lundi 11 février 2019

Mieux vaut une promesse électorale non respectée qu’une mauvaise loi.

Le Ministre de l’immigration du Québec, pour répondre à l’important sentiment d’islamophobie qui se manifeste de plus en plus au Québec, propose de rejeter 18 000 individus immigrants non totalement encore certifiés sans tenir compte que cette décision affecte au total plus de 50 000 personnes. Et cela au moment où le Québec a un manque criant de main-d’œuvre.

Le PM Legault veut respecter ses promesses fofolles sur l’immigration, qu’il a faites durant la campagne électorale, simplement pour avoir des votes. Oui, un politicien se doit de respecter ses promesses électorales, mais il y a une condition-limite : la promesse doit répondre aux besoins du Québec. Des promesses opportunistes et irréalistes ne comptent pas si, en fait, elles vont à l’encontre de l’intérêt général du Québec. Celui qui les prononce et qui en bénéficie doit, le moment venu, reconnaître le mal-fondé de ses engagements et agir en conséquence.

Un Premier Ministre dit être suffisamment fort et responsable pour faire la part des choses et agir avec responsabilité. Dans de tels cas, il doit faire face à la musique! C’est à ce moment-là que l’on sépare les hommes politiques des petits politiciens. J’ai confiance que le PM Legault va démontrer qu’il est de la race des vrais et va retirer cette loi injustifiable qui va chasser du Québec 18 000 néo-immigrants déjà acceptés.

Sa vraie obligation de PM à ce moment-ci de la vie du Québec est d’arrêter la vague d’islamophobie qui grandit et qui peut ternir longtemps notre réputation.  

Claude Dupras

samedi 9 février 2019

le goût du hockey est revenu à Montréal


Le cinéaste Alfred Hitchcock disait « Le hockey sur glace est un savant mélange de glisse acrobatique et de seconde guerre mondiale ». Il est devenu, en quelques années, un sport majeur en Amérique et en Europe du Nord.

Le hockey a sa place naturelle dans l’identité canadienne. Au Québec, c’est le club Les Canadiens de Montréal, « le Canadien », qui le représente. Il fut un temps où il avait des dimensions politiques et idéologiques, soit lorsque l’équipe « Maroons de Montréal » jouaient dans la même ligue que « le Canadien » jusqu’en 1939 et dans le même arena. Les Maroons avait l’appui des anglophones de la métropole alors que « le Canadien » comptait sur l’enthousiasme débordant des francophones. La rivalité était intense, sur et hors de la glace.

Je raconte cette période intéressante de notre hockey dans mon livre « Et dire que j’étais là » qui est publié sur mon site internet « le temps de Claude ». J’ai aussi ajouté l’intégralité du livre dédié au club par le fameux journaliste sportif du passé, Charles Mayer (si vous voulez tout savoir sur « le Canadien » depuis le jour 1, c’est là).

Aujourd’hui, le hockey canadien est foncièrement apolitique même si nous l’avons tous dans le sang surtout depuis cette fameuse série en 1972 opposant une équipe du Canada formée des vedettes professionnelles de la LNH et l’équipe soviétique. La mondialisation de notre sport a débuté ce jour-là et se poursuit, contrairement au football américain qui ne perce pas ailleurs.

Actuellement, « le Canadien » est la révélation de l’année dans le hockey professionnel en Amérique. Et cela est dû en très grande partie à son entraîneur Claude Julien. 

Joueur de second plan dans sa jeunesse, Julien opte pour une carrière d’entraîneur et commence avec l’équipe junior « les Olympiques de Hull » et gagne tournois et médailles. Puis, il mène avec succès l’équipe sénior « les Bulldogs de Hamilton ». Nommé entraîneur-chef dans la ligue Nationale de Hockey, il dirige « le Canadien » avant de passer aux « Devils du New Jersey » et, un an plus tard, il est à la tête des « Bruins de Boston ». En 2009, Julien est reconnu comme le meilleur entraîneur de la LNH et, l’année suivante, il remporte la coupe Stanley avec les Bruins avec qui il reste 9 saisons jusqu’au 14 février 2017, lors de son retour à Montréal.

À la barre du « Canadien », il connaît une saison 2018 difficile. Le directeur général Bergevin chambarde complètement l’équipe et recrute, dans les mineures, un grand nombre de jeunes joueurs-prometteurs aux fiches exceptionnelles. Les amateurs du club n’y croient pas. Ils sont découragés, broient du noir, manquent de confiance et réservent les pires lamentations à Bergevin. Mais surprise, Julien prend le contrôle et le club joue en équipe, est surprenant, dynamique et gagne. Au point qu’il semble pouvoir se qualifier pour la série de la Coupe Stanley.

Le vrai et grand responsable du renouveau du « Canadien » est l’entraîneur Claude Julien. Sans oublier son équipe d’adjoints exceptionnels. Son caractère solide et sa connaissance profonde du jeu motivent les jeunes joueurs à produire un jeu excitant et positif au-delà de toutes espérances. Ce faisant, le goût du hockey est revenu à Montréal. 

Claude Dupras