C’est un texte long qui mérite d’être lu.
Question : Vous allez à un nouveau sommet du G20. Combien demandé et actuel est
le format du G20 ? Est-il logique que les pays du G20, tout en cherchant à
coopérer et à développer l'économie mondiale, imposent des sanctions à l'un de
leurs membres ?
Vladimir Poutine : Le format, est-il demandé ou non ? Je pense qu'il est demandé.
Pourquoi ? Parce que le G20 est un forum qui permet de se rencontrer, de
discuter aussi bien des relations bilatérales que de problèmes globaux, un
forum où l'on peut mettre au point une prise de position commune sur un
problème et la façon de le résoudre, indiquer la voie du travail commun. C'est
là l'essentiel, parce qu'il est absolument irréel de croire que tout dont on y
parle sera exécuté, car les décisions mêmes ne sont pas contraignantes. En plus
elles ne sont pas exécutées en partie. Elles ne sont pas exécutées là où cela
est manifestement contraire aux intérêts de certains pays, notamment aux
intérêts des acteurs mondiaux. Ainsi un sommet du G20 a adopté la décision sur
le renforcement du rôle des économies en développement dans l'activité du FMI
et sur la redistribution des quotas. Le Congrès des Etats-Unis a bloqué cette
décision. Nos partenaires des négociations nous disent qu'ils voudraient bien
que la décision adoptée soit appliquée, mais le Congrès l'interdit. En voilà la
valeur des décisions du G20.
Néanmoins le
fait que la décision ait été formulée et que tous les participants à la vie
internationale dans le cadre du G20 l'aient trouvée correcte, juste et conforme
aux réalités modèle d'une certaine façon l'opinion publique internationale et
la mentalité des experts et oblige à en tenir compte. Le fait que le Congrès
des Etats-Unis ait rejeté cette loi indique que ce sont les Etats-Unis qui ne
s'inscrivent pas dans le contexte général de la solution des problèmes auxquels
est confrontée la communauté mondiale. Hélas, personne ne s'en souvient. On
fait taire cette information bénéficiant du monopole des médias mondiaux, comme
s'il n'existait pas.
Tous parlent des
problèmes d'actualité, les sanctions et la Russie comprises, mais sur le plan
global les Etats-Unis n'exécutent pas les décisions. C'est un problème
fondamental.
Mais cela ne
veut pas dire que le format est inutile. J'ai déjà dit pourquoi. Il est d'une
certaine utilité.
Question : Peut-être faut-il rendre ces décisions exécutoires ?
Vladimir Poutine : C'est impossible. Il n'y a pas de tels exemples dans la pratique
internationale. Sauf les décisions du Conseil de sécurité dans le domaine de la
sécurité internationale. Mais ce mécanisme a été élaboré dans les conditions
difficiles d'une guerre meurtrière, de la Seconde guerre mondiale. Il est tout
à fait irréel d'imaginer à l'heure actuelle la mise au point de nouveaux
mécanismes garantissant l'exécution des décisions, d'autant plus dans le
domaine économique. Mais je tiens à répéter que de toute façon cela revêt un
caractère politico-économique moral, ce qui est déjà bon.
En ce qui
concerne les sanctions imposées à la Russie par quelques-uns des pays du G20,
c'est, certes, contraire au principe même de l'activité du G20. Plus encore,
c'est contraire non seulement à l'activité du G20 et à ses principes, mais
aussi au droit international, parce que les sanctions peuvent être introduites
dans le cadre des Nations Unies et de leur Conseil de sécurité. C'est même
contraire aux principes de l'OMC et de l'Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce, le GATT. A l'époque les Etats-Unis ont créé cette
organisation et à présent ils violent grossièrement ces principes. Il va de soi
que cela nous cause un certain préjudice, mais c'est aussi préjudiciable pour
eux parce qu'au fond cela sape l'ensemble du système des relations économiques
internationales. Je pars du fait qu'en fin de compte cela sera compris et cela
restera dans le passé. Je l'espère bien.
Question : Avez-vous l'intention de soulever cette question pendant le sommet ?
S'il en est question, qu'en direz-vous ?
Vladimir Poutine : S'il en est question, j'en parlerai certes. Mais moi-même je n'ai
pas l'intention d'évoquer ces questions : je pense que c'est inutile. Tous
comprennent ce qu'ils font, ceux qui introduisent ces sanctions le comprennent
aussi. A quoi bon y prêter attention et demander quelque chose ? C'est inutile.
Chez eux, les décisions de ce genre sont adoptés au niveau de bloc, au niveau
national, en fonction de l'interprétation par nos partenaires de leurs intérêts
géopolitiques. Je pense que c'est une erreur, même du point de vue de leurs
intérêts géopolitiques.
A notre regret,
le monde moderne vit dans le contexte d'une planification à très court terme,
surtout dans le domaine de la politique et de la sécurité. La planification se
fait pour une période entre deux élections. C'est très court et cela ne permet
pas de voir une perspective lointaine. Cela ne va pas. J'espère que nous en
parleront. Tout récemment, pendant le sommet de l'APCE nous avons débattu
pratiquement avec tous les participants de tous les problèmes internationaux et
bilatéraux, tout comme des sanctions que vous venez d'évoquer.
Question : A l'heure actuelle il y a un certain équilibre des forces au sein du
G20 : d'une part le G7 et, de l'autre, les BRICS et certains autres Etats qui
s'y sont joints. Vous venez de dire que chacun fait valoir ses propres
intérêts. Dans cette optique quelle est votre idée de cet équilibre des forces
: est-ce une discussion qui fait naître la vérité ou un face-à-face entre deux
blocs ?
Vladimir Poutine : D'abord, je trouve que ce serait mal de recommencer à créer des
blocs. Ce n'est pas constructif, c'est nuisible pour l'économie mondiale. Nous
parlons à présent de l'économie, n'est-ce pas ?
Question : De l'économie dans laquelle la politique s'ingère toujours davantage.
Vladimir Poutine : C'est vrai. Quand même le G20 est en tout premier lieu un forum
économique. Je propose de déplacer le centre de gravité de notre entretien dans
ce domaine. Je voudrais attirer l'attention sur le problème suivant. J'ai déjà
évoqué l'OMC qui avait formulé des règles du jeu. Un mécanisme comme le FMI a
été créé. Des débats sont menés sur le perfectionnement des mécanismes
financiers internationaux et sur le perfectionnement des rapports commerciaux.
Vous savez que le cycle de Doha de négociations sous l’égide de l’OMC se trouve
pratiquement dans une impasse. Pourquoi ? En raison de la différence d'approche
et de la différence d’intérêts entre les économies émergentes et les économies
développées. Nous voyons apparaître un déséquilibre dans le domaine des
capitaux, d’une part, et un déséquilibre dans la circulation des marchandises, d’autre
part. Les économies développées disposent de quantités assez importantes de
capitaux libres et le problème est de placer ces capitaux de manière efficace,
fiable et sûre dans les économies et régions du monde qui garantiront la
stabilité, protègeront la propriété et génèreront des bénéfices en apportant
des recettes aux économies développées. Ainsi, ils exportent des capitaux,
alors que les pays émergents forment les flux commerciaux. Les uns veulent être
sûrs que leurs capitaux seront placés avec fiabilité. Les autres, les receveurs
de ces capitaux, veulent être sûrs que les règles du jeu ne changeront pas
selon la volonté de ceux qui exportent leurs capitaux, notamment pour des
raisons politiques.
Tout le monde
doit comprendre que l’économie mondiale et le secteur des finances sont en
dépendance exclusive l’un vis-à-vis de l’autre. Prenons notre cas. Admettons
que nos partenaires ont limité l'accès des marchés financiers internationaux à
nos institutions financières. En bénéficiant des capitaux provenant des marchés
financiers internationaux, nos institutions financières financent nos sociétés
qui achètent des produits finis dans les économies développées ce qui y
garantit l'emploi, les prestations sociales et la croissance économique. Si
nous ne le faisons pas, il y aura des perturbations. Ce sont des choses
sous-jacentes, on ne les voit peut-être pas à la surface.
Notre travail
conjoint garantit à l'Allemagne 300 000 emplois. Ce sera fini s'il n'y a pas de
commandes. Ils se réorienteront évidemment sur quelque chose, mais il faut
d'abord comprendre sur quoi, ce qui n'est pas si facile.
C'est pourquoi
il faut affronter tous les problèmes et toutes les difficultés, qui sont
d'ailleurs nombreuses, en commun. Si nous empruntons une autre voie... Prenons
les Etats-Unis. A l'heure actuelle ils parlent de la création de deux alliances
: trans-atlantique et trans-pacifique. Si ce sont deux groupes fermés, cela
conduira en fin de compte à l'aggravation des déséquilibres dans l'économie
mondiale, au lieu de leur élimination. Nous voulons certes que ces
déséquilibres n'existent pas, que nous travaillons ensemble. Et c'est seulement
en commun que ces questions peuvent être réglées.
Il y a 20, 30 ou
50 ans la situation était différente. Pourquoi dis-je avec tant d'assurance que
les problèmes ne peuvent être résolus efficacement qu'en commun ? En termes de
capacité d'achat, le PIB cumulé des pays du BRICS est déjà supérieur à celui du
G7 : il est, si je me souviens bien, de 37 400 milliards de dollars chez les
BRICS contre 34500 milliards du G7. Si quelqu'un dit : « Nous allons tout faire
séparément à notre guise et vous, vous faites comme cela vous plaise », cela ne
fera qu'à accentuer les déséquilibres. Si nous voulons résoudre un problème, il
faut le faire ensemble.
Question : A l'heure actuelle on parle de l'apparition d'un nouveau grand G7, à
savoir les BRICS, l'Indonésie, la Turquie et le Mexique. Quel est, à votre
avis, son avenir ?
Vladimir Poutine : J'ai déjà dit : i l faut décider ensemble. Parce que tout est
interdépendant dans le monde moderne et si l’on décide de créer une structure
régionale – comme nous créons la structure régionale, l'Union économique
eurasienne, avec la Biélorussie et le Kazakhstan –, c’est uniquement en
complément des instruments globaux existants qui doivent fonctionner selon ces
règles globales.
Question : Vous avez parlé des déséquilibres dans l'économie mondiale. Le FMI en
parle aussi : il prévoit l'apparition possible de nouvelles « bulles de savon
». L'économie russe est-elle prête à affronter une nouvelle vague de crise ?
Vladimir Poutine : Elle y est prête. Nous réfléchissons à tous les scénarios, une
baisse catastrophique des prix des vecteurs d'énergie compris. Cela est tout à
fait possible et nous l'admettons. Les ministères de l'Economie et des
Finances, le gouvernement dans son ensemble, font des calculs concernant
l'évolution de l'économie d'après chacun de ces scénarios.
Voyons les
déséquilibres entre le capital et les marchandises, dont j'ai parlé. Quand ils
apparaissent, notamment pour des raisons politiques, quand ils s'aggravent, les
pays, émergeants surtout, se retrouvent dans une situation très difficile.
C'est plus facile pour un pays comme le nôtre. Pourquoi ? Nous sommes un pays
pétrogazier, nous ménageons nous réserves : aussi bien les réserves de change
que les réserves du gouvernement. Elles sont suffisamment importantes ce qui
nous permet d'être sûrs de pouvoir honorer tous nos engagements sociaux et de
ne pas franchir certaines limites dans les processus budgétaires et dans
l'économie dans son ensemble. Les pays qui n'en disposent pas auront du mal à y
faire face. Mais je tiens à répéter que j'espère que nous aurons un débat général
et que nous adopterons une décision commune sur le changement de la situation
et l'élimination des déséquilibres en question.
Question : Vous venez de mentionner les réserves budgétaires, qui ont permis de
surmonter la crise de 2008-2009. Aujourd'hui, ne pensez-vous pas qu'il soit à
nouveau temps de débloquer ces fonds pour relancer l'économie?
Poutine : Non. En fait, nous étions déjà prêts à les débloquer avant tous les
phénomènes négatifs actuels comme les fluctuations du rouble ou la chute du
cours du pétrole - nous évoquions l'éventualité d'utiliser l'argent du Fonds du
bien-être national. On en parle depuis longtemps. Le sujet a été soulevé il y a
deux ans déjà. Dans des situations comme celle de l'économie mondiale
aujourd'hui, et de la nôtre aussi, cela se passe toujours de la manière
suivante: si les fonds sont dépensés, c'est fait sur plusieurs axes. L'un d'eux
est le développement de l'infrastructure. C'est à cet effet qu'on comptait
dépenser l'argent du Fonds du bien-être national: il est question d'un
périphérique supplémentaire autour de Moscou, du rejointoiement des passages à
niveau, de la construction et de l'extension de la circulation des marchandises
vers l'Est - je veux parler du Transsibérien et de la BAM (Magistrale
Baïkal-Amour) -, du TGV, du développement de l'infrastructure des ports et des
aéroports. Tout cela figurait déjà dans nos plans antérieurs et dans la
conjoncture actuelle, qui se détériore, c'est précisément ce que nous allons
faire. Mais cela ne signifie certainement pas que nous devons gaspiller
inconsidérément ces réserves pour régler les affaires courantes, sans attendre
un retour économique approprié. Nous ne le ferons pas.
Question : On parle bien de réformes structurelles pour lesquelles on manque
toujours d'argent et de temps.
Poutine : Les réformes structurelles ne demandent pas tant d'argent que ça.
Elles nécessitent simplement une volonté politique et certaines décisions
administratives, cela concerne aussi bien l'économie que les prestations
sociales.
Question : Avant de revenir à l'infrastructure, je voudrais terminer avec le Fonds
du bien-être national: que pensez-vous de la demande formulée par Rosneft de
lui allouer de l'argent du fonds?
Poutine : Je dirais aux responsables de Rosneft que moi aussi, je demanderais
de l'argent. Qui ne le fait pas? Tout le monde tente sa chance et espère en
obtenir. L'exécutif – je le sais, nous avons parlé à ce sujet avec le
gouvernement et la direction de Rosneft – prendra des décisions uniquement en
fonction des besoins de la compagnie qui nous est, bien évidemment, précieuse.
Nous l'aiderons, bien sûr, mais en fonction de sa gestion, de ses intentions
d'investir cet argent et du retour pour toute l'économie nationale en cas
d'investissement. Ce sera une estimation réelle. Et je n'exclus pas que Rosneft
puisse bénéficier de certaines ressources, mais il faut bien analyser combien,
dans quels délais et à quelles conditions. Nous n'allons pas nous presser.
Question : Comme aucune décision n'a été prise pour le moment, peut-on en déduire
que le gouvernement n'est pas encore convaincu?
Poutine : Vous savez en ce moment, par exemple au cours de ma visite en Chine,
Rosneft s'entend avec nos amis chinois pour qu'une grande compagnie chinoise
obtienne 10% des actifs du champ de Vankor. Sachant que les Chinois y
obtiendront des sièges au conseil d'administration. Mais on s'entend également
pour que le commerce du pétrole exploité à cet endroit - et les réserves sont
importantes - soit effectué en yuans. Dans ces conditions, nos partenaires
chinois seront prêts à créditer et financer certaines transactions.
Deuxièmement, nous échappons au diktat du marché qui libelle tous les flux
commerciaux pétroliers en dollars, et nous étendons nos capacités d'utilisation
des monnaies nationales, le rouble et le yuan. Troisièmement, cela stabilise
davantage la situation financière de la compagnie.
Nous avons
récemment vérifié l'état financier de Rosneft: il n'y a tout simplement aucun
problème. Je le répète: s'ils ont besoin de fonds supplémentaires, ils doivent
prouver qu'en obtenant cet argent ils viseront des objectifs concrets et
devront montrer quel sera le retour non seulement pour la compagnie, mais
également pour toute l'économie russe.
Question : L'une des propositions de la présidence australienne du G20 concerne la
création d'un centre d'investissements dans l'infrastructure. Est-ce un point
positif pour la Russie, qui a déjà fait des projets d'infrastructure une
priorité? Ou aucune concertation avec notre travail ne sera engagée à cause des
sanctions qui frappent la Russie?
Poutine : Il n'y a rien à discuter ni à convenir avec qui que ce soit. Cela
montre tout simplement, et il est difficile de contredire la présidence
australienne là-dessus, que nous sommes sur la bonne voie, que nous agissons absolument
dans ce qu'on appelle le mainstream; que la communauté internationale,
économique en l'occurrence, a la même position vis-à-vis des actes des
gouvernements dans la situation actuelle de l'économie mondiale et confirme que
nous avons raison. C'est toujours agréable et utile.
Question : Pour la Russie, le G20 sera-t-il davantage une aide ou une simple
tribune pour partager sa propre expérience?
Poutine : Je pense qu'il s'agit plutôt d'une tribune pour échanger son
expérience. Et pour préparer les cadres, ce qui est une bonne chose. Tout le
reste est la continuation, dans une certaine mesure, de nos propositions
formulées au G20 de Saint-Pétersbourg.
Question : Les sommets, que ce soit le G20, l'APEC ou auparavant le G8, étaient
également pour vous l'opportunité de communiquer avec vos collègues en
tête-à-tête. Et le sommet qui vient de se dérouler à Pékin était votre premier
voyage à l'étranger depuis l'allocution au club Valdaï, un grand discours sur
la sécurité globale et l'ordre mondial. Les partenaires
occidentaux ont-ils réagi à votre intervention?
Poutine : Non, le club Valdaï est une discussion avec des experts, c'est une
sorte de libre débat. Comme cela doit toujours être le cas dans les tribunes de
ce genre, la discussion doit être assez active pour donner le ton du débat,
voire provoquer les interlocuteurs pour qu'ils s'ouvrent, montrent leur point
de vue, cherchent ensemble une solution aux problèmes au niveau d'experts.
Quand nous nous réunissons avec les collègues, on évoque davantage les
questions pragmatiques.
Question : Autrement dit, vous n'avez pas noté de changement dans leur position?
Poutine : Non, rien n'arrive si vite. Si quelqu'un a voulu entendre ce que je
disais, il faut de toute façon un certain temps pour que tout cela soit analysé
par les organismes administratifs, gouvernementaux et présidentiels. En parler
d'abord au niveau des conseillers et des experts, puis organiser des
discussions sans les bruits et sifflements artistiques qui accompagnent
généralement les espaces comme Valdaï, mais discuter dans le calme des bureaux
avec franchise.
Ces espaces de
discussions sont bénéfiques parce qu'on peut parler franchement. Et ensuite, à
un autre niveau, comme je l'ai déjà dit, il faut revenir à ces sujets pour en
parler tranquillement à huis clos. Cela demande du temps.
Question : Comptez-vous vous entretenir, au sommet du G20, avec quelqu'un en
particulier?
Poutine : Oui, nous avons des entretiens prévus avec la chancelière allemande
et bien d'autres réunions.
Question : Les observateurs constatent que vos relations avec Angela Merkel sont
devenues plus tendues et moins conviviales ces derniers temps. L'avez-vous
remarqué?
Poutine : Non, je ne l'ai pas remarqué. Vous savez, nous sommes guidés par les
intérêts, et non par des sympathies ou des antipathies personnelles.
Question : Avant, étiez-vous toujours guidé par ces mêmes intérêts?
Poutine : Pas avant,
toujours. Et elle est également guidée par les intérêts de son propre pays.
Comme tout autre chef d’État ou de gouvernement. Par conséquent, je ne vois
aucun changement significatif dans la nature de nos relations.
1 commentaire:
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