Drôle de campagne électorale que celle que nous vivons au Québec cette année. Le Parti Québécois (PQ) au pouvoir, minoritaire, a déclenché une élection générale sans avoir perdu un vote important à l’Assemblée Nationale. Élu de peine pour un mandat de quatre ans, il y a près de dix-huit mois, il se retrouvait en difficulté dans les sondages il y a un an. Il a eu alors la brillante idée de créer un débat sur l’identité québécoise en proposant une charte des « valeurs québécoises ». Ce fut un coup de maître. Le PQ grimpa subitement dans les sondages au point que la PM Pauline Marois y a vu l’opportunité de déclencher une élection rapide afin de profiter de l’opinion populaire favorable du moment, nonobstant le fait qu’elle ait fait voter à l’Assemblée Nationale une loi fixant la tenue d’élections générales à tous les quatre ans, pour éviter des cas similaires du passé. La date de la prochaine élection était déjà fixée, mais la PM a décidé de ne pas en tenir compte préférant renier sa propre loi dans l’intérêt électoral de son parti.
Le débat sur la charte a démontré clairement que les Québécois sont fortement divisés sur la question, mais une majorité demeure favorable. Un récent sondage a indiqué pourquoi. Un grand nombre de francophones craignent les musulmans, les sikhs, les juifs et d’autres nationalités. Ils ont peur de la différence, de la société plurielle.. Et cela, même si les populations de ces groupes ethniques ont toujours agi correctement et n’ont jamais suscité de problème majeur. Pourtant de nombreux ex-PM, ex-ministres, ex-députés, recteurs d’universités, maires dont celui de Montréal, chercheurs, sociologues, etc.. plus les chefs des trois autres partis politiques du Québec, se sont prononcés publiquement pour s’objecter à la charte ou à une de ses parties. Face à ces complaintes, le gouvernement n’a changé que le nom de la charte, plusieurs fois. Aujourd’hui, le nom utilisé par la PM dans la campagne électorale est « la charte de laïcité ».
Les sondages internes du PQ soulignent la division profonde de la société québécoise. Ils indiquent, tout comme les sondages récents des journaux, que ceux qui l’appuient sont en grande partie des gens qui ont peur de l’autre, peur des étrangers, peur de leur habillement, tels un foulard, un turban, une kippa… Une peur irraisonnée et irraisonnable. Les autres partis politiques à l’Assemblée Nationale, ressentant ce malaise et pensant à l’intérêt général, ont voulu que le débat-diviseur cesse. Ils ont proposé des ajustements et des compromis à la loi 60 sur la charte afin qu’elle puisse être ratifiée unanimement. La PM a refusé et a déclenché l’élection sur la foi que la peur ferait son œuvre chez la population francophone. Elle a misé que cette peur continuerait à travailler pour elle afin qu’elle puisse se maintenir à la tête des sondages et gagner un gouvernement majoritaire. Au lieu d’agir en dirigeant responsable qui doit s’assurer d’éviter que des crises graves s’installent entre des groupes de la société, elle ne l’a pas fait par intérêt personnel politique.
Le parti Québécois est un parti démocratique dédié principalement à la séparation du Québec du Canada, comme l’indique clairement l’article 1 de sa constitution. Au dernier congrès du parti, la PM Marois a déclaré « nous l’aurons notre pays ». Depuis son élection au pouvoir, la PM et les ministres ont répété souventes fois des déclarations similaires. Son candidat-vedette, l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau (PKP), a fait le gros saut en déclarant qu’il était là pour faire un pays et que c’était sa motivation la plus profonde, le poing levé. Cela allait dans le même sens que ce qu’on entend et lit depuis que les péquistes sont au pouvoir. En obtenant une majorité à l’Assemblée Nationale, ils sont convaincus qu’ils pourront faire le pays parce que, disent-ils, « la conjoncture est favorable ». Pour eux, c’est clair, c’est net, c’est précis.
J’ai toujours eu de l’admiration pour des gens convaincus, même si je ne partageais pas leurs points de vue. Les meilleurs débats en découlèrent. Le malheur pour la PM Marois est qu’elle a voulu cacher son jeu. Depuis que les Québécois l’ont découvert, le PQ coule dans les sondages au point que les libéraux ont actuellement une avance de plus de 6 points (je ne tiens pas compte du récent sondage de Forum Research qui place le parti libéral encore plus haut car je ne crois pas dans la crédibilité de son travail au Québec).
La PM Marois reconnait ses problèmes et a changé de discours. Elle dit maintenant avec insistance qu’ « il n’y aura pas de référendum mais… ce n’est pas certain » et ajoute « ce qui compte c’est l’économie et la charte ». En plus, voyant que même ces derniers arguments accrochent difficilement, elle s’abaisse à dénigrer la personne du chef libéral et son parti. Il est clair que son discours ne tient compte que de la température politique. Elle dit n’importe quoi, face aux sondages défavorables, pour retrouver sa crédibilité. Sa stratégie électorale est en désordre. Une preuve additionnelle, au même moment ses ministres continuent à parler de référendum. Par exemple, le ministre J.F. Lisée vient tout juste de déclarer devant les étudiants de l’Université de Montréal que le référendum se fera le plus rapidement possible.
Ailleurs, l’ex-Ministre péquiste Rodrigue Tremblay, professeur émérite de l’Université de Montréal, reconnu pour sa perspicacité politique et qui connait les intentions réelles de la PM, la supplie :
Madame Marois, s.v.p. réveillez-vous ! Fermez la porte au plus sacrant à un référendum lors de votre prochain mandat et clouez le bec à vos adversaires. Mais, vous n’avez pas une éternité pour le faire. Seulement un jour ou deux. De grâce, n’attendez pas de le faire à quelques jours de votre prochain débat public, jeudi le 27 mars ; il sera sans doute trop tard. Coupez l’herbe sous le pied de vos adversaires, dès maintenant.
Voici ce que je vous suggère de dire clairement : « … je prends aujourd’hui l’engagement ferme qu’il n’y aura pas de référendum de cette nature au cours d’un second mandat du gouvernement que je dirigerai ».
D’autres, des penseurs et des blogueurs péquistes, comme le célèbre JC Pomerleau, abondent dans le même sens que Tremblay.
Cela indique quoi ? Que ceux parmi eux qui connaissent la politique, jugent que l’allure de la campagne électorale les mène vers la perte du pouvoir du PQ. Leur cri en est un de désespoir puisqu’ils sont prêts à sacrifier la tenue d’un référendum pour demeurer aux affaires. Ils argumentent que dans les circonstances, la meilleure stratégie pour leur parti est de bien administrer le Québec et de convaincre les Québécois sur le long terme que la séparation du Canada leur sera profitable.
Depuis le lancement de l’élection, il me semble clair que la PM Marois ne dit pas la vérité sur la question d’un référendum et profite de la peur chez certains Québécois pour gagner l’élection. De plus, ses propres supporteurs lui prédisent la défaite si elle ne se ressaisit pas. Elle semble prise dans une souricière. Si elle va dans le sens de Tremblay et accepte de faire la déclaration proposée, elle aura l’air de quoi ? Comment les Québécois pourront-ils réélire une personne qui joue ainsi avec sa crédibilité ? Si elle persiste dans sa voie actuelle, son sort semble scellé ! C’est le fruit d’une mauvaise stratégie.
Claude Dupras
Ps. Par contre, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les députés (tous partis confondus) de près de 50 comtés sont certains d’être élus nonobstant les sondages. Ils sont de bons députés et reconnus comme tels par leurs commettants. De plus, l’avance (si elle est réelle) du parti libéral, selon les sondeurs, est fragile. Tout peut arriver !
10 commentaires:
Bonjour,
D.G a écrit ce qui suit:
C'est bizarre au titre que vous avez donné de votre opinion, j'étais certain que vous parliez de la campagne de peur de M. Couillard au sujet du référendum. Les libéraux font le coup à chaque élection.
Amicalement,
Ray, G. a écrit ce qui suit:
Bonjour claude: je suis en accord avec tes propos sur la stratégie électorale. Bravo.
Richard L. a écrit ce qui suit:
Celui qui m’a incité à creuser le dossier des pertes de 40 milliards
de la Caisse de dépôt, c’est Jean-Claude Pomerleau, un phénomène
qui gagne énormément à être connu. C’est un hyperactif,
ce qui l’a amené à connaître un parcours difficile dont il aurait pu
sortir très amoché.
Doué d’un ressort extraordinaire et d’une intelligence peu commune,
il est parvenu à se donner tout seul une formation et une
culture qui feraient l’envie de bien du monde. Il est ce qu’on appelle
un autodidacte, qui peut aussi bien vous entretenir d’Aristote que
d’histoire, et surtout de géopolitique dont il est un passionné.
C’est aussi un franc Québécois et un patriote dévoué qui s’indigne
avec coeur de l’état de dépendance dans lequel le Québec
est depuis trop longtemps confiné et de la façon éhontée avec
laquelle on tente de le déposséder de son patrimoine identitaire,
culturel et économique.
C’est lui qui, le premier, m’a mis sur la piste des nombreuses
dissonances dans ce dossier et m’a convaincu qu’il y avait anguille
sous roche. À la lecture du présent ouvrage, vous comprendrez
qu’il avait raison.
Tu m'assommes Claude. J'ai même l'impression que tu conseilles Couillard sur sa stratégie électorale. De l'antipéquisme comme ça. Même ta conclusion = NOUS avons 50 bons députés ... Incroyable !
Claude B. a écrit ce qui suit:
Salut Claude,
Une petite question concernant ton plus récent commentaire; Forum Research au Québec ne mérite pas ton respect, pourquoi ? J’ai fait affaire avec eux. Un groupe de Toronto. J’ai finalement opté pour CROP mais j’ai été impressionné par leur professionnalisme.
Pour ton analyse sur le réflexe de la peur des supporteurs de la charte tu as raison. Triste à constater mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Je suis convaincu que madame Marois a pris leçon de la position qu’avait prise Mario Dumont sur cette question ; sa seule réussite électorale. Il faut se souvenir qu’il avait été le seul à jouer la carte de la peur des étrangers. Les ténors de la séparation avaient alors condamné l’opportunisme de Dumont (PQ et BLOC) tout comme Jean Charest.
Pour ta gouverne Rodrigue Tremblay a frayé à plusieurs rateliers. Pendant un bout de temps il fut un sympathisant de l’ Union nationale. C’était à l’époque où Mario Beaulieu se penchait sérieusement du côté de l’ouverture des frontières avec les USA pour la création d’un marché commun entre nos pays. Tremblay avait alors pondu un petit livre intitulé Marché Commun Québec-Canada-États-Unis. J’y avait collaboré avec un autre gars qui côtoyait Mario, Robert Pouliot. Pouliot était alors un journaliste à La Presse. Je suis pas mal sûr de mon affaire en te confiant que Mario avait contribué financièrement aux recherches de Tremblay. Je me souviens qu’il l’avait fait pour Pouliot. Ce dernier pour ta gouverne toujours, avait choisi l’angle de la relation entre les USA et Porto Rico pour proposer un enlignement entre le Québec et les USA. C’est complètement fou mais on se reporte dans les années 70. Mario avait choisi un peu plus tard de se présenter à la direction du parti et il s’était fait ramasser sérieusement en se faisant le défenseur de cette idée nouvelle pour l’époque. Pour cette course à la direction du parti j’avais pondu un livre qui s’est finalement intitulé La Victoire du Québec, signé évidemment par Mario. L’éditeur Leméac aimait mieux le titre que j’avais choisi mais Mario avait décidé alors de reculer devant les effets dévastateurs de sa position économique. On l’accusait de vouloir vendre le Québec aux Américains.(Il y avait eu une première page du journal La Patrie sous la signature de Robert Lévesque qui disait quelque chose du type Mario Beaulieu veut vendre le Québec aux américains). Alors ma suggestion avait tombé à plat ; L’Amérique aux Québécois. À l’époque le slogan séparatiste le plus populaire était « Le Québec aux Québécois ». Avec le recul la décision de Mario était la bonne mais à l’époque cela m’avait choqué.
Je ne souviens plus mais étais-tu impliqué dans cette campagne qui s’était soldé par l’élection de Gabriel Loubier ? Je me souviens également de feu notre ami Jean. Loubier l’avait convaincu de laisser sa job de sous ministre pour diriger ses communications pendant la campagne qui suivi son élection. Jean avait accepté mais à son grand regret. Ciao amigo
Claude B.
Je ne connais personne chez Forum Research, mais comme j'écris un blog je m'intéresse à ses sondages. J'ai observé qu'il se trompait beaucoup en rapport avec le Québec. Par exemple, à la dernière élection québécoise, il avait placé Jean Charest à 35% alors que CROP et LEGER lui donnait 30%. Ces derniers finalement avaient eu raison lorsqu'on a connu les résultats finaux.
Cette fois , ils ont placé Couillard à 45% alors qu'un jour ou deux après, CROP le place à 40%. Forum semble bon pour signifier une tendance, mais j'ai l'impression qu'il y va trop fort en rapport avec les % de votes et c'est ce qui compte pour savoir qui va gagner la majorité.
Forum s'est trompé royalement il y a quelques mois royalement sur une élection provinciale dans l'ouest.
Claude
J'aime basé mes analyses sur des choses dans lesquelles je crois.
Claude
Claude B. m'a répondu:
Très bien, j’en prends note. La raison que cette firme se plaçait sur mon radar vient de Radio-Canada. La SRC est un grand utilisateur de Forum Research. Tu as parfaitement raison. Ils sont peut-être plus efficaces pour les cotes d’écoute… mais à bien y penser il y a aussi des résultats bizarres dans les chiffres de R.C. Bravo pour ton coup d’œil averti. Tu es un lynx de l’information.
Cette année, je ne voterai pas pour mais contre : la PM Marois a fait son temps. Je suis entièrement contre le charmant Charles de Gaule qui est venu se mêler de nos affaires en disant : « Vive le Québec libre ». Je l’ai vu et entendu. Je l’aurais gifflé.
Michel Danis commente, mon article, sur Planète Québec
Vous avez lu le papier de mon collègue Claude Dupras hier ?
J’ai lu le texte jusqu’au bout et je croyais avoir la berlue …
Un peu plus et on y lisait le nom de Philippe Couillard comme signataire. En particulier le post-scriptum où les 50 ‘’bons députés’’ actuellement élus et reconnus par leurs commettants devraient être réélus.
On parle ici des députés (et ministres) du régime Charest qui ont dirigé la province pendant l’installation profonde de la corruption. On parle de l’équipe qui administrait les finances du Québec pour en augmenter le déficit de … $60 milliards.
Nous devrions remettre ces gens-là au pouvoir ? Mais oui nous indique ce cher Claude parce que la PM Marois n’est pas claire sur ses intentions concernant le référendum. Ouf !
Je préfère un référendum (hypothétique) auquel on pourrait répondre par OUI ou NON que la ré-installation aux commandes d’une clique qui nous a déjà placé dans la merde tout juste avant-hier !
Vous en voulez du Sam Hammad … du Jean-Marc Fournier … du Pierre Paradis (ouf !) et … du Gaétan Barrette (re-ouf!) pour diriger le Québec, le tout sous la supervision du chum d’Arthur Porter ?
Poser la question, c’est y répondre !
C’est bien beau les grandes idées de projets. Charest en avait aussi … Mais quand la putasserie habille tout ça, les résultats appréhendés ne sont jamais au rendez-vous.
La probité est une nécessité par les temps qui courent et, désolé mon cher Claude, ton équipe n’en possède pas.
Votez avec votre cœur et votre tête. Pas avec la peur d’un référendum auquel vous pourrez voter comme bon vous semble.
Sans rancune mon cher Claude ...
Mon ami et collègue Michel Danis commentait hier mon récent texte intitulé : UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE AXÉE SUR LA PEUR, LE MENSONGE ET LE « SALISSAGE ».
Il a écrit : « Un peu plus et on y lisait le nom de Philippe Couillard comme signataire. En particulier le post-scriptum où les 50 « bons députés » actuellement élus et reconnus par leurs commettants devraient être réélus. On parle ici des députés (et ministres) du régime Charest qui ont dirigé la province pendant l’installation profonde de la corruption ».
Le problème est que Michel a mal lu mon texte.
Voici ce que j’ai écrit comme post-scriptum : « Ps. Par contre, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les députés (tous partis confondus) de près de 50 comtés sont certains d’être élus nonobstant les sondages. Ils sont de bons député et reconnus comme tels par leurs commettants. De plus, l’avance (si elle est réelle) du parti libéral, selon les sondeurs, est fragile. Tout peut arriver !
Je n’ai pas parlé de 50 députés libéraux mais de 50 députés de tous les partis (tous partis confondus). Ceux qui sont difficilement délogeables. Comme Marois, Bédard, Blanchet, Bergeron, Maltais, etc… au PQ ; Fournier, Bolduc, Blais, Arcand, Chagnon, etc… au parti libéral ; Deltell, Bonnardel, Caire, Roy à l’ACQ ; Khadir, David au QS. J’estime entre 40 et 50 le nombre de tels députés et je les qualifie de « bons » dans le sens que leurs commettants les apprécient puisqu’ils les réélisent régulièrement. Il n’y a aucune partisannerie dans ce paragraphe.
Quant à la corruption, j’ai été un des premiers au Québec, le 14 mai 2009, dans ma chronique sur Planète intitulée « des prix de fous », à réclamer une enquête publique sur la construction (elle est dans les archives de ma chronique et je vous invite à la relire en cliquant sur « archives »). Et je n’ai cessé après de le faire. Je suis fort heureux à ce jour des actions de l’UPAC et des travaux de la Commission Charbonneau.
Mon texte n’était pas partisan. Il est vrai que je suis contre un nouveau référendum. Ce n’est pas parce que je m’objecte à ce que les Québécois soient consultés loin de là. Nous en avons eu deux à ce jour, avec le même résultat : NON. Chacun a coûté très cher et chacun a divisé notre population et nos familles. Sans compter les dizaines de milliers de Québécois qui nous ont quittés à ces occasions pour aller vivre ailleurs. Allons-nous sur une base régulière continuer ce jeu-là, alors que 61% d’entre nous affirmons ne pas vouloir de référendum ? Ce n’est pas raisonnable !
S’il y avait à l’élection du 7 avril, en plus des bulletins de votation pour les candidats, un bulletin additionnel comprenant une question à laquelle le peuple pourrait répondre, telle « Voulez-vous un nouveau référendum sur la question nationale ? », ce serait bon. Mais nous ne sommes pas aux USA où de tels référendums parallèles existent.
Comme le PQ est dédié à la séparation, peut-on prendre le risque d’embarquer dans sa barque si on ne veut pas de référendum ? Le discours de la PM Marois était et demeure ambigu sur cette question et ce sont d’ex-ministres ou penseurs du PQ qui affirment que c’est sa position. Ils la supplient d’oublier cela. Elle refuse. Alors…
Quant à la peur des immigrants exprimée par une bonne partie des francophones, ce n’est pas moi qui l’invente, mais un sondage sérieux qui nous l’a démontré en confirmant que l’appui majoritaire à la charte vient justement de cette peur.
Quant au « salissage », on a vu depuis une semaine tout ce qui se dit et se rapporte dans la campagne électorale. Si ce n’est pas du « salissage » c’est quoi ?
Certains ont pu penser que mon texte était partisan. Je leur recommande de le relire. Il est basé sur des faits, des sondages, des affirmations d’ex-ministres et d’autres, et sur la realpolitik québécoise. J’ai trop respect pour mes lecteurs pour écrire n’importe quoi !
Claude Dupras
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