Les décisions irrationnelles du PM ontarien, l’anti-francais Doug Ford, ont choqué. Après une campagne électorale durant laquelle il a tout promis aux franco-Ontariens pour pouvoir prendre le pouvoir, Ford s’est retourné et a coupé le projet qu’ils avaient le plus près de leur cœur, une université francophone à Toronto et, en plus, il a aboli le poste du Commissaire indépendant pour la protection des services français. Il veut anéantir l’Ontario français, du moins il en donne l’impression.
La ministre Caroline Mulroney, responsable des affaires francophones, impressionnée
devant les problèmes monétaires de son gouvernement, a sous-estimé l’ampleur de
la crise linguistique générée par ces décisions négatives de son gouvernement.
Et depuis, loyale a son gouvernement, elle continue de le défendre sans trop de
conviction.
Évidemment, plusieurs Canadiens français et Québécois ont compris
sur-le-champ les répercussions négatives de ces décisions sur le fait français
en Ontario et au Canada. De son côté, une jeune députée, Amanda Simard, la
seule députée franco-ontarienne du caucus progressiste-conservateur de Ford, qui
représente un comté composé à 70 % de francophones et qui n’a pas été consultée
avant l’annonce de ces décisions fatales, s’élève contre et bravement ose faire
face à son gouvernement.
L’opposition demande au PM Ford de retirer ses coupures et affirme que
le parti au pouvoir s’y opposant cherche à étouffer les voix divergentes et
réclame le silence de la jeune Simard. Les leaders de la francophonie
ontarienne savent que sans résistance, l’assimilation de leur groupe est
inévitable. La bataille pour l’Hôpital Montfort l’a bien démontré et est leur
modèle. Ils ont combattu et gagner leur hôpital français. Sans batailles, il n’existerait
plus.
Les francophones hors-Ontario ont aussi un rôle important à jouer dans
ce conflit. Ils doivent tous y participer car il touche à ce qu’il a de plus important
pour eux, leur langue, culture et la justice pour certains des nôtres.
À mon avis, on ne peut laisser aller les choses comme ça sans réagir.
Ce sont les Français qui ont découvert notre pays et qui en ont été les premiers
bâtisseurs. Notre longue histoire et notre développement jusqu’à ce jour
doivent beaucoup à la solidarité que nos ancêtres ont démontré dans les moments
les plus difficiles. Sans eux, la francophonie serait inexistante au Canada.
Chaque génération a fait sa part en prenant la relève du combat pour assurer la
survie et le progrès de notre nation francophone. Souventes fois, elle a été
vraiment menacée, mais elles ont vaincu. Aujourd’hui, elle est encore menacée dans
la plus grande province canadienne et, comble de l’insulte, par son propre
gouvernement.
Depuis le début de l’opposition aux décisions de Ford, ce dernier a
reculé un peu en proposant des compromis insignifiants. Il se doit, au minimum,
revenir à la case de départ pour le projet de l’université française en Ontario
et rétablir le commissaire pour les services français. Ensemble nous
pouvons le persuader.
Nos concitoyens francophones de l’Ontario doivent continuer à grandir
et à progresser. Tout empêchement à cause de leur langue est odieux ! Ils sont
nos frères et nos sœurs. Leur combat est notre combat ! Pouvons-nous nous
permettre de rester les bras croisés sans agir, sans donner notre opinion et
notre appui à nos frères francophones ontariens? Leur cause est notre
cause! Faisons notre part !
Claude Dupras