La récente séance de consultation de l’Office de consultation publique de Montréal, a démontré qu’il y a peu de Montréalais et Montréalaises qui montent sur les barricades pour la défense du patrimoine canadien-français. Peu de politiciens, peu d’hommes ou femmes d’affaires, peu de monsieur et madame tout-le-monde. C’est triste de constater ce manque d’intérêt pour les reliquats de l’histoire de Montréal et du Québec.
Si la France avait réagi ainsi, elle ne serait pas aujourd’hui ce qu’elle est, un des plus beaux et intéressants pays du monde. Là-bas, les bâtiments religieux anciens appartiennent à l’État et il en prend soin. Chez nous, c’est la piastre qui parle et lorsque ça coûte trop cher on vend et ce sont les promoteurs qui en prennent soin, à leur façon.
La direction de l’Université de Montréal, qui a accepté l’offre du promoteur pour ce bâtiment, a répondu à ceux qui s’opposaient au changement de vocation du bâtiment, d’éducationnel à condominium à logements, que la structure de cet immense édifice est trop faible pour supporter des classes d’élèves et des bibliothèques. Évidemment, elle n’a pas soumis de rapport d’ingénieurs à cet effet. Cette affirmation me surprend puisqu’il y a eu de nombreuses classes dans cette maison-mère durant toute sa vie. J’ai été moi-même élève dans une de ces classes durant deux ans.
Par ailleurs, dans un futur pas trop lointain, l’U de M planifie de déménager la faculté de musique au site de l’ex cour de triage où l’université construira de nouveaux bâtiments pour répondre à ses besoins grandissants. Elle quittera donc le magnifique édifice de l’école de musique de Vincent d’Indy, situé entre le Mont-Jésus-Marie et le bâtiment principal de l’U de M. Qu’en arrivera-t-il ? De nouveaux condos ? Cela semble la seule solution pour la direction de l’U de M qui montre un manque d’imagination surprenant.
Si comme peuple nous ne pouvons nous réveiller et reconnaître l’importance de protéger notre patrimoine pour les générations de demain, Montréal deviendra une ville sans âme et sans histoire palpable. Chacun peut faire sa part, à mon avis devrait faire sa part, et comprendre qu’ensemble nous sauverons le passé de notre peuple pour celui du futur.
« Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient ».
Claude Dupras
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