Depuis quelque temps, la droite québécoise s’organise. Sous l’impulsion de personnages dynamiques et intelligents comme Joanne Marcotte et Éric Duhaime, la droite cherche à réunir tous les citoyens dont l’idéal correspond à une philosophie politique qui se situe à la droite du centre de l’échiquier politique. Ils ont formé un organisme sans but lucratif qui se présente sous le vocable Réseau Liberté Québec (RLQ). Il vise le respect des traditions et des valeurs du peuple québécois.
Une première réunion à Québec, le 23 octobre dernier, fut un succès autant par le nombre de participants que par le niveau des discussions sur la liberté et la responsabilité individuelle des individus dans la société qui y furent tenues. L’impact média de cette rencontre fut fort encourageant pour les organisateurs. Ils reviennent maintenant à la charge à Montréal avec une grande réunion, le 16 avril prochain, à laquelle sont invités tous ceux qui aimeraient partager leurs idées et collaborer à la formation d'un mouvement de masse de droite capable d’être en mesure d’influencer la classe politique, les élites médiatiques et intellectuelles et le peuple québécois.
Le RLQ veut regrouper tous les gens de droite qu’ils soient : libertarien, conservateur fiscal, centre-droit, nationaliste de droite, conservateur moral/social ou libéral classique. C’est un défi difficile, car ailleurs ces différents groupes combattent pour défendre leurs idées respectives. Mais au Québec où de telles convictions sont moins profondément enracinées, il me semble possible pour ceux qui penchent à droite de se réunir et ensemble définir une position commune.
Et ce n’est pas du luxe dans l’état actuel de la politique québécoise, car j’estime que la tendance actuelle devient malsaine pour notre économie. Les politiciens, les individus et les syndicats qui se qualifient de gauche veulent tout du gouvernement et s’acharnent à dénigrer l’entreprise privée faisant croire qu’elle est l’ennemi des citoyens et que c’est l’État qui doit tout prendre en main.
Le débat sur le gaz de schiste est un bon exemple. Dans ce dossier, comme pour l’hydroélectricité, les péquistes et les gauchistes veulent une implication à 100% du gouvernement. La chef du parti Québécois a accusé, à l’Assemblée Nationale, le PM Charest de favoriser l’entreprise privée au lieu de diminuer les taxes des Québécois avec les profits que le gouvernement pourrait engranger s’il faisait tout lui-même. Elle oublie l’expertise des intervenants privés que le gouvernement n’a pas et le risque financier qu’ils sont prêts à prendre.
Tant qu’à y être, pour suivre le raisonnement de Mme Marois, pourquoi ne pas remplacer les marchés d’alimentation comme Métro, Loblaws.. par des marchés du gouvernement ? L’agriculture ne relève-t-elle pas de ce dernier ? Ainsi tous les profits que font des grandes entreprises reviendraient au gouvernement et seraient appliquer à baisser les taxes de ses citoyens. C’est de toute évidence, ridicule ! Ce genre de raisonnement nuit au Québec où on doit favoriser l’effort, le talent et l’initiative des entrepreneurs pour qu’ils créent, lancent, organisent et dirigent de grandes entreprises créatrices d’emplois. On doit favoriser la concurrence pour obtenir les meilleurs prix.
Pourquoi ne pas faire tout l’engineering in-house et cesser de donner des contrats gouvernementaux pour les infrastructures et autres à des firmes de génie privées, comme vient de le proposer le PQ pour les études environnementales EES sur la question du gaz de schiste. Avec un tel raisonnement irréaliste, une firme comme SNC-Lavalin, qui a 26 000 employés, n’existerait pas car elle n’aurait pu dans le passé acquérir une vaste expertise, grâce à des contrats gouvernementaux, et être en mesure aujourd’hui de vendre ses services professionnels dans le monde entier. Et elle n’est pas seule.
Il est temps que le dérapage verbal anti-entreprise privée auquel nous assistons prenne fin. Les syndicats, le PQ, les gauchistes ont droit au chapitre mais pas à toute la place dans le débat public.
Voilà pourquoi je favorise l’organisation et la montée de la droite québécoise afin qu’elle apporte un autre son de cloche. Ainsi, les Québécois et les Québécoises seront mieux renseignés pour prendre les bonnes décisions quant à leur avenir et à celui des leurs enfants.
Il faut aussi cesser d’examiner la politique au Québec avec une jumelle formée de deux lunettes non identiques : la séparatiste et la fédéraliste. Le débat est envenimé au point que l’on n’y voit plus clair car il porte sur des sujets qui n’ont rien à voir avec le fond des choses et le bien-être de chaque citoyen.
Bonne chance au Réseau Liberté Québec.
Claude Dupras
Ps. On m’a invité à joindre le RLQ, mais j’ai refusé car je veux garder ma liberté d’expression dans mon blog.
6 commentaires:
Mon cher Claude, je croyais que tu avais abandonné le « Politique ». Bravo pour toi, il faut continuer de s'occuper de nos affaires
Vive la droite québécoise avec les parrains de la construction qui facturent 30% de plus au gouvernement. Vive les exploitants du gaz de schiste qui ont subi une rebuffade du BAPE. Vive le PPP du CHUM qui fera en sorte que le centre hospitalier ouvrira en janvier 2119. Vive le privé pour ... trouver un job à Jean "Le Parrain" Charest d'ici 2 ans.
Bravo Claude! Il faut que quelqu’un puisse exprimer ce qu’il pense sans se laisser influencer par quiconque et vous le faites bien. Continuez. Étant donné la situation actuelle en politique au Québec présentement, je suis entièrement pour le RLQ. Il est temps que quelqu’un se remue et tente de prendre la relève. C’est un début et j’espère qu’avec le temps, le RLQ réussira à s’imposer. Faut-il être irréaliste pour croire que le gouvernement règlerait tout. Au contraire, il s’accapare déjà suffisamment de nos droits. Si l’état prenait tout sous sa gestion, où en serions-nous, nous les québécois et québécoise. Comme plusieurs, je tiens à mes droits et ma liberté. Avec les péquistes , on a pas le droit de penser le contraire de ce qu’ils pensent. Que Dieu nous sauve d’une telle calamité! Pauline ne pourrait-elle pas abandonner la politique, elle a fait son temps, et continuer de vivre tranquillement dans son château et nous laisser apprécier nos petites maisons, nous les gens ordinaires. (Je rêve en couleur!)
Mon cher Claude,
de ma Provence lointaine (qui est aussi la tienne quelques mois par an) je suis content de te voir fougueux du virus politique. Écologiste et de gauche (pas socialiste comme tu le pense )je suis intrigué par ce qu'il se passe dans La Belle Province en matière politique. Si j'ai bien compris la droite se cherche encore avec comme en France d'ailleurs un centre qui essaie d'embrasser un peu tout le monde pour faire un pouding électoral face à des sortes de communistes qui veulent tout nationaliser qui couteau dans les dents attaquent patron ,entreprises,finances et tout ce qui participe finalement au bien être des hommes. Je pense que les vieux fantômes du bolchevisme hantent encore vos nuits.soit rassuré mon cher Claude le mur de Berlin est tombé et les centrales nucléaires gérées par le privé au Japon danse la liberté. Alors la religion de la croissance à tout pris ne me semble plus de mise. D'ailleurs nous sommes en Europe près d'une croissance zéro dans des système politique de droite et plus et le bonheur du chômeur ne fait que croitre. En France 130.000 emploi public ont été supprimés,la politique sécuritaire a fait augmenter la délinquance de 10 %, l'éducation privée est subventionnée par l'état. L'agriculture céréalière libérale vit des subvention de l'Europe 10 fois plus que l'agriculture maraichère et la viticulture. Enfin le Président de TOUT les français, que tu aime bien (- de 30% au dernier sondage)amuse la planète. Mais pas nous. Continue Claude et bravo
Le printemps pointe son nez.
Je trouve tellement vrai et à propos votre article que je me suis permise de le publier sur Facebook.
A mon ami Alain Glassberg: Ceux qui blâme la droite française pour les problèmes qui confrontent la France aujourd'hui oublient que durant les 27 dernières années, la gauche française a été au pouvoir durant 14 premières années. Comme on sait que les problème d'aujourd'hui découlent des décisions passées, plusieurs diront que c'est la faute de la gauche si plusieurs Français souffrent actuellement. Je préfère dire que c'est autant la faute de la gauche que de la droite. Mon propos sur la droite québécoise se veut un désir de voir les deux tendances aussi fortes l'une que l'autre afin que l'électeur soit bien au fait des possibilités qui s'offrent a lui pour décider de son choix de ceux qui le dirigent.
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