Depuis le jour de son élection en 2007, l’opposition et principalement le parti socialiste français (PS) n’ont cessé de critiquer le président Nicolas Sarkozy. Le PS ne se gêne pas pour dire n’importe quoi de négatif, même sur des lois de première importance pour le développement positif de la France. De plus, il amplifie les erreurs les plus insignifiantes du président, et qui n’en fait pas, et les dénonce honteusement sachant que les médias rapporteront ses inexactitudes en boucle 24h/24. Alors qu’il accuse Sarkozy de ne pas être présidentiable, le PS ne montre, par ses agissements, aucun respect pour la position de président de la France. Il est même près à affirmer que si la pluie tombe, c’est la faute de Sarkozy. J’exagère évidemment par cette dernière affirmation, mais le PS le fait aussi et depuis les premiers jours.
Sarkozy achève une longue traversée du désert en ce qui touche sa popularité, mais peu à peu les sondages indiquent une remontée favorable pour lui dans l’opinion publique.
Une chose est certaine, l’Europe et le monde entier reconnaissent l’excellent travail que le président français Sarkozy a fait comme président de l’Europe et continue de faire comme président du G8 et comme président du G20. Les hommes et les femmes politiques de ces haut-niveaux admirent son leadership, sa capacité de travail et l’aplomb de son argumentation. Personne ne peut nier cela et il le démontre encore aujourd’hui, et clairement, dans la situation lybienne.
Comme président de la France, Nicolas Sarkozy se veut un président dédié à régler les vrais problèmes de son pays, ceux qui ont rapport au travail, à la sécurité et au social. Dans chacun de ces domaines, il a engagé un très grand nombre de réformes et il a généralement réussi. Certes la conjoncture économique change et certaines de ses décisions auraient dû être quelque peu différentes, mais lui, comme nous, ne pouvait anticiper la crise économique de 2008 ni celle qui nous envahit actuellement. Suite à la gravité et l’importance de ces crises, où en serait la France si Sarkozy n’avait pas fait tout ce qu’il a fait ?
Nicolas Sarkozy n’est pas un président du même genre que ceux qui ont succédé à De gaulle. Ces derniers s’appliquaient à bien remplir leur poste de président en étant présidentiable mais en évitant de s’ingérer dans les problèmes profonds qui s’annonçaient déjà. Ils aimaient bâtir pour marquer leur période. Quant à Sarkozy, il est un réformateur qui s’inquiète de la situation actuelle de la France et de son avenir. Il cherche et propose des solutions. Pas nécessairement les plus faciles ou les plus populaires, mais celles qui doivent être appliquées pour relancer le pays. Ce n’est pas un De gaulle puisque ce dernier était unique, mais il est animé du même souffle de réformateur que le grand Charles.
Plusieurs prétendants rêvent de le remplacer. Au PS, six candidats contestent la primaire, mais seulement trois peuvent prétendre à la victoire : Ségolène Royal, Martine Aubry, et François Hollande. Ségolène Royal a changé et montre un visage différent. Malheureusement pour elle, personne n’écoute. On peut prédire qu’elle ne sera pas élue candidate du PS. De son côté, Martine Aubry porte le boulet de l’adoption de la loi des 35 heures qu’elle a proposée en tant que ministre, même si, aujourd’hui, elle veut réécrire l’histoire en affirmant que c’est l’ex-PM Jospin qui voulait cela. Ce fut une des grandes erreurs politiques des dernières décennies en France. François Hollande, a dirigé un PS qui perdit deux présidentielles et a laissé un parti désorganisé. De plus, il préside la Corrèze et il s’avère que sa région est une des plus endettées de France. Quant à son programme politique pour la présidentielle, on constate de plus en plus qu’il ne résiste pas à la critique comme dans l’affaire des 70 000 emplois à l’éducation. De tels points, parmi plusieurs autres, sont importants et minent la confiance des électeurs surtout lorsque la France a besoin d’un leadership solide pour les prochaines années qui de toute évidence seront difficiles.
Au centre du spectre politique, il y a François Bayrou et Jean Louis Borloo. Bayrou est président du Modem, et après avoir traversé une mauvaise période politique revient à la charge pour se faire élire président de la France. Il n’a aucune chance dans les circonstances actuelles. Borloo est l’ancien ministre de l’environnement de Sarkozy et a quitté le cabinet avec dépit lorsque le président ne l’avait pas choisi premier ministre. Il se voyait dans ce poste et le choc a été dur. Il est revenu à son parti politique d’origine et parle fortement de devenir aussi un candidat présidentiel du centre. S’il le fait, Bayrou et lui diviseront ces votes et s’élimineront eux-mêmes de la course.
Malgré ses qualités, Marine Le Pen, chef du front National de droite de la droite, dirige un parti encore honni par une très grande partie de l’électorat français. Elle a été la cible d’insinuations mensongères depuis qu’elle a fait de bons scores dans les sondages. Ces attaques ont eu leurs effets et son appui a diminué, quelque peu, même s’il demeure important. Tout ce qu’elle peut espérer, c’est la deuxième place au premier tour afin d’être éligible au dernier tour.
Il y a aussi Eva Joly qui est la candidate d’« Europe Ecologie – Les Verts ». C’est une personne de fort calibre qui a obtenu la confiance des environnementalistes. Elle mérite d’être écoutée. Même si son score peut dépasser les 10%, si tout va bien, elle ne peut espérer d’être élue.
Puis, il y a le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui bénéficie de l’appui du parti communiste et du fait qu’il est un excellent tribun. Il ne récoltera que 5-9% des suffrages.
Donc, le deuxième tour se tiendra entre Sarkozy et le candidat du PS ou celui du Front National. Si c’est Marine Le Pen, Sarkozy gagnera aisément à cause de l’appui d’une très grande partie des socialistes, tout comme ce fut le cas pour Jacques Chirac en 2002. Et contre le candidat du PS, j’ai la nette impression que Nicolas Sarkozy sera réélu, nonobstant les sondages qui favorisent actuellement Hollande ou Aubry.
Malgré tous les reproches que le président a subis, dont plusieurs étaient mérités, l’électorat français aura à choisir entre lui et le candidat du PS. Après y avoir bien réfléchi et comparé les candidats, je crois que plusieurs électeurs qui, en début de campagne, auront l’intention de voter contre Sarkozy se résigneront à voter pour lui. La brillance de Sarkozy et ses actions sur le plan international feront la différence. Il sera devenu, pour eux, le candidat du moindre mal.
Claude Dupras
1 commentaire:
C'est assez curieux mais je n'ai absolument pas la même lecture que vous !
Vous dites que les socialistes n'ont aucun respect pour sa position de président de la France. A cela, je mettrai un énorme bémol dans le sens où c'est Nicolas Sarkozy lui-même qui n'a aucun respect pour sa propre fonction (le fameux "casse-toi pov' con" au salon de l'agriculture de 2008 en est symbolique)
Quand aux sondages, là aussi on n'a pas la même lecture !
Nombre de compatriotes que je connais et qui ont voté Sarkozy ont été terriblement déçus par son inaction et ses gesticulations. A cela, ajouter une majorité arrogante et suffisante et vous avez une vie politique en miettes dans l'Hexagone.
La bonne presse des socialistes s'explique par le fait que le PS a compris qu'il ne pouvait gagner l'élection que si il s'adresse aux Français et joue la carte du rassemblement. Le premier débat des primaires a été un moment fondateur à ce titre.
Personnellement, je ne dis pas que Sarkozy est responsable de tout mais bon, ces choix politiques n'ont rien d'innocent !
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