jeudi 6 décembre 2018

Le PM François Legault, opportuniste ou un vrai chef ?

Le nouveau Premier Ministre du Québec, François Legault, est vraiment un bon politicien. Je pensais différemment lors de sa démission du parti Québécois et surtout lorsqu’il a créé un nouveau parti politique au Québec, la Coalition Avenir Québec.

Avant tout un homme d’affaires qui avait beaucoup à travailler sur ses qualités d’orateur, il était peu clair dans ses énoncés de politique et montrait une image un peu gênante par moment. Rien n’annonçait la grande victoire politique qu’il a connue.

Homme intelligent, fin stratège, il a compris que la politique est un commerce d’images et d’illusions. Un jour, il a décidé qu’il serait Premier Ministre du Québec. Peu de personnes auraient misé sur cette possibilité à ce moment-là. Mais Legault, pragmatique, savait ce qui devait être fait pour rencontrer ses objectifs. Il comprenait que le vote de chacun des Québécois est motivé par une seule question qu’il a en tête, bien inconsciemment, en analysant un candidat : Est-ce que je l’aime ? » Et, pour se faire aimer, Legault se devait de dire, de répéter et de promettre tout ce que l’électeur voulait entendre et il a décidé d’écouter et d’observer tout ce qui se passait dans le milieu politique québécois depuis ce jour. Il s’est imprégné complètement des désirs politiques des Québécois et c’est ce que son programme politique comprend.

Son parti a gagné quelques sièges à sa première élection générale. Un peu plus à la deuxième. Et comme Legault n’était pas un homme à lâcher devant l’épreuve, il savait que finalement il trouverait une solution à ses défaites électorales. Il a continué à écouter les électeurs pour mieux les comprendre. Ce faisant, il bâtissait un programme politique qui se mariait parfaitement à leurs désirs.

Aujourd’hui, Legault affirme vouloir respecter ses promesses électorales. L’un des premiers débats est celui de l’immigration. Il dit souhaiter donner un coup de frein dans le nombre d’immigrants avec comme prétexte de permettre au Québec de mieux intégrer ceux qu’il accueille. Il sait très bien que cet argument n’est qu’un faux-fuyant et qu’il a fait cette promesse strictement pour avoir des votes lors de l’élection. Nonobstant cela, il maintient sa position. 

À mon avis, c’est une erreur politique grave qui vient d’une promesse électorale regrettable car basée sur la crainte injustifiée créée dans notre société contre les nouveaux immigrés, particulièrement ceux de confession musulmane.
Le Québec a besoin de nouveaux immigrés pour assurer la poursuite de son développement actuel, rencontrer ses besoins en main-d’œuvre et pour ajouter continuellement à son éducation, à ses valeurs humaines et à la richesse qu’apporte la diversité des cultures. Un chef d’État qui met ses ambitions politiques au-dessus de l’intérêt supérieur du peuple qu’il gouverne ne peut que subir une baisse importante de sa crédibilité politique. C’est de la « politicaillerie », au moment où le Québec doit avoir un vrai chef politique.


Je suis fort désappointé du PM Legault qui démontre un opportunisme politique inapproprié et irresponsable. J’espère qu’il se rendra compte que de tels gestes et actions ne peuvent que nuire à son action politique.

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