Les Québécois
viennent d’élire un nouveau premier ministre, François Legault.
Il a une
formation d’homme d’affaires et a une approche pragmatique aux problèmes. Il a créé
avec d’autres la compagnie aérienne Air Transat qu’il a quitté subitement pour
reprendre ses billes, sans explication, après un différend d’affaires avec ses
associés.
Il vise
alors la politique. Pour lui il ne s’agit pas de réorienter le Québec mais de
le réparer. Il est nommé ministre de l’éducation en 1998 par le PM Lucien
Bouchard et aussitôt, il dénonce l’inertie et le manque de vision des hauts
fonctionnaires. Il croit alors en la viabilité d’un Québec souverain et le
démontre dans une analyse qu’il publie.
Mais 14 ans
plus tard, il crée un nouveau parti qui n’aura rien à voir avec l’idée de l’indépendance
ni avec les politiques des partis Libéral et Québécois. Il faut que ça change
clamait Jean Lesage. Pour Legault c’est en fait le même slogan. Il veut de la
performance dans le gouvernement et cherche à l’imposer par des méthodes
diverses.
Legault entreprend
alors un long pèlerinage à travers le Québec et réunit, partout sur le territoire,
des Québécois par petits groupes. Même s’il n’aime pas critiquer, il explique
qu’il veut que cessent la querelle stérile Canada-Québec et le déclin de la
qualité de vie des Québécois. Son parti n’est ni à gauche ni à droite et est
présent aux élections générales de 2012 et 2014, sans trop de succès. Par la
suite, il affirme être un nationaliste, oubliant les effets dévastateurs de ce
genre de politique en Europe.
Il promet de
créer des richesses et de rendre tous les Québécois plus riches. Il n’est pas politicologue
et comprend qu’il n’est pas né pour être un politicien d’opposition. En
politique, il se voit comme un homme d’affaires, en compétition. Cependant, lorsqu’attaqué,
il se défend mal.
Sa campagne
électorale 2018 est sans erreur de parcours. Pour gagner, il mise sur les
scandales chez les Libéraux et l’usure du gouvernement libéral dirigé par le PM
Couillard. Il réunit sous sa bannière une équipe de candidats hors-pair et similaires
à l’équipe du tonnerre de Lesage. Il répète les mêmes arguments et les
Québécois l’écoutent enfin. Se sentant gagnant, il ose diminuer et modifier à
la baisse ses promesses électorales. Il ne se trompe pas et son parti est élu
majoritaire. Legault devient premier ministre.
Comment va-t-il
se comporter lorsque la critique inévitable de son administration viendra ? C’est
là que l’on connaîtra le vrai François Legault.
Une chose est
certaine, le Québec vient de se donner un chef politique à l’antipode de ses premiers
ministres précédents.
3 commentaires:
Je suis bien d'accord avec ton analyse de la place de François Legault dans le "groupe" des douze premiers ministres québecois des 60. dernières années.
Oui, je le place unpeu comme Jean Lesage (l'histoire se répètme...) en 1960.
Oui, il. a réunie une bonne équipe autour de lui
Oui, il faut htre positif et lui donner la chance de produire des résultats
Maurice Duplessis!!! Et sa grande noirceur? Je n'en reviens pas.....Le pire pm que le Québec aura ''subi''....Vive la révolution tranquille des années 60...
Lisez Sur Duplessis et vous changerez surement d'opinion. Oubliez la propagande de non pas de ses adversaire politiques car ils n'on pu le battre aux élection, mais ceux de autres qui prennent crédit de la révolution tranquille. Vous verrez que les bases que Duplessis, dont entre autres l’Impôt provincial, a permis à ces derniers d’asseoir le nouveau Québec sur des bases solides.
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