mercredi 28 novembre 2018

L'Ontario français

Les décisions irrationnelles du PM ontarien, l’anti-francais Doug Ford, ont choqué. Après une campagne électorale durant laquelle il a tout promis aux franco-Ontariens pour pouvoir prendre le pouvoir, Ford s’est retourné et a coupé le projet qu’ils avaient le plus près de leur cœur, une université francophone à Toronto et, en plus, il a aboli le poste du Commissaire indépendant pour la protection des services français. Il veut anéantir l’Ontario français, du moins il en donne l’impression.   

La ministre Caroline Mulroney, responsable des affaires francophones, impressionnée devant les problèmes monétaires de son gouvernement, a sous-estimé l’ampleur de la crise linguistique générée par ces décisions négatives de son gouvernement. Et depuis, loyale a son gouvernement, elle continue de le défendre sans trop de conviction.

Évidemment, plusieurs Canadiens français et Québécois ont compris sur-le-champ les répercussions négatives de ces décisions sur le fait français en Ontario et au Canada. De son côté, une jeune députée, Amanda Simard, la seule députée franco-ontarienne du caucus progressiste-conservateur de Ford, qui représente un comté composé à 70 % de francophones et qui n’a pas été consultée avant l’annonce de ces décisions fatales, s’élève contre et bravement ose faire face à son gouvernement.

L’opposition demande au PM Ford de retirer ses coupures et affirme que le parti au pouvoir s’y opposant cherche à étouffer les voix divergentes et réclame le silence de la jeune Simard. Les leaders de la francophonie ontarienne savent que sans résistance, l’assimilation de leur groupe est inévitable. La bataille pour l’Hôpital Montfort l’a bien démontré et est leur modèle. Ils ont combattu et gagner leur hôpital français. Sans batailles, il n’existerait plus.

Les francophones hors-Ontario ont aussi un rôle important à jouer dans ce conflit. Ils doivent tous y participer car il touche à ce qu’il a de plus important pour eux, leur langue, culture et la justice pour certains des nôtres. 

À mon avis, on ne peut laisser aller les choses comme ça sans réagir. Ce sont les Français qui ont découvert notre pays et qui en ont été les premiers bâtisseurs. Notre longue histoire et notre développement jusqu’à ce jour doivent beaucoup à la solidarité que nos ancêtres ont démontré dans les moments les plus difficiles. Sans eux, la francophonie serait inexistante au Canada. Chaque génération a fait sa part en prenant la relève du combat pour assurer la survie et le progrès de notre nation francophone. Souventes fois, elle a été vraiment menacée, mais elles ont vaincu. Aujourd’hui, elle est encore menacée dans la plus grande province canadienne et, comble de l’insulte, par son propre gouvernement. 

Depuis le début de l’opposition aux décisions de Ford, ce dernier a reculé un peu en proposant des compromis insignifiants. Il se doit, au minimum, revenir à la case de départ pour le projet de l’université française en Ontario et rétablir le commissaire pour les services français. Ensemble nous pouvons le persuader.


Nos concitoyens francophones de l’Ontario doivent continuer à grandir et à progresser. Tout empêchement à cause de leur langue est odieux ! Ils sont nos frères et nos sœurs. Leur combat est notre combat ! Pouvons-nous nous permettre de rester les bras croisés sans agir, sans donner notre opinion et notre appui à nos frères francophones ontariens? Leur cause est notre cause! Faisons notre part !


Claude Dupras 

1 commentaire:

Gaspard Fauteux a dit…

Mon cher Claude, ton blogue exprime bien ce qui se produit présentement en Ontario et on peut facilement comprendre le désarroi et l’inquiétude que vivent présentement les franco-ontariens. Ce problème que Ford a présentement mis sur la table risque de ce répandre graduellement à d’autres dossiers affectant la francophonie ontarienne mais pire elle risque de se répandre rapidement comme la gangrène sur le territoire du NB là où il y a certains éléments qui remettent en question le bilinguisme officiel dans cette province de l’Atlantique. On doit garder en mémoire que le gouvernement Conservateur est soutenu par l’Alliance des gens du Nouveau -Brunswick. Oui tu as raison de dire que la situation de la francophonie est l’affaire de tous les francophones ce qui doit nécessairement inclure tous les québécois. Ceci étant dit permet moi de citer un paragraphe de ton texte car à lui seule mérite que je m’exprime.
« La ministre Caroline Mulroney, responsable des affaires francophones, impressionnée devant les problèmes monétaires de son gouvernement, a sous-estimé l’ampleur de la crise linguistique générée par ces décisions négatives de son gouvernement. Et depuis, loyale a son gouvernement, elle continue de le défendre sans trop de conviction. » Caroline Mulroney ne mérite plus la confiance de la communauté Franco-ontarienne ainsi que des nombreux ontariens qui croient encore au bilinguisme et au respect de nos deux langues officielles. Caroline a agit dans ce débat avec molasse et sans conviction dans ce dossier. On ne saura jamais ce qui peut avoir été dit en réunion ministérielle mais on peut que s’imaginer qu’elle a préféré laisser aller son Premier ministre. Ford lui aurait-il servi la phrase assassine que Duplessis aurait servi à son ministre Antonio Talbot. « Toé Caroline tais-toi. » En se rabattant sur l’´excuse que des coupures étaient nécessaires me rappelle cette histoire de la bible ou Ésaü vend un plat de lentilles pour le droit aînesse alors que Caroline laisse vendre des droits et promesses appartenant aux franco- ontariens pour des considérations financières. On aurait pu proposer des économies autres à celles qui visaient et affectaient uniquement une communauté.
En politique il faut aussi savoir se tenir debout elle ne l’a pas compris et laisse présager que cette mollesse pourrait se répéter éventuellement dans d’autres dossiers.
Caroline avait aussi comme collaboratrice Amanda Simard à titre de Adjointe parlementaire. Cette jeune fougueuse. La seule franco-ontarienne à siéger à l’Assemblée –nationale n’a pas hésité à monter au front et les francophones à la grandeur du pays sont nombreux à la féliciter et la remercier. On apprend aujourd’hui qu’Amanda cette jeune députée a annoncé ce matin qu’elle avait démissionné du parti de Doug Ford et que maintenant elle avait l’intention de siéger comme députée indépendante.
Caroline sera-t-elle maintenant secondée par une Adjointe parlementaire anglophone?