dimanche 13 juin 2010

La folie de l’Assemblée Nationale du Québec

Quel mauvais spectacle nous ont offert nos députés ! C’est triste de le constater. Au lieu de travailler ensemble pour aider à solutionner les problèmes financiers, de santé, d’enseignement et combien d’autres qui confrontent l’avenir des Québécois, nos députés se sont chamaillés comme des enfants qui se battent pour un suçon.

Jean Charest est le PM du Québec et les libéraux sont le gouvernement. Ils ont été élus démocratiquement par les Québécois et Québécoises. Et ce sont ces derniers qui décideront de ceux qui les remplaceront lors des prochaines élections prévues par la loi.

Chercher à faire démissionner le chef du parti libéral sous de faux prétextes tout en créant une obstruction systématique sur tout et rien n’est que de la politicaillerie de basse-cour indigne d’un homme ou d’une femme politique qui se respecte.

Dans mon blog du 2 avril dernier intitulé « Bye, Bye, Jean Charest », je prévoyais le déplaisir des Québécois suite à la présentation du budget et je prédisais sa descente aux enfers lors de la prochaine élection. Je suis en désaccord avec plusieurs des propositions de ce budget qui facilitent trop la possibilité pour le gouvernement de fouiller dans nos poches. J’ai appris dans ma vie politique qu’ « un politicien qui taxe est un politicien qui se fait battre », et je crois que ce sera le sort du PM et de son parti à la prochaine élection. À moins que ça change…

Plusieurs décisions importantes de Jean Charest et de son parti favorisent le Parti Québécois pour la prochaine élection. Leur refus d’établir une commission d’enquête sur la construction est une erreur majeure et le nouveau budget coule davantage le navire rouge.

Le parti de l’opposition officielle veut à tout prix la peau de Jean Charest car il le sait fort habile en période électorale et « dur à battre ». Les péquistes le craignent au point qu’ils sont, aujourd’hui, prêts à tout pour le salir afin de prendre le pouvoir, même nonobstant la vérité. Au début de la session, malgré le sérieux de ses critiques, le PQ n’avançait que lentement dans les sondages. Depuis qu’il use d’injures, d’insinuations mensongères, de dénaturation des mots et gestes de leurs adversaires et d’autres tactiques de même nature, le PQ progresse plus vite. Ce dernier a même réussi à endoctriner une partie de l’électorat en lui faisant croire à la véracité du contenu de ses attaques négatives envers le PM et son parti. C’est ce que je découvre sur internet, où plusieurs internautes réclament la démission du PM, souventes fois avec virulence.

Mais la nature extrême des débats (je devrais dire « attaques personnelles de bas niveau… ») récents à l’assemblée nationale me fait penser que le PQ ne s’est pas vraiment aidé malgré sa nouvelle popularité. Peut être n’est-elle qu’éphémère ? Le PQ a oublié une autre vérité de la vie : « La merde lancée en l’air retombe souvent sur ceux qui la lancent ». Les actions du PQ ont forcé le gouvernement à imposer le bâillon pour terminer la session parlementaire et à ne pas voter plusieurs nouvelles lois importantes. C’est insensé. Le PQ et son chef pourront en souffrir à long terme. Non seulement, ils ont nui à la solution de problèmes, mais, dans la chaleur des débats, leurs propres images ont été dévoilées telles qu’elles sont et l’électorat a compris clairement qu’elles ne sont pas aussi pures que le PQ et son chef aiment le prétendre.

Malgré mes désaccords avec Jean Charest, je reconnais qu’il a été un bon premier ministre pour le Québec. Cependant, à cause des circonstances, le temps est peut être venu pour lui de laisser la place de chef de l’État québécois à un autre. Par contre, je doute qu’il le fasse dans les circonstances actuelles où sa probité et son honnêteté sont questionnées.

Quant à Pauline Marois, la chef du PQ, qui a autorisé la débandade verbale d’insinuations mensongères dont nous avons été témoins à l’Assemblée Nationale, elle vient de démontrer encore une fois, qu’elle n’a pas ce qu’il faut pour devenir un bon premier ministre du Québec. Malgré qu’elle vive dans une maison de verre, je doute qu’elle quitte car elle veut à tout prix être PM et trop d’intérêts la supportent.

Les deux partis ont suffisamment de bons talents dans leurs rangs pour offrir aux Québécois et Québécoises, lors de la prochaine élection, de nouveaux chefs et un bon choix politique pour l’avenir du Québec. J’espère que ce sera le cas.

Claude Dupras

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