Il y a quelques jours, mon épouse et moi, apercevions sur la plage Isla Verde de Puerto Rico un attroupement de personnes. Je m’approche pour en comprendre la raison lorsque je me rends compte que c’est un groupe de Québécois dont le bateau de croisière est dans le port de San Juan et qui font un « tour » de l’île organisé par la compagnie de navigation. Heureux d’entendre parler français, je m’approche pour m’entretenir avec ces compatriotes qui sont rares à Puerto Rico puisque ce n’est pas un endroit privilégié par les agences de voyages canadiennes.
Curieux de nous trouver là, ils nous bombardent de questions dont plusieurs touchent la politique locale. Or, ici ce n’est pas rose car la corruption est omniprésente, au point que les prisons sont remplies d’ex-politiciens et de fonctionnaires. L’ancien gouverneur est un de ceux-là et les journaux ne cessent de rapporter les nouvelles de multiples procès qui mettent en relief la maladie qui ronge le milieu politique de cette île enchanteresse. À m’entendre expliquer la situation, plusieurs s’exclament spontanément « C’est comme au Québec ! » alors que les autres, qui m’écoutent, hochent de la tête pour signifier leur accord. À mon tour, d’instinct, je réagis « non, loin de là, chez nous nos hommes politiques et nos fonctionnaires sont honnêtes ». Cette remarque fut accueillie par des regards d’incrédulité qui me choquèrent intérieurement.
Je le crois fermement. Certes, je reconnais qu’il y a quelques oranges pourries dans le tas mais que la corruption soit généralisée au point que les Québécois et le Québécoises en viennent à le penser aujourd’hui, n’est pas la réalité.
Cette impression vient des scandales qui ont éclaté au grand jour lors de la dernière élection municipale à Montréal et qui ont été rapportés démesurément par les médias. Ces évènements particuliers ont jailli du monde de la construction dans la région métropolitaine où tout ne tourne pas rond. Je les ai dénoncés dans mes blogs passés, il y a près de trois ans, et j’ai été un des premiers à réclamer une « commission d’enquête sur les coûts de la construction », car comme ex-ingénieur-conseil avec plus de 40 ans d’expérience dans le domaine, j’étais sidéré et stupéfait devant l’augmentation « exponentielle » des coûts de travaux de construction de bâtiments et de travaux publics au Québec.
Mais ce n’est pas la seule raison qui a créé chez les Québécois la mauvaise opinion qu’ils ont maintenant de ceux qui les dirigent et gèrent leurs affaires gouvernementales. Elle vient surtout du refus du PM Charest de créer la commission d’enquête réclamée par presque tout le monde et de la campagne de « salissage » du PM, du gouvernement québécois, du parti libéral et indirectement de plusieurs fonctionnaires qu’a entreprise la chef du parti Québécois, Pauline Marois.
Je ne crois pas que Charest ait pris la bonne décision en mettant de côté une enquête publique et de confier aux policiers du Québec la tâche de faire les enquêtes nécessaires sur les allégations de tricherie dans le domaine de la construction à Montréal et ailleurs. Ceux-ci ont créé l’opération « marteau » qui est à l’œuvre. Cependant, je comprends le PM d’hésiter devant les coûts et les répercussions qu’une telle enquête peut générer. Il pense que les policiers peuvent atteindre le même but. J’espère qu’il a raison. En tout cas, les policiers ont toute la liberté d’agir, d’enquêter et peuvent même remonter au parti libéral, si nécessaire. D’autre part, c’est le ministre de la justice qui hier invitait ceux qui disent avoir des preuves de supposées malversations en rapport avec le financement du parti libéral, liées au domaine de la construction, d’adresser leurs doléances à la police. Aujourd’hui, en rapport avec ce cas, le directeur général des élections (DGE) a pris l’initiative de convoquer un accusateur dont le nom est devenu publique. Voilà qui démontre bien que c’est possible de se faire entendre si on a quelque chose à révéler.
Dans la question de l’enquête publique, Pauline Marois a vu une ouverture pour dénigrer son adversaire. Je constate malheureusement, aujourd’hui, que sa campagne porte fruits et je trouve cela irresponsable. Au lieu de parler des vrais problèmes, elle descend au plus bas de l’échelle de l’irresponsabilité politique et amplifie effrontément ses insinuations qu’elle sait mensongères. Elle salit sciemment toute la classe politique et mine la confiance que devraient avoir les Québécois et les Québécoises en leurs hommes et femmes politiques et en les fonctionnaires de leur gouvernement. Si elle a des preuves, qu’elle les dépose à l’Assemblée Nationale ou à la police ou au DGE. C’est facile de déblatérer malhonnêtement pour avoir de l’effet dans les médias mais ce n’est ni sérieux, ni le rôle, ni la responsabilité du chef de l’opposition d’agir ainsi. Elle doit avoir plus de retenue et penser aux conséquences de ses paroles sur l’ensemble de la vie politique québécoise.
J’ai écouté intégralement son récent discours devant le colloque du parti Québécois consacré à la création de la richesse. Au lieu de s’adresser au sujet important de la réunion, son discours ne fut qu’un ramassis de « qu’en-dira-t’on », d’insinuations et de faussetés qu’elle et son parti colportent depuis plusieurs mois sur la personne de Jean Charest et qu’elle a, à nouveau, malicieusement tordues et amplifiées davantage pour faire croire aux membres de son parti et aux Québécois que ce dernier n’est qu’un petit politicien corrompu. Ceux qui connaissent personnellement Jean Charest sont révoltés de cette bavure politique insoutenable car ils savent que ces accusations sont entièrement fausses.
Non, la politique au Québec n’est pas corrompue. Ses lois de financement des partis politiques sont uniques. Le Québec est un modèle de démocratie et de bon gouvernement dans le monde. Que cessent ces insinuations mensongères qui ne reflètent pas ce que nous sommes, qui nuisent à notre réputation et qui desserviront notre avenir politique !
Claude Dupras
1 commentaire:
Pas d'accord avec vous.
Le patronnage est systémique au québec ça le gruge de l'intérieur.
La misère parmie la jeunesse est généraliser. La corruption est devenue tellement ancrée que plusieurs ne la remarque mème plus. C'est voulu pour nous tenir faible nous les nègres blancs d'amèrique. Rien de moin. Vous ètes surement d'alégence libèrale pour pratiquer l'aveuglément volontaire. Chaque municipalité est corrompue a l'os par les libéreux corrompue. Bonne retraite dorée au frais des contribuables pourrie.
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