer les divers projets informatiques sur une infrastructure non-propriétaire (pensons à Linux), en sous-traitant les tâches de conception, de programmation et de déploiement aux petites firmes locales.
Cette agence va découpler le monde politique du monde des affaires.

Idem pour le domaine des travaux publics. Avant la Commission Charbonneau, je lisais souvent dans les journaux que nos municipalités, voire des ministères, n'avaient pas le choix autre que de recourir au secteur privé parce que l'expertise s'est perdue dans le secteur public qui payait chichement. On comprend qu'une petite municipalité ne peut pas payer à temps plein un ingénieur spécialisé pour des problèmes ponctuels. Il faut une forme de partage entre les municipalités. La consultation privée est une solution. Une agence gouvernementale qui regroupe les expertises en est une autre. Ou si cette agence sert de courtier pour assigner les contrats aux petites firmes, c'est le découplage de la politique et du corporatif qui est assuré. Ceci dit, ce sont les fonctionnaires de l'agence qui seront à surveiller. J'ai pu observer des problèmes de collusion, voire de corruption, à la Société Immobilière du Québec, il y a quelques années.

Claude Dupras a dit…

"Dupras veut permettre aux petites firmes du Québec de jouer dans la cour des grands en brisant leur emprise. "

Ce sont les grosses firmes qui sont venu jouer dans la cour des petites en en achetant un grand nombre. Il n'y a pas tellement longtemps les petites firmes faisaient ces travaux. Avec la venue des grandes firmes depuis 15 ans, ces dernières bousculent le petites avec tout leur argent. La solution au problème actuel est de reconnaître les petites firmes et de leur faire confiance. Ainsi, il y aura de la compétition et du bon travail.