jeudi 30 septembre 2010

NON, le Québec n’est pas corrompu !

Le 19 mars dernier, mon blog s’intitulait « le Québec corrompu ? » dans lequel j’exprimais ma conviction que les Québécois et leur gouvernement ne sont pas corrompus.

Or, voilà, il y a à peine quelques jours, le magazine canadien Maclean’s a publié un long article sur le sujet et déclare en première page, avec force et en gros caractères couvrant l’entièreté de la page : « Québec : The most corrupt province ». Pour avoir de la copie, ce magazine est prêt à tout !

Cela m’a fait sursauter car l’affirmation est totalement fausse. L’article n’est qu’un regroupement de racontars tous croches sur des scandales qui ont éclaté au Québec depuis près de 80 ans. Pour trouver des arguments, les deux auteurs de ce torchon ont remonté dans le temps, au premier ministre Maurice Duplessis. Ils auraient pu creuser un autre 40 ans, au commencement du règne de l’ex-PM Alexandre Taschereau, pour trouver des histoires encore plus juteuses.

Leur texte n’est que du bavardage médisant qui s’ajoute aux ragots qui circulent dans le pays envers les Québécois francophones.

De l’ère Duplessis, les auteurs de l’article réfèrent au système de « patronage politique » qui existait. Cela est indéniable et l’enquête Salvas qui a eu lieu après l’entrée au pouvoir de Jean Lesage l’a démontré. Mais, sciemment, ils ne soulignent pas que des systèmes de même nature existaient aussi dans les autres provinces canadiennes, au gouvernement du pays et aux USA. Partout, pour se maintenir au pouvoir, les politiciens influents et leur parti accordaient à leurs amis des faveurs en reconnaissance de leur aide passée. Ils négligent de dire que Duplessis fut un bâtisseur et un rénovateur. Il a réalisé l’École Polytechnique de Montréal, la faculté des sciences de Laval, créé l’université de Sherbrooke, construit plus de 3,000 bâtiments scolaires, 144 hôpitaux, les premières autoroutes, pavé plus de 5,000 milles de routes, multiplié les barrages hydroélectriques, électrifié 90% du Québec, mis en place le crédit agricole, les premières lois sociales, et encore et encore.

De plus, il a bataillé ferme avec le gouvernement fédéral pour défendre la compétence fiscale du Québec au point de vue constitutionnel et pouvoir établir un premier impôt personnel provincial avec sa déduction de l’impôt fédéral. Ainsi le Québec a augmenté considérablement son autonomie. Avec la basse dette, que Duplessis a remboursée, d’année en année, et cette nouvelle ouverture fiscale, le Québec était prêt à se lancer financièrement dans « la révolution tranquille ». Mais où était donc le Québec avant lui ? Les auteurs n’en glissent pas un mot.

Le patronage de l’ère Duplessis a été utilisé par Jean Lesage pour convaincre les Québécois de lui faire confiance. Il a été élu et beaucoup de choses ont changé. Les lois se sont raffermies, le ministère de l’éducation a été créé, les soumissions publiques ont été instituées, les autoroutes se sont multipliées, le Québec a gagné d’autres points d’impôts, l’Hydro-Québec est devenu le monopole de l’électricité au Québec, etc… Mais un ingénieur qui n’était pas libéral n’obtenait pas de mandat, ni un avocat, etc… le patronage existait sous une autre forme. Malgré que l’équipe de Jean Lesage était qualifiée de l’ « équipe du tonnerre » à cause de la grande compétence et de l’intégrité de ses ministres, les auteurs de McClean’s ont repêché un article d’un historien qui soulignait, à ce moment-là, que « la province de Québec était l’endroit le plus corrompu de tout l’espace occupé par l’Australie, la Grande Bretagne, les USA et le Canada ». Comme citation fausse et mensongère, on ne peut trouver pire pour qualifier la « révolution tranquille » du Québec. Elle démontre bien la mauvaise foi des auteurs.

Pour les années suivantes, ces derniers soulignent les problèmes syndicaux importants qui se sont développés, lors de la construction de l’aéroport de Mirabel, du barrage hydroélectrique de la Baie James et dans l’industrie de la construction. Cette période fut particulièrement difficile pour l’ensemble des Québécois.. Le gouvernement de Robert Bourassa a finalement réagi et lancé l’enquête Cliche qui a dévoilé l’envergure du banditisme dans le milieu de la construction. Elle était due à une poignée de chefs syndicaux malhonnêtes. Ses recommandations ont mis fin à cette situation déplorable. Les Québécois furent scandalisés par le rapport de la commission et, à l’élection qui suivit, rejetèrent massivement les libéraux pour élire le premier gouvernement indépendantiste au Québec.

Plus tard, et il y a à peine quelques années, le gouvernement fédéral Martin à Ottawa forma une Commission d’enquête sur un scandale qui devenait évident, celui des « commandites ». Le but du gouvernement canadien était de publiciser le Canada dans toutes les activités sociales, récréatives, culturelles, sportives et autres du pays, particulièrement au Québec. L’enquête fut révélatrice et découvrit un scandale d’une envergure insoupçonnée. Les coupables, des fonctionnaires et des publicistes, furent clairement identifiés et punis sévèrement. Encore une fois, le peuple québécois a réagi vivement et rejeta le parti libéral aux élections fédérales qui suivirent.

Les auteurs de McClean’s ne manquent pas une occasion de baver sur le Québec. Ils voient de la corruption dans la démarche récente des députés conservateurs de la région de Québec pour obtenir du gouvernement canadien une partie importante du financement d’un nouvel amphithéâtre multifonctionnel. C’est une bêtise politique et non de la corruption.

Les auteurs accusent aussi de corruption les candidats de deux comtés fédéraux au Québec où se sont tenues des élections partielles récemment et où le gouvernement a dépensé démesurément pour aider la cause de ses candidats. Ils ont gagné de justesse face au Bloc québécois. Ce fut la même chose lors d’élections partielles hors Québec, mais cela, les auteurs n’en parlent pas. Tous les partis à quelque niveau que ce soit, Québec ou ailleurs au Canada, lorsqu’au pouvoir, font de même. Corruption ? Sûrement pas, mais une tactique électorale injuste qui est trop répandue au Canada car il en fut de même pour les comtés conservateurs du Canada qui ont reçu plus que leur part des argents du programme de stimulus implanté par le gouvernement fédéral pour contrer la crise économique. Ce ne sont pas les Québécois qui ont décidé de cela, mais l’intelligentsia du parti conservateur à Ottawa, et on sait tous qu’elle n’est pas québécoise. Encore une fois, cela n’est pas acceptable et doit être corrigé. De la corruption, c’est un peu fort… plutôt de la mal-administration.

Les auteurs ajoutent dans le même chapeau les transfuges des partis politiques : les députés qui changent de parti politique durant leur mandat. Parmi ceux-là, ils nomment Lucien Bouchard, qui a quitté le parti progressiste-conservateur du Canada pour joindre les rangs des indépendantistes du Parti Québécois. Bouchard, un homme corrompu pour avoir agi ainsi ? On y voit bien le manque d’arguments sérieux de ces journalistes du McClean’s.

Les récentes années nous ont apporté un scandale de nature différente : la flambée des coûts de la construction. Nous avons tous constaté ce nouveau phénomène en apprenant l’augmentation démesurée des coûts de la construction de l’extension du métro à Laval, du projet de l’autoroute Ville-Marie, du contrat des compteurs d’eau de la ville de Montréal, des prévisions budgétaires pour les garages et les centres d’entretien pour l’Agence métropolitaine de transport (AMT), du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) pour ne mentionner que ceux-là, car il y en a des dizaines d’autres. Les observateurs avertis sont surpris de cette situation tout comme le sont les citoyens qui y voient des augmentations futures de taxes foncières et autres.

Que se passe-t-il ? Sommes-nous victimes de fraudeurs ? Les estimateurs sont-ils de complets ignorants ? Y-a-t-il une mafia qui s’est installée dans le domaine de la construction avec comme but de souffler les prix et les profits ? Ce ne sont pas les questions qui manquent… (mon blog du 13 août 2009 « des prix de fous »).

J’ai recommandé alors la mise sur pied d’une commission d’enquête sur les coûts de construction. J’estime qu’il est urgent de bien comprendre ce qui se passe afin de faire les corrections nécessaires avant que le Québec entreprenne les cinq prochaines années où plus de 45 milliards $ de travaux d’infrastructures seront réalisés. Nous avons besoin d’hommes et de femmes politiques qui comprennent mieux leur responsabilité en rapport avec la qualité et les finances de la réalisation de grands projets de construction, infrastructures ou autres. Notre monde de la construction doit aussi être à la hauteur, honnête et respectueux des règles de l’art.

Le premier ministre québécois actuel Jean Charest, voit différemment et a confié à la police le mandat de trouver les coupables. J’espère qu’elle réussira. Mais cette décision du PM a déchainé contre lui une tempête politique qui le décrédibilise énormément et qui affectera dans l’avenir, si on juge par le passé, sa possibilité et celle de son parti de revenir au pouvoir, car les Québécois sont choqués de ce qu’ils apprennent.

Puis, il y a la question de l’heure. Celle de la nomination des juges par le gouvernement du Québec. Les deux auteurs de McClean’s semblent dire que les déclarations de l’ex-ministre de la justice Marc Bellemare sont vraies alors que de toute évidence aujourd’hui, après les témoignages de plusieurs personnes qui connaissent le rouage du gouvernement québécois, on peut en douter sérieusement. Ces auteurs disent que les Québécois acceptent les dires de Bellemare. Je crois qu’il est prématuré d’affirmer cela puisque la Commission n’a pas encore terminé son travail. Les Québécois sont plus intelligents que pensent les scribouilleurs de McClean’s

Conclusion

Il est clair que tout au long de l’histoire du Québec, il y a eu des scandales politiques. C’est la même chose ailleurs. Le peuple du Québec a toujours réagi vivement à ces scandales, à partir du moment où ils ont été connus. Il a, à chaque fois, rejeté aux urnes le gouvernement en fonction à ce moment-la. Il le voyait responsable de n’avoir pas agi pour éviter de telles situations.

Il est clair que ces scandales sont le lot de quelques individus qui obtiennent un pouvoir particulier du gouvernement et qui l’utilisent de façon malhonnête. Encore là, à chaque fois, malgré que le gouvernement pouvait être impliqué indirectement, ce dernier a réagi et a fait enquête via une commission ou autrement, même si les retombées pouvaient lui nuire.

J’ai connu un très grand nombre d’hommes et de femmes politiques, à tous les niveaux, et je suis absolument convaincu que l’ensemble de ces individus est honnête, intègre et bien intentionné.

Les scandales politiques se manifestent partout au Canada, et non surtout au Québec. C’est de la démagogie pure d’affirmer que le Québec est la province la plus corrompue du pays. C’est vouloir faire mal, salir, dénigrer et gagner aisément des sous au détriment d’autrui. Ces deux journalistes de McClean’s, n’ont cherché qu’à produire une forte impression de surprise, d'intérêt ou d'émotion nonobstant les conséquences néfastes pour les Québécois. Ils voulaient de l’effet, rien d’autre et cela par intérêt personnel. Ce sont clairement des personnages qui ne sont pas à la hauteur du professionnalisme que requiert leur profession. Ce sont de tristes personnages.

Claude Dupras

dimanche 26 septembre 2010

Belgique : comment en est-on arrivé là ?

Les conflits politiques actuels en Belgique peuvent amener ce pays à éclater en deux États indépendants. Certains politiciens du Québec, dont l’ancien premier ministre Bernard Landry, ont commenté cette situation et y voient un exemple pour les Québécois en rapport avec la séparation du Québec de l’ensemble canadien. Un ami, Jean Pierre Renard, Belge d’identité et de cœur, a accepté mon invitation de traiter, sur mon blog politique, de ce qui se passe dans son pays pour le bénéfice de mes lecteurs. Je l’en remercie. Claude Dupras.

Voici son texte :


Belgique : comment en est-on arrivé là ?

La Belgique est née en 1830. Au fil des siècles, nos régions ont été colonisées par les Espagnols, les Autrichiens, les Française et les Hollandais.

C’est une révolte populaire contre l’occupant hollandais chez nous depuis 1815, suite à la chute de Napoléon de Waterloo, qui a permis notre indépendance.

La création de ce bouclier de Paix au centre de l’Europe, à la place d’un éternel champ de bataille entre blocs antagonistes, a été appuyée par toutes les grandes puissances du moment (Angleterre, Prusse, Autriche, Russie et aussi la France).

Le français était alors la langue parlée dans tout le pays par ceux qui jouaient un rôle dans les échanges, le commerce, l’administration et la bourgeoisie éclairée dominante. Le français est donc devenu la langue officielle de la Belgique.

En Flandre, nord de la Belgique, il existait des patois d’origine germanique parlés par les gens de la campagne et le petit peuple. En Wallonie, sud de la Belgique, les patois étaient d’origine romane, avec des mots dérivés du latin et du grec.

Une évolution lente et constante a amené les patois flamands à devenir une langue flamande à part entière reconnue comme telle par « la loi d’égalité » seulement en 1898. En Wallonie, les patois n’ont pas évolué et le français, langue universelle, a été adoptée par tous.

La Flandre a vu se développer une identité qui lui est propre et un sentiment de revanche contre le français considéré comme l’expression d’un colonialisme ravageur.

Le meilleur exemple actuellement est Bruxelles, située en terre flamande, où plus de 85% de la population parle français et qui fait tache d’huile sur les communes périphériques de la capitale au grand désarroi des autochtones flamands et attise leur haine du français.

D’où les nombreuses lois qui furent votées pour garantir l’intégrité linguistique de la Flandre et la fixation en 1963 d’une frontière linguistique officielle séparant horizontalement la Belgique en deux et confirmant la loi de 1921 divisant le pays en trois entités : la région unilingue francophone (Wallonie), la région unilingue flamande et une région bilingue (Bruxelles).

Les élections de juin 2010 ont vu le NV-A, parti nationaliste flamand prônant la scission de la Belgique, gagner avec 30% des voix dans le nord du pays. Au sud, les socialistes ont remporté haut-la-main les élections et leur parti est resté largement majoritaire.

Il était donc normal que les deux vainqueurs du scrutin négocient un nouveau gouvernement fédéral avec l’aide d’autres partis politiques. La Flandre exige plus d’autonomie à tous les niveaux et ne veut plus participer financièrement à la solidarité qui existe entre les deux communautés depuis toujours.

Jusque dans les années 1960-70, c’est la Wallonie qui était riche et qui participait au développement tant du nord que du sud.

Mais la situation a changé.

Au sud, les charbonnages ont fermé et les industries sidérurgiques et métallurgiques ont subi la récession. La reconversion du sud du pays progresse favorablement mais lentement et l’apport des investissements étrangers est tout aussi important actuellement que dans le nord du pays.

Dans le nord, l’esprit d’entreprise et les industries de pointe qui se sont développés lui ont apporté la richesse. Il profite aussi de débouchés grâce à Zeebruges pour les matières énergétiques et Anvers pour l’ouverture sur le monde.

Scission ou pas de scission du pays ?

Un tabou est tombé en Wallonie.

On ose en parler ouvertement se rendant compte que tout céder aux Flamands amènerait immanquablement à une scission du pays au détriment des francophones. « La lucidité n’est pas la résignation ».

La Wallonie ne le souhaite pas mais il est de bonne guerre qu’elle s’y prépare.

Si une nation flamande se dessine, cela reste problématique pour la Wallonie qui ne serait viable qu’en formant un État Wallonie-Bruxelles.

Les Flamands lâcheront-ils Bruxelles dont ils on fait leur capitale malgré leur minorité linguistique (entre 5% et 10%)?

Deux problèmes se profilent en cas de scission :

1. Le partage de la dette publique, qui se monte à 330 milliards d’euros, éventuellement au pro rata de la population :

+/- 6,5 millions de Flamands
+/- 3 millions et demi de Wallons
+/- 1 million de Bruxellois.

2. Le chômage :

17% en Wallonie (en voie de résorption)
7,5% en Flandre

Il y a cependant des éléments positifs pour le futur État Wallonie-Bruxelles :

1. Une population plus jeune
2. Un redressement significatif de la situation économique
3. Un PIB plaçant le nouvel état au 8ième rang européen sur 27.

En conclusion, on peut penser que la scission n’est pas pour maintenant mais serait envisageable dans les années qui viennent, plus ou moins 10 ans. En effet, il reste une étape intermédiaire : celui d’une Confédération Belge où chacun aurait plus de liberté économique, financière et sociale.

En attendant, je dis « Vive la Belgique » qui reste une valeur sûre sur le plan international.

Jean Pierre Renard

jeudi 23 septembre 2010

La Commission Bastarache : soyons calmes !

La commission Bastarache créée pour enquêter sur les affirmations de l’ex-ministre de la justice Marc Bellemare en rapport avec l’influence indue des argentiers du parti libéral du Québec (PLQ) pour le choix des juges, en brasse large. Les déclarations de témoins sont interprétées par tous et chacun. Les séparatistes croient tout ce que Bellemare affirme et les fédéralistes avalent tout ce qui vient de la part des témoins qui le contredisent. Blogueurs, pronostiqueurs, rêveurs de pouvoir futur, sites séparatistes, sites fédéralistes… tous étalent ou expriment leurs analyses qui sont souventes fois, trop malheureusement pour leur crédibilité, teintées de leur convictions personnelles ou de leur intérêt politique actuel ou futur. C’est peut être intéressant à lire mais ce n’est pas impressionnant. Les états d’âme des auteurs de ces articles me laissent indifférents malgré qu’ils génèrent plus souvent qu’autrement un goût amer.

Plusieurs de mes lecteurs m’écrivent pour me demander pourquoi je ne traite pas de cette question d’actualité. Je l’ai fait une fois, au début, dans mon blog « la vérité, toute la vérité » dans lequel je conseillais à mes lecteurs d’attendre la fin des témoignages pour se faire une idée des conclusions que la Commission devrait tirer de son travail.

J’ai fait longtemps de la politique et j’en ai vu « des vertes et des pas mûres ». J’en aurais long à raconter sur mon expérience personnelle face au financement de tous les partis et aux agissements et influences des « collecteurs de fonds ». Et cela pour tous les grands partis fédéraux et québécois, sans exception. Un jour… peut être.

Je maintiens ma position en rapport avec la Commission Bastarache. J’ai confiance dans l’intégrité et l’honnêteté du juge Bastarache. Ce juriste a une réputation impeccable. Sa vie professionnelle est remarquable et s’est terminée comme juge de la Cour Suprême du Canada. Cet homme est respecté et mérite de l’être. Dire aujourd’hui, comme certains, qu’il fait partie du clan du premier ministre Jean Charest et qu’il a accepté la présidence de cette Commission avec l’entente expresse d’assurer que le PM Charest en sorte indemne, n’est que de la démagogie pure. Bastarache n’est pas de la qualité d’homme à se plier devant une telle condition. Ceux qui affirment le contraire parlent dans le vide et ne méritent pas d’être écoutés ou d’être lus. Ils ne sont que de pauvres êtres obnubilés par les scénarios qu’ils inventent. En fait, la réalité est qu’ils sont à la recherche d’attention.

Une commission d’enquête c’est comme la mer. Elle passe de calme à houleuse en un brin de temps et redevient calme aussi vite. En tant que marin, je sais qu’il vaut mieux garder son cap et son sang froid sachant qu’un jour la vérité et toute le vérité sera au rendez-vous.

Claude Dupras

mercredi 15 septembre 2010

Non à Québec !

Réjean Tremblay, le grand journaliste sportif du Québec, vient d’écrire dans sa dernière chronique un article percutant en faveur du financement public pour la construction d’un nouvel amphithéâtre à Québec capable de loger un nouveau club professionnel de hockey sur glace. Une affaire de 400 millions $.

Tremblay cite les projets des dernières années qui ont reçu du financement public en tout ou en grande partie : salle de l’orchestre symphonique de Montréal, quartier des spectacles de Montréal, Grand Prix du Canada, stade de tennis Uniprix de Montréal, stade Saputo du club de soccer « Impact de Montréal », stade Molson du club de football « les Alouettes de Montréal », centre « Georges Vézina » de Chicoutimi, amphithéâtre de Shawinigan, salles de spectacles en projet partout au Québec, et encore. Il rappelle aussi que dans le domaine culturel, les investissements publics ont été importants pour le financement de la presque totalité des films canadiens, d’émissions de télévision pour les grandes séries, de l’orchestre symphonique de Montréal, de Radio-Canada, de Télé-Québec, de festivals de toutes sortes et encore.

Il est vrai que la liste est impressionnante, mais que serait-il arrivé si les gouvernements canadien et québécois, n’avaient pas été là pour le financement de tous ces projets et de toutes ces activités. Plusieurs auraient été réalisés autrement et d’autres n’auraient pas vu le jour.

Le malheur généré par cette généreuse distribution de fonds, que nos gouvernements ont dû emprunter, a été d’accroître, surtout au Québec, les déficits annuels qui ne cessent d’alimenter une dette déjà trop lourde à porter et devenue dangereusement inacceptable.

En somme, ce que dit Réjean Tremblay est : « vous avez donnez à tout le monde alors donnez à Québec pour son amphithéâtre de 400 millions ». Mais est-ce logique dans les circonstances actuelles? Non. Ce chaînon d'octrois à hue et à dia ne doit-il pas être brisé ? Oui. Ce n’est pas parce que c’est Québec puisque j’exprime cette idée depuis plusieurs années, mais à cause de la situation financière qui empire d’année en année et de l’héritage que nous allons laisser à nos successeurs qui sera pour eux du genre à être refusé.

Québec a payé 250,000 $ pour l’étude de Ernst & Young afin d’avoir en main un document démontrant la rentabilité du projet. Ce montant est scandaleux. D’autant plus que la conclusion est ridicule : l’amphithéâtre sera rentable si les gouvernements payent tous les coûts pour sa réalisation (400M$) et assurent par la suite, annuellement, des octrois pour rembourser tous les frais d’entretien et de réparation, et cela ad vitam aeternam. Comment alors un tel bâtiment gratuit ne peut-il pas être rentable pour la ville de Québec avec une équipe professionnelle de hockey ?

Il est certain que la ville de Québec saura bénéficier de ce bel amphithéâtre tout neuf, gratuit et à fonctions multiples, capable de présenter des activités sportives, culturelles, sociales. Ce sera bon pour elle. Mais est-ce raisonnable ? Et les autres villes avec leurs bâtiments de même nature, ne viendront-elles pas demander aussi le remboursement de leurs frais ? Ne faut-il pas profiter de ce cas pour arrêter la spirale d’octrois d’argent public ? Ce serait sûrement un bel exemple, frappant.

La province de Québec n’est pas différente des USA, de la France ou de l’Allemagne. Partout, « les élections sont locales ». La base même du système démocratique pour les politiciens est de répondre à toutes les demandes, aussi ahurissantes soient-elles, en oubliant que ce qui compte vraiment est l’aspect global du rôle de l’État dans la vie économique d’une nation.

Je comprends que notre pays et notre province lancent de grands projets d’infrastructure, particulièrement en période de crise économique, comme les réseaux d’autoroutes, les canaux, le développement de chemins de fer, les hôpitaux, les universités, les aéroports et les projets de même nature qui tous donnent une nouvelle dimension au développement économique, culturel et social de notre société. Mais je suis contre tous les petits projets, même de 400M$, qui n’ont aucune importance stratégique pour notre nation.

Le vrai problème qui nous confronte aujourd’hui est la révision de tous les programmes sociaux et de santé qui sont absolument nécessaires mais qui sont devenus insolvables. C’est là qu’il faut agir pour les protéger et assurer que notre population sera bien traitée.

Une autre exagération coûteuse est la politique canadienne d’augmenter de façon illimitée le budget de la défense. Nous dépensons actuellement des argents, que nous ne devrions pas et que nous n’avons pas, pour nous équiper pour des guerres comme celle où nous sommes, actuellement et inutilement, en Afghanistan. Nous n’avions rien à faire là, pas plus qu’en Irak où nous ne sommes pas allés. De jeunes canadiens y sont morts, pour rien. C’est une douloureuse honte pour le peuple canadien qui ne semble pas être partagée par les politiciens qui ont pris cette folle, mortelle et ruineuse décision.

Notre pays devrait devenir la Suisse de l’Amérique et laisser les Américains faire les guerres qu’ils veulent sans qu’ils nous impliquent et nous obligent à engager des dépenses énormes qui minent nos ressources. Nous avons besoin de tout l’argent que l’on a pour assurer le bien-être futur de tous les Canadiens.

Il est temps d’établir un début de bon sens dans la politique fiscale de notre pays et du Québec. Il faut vivre selon nos moyens.

Dire non au projet de financement public à 100% d’un nouvel amphithéâtre à Québec pourrait signifier le début d’une nouvelle attitude réaliste de la part de nos hommes et femmes politiques.

Claude Dupras

mercredi 8 septembre 2010

À quand un vrai contrôle des dépenses ?

Il y a à peine quelques mois, le ministre des Finances du Québec se levait à l’Assemblée Nationale, pour annoncer aux Québécois : la mauvaise nouvelle. La situation financière de la province est mauvaise et les taxes devront être augmentées.

Le ministre et le gouvernement ont promis qu’ils allaient amincir l’appareil gouvernemental et couper dans les dépenses. Ils affirmaient que ces économies allaient représenter 60% des argents nécessaires pour effacer le déficit, le reste venant des nouvelles taxes qu’ils se devaient d’imposer car ils n’avaient simplement pas le choix. Depuis, la popularité du PM et de son parti libéral s’est effondrée.

Voici ce que j’écrivais dans mon blog, intitulé: « Bye, Bye Jean Charest ! », du 2 avril 2010, sur ce sujet :
« Un politicien qui taxe est un politicien qui se fait battre… … Tout-à-coup, il semble que le Québec soit en plein désarroi financier et le remède, c’est d’imposer des taxes, des taxes et encore des taxes. Pourtant, il n’y a pas très longtemps, c’est le même gouvernement qui nous assurait que le problème du déficit n’était pas si important puisque par rapport au PIB, la dette accumulée avait diminué depuis la venue au pouvoir des libéraux et qu’elle serait éventuellement remboursée en grande partie par le Fonds des Générations… Influencé par le groupe des « lucides » et par une série d’économistes… le PM Jean Charest a décidé tout-à-coup de nous engager dans le grand saut de l’élimination du déficit et de la réduction de la dette… Il est rare de voir un politicien faire sciemment une telle bêtise électorale ».

Et j’ajoutais : « < Le malheur, c’est que durant les dernières années, le gouvernement du Québec s’est engagé dans une orgie de dépenses invraisemblables et souventes fois dans des domaines où il n’avait pas à intervenir. Il nous a donné l’image de ne refuser aucune demande d’octroi pour des activités de toutes sortes et aucune demande d’aide financière pour des projets qu’il justifiait en les qualifiant de créateurs d’emplois et d’ajouts à la croissance… L’argent n’était pas un problème… ».

Je me demande si les actions et les discours de mars dernier du ministre des finances et du PM étaient sérieux. On peut en douter si on en juge par ce que nous apprenons quotidiennement puisque le gouvernement continue à dilapider nos fonds en mettant son nez dans des affaires qui ne sont pas les siennes.

Hier encore, le PM Charest, pressé par le maire de Québec prenait l’initiative d’inviter ce dernier, un ministre et certains élus pour discuter de la construction d’un nouvel amphithéâtre pour hockey professionnel à Québec, qui servirait aussi comme salle multi-spectacles. Le projet est évalué aujourd’hui à 400 millions de $. Le PM Charest a déjà promis une participation de 50 millions de $. Mais le maire de Québec veut qu’il l’augmente à 175 millions et que le gouvernement fédéral fasse de même. Charest ne dit pas non mais espère une réponse du gouvernement de Stephen Harper et presse ce dernier à embarquer dans cette galère. Il semble dire que si le Canada met 175 millions $, lui comme PM du Québec est prêt à faire de même. Quelle sottise !

Un tel amphithéâtre est « une business », « une grosse business ». Il y a énormément d’argent à faire avec un tel complexe. À Montréal, par exemple, en quelques années, un américain qui avait acheté le club de Hockey Canadien et le centre Bell a vendu le tout pour un profit dépassant les 300 millions de $. Il a acheté une affaire qui roulait mal et a su la transformer en une machine à argent extraordinaire. Il n’y a pas un gouvernement capable de faire cela.

Si on veut une équipe de hockey professionnel à Québec, comme les ex-Nordiques de Québec qu’on a vendus pour des raisons financières, ce n’est pas aux payeurs de taxes québécois et canadiens d’en faire les frais. Il existe sûrement des hommes d’affaires au Québec pour entreprendre une telle aventure d’affaires. S’il n’y en a pas qui se présente, que l’on cherche au Canada ou aux USA. Si l’affaire est bonne, Québec trouvera un preneur. Sinon, cela indiquera que le temps n’est pas propice. Ce serait une démonstration pour nos gouvernements qu’ils n’ont pas à engager un sou dans une aventure qui risque de s’avérer un éléphant blanc.

Toute cette aventure est montée sur la probabilité qu’une nouvelle concession de la Ligue Nationale de Hockey sera accordée à Québec. Rien n’est sûr surtout que le passé a démontré que le petit bassin de population de la région de la ville de Québec rend difficile la rentabilité d’une telle équipe. Mais ce n’est pas impossible. Le maire affirme que si l’amphithéâtre de $400 millions est construit, sa ville aura une équipe de la LNH. Je lui suggère plutôt d’obtenir l’équipe conditionnellement à ce qu’un amphithéâtre soit construit. Ainsi, Québec aura plus de chance de trouver un investisseur privé sérieux.

Comment le gouvernement fédéral pourrait-il s’engager si aveuglément dans une telle aventure ? Plusieurs semblent dire qu’il n’a pas le choix s’il veut conserver ses dix députés conservateurs à Québec lors de la prochaine élection générale. Il ne manquerait plus que ça ! Si c’était la raison de son accord, ce serait un vrai scandale. Le gouvernement Harper ne peut s’engager dans de telles dépenses, sinon, il devra le faire pour les villes d’égale grosseur à la ville de Québec dans tout le pays, et il y en a plusieurs. Comment pourra-t-il refuser leur demande s’il répond positivement à la ville de Québec ? Ce serait un faux pas politique.

Quant au PM Charest, qu’il cesse donc de donner à tous ceux qui demandent des fonds pour leurs projets. Qu’il pense donc au budget qu’il a présenté et aux promesses de couper les dépenses gouvernementales. Et où est le ministre des finances Bachand ? Lui qui avait promis d’être strict, vigilant et efficace ne peut-il pas intervenir pour empêcher que le gouvernement ne dépense que les argents qu’il doit dépenser.

Le problème politique pour Jean Charest, c’est que plusieurs électeurs voient dans ces aides monétaires à hue et à dia un moyen pour assurer que les sièges libéraux de l’Assemblée Nationale ne changent pas de bannière lors de la prochaine élection. En tout cas, cela a l’air vrai pour la région de Québec.

Le temps est au serrage de ceinture ! Vivons selon nos moyens ! SVP M. Charest !

Claude Dupras

samedi 4 septembre 2010

Qui veut être politicien aujourd’hui ?

Ce n’est pas facile d’être un homme ou une femme politique aujourd’hui.

Avec l’explosion des médias, internet, la téléphonie, les blogs etc.. chaque pas, chaque expression, chaque mot d’un politicien est saisi, analysé, interprété et critiqué. Rarement la critique est positive. Au contraire, les journalistes, les pseudo-journalistes, les blogueurs et les internautes qui commentent l’activité semblent vouloir ne chercher que la bête noire, celle qui fera la une du journal, du magazine, des émissions de radio, des nouvelles télévisées, des sites internet, et quoi encore. Tout pour attirer l’attention, accroître l’écoute, le nombre de lecteurs, influencer les sondages, les BBM…

J’ai toujours cru qu’un journaliste se devait d’être professionnel dans ses analyses avant d’écrire un texte pour informer ses lecteurs. Je comprends que comme individu il a sa propre pensée, ses propres inclinations, mais ne doit-il pas mettre de côté ses sentiments afin que l’objectivité fasse partie de ses critères professionnels. Si un journaliste d’enquête trouve un semblant de faille chez un politicien, est-ce un raison suffisante pour qu’il le « monte en épingle » et que tous les medias sautent sur l’information pour la reproduire en boucle 24h sur 24 avant que tous les vrais faits soient connus. Même si un politicien tenté d’avoir la manchette, qui a l’immunité parlementaire, se lève et accuse un adversaire à l’Assemblée Nationale ou à la Chambre des Communes, est-ce une raison pour les médias de reprendre sans cesse cette accusation, alors que l’on sait que ces attaques répétées, trop souvent infondées, trouvent normalement des explications satisfaisantes.

Le PM du Québec, Jean Charest, vit actuellement un moment difficile. Il est empêtré dans une spirale de critiques qui semble sans fin et qui prend de la vitesse. Il a beau vouloir être ouvert, s’en sortir, rien n’y fait.

Il n’est pas le seul.

En France, par exemple, le président Nicolas Sarkozy est aussi pris dans un tourbillon négatif. Jour après jour, les médias ne font qu’émettre des articles, des commentaires, des images qui minent sa popularité quand ce n’est pas son autorité. On le dénigre, le salit, le diminue, le ridiculise avec des faits non fondés, des analyses superficielles, des arguments qui ne cherchent qu’à le diminuer dans l’opinion publique. On se moque de ses réactions personnelles, car dit-on « cela ne fait pas président ». On le traite de tous les noms. Quant on ne peut pas l’atteindre, on vise un des ses ministres pour l’attaquer indirectement. Malgré qu’il soit un bon président, qui travaille comme pas un, qui réforme ce pays qui doit l’être, son taux de popularité est si bas qu’il est maintenant possible, disent les sondeurs, qu’il ne soit pas réélu. Je n’y crois pas, mais qui sait.

Aux USA, Barack Obama, s’avère être un des meilleurs présidents que les USA ont eu depuis FDR. Malgré sa compétence, sa cote baisse dangereusement dans les sondages. Et pourquoi ? Toujours la même raison, la même tactique : des critiques non justifiées, inventées, répétées. Dans ce pays, elles sont en plus financées par des billionnaires qui poussent, motivent et encouragent les Américains de droite et d’extrême-droite à critiquer sans cesse le président sur tout et sur rien et cela depuis le lendemain de son élection. Leur mouvement « Tea Party » vient de remporter des élections primaires républicaines à la surprise de plusieurs observateurs. Un poste de télé important Fox News se dédie à 100% à dénigrer Obama. Les innombrables évangélistes se liguent contre lui à cause, entre autres, de ses positions sur l’avortement. Les milliers de « radiomen » à travers le pays ne cessent de « casser du sucre sur son dos » pour faire grimper leurs cotes d’écoute. Qu’Obama remplisse ses promesses électorales, cela ne compte pas, ce qui est important c’est de le salir au maximum afin que même ses électeurs commencent à douter de sa compétence et de son intégrité.

Trop de partis d’opposition ne font que critiquer. Pas les projets de lois, mais les individus. Incapables de produire des solutions alternatives aux politiques proposées par le gouvernement, ils s’attaquent à l’individu en insinuant des mensonges. « Mentez, mentez, mentez… il en restera toujours quelque chose ». Voilà leur stratégie !

J’ai lu hier que le parti fédéral Bloc Québécois attaquait le PM Stephen Harper parce qu’il avait écrit à des écoliers de 8ième année pour les inviter à visiter les parcs nationaux canadiens. Pour le Bloc, ce geste du PM n’est que de la propagande politique pour le fédéralisme. Cela m’a rappelé 1992 alors que j’étais co-président de Canada 125, organisme mis sur pied par le gouvernement du Canada pour célébrer le 125 ième anniversaire de la Confédération. Dès l’annonce de ma nomination et du lancement de nos activités, le ministre péquiste Jacques Brasssard se leva à l’assemblée nationale du Québec pour dénigrer notre organisation comme étant un instrument de propagande pour le fédéralisme au Québec. Ce qui était complètement faux et les résultats l’ont amplement démontré. Pour lui, on ne pouvait célébrer quoi que ce soit qui était canadien car ce n’était que de la sale propagande anti-Québec.

J’exprime souvent mon désaccord avec les politiques trop de droite du PM Harper, mais je vais le défendre bec et ongles contre ceux qui affirment qu’inviter les jeunes canadiens à s’intéresser à nos ressources naturelles n’est que de la propagande politique. Serait-ce que les séparatistes ne veulent pas que leurs enfants entendent parler du Canada de crainte qu’ils y voient un pays riche et prometteur pour leur avenir. Leur approche est négative et ne va pas dans l’intérêt de l’éducation des enfants car il faut leur ouvrir tous les horizons afin qu’ils puissent décider librement un jour du pays qu’ils voudront avoir.

Le PM Charest a invité l’opposition péquiste à rentrer à l’Assemblée Nationale avec une approche positive et cela dans l’intérêt des Québécois. Il a suggéré de laisser les enquêtes et les commissions actuellement en cours faire leur travail et a invité Mme Marois à ne réagir qu’au moment propice lorsque les résultats seront connus. Entretemps, il l’a encouragée à débattre des vrais enjeux politiques afin que le Québec puisse continuer à bien réagir à la crise économique. Elle a refusé. Je crains pour elle qu’elle s’en mordra un jour les pouces.

Les médias ont un rôle capital à jouer pour assurer que nous soyons bien informés afin que nous puissions bien juger. De leur côté, nos politiciens doivent agir sérieusement, intelligemment et avec un sens de responsabilité pour bien nous servir. Ils se doivent aussi de penser à l’exemple qu’ils donnent à nos jeunes et de la répercussion sur eux de toute démagogie.

La politique est importante pour le développement de notre nation. Les meilleurs éléments d’entre nous devraient avoir le goût de la joindre afin que nous ayons le meilleur gouvernement possible. Malheureusement, avec la tendance actuelle, de moins en moins d’individus sérieux voudront joindre les rangs de nos partis politiques. Et dire que quand j’étais jeune la plupart d’entre nous rêvions de faire de la politique !

Il est temps que ça change !

Claude Dupras