Il y a aura élection présidentielle en France cette année.
Un moment important pour les Français. Après cinq ans d’une administration qui
n’était pas à la hauteur de la France, le pays a besoin d’un élan et le peuple français
d’une bouffée d’air frais capable de lui remonter le moral. Il semble qu’il les
découvre sur la droite.
Cette droite française vient de connaître une élection
primaire et a choisi un candidat fort populaire avec une très forte majorité de
65%, en la personne de François Fillon, l’ex-premier ministre du mandat du
président Nicolas Sarkozy. Ce nouveau porte-étendard est un homme neuf, calme, intelligent,
blanc comme neige, qui n’a jamais eu d’accusations légales portées contre lui. Un
homme de qualité, qui présente un programme clair, précis, difficile, pour
répondre, dit-il, aux principaux problèmes de la France.
De son côté, le président socialiste François Hollande vient
d’annoncer qu’il ne briguera pas les suffrages pour un renouvellement de son
mandat. Rien de surprenant puisqu’il a calé dans la cave des sondages au fur et
à mesure que son administration démontrait son incapacité à trouver de vraies
solutions aux vrais problèmes de la France.
J’étais en France en 2012, durant la campagne électorale
gagnée par Hollande contre le président sortant Nicolas Sarkozy. Ce fut une
période excitante pour une personne qui aime la bataille politique. J’aimais
Sarkozy. J’avais remarqué et bien apprécié sa gouverne durant son quinquennat, particulièrement
la période de six mois où il a été président de l’Europe et durant laquelle il
avait vraiment démontré ses qualités de chef. Il a su, alors, rassembler les dirigeants
des pays Européens pour faire face à deux grandes crises : la guerre de
Géorgie et les turbulences financières qui menaçaient l’Europe. Malgré que chaque
pays ait le réflexe normal de bien défendre avant tout ses intérêts nationaux, Sarkozy
a obtenu qu’ils surmontent leur division pour renforcer l’Union Européenne.
Dans le conflit de la Russie avec la Géorgie, il s’est imposé comme un vrai négociateur
efficace. Dans la crise financière puis
économique qui a frappé de plein fouet l’Europe, il a su coordonner les actions
des États-membres pour réussir à traverser ce moment très difficile. De plus,
trois des quatre priorités Françaises, de ce moment-là, ont fait l’objet de
décisions positives au niveau de l’Europe, soient le pacte sur l’immigration et
l’asile, la défense européenne et la politique agricole commune. La France ne
pouvait demander mieux et je sais que plusieurs Français furent très
impressionnés et fiers de leur président.
Malgré tout, ce chef politique qui venait de faire preuve
d’un leadership hors de l’ordinaire a été défait par François Hollande, un
candidat prêt à dire et promettre n’importe quoi pour gagner, tel « je vais
imposer un impôt de 75% aux riches » et sa tirade mensongère « Moi,
président » qui, ajoutés à une campagne sale de dénigrement de la personne
de Sarkozy, l’ont porté jusqu’à l’Élysée. Aujourd’hui, son mandat achève, il
n’a pas livré la marchandise et Hollande en sort avec la réputation du pire
président français. Beau parleur mais petit faiseur.
Actuellement, les candidats pullulent à la gauche qui est de
plus en plus divisée.
Déjà, l’éternel candidat Jean Luc Mélenchon devient le porte-parole
de la gauche de la gauche, la gauche radicale, et sera le candidat du Front de
Gauche avec l’appui du parti communiste. Ancien trotskyste et professeur, il a
été 30 ans dans le parti socialiste dont ministre. Il est un grand orateur,
puissant et impressionnant, mais ce qu’il dit ne mène nulle part. Il est
coloré, articulé, drôle, divertissant et intéressant à regarder et écouter, mais
une perte de temps car il n’a aucune chance.
La gauche responsable et équilibrée cherche un candidat
capable de relever une opinion publique littéralement écœurée de la néfaste
administration socialiste de Hollande et le Parti socialiste organise une
élection primaire à cet effet.
Manuel Valls, le premier ministre d’Hollande, vient de
démissionner pour être candidat à la primaire qui aura lieu en fin de janvier
prochain. Il a été candidat à la dernière primaire contre Hollande mais n’avait
obtenu que 5% des votes à cette occasion. Son discours actuel est surprenant
car il semble préconisé une gauche ancienne alors qu’avant il défendait « une
gauche moderne nécessaire à l’équilibre démocratique ». Martine Aubry,
l’âme du parti, vient d’affirmer : « Valls, ce n’est pas
évident ».
Arnaud Montebourg, ex-ministre de l’économie, a déclaré
qu’il sera candidat à la primaire. Avocat, bon orateur, renseigné, il a perdu,
en 2014, son poste de ministre après avoir blâmé Hollande de positions trop
pro-affaires. Depuis, il a suivi des cours de gérance des affaires dans une
École de Commerce et se dit maintenant prêt et favorable à renforcir la France
afin qu’elle se protège contre les intérêts étrangers. Il a des airs de Kennedy,
sans l’être car il se montre trop satisfait de lui-même, mais pourrait gagner
la primaire.
Benoit Hamon, a aussi fait part de son intention d’être
candidat à la primaire socialiste. Il a été deux fois ministre dont celui de
l’Éducation sous Hollande et chaque fois il a perdu sa « job ». À mon
avis, il n’est pas de taille avec les autres.
Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation, représente le
courant central du Parti socialiste et deviendra le candidat-surprise de la
primaire. Toujours loyal à Hollande, à ses décisions, à ses premiers ministres,
il n’est pas l’homme des petites phrases assassines. Il a été à la base de la
réforme de l’école primaire puis celle du collège. Ayant quitté tôt, on ne peut
le blâmer de la totalité du quinquennat d’Hollande. Respecté et solide, il
pourrait être l’homme de la situation.
Christiane Taubira, ex-ministre de la justice d’Hollande,
vient de Cayenne de la Guinée Française. Une pétition, comprenant 70 000
noms, la supplie d’être candidate à la primaire socialiste. Vraiment de gauche,
elle a quitté le cabinet d’Hollande en contestation des mesures de sécurité
imposées suite aux attaques terroristes à Paris. Elle hésite à accepter d’être
candidate à la primaire socialiste car elle n’a aucune chance de gagner. On
peut prévoir que d’autres candidats de nature moins importante s’ajouteront à
la liste.
Emmanuel Macron, attaché à aucun parti politique, a été un
protégé de Hollande qui l’a nommé son ministre de l’économie. Jeune de 38 ans, très
articulé, brillant, racé, il sait bien expliquer ses positions économiques et
impressionne particulièrement la génération Y qui voit en lui, le seul homme
politique qui parle son langage. Il a quitté avec fracas le cabinet d’Hollande,
se disant de gauche et non socialiste. Il veut susciter une « révolution
démocratique » contre un système politique français qui se retrouve, selon
lui, dans le « vide ». Il vise à unir la gauche et la droite en une
équipe centriste. Il refuse d’être de la primaire et organise son propre
mouvement pour sa campagne.
Puis, il y a, à la droite de la droite, Marine LePen du
Front National. C’est du sérieux comme
possibilité de gagner. Elle a su, avec les années, s’imposer grâce à son
intelligence, ses connaissances et son supérieur caractère de combattante
politique. Salie, moquée, insultée, ridiculisée et encore, elle continue
néanmoins à grimper dans les sondages car elle frappe le clou sur la tête des
problèmes qui confrontent ses compatriotes. Son discours contient du vrai, de
la réalité et il résonne positivement dans la tête d’un très grand nombre de Français.
Elle est impressionnante et dépasse de cent coudées la majorité des politiciens
français. Mais son programme politique de droite de la droite fait peur à un
grand nombre qui se rappelle le passé fasciste de l’Europe et qui l’attache
exagérément à Marine LePen en la qualifiant de tous les mots et maux comme si
elle était frappée de la peste.
On peut difficilement prédire les résultats d’une telle
primaire ouverte où près de quatre millions de personnes viendront choisir leur
candidat. Une surprise aussi grande que celle qu’a créée François Fillon peut
en être le résultat. Je ne crois pas que se sera Valls, car il porte le blâme
de l’impuissance d’une grande partie du régime Hollande. De plus, son discours
démodé, son vocabulaire étourdissant, ses constantes leçons de morale, sans
sourire, ne lui donnent plus un air d’authenticité.
Aujourd’hui, il semble que les candidats principaux pour
l’élection du prochain président de la France seront : François Fillon représentant
la droite et son parti « Les républicains » ; Arnaud Montebourg ou
Vincent Peillon que je qualifie de favoris pour gagner la primaire socialiste ;
Emmanuel Macron pour son propre parti et Marine LePen pour le Front National.
L’élection d’un président français est à deux tours. Il est
fortement probable que Fillon sera au deuxième tour avec Marine LePen car les Français
rejetteront le Parti socialiste malgré tous ses efforts pour regagner leur
confiance.
Les Français auront alors un choix final entre un candidat
de droite et un candidat de droite de la droite que plusieurs qualifient
d’extrême-droite. Et, si on se fie au mouvement populiste qui s’empare du monde
d’aujourd’hui, le résultat sera serré.
Claude Dupras
10 commentaires:
Le mandat de Hollande a été de 5 ans et non de 7. C'est un quinquennat et non un septennat. Sorry !
Semble devenir un mal universel!!
Problème de valeurs?
Comment est Manon?
A++
M
La conclusion de votre analyse évacue Macron sans explication alors que vous avez eu la prudence d ne rien lui reprocher. Au vu des surprises auxquelles nous assistons depuis quelques temps c'est une omission de taille. Macron pourrait surprendre. Par ailleurs vous adulez Fillion sans préciser que son programme est celui de Tatcher en 1983. Et cela les Français qui l'ont déjà vécu n'auront aucune peine à y renoncer quand Macron aura réussi à leur redonner l'espoir et le sourire. C'est bien le but premier d'une élection.
100 % d`accord des ces prévisions Claude !
Rien n'est jamais perdu d'avance, surtout en politique
Ce devrait être avec la droite car la gauche n'aura d'autre choix que de reporter ses votes sur Filon. En fait on revivra la même chose que sous Chirac.
L'UMPS risque de se concrétiser un jour si le FN s'établit solidement. En apparence multpartiste la Vème de De Gaulle est essentiellement bi-partiste car le deuxième tour est un tunnel qui efface le premier et ramêne tout à une lutte essentiellement bipartisanne.
J’aime · Répondre · 20 h
Je ne crois pas qu'un candidat indépendant peut être élu président de la France. Les partis de droite et de gauche sont trop bien organisés jusqu'aux plus petites communes pour empêcher la victoire d'un indépendant. Macron aurait dû être candidat à la primaire socialiste et tenter de gagner. Après il aurait été un candidat formidable à la présidentielle car il aurait eu à sa disposition la machine électorale du Parti socialiste. Voilà pourquoi je crois qu'il ne peut gagner la présidence. Cela ne diminue pas l'admiration que j'ai pour lui
Fillon c'est plus que ses idées similaires à Thatcher. C'est un individu qui émane la confiance. Un gars humble, travaillant, sérieux, connaissant, dédié et prêt. Le genre de candidat que l'électorat aime. Sa forte majorité, du jamais vu dans de telles confrontations primaires, démontre ce que j'avance. Du moins, je le crois.
Et Mélenchon, vous en faites quoi?
J'ai donné mon opinion sur Mélenchon. A mon humble avis, iI
ne peut gagner. Il est loin d'être un Jaurès.
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