samedi 20 avril 2013

Un géant : Pierre Karl Péladeau

Pierre-Karl Péladeau vient d’accéder au poste de président du conseil d’administration d’Hydro-Québec. C’est une bonne nomination.

Fils de l’unique Pierre Péladeau, homme d’affaires et fondateur de Québecor, il en a gardé le sens des affaires et la sensibilité nationaliste. L’argent en plus, évidemment. Depuis son arrivée à la tête du "Groupe Québécor Inc.", PKP en a fait l’un des plus importants conglomérats dans le domaine des médias au Canada.

Avocat, philosophe, il a le flair des affaires. Jeune, il s’occupe du développement des imprimeries de l’entreprise et à la mise en place de la papetière Donahue alors filiale de Québecor. Suite au décès de son père, il acquiert la Corporation Sun Media et voit Québecor se hisser au 2ième rang des groupes de presse canadiens. Devenu président et chef de la direction, il a la vision de réunir télécommunications et divertissements et de les faire converger avec ses autres entreprises pour que chacune d’elles en profite.

Moins jeune, André Chagnon, propriétaire de Videotron, premier câblodistributeur au Québec et 3ième au Canada, décide de vendre son entreprise à la compagnie ontarienne Rogers, 2ième au pays. Une entente est faite au grand dam des dirigeants de la Caisse de dépôt et de placements du Québec. Ces derniers recherchent une entreprise québécoise capable de garder le centre décisionnel de cette importante compagnie de câble et de télévision de langue française au Québec et leur choix s’arrête sur Québecor. La bataille est dure car Rodgers veut faire respecter son entente et ne lâche pas le morceau. Finalement, la Caisse et Québecor s’unissent et gagnent la bataille après avoir déposé une offre impensable et finale de 5,4 milliards $, devant la presse financière du pays qui s’insurge contre les procédés « tribaux » utilisés pour écarter Rogers. Elle a raison mais rien ne change.

Sans la Caisse, qui a déposé au moment de l’achat 2,5 milliards $, PKP n’aurait jamais pu acquérir Videotron. Plus tard, elle a investi 650 millions $ additionnels. Pour ses dirigeants, ce n’est pas strictement une question d’affaires car ils sont motivés par un certain nationalisme économique. Pourtant le mandat de la Caisse est de bien gérer les fonds de pensions des Québécois et pour se faire de les investir le plus judicieusement possible. Jusqu’à aujourd’hui, la Caisse a perdu en fait plus de 2 milliards dans cette affaire car elle aurait pu acheter des obligations à rendement supérieur. Par contre, les emplois Videotron ont été protégés et la compagnie a grossi.

Depuis toujours, PKP démontre sans gêne sa fierté d’être québécois. Certains le qualifient de « nationaliste sans teinte politique ». D’autres ajoutent qu’il est un conservateur modéré. Les séparatistes le disent séparatiste. Les hommes d’affaires croient qu’il vise à voir le Québec jouer un rôle important au Canada et aux USA. Je crois qu’il faudra attendre le tenue d’un autre référendum sur la séparation du Québec de l’ensemble canadien pour le savoir vraiment. Une chose est certaine, avec les acquisitions de Videotron et TVA, auxquelles il a ajouté Osprey Media, l’un des plus importants éditeurs au pays, PKP dirige une entreprise gigantesque qui peut devenir fort importante pour le développement du Québec. Québecor a tout en main pour rencontrer la vision de son président Pierre-Karl Péladeau.

En 10 ans, Videotron est transformée en une compagnie d’excellence. Tout est d’avant-garde. Tout est bien fait, et on ne peut trouver de clients plus satisfaits. Son résultat financier en fait « la locomotive » de Québecor et lui assure « 70% de ses bénéfices ».

La nomination de PKP, qui a 51 ans, vient quelques jours après avoir annoncer qu’il quittait la présidence et la direction de Québecor pour les confier à des subalternes fiables afin de se libérer et avoir le temps de mûrir, de définir « les grandes orientations stratégiques futures des activités de télécommunications et de médias » dans un monde où elles évoluent si rapidement.

Évidemment, PKP n’est pas sans reproche. Il a été un patron qui a imposé un lock-out par année durant 14 ans. On souligne que sans le gouvernement, ses entreprises n’auraient pas eu l’envol qu’elles ont connu. On rappelle qu’encore aujourd’hui, contrairement à la famille Molson à Montréal, il se dit incapable de construire un amphithéâtre pour le hockey professionnel à Québec sans obtenir 200 millions $ en octroi du gouvernement québécois. Enfin, certains craignent que l’empire médiatique de PKP manifeste de la gratitude dans ses médias au profit de la PM Marois et de son parti politique comme reconnaissance de sa nomination à la tête du CA de l’HQ, etc..

Ces questions et craintes légitimes ne font pas l’unanimité et sont, à mon point de vue, insuffisantes pour empêcher des individus, dont la compétence et le sérieux ont été clairement démontrés, de servir à des postes importants de sociétés gouvernementales. C’est ce qu’est Pierre-Karl Péladeau avec sa forte personnalité, ses qualités d’homme d’affaires et de vision.

La PM Marois, du temps qu’elle était chef de l’opposition officielle à l’Assemblée Nationale, dénonçait l’ex-gouvernement d’avoir « la filiation partisane comme critère de sélection ». Elle n’est pas gênée de faire de même depuis qu’elle a le pouvoir. Je sais qu’il est reconnu comme normal qu’un parti au pouvoir veuille nommer des amis à des postes importants comme « courroie de transmission pour la mise en place de ses priorités », mais c’est une approche qui demeure injuste si la compétence n’est pas le critère principal d’embauche.

À ce jour, ses nominations sont acceptables sauf celles à la Commission d’enquête sur la formation de la main-d'œuvre et l’assurance-emploi, comme je le soulignais dans mon billet précédent. Mais voilà qu’elle vient de désigner l’ancien ministre péquiste Sylvain Simard au poste de président du conseil d'administration de la Société des alcools du Québec (SAQ). Ce dernier, ex-professeur, était le moins compétent sur la liste des prétendants. Il n’a aucune compétence dans le domaine du marché au détail ni dans la direction d’une entreprise. Il a été un bon ministre des relations internationales mais son accès à la tête de cette importante société commerciale est injustifiable et n'aide pas le Québec.

Ce n’est pas le cas de Pierre-Karl Péladeau qui saura bien diriger l’Hydro-Québec, la développer, la protéger, stimuler sa productivité et accroître ses profits. C’est un bon choix.

Claude Dupras

17 commentaires:

Gérard St. D. a dit…

Excellent choix sur le plan économique. Un grand monsieur.
Extrêmement dangereux sur le plan de la liberté de presse.
Une chance qu’il nous reste Le Devoir.

Claude Dupras a dit…

Et La Presse ?

Gérard St-D. a dit…

Le Journal La Presse que je lis depuis plus de 60 ans n’est pas journal indépendant.
Tous s’accordent pour affirmer que les propriétaires Les Démarais sont d’obédiences libérales
et préconisent un fédéralisme centralisateur et ont donné des consignes à leur équipe éditoriale
de combattre de toutes les manières la PQ.
C’est leur droit, mais on ne peut parler d’un journal indépendant.
Par exemple, depuis l’arrivée de Mme Marois au pouvoir l’éditorialiste Alain Dubuc a écrit 31 éditoriaux. 30 de ses éditoriaux
dénonçaient les politiques du PQ.
Sans parles des texte d’André Pratte de la tarlette Lysiane Gagnon.

Cependant, plusieurs journalistes font un travail très valable. S’ils peuvent s’exprimer ainsi,
c’est grâce à leur convention collective qui les protègent de l’ingérence des patrons qui pourraient être trop gourment.
Il nous reste Le Devoir. Sa formule lui assure la plus grande indépendance. Seul le Journal Le Monde a une formule semblable.

Les conservateurs, particulièrement les adeptes de M. Harper travaillent tant qu’ils le peuvent contre le syndicalisme. C’est leur ennemi # 1.
Depuis l’arrivée des conservateurs à Ottawa, une récente enquête indique que ça prend 40% de plus de temps pour avoir accès à l’information quand ils veulent la donner même si la loi les oblige.

Liane a dit…

Monsieur Péladeau a laissé la présidence de Québécor à des Subalternes. Pour qui se prend-il? Il aurait dû dire à des personnes compétentes et elles doivent l'être puisqu'il les a choisis. Je me méfie de ces Grandeurs. Il faudra surveiller son comportement envers les employés. Il est trop rempli de lui-même.

Alain M. a dit…

J'ai lu attentivement votre contribution.

Au Canada et au Québec nous avons, parmi les pays de l'OCDE, le triste privilège de posséder les tarifs de télécommunication, de télévision, internet, parmi les plus chers du monde.

Quels en sont les raisons ?

La première raison est le monompole des groupes tels que Rogers en Ontario et ailleurs, Videotron au Québec et Bell un peu partout.

Le Canada est l'un des pays ou ce qu'il est nommé ailleurs "les fournisseurs de deuxième tiers" ne peuvent obtenir un accès concurrentiel aux infrastructures de télécommunication, infrastructures qui ont été édifiées largement avec l'argent des contribuables.

Le monopole excercé par ces firmes, empêche la diffusion et l'accès aux games de services qu'ils ne commercialisent pas eux-mêmes (Netflix par
exemple...) en controlant la bande passante utilisée.

Contrairement à ce qu'affirme KPP, bruyamment, sa firme n'a effectuée aucun investissement majeur dans les infrastructures de télécommunication depuis au moins l'année 2005.

Les emplois, tous largement subventionnés, tel le centre de support clientèle de Joliette, récemment ouvert en grande fanfare, sont largement sans qualification.

Jusqu'a l'année 2000 avant le crash boursier et l'éclatement de la bulle Internet il s'installait de part le monde, pendant près de 10 années, 1 mille de fibre optique à l'heure, 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Les capacités installées sont telles que personne ne sait comment les utiliser...et tout le monde cherche de nouveaux services, les investissements ont été faits depuis longtemps, il s'agit maintenant de tondre les clients...

La décision catastrophique du gouvernement québécois de l'époque, de racheter Videotron et de le livrer sur un plateau d'argent a KPP nous a coûté entre 2 et 3 milliards de $ au minimum (perte sur l'investissement, pas de dividendes, frais financiers, etc...). La CDPQ détient pour 3.2 milliards de $ d'action de Videotron dont elle ne peut se défaire à moins de prendre une perte de 600 à 700 millions de $.

Espérons que les aventures de KPP vont être moins cheres à Hydro...

KPP a été incapable de livrer la marchandise et son concept fumeux de la convergence des médias a convergé...nulle part.

Enfin Hydro-Québec, et j'ai été associé de près à ce projet en temps que consultant indépendant, avait décidé d'offrir des services Internet haute-vitesse partout au Québec, car tout est déjà en place...

KPP a réussi à manoeuvrer pour empêcher la mise en place, qui aurait entraîné immédiatement une offre internet haute-vitesse partout, sans limite de consommation, à des tarifs inférieurs de 50 %, de ceux pratiqués par Videotron...

Comme il nous a parlé d'un mur de Chine, entre ses intérêts chez Videotron et Hydro-Quebec, je suis persuadé qu'il va maintenant soutenir activement ce projet...

Une vache a lait...

Effectivement comme il l'affirme il veut servir, mais il s'est servi largement et va continuer...

Le fils de son père...



Claude Dupras a dit…

Alain M.

J'ai lu avec intérêt votre message et je vous en remercie. Il est vrai que nous payons les tarifs internet plus chers qu'ailleurs. Je le sais pertinemment car j'ai de tels services en France et à Puerto Rico, et à chaque endroit c'est je paie vraiment moins cher qu'au Québec.

C’est votre affirmation : "Enfin Hydro-Québec, et j'ai été associé de près à ce projet en temps que consultant indépendant, avait décidé d'offrir des services Internet haute-vitesse partout au Québec, car tout est déjà en place... KPP a réussi à manoeuvrer pour empêcher la mise en place, qui aurait entraîné immédiatement une offre internet haute-vitesse partout, sans limite de consommation, à des tarifs inférieurs de 50 %, de ceux pratiqués par Videotron..." qui m'a le plus surpris.

Je ne suis absolument pas au courant de cette possibilité qu'avait HQ d'offrir des services internet à bas prix sans limite de consommation sur tout le territoire québécois.

Si c'est exact, c'est scandaleux et cela mérite d'être bien connu par les Québécois.

Permettez-moi de vous suggérer de préparer un document décrivant ce que l’HQ est en mesure de faire en rapport avec son plan d’offrir des services internet. Je suis prêt à collaborer avec vous, si nécessaire, pour débattre publiquement ce point car je vois là un vrai scandale et la possibilité que PKP puisse être en conflit d'intérêts si une telle proposition est encore réalisable et remise sur la table du CA d’HQ.

Merci.

Liane a dit…

Alain M. n'a pas tort. Ce que j'ai écrit: « je me méfie de ces Grandeurs ». Il aura la possibilité d'augmenter les tarifs à sa volonté, je le crains. Voilà à quoi j'ai pensé lorsque j'ai appris la nouvelle. Nous n'avions pas besoin de lui à H.Q. et j'espère que quelqu'un saura nous protéger d'un tel vorace. Je me demande toujours ce que ces subalternes pensent de l'opinion de leur ancien patron et ce qu'il pensent d'être considérés inférieurs.

Cristal de P. a dit…

Monsieur Dupras,

Votre article donne l’heure juste, à hauteur des milieux affairistes et financiers, sur cette nomination politiquement embuée.

J’ai 3 questions pour vous :

1- Croyez-vous que derrière les apparences d’une social-démocratie d’origine, le PQ sous la gouvernance Marois a pris désormais et irréversiblement la tangente néolibéraliste des priorités monétaires ?
Un alignement obligé par les nouveaux axes économiques pancanadiens, reflétés par les mesures, projets de loi, ententes, et budget de Harper dans le contexte de mondialisation.

2- La nomination de PKP ne marque-t-elle pas cette orientation néolibéraliste du PQ vers la restructuration d’HQ, telle que souhaitée par la CAQ/Legault ? Ce qui indique nécessairement une privatisation accrue de l’État par la bande face une crise financière internationale majeure ?

3- Croyez-vous possible qu’au-delà de toute attente le nationalisme des décideurs financiers s’associant graduellement à l’État conduise vers une indépendance du Québec, une sécession du Canada non pour des motifs ou valeurs patriotiques, mais simplement pour des raisons de rapport de force d’ordre économique ?

Après tout, comme vous le soulignez, PKP n'a jamais fait prévaloir qu'un nationalisme d'ordre financier auquel se greffent des valeurs médiatico-culturelles, ne tranchant jamais en faveur d'un Québec nécessairement séparé du Canada. Son nationalisme, non pas un indépendantisme, est "pensé" dans une cadre d'abord financier et de globalisation économique, non l'inverse.

Donc, si le PQ de Pauline Marois associe sa gouvernance à ce milliardaire affairiste aux vues multinationalistes d'avenir, c'est qu'un tournant économique majeur à fait place à une vision politique locale, n'est-ce pas ?

Alain M. a dit…

Bonjour,

J'ai essayé de fournir la même information sur Vigile, à l'annonce du choix de KPP par le conseil des ministres...censuré par Vigile...j'ai l'habitude.

Je suis encore actif à Montréal, ou tout le monde se connait dans ce domaine, je ne suis pas un martyr...et le projet est ancien, cependant;

http://www.cbc.ca/news/story/2003/11/21/power_lines031121.html

http://illumin.usc.edu/26/broadband-over-power-lines/

Evidemment c'est la possibilitée d'aller dans chaque foyer, à moins de ne pas avoir l'électricité...

Pour les tarifs au Québec si on prend un panier de services incluant;

Téléphone ip à la maison, communications internationales gratuites, boite vocale, afficheur, etc Internet haute vitesse a la maison sans notion de limite de vitesse ou d'utilisation Routeur Internet avec 200 Gig de données pour stockage local
500 canaux de télévisions.
Téléphone cellulaire sans limite de consommation pour les sms et la voix. et 2 Gig de données par mois.

En France, une offre comme celle la va coûter plus ou moins 140 $. Ici, si vous arriviez à trouver une offre équivalente, j'imagine que le coût total serait de l'ordre de 400 à 500 $ par mois...

Cette situation peut tuer aussi la possibilité de développer toute économie du savoir en-dehors des grands centres urbains. Cette situation au Québec fournit une rente à Videotron et aux autres, sans retombée réelle pour la population en général...

KPP est en conflit d'intérêt dès le départ et je ne crois pas un mot de ces fadaises sur le mur de Chine...ou alors il n'a plus d'intérêt financier chez Videotron.

La presse ignorante, en technologie, dans sa grande majorité s'est jetée sur les contrats publicitaires que distribue Hydro...Ce n'est que le sommet de l'iceberg...

Richard Le Hir, ancien ministre, obsédé par sa haine envers Desmarais, n'est pas capable ici, de voir l'énormité des conflits...

Je ne serais pas surpris, que la PM se trouve rapidement dans une situation intenable avec cette nomination...

Claude Dupras a dit…

à Alain M.

J'ai lu votre texte. Le lien cite un texte de 2003. QU'a fait l'HQ depuis dix ans ? A-t-elle étudié davantage la possibilité de transmettre l'internet par ses lignes de transport d'électricité ? S'est-elle rendue compte que ce n'était pas économiquement rentable ? Ou a-t-elle été obligée par des pressions externes de mettre fin à sa volonté d'offrir un service internet sur tout le territoire ?

Qu'en savez-vous ?

Merci de informations.

Claude Dupras a dit…

À Cristal de P.

Je crois que la PM Marois pour être réaliste joue le jeu qu’il faut. Elle s’adapte à la situation économique actuelle.

PKP cherchera à développer le rendement économique de l’HQ. S’il y a trop d’employés comme affirme Legault, il fera les pressions nécessaires pour en couper le nombre. De même pour les dépenses.

Les décideurs financiers ne font pas montre normalement de nationalisme économique. Ils recherchent le plus de rendement possible. Monétairement, l’intrusion de l’HQ dans Videotron a fait perdre plus de 2 milliards$ en manque à gagner par la Caisse. Pourtant son rôle, comme je le disais est de protéger notre bas de laine. Ce fut économiquement une erreur. L’indépendance ne se fera pas à cause de la situation économique qui est bonne au Canada. Si elle se fait se sera pour des raisons strictement patriotiques et c’est pourquoi que c’est loin d’être fait.

La PM Marois a montré depuis son accession au pouvoir du pragmatisme politique. Elle cherche à mettre en place sa gouvernance séparatiste mais elle se rend compte que ce n’est pas facile. Elle peine à se défendre lorsqu’on l’attaque sur ce sujet. Elle semble mal à l’aise et j’ai l’impression que dans le fond elle n’y croit pas.

Claude Dupras

Claude Dupras a dit…

Dans le message précédent, c'est "l'intrusion de la Caisse de dépôts et de placements" au lieu de "l'intrusion de l'HQ"

Lise D. a dit…

Je suis d'accord avec vous pour M. Péladeau, qu'il fera un bon gestionnaire pour Hydro-Québec.

Aussi, vous souligné un TRES grand point, que peu de personne ne voit :
L'IDÉPENDANCE se fera seulement s'il y a sens PATRIOTIQUE des Québécois qui se réveille et prend son envol.

Alain M. a dit…

Je vois que l'on vous laisse rappeler le bilan très négatif des investissements de la CDPQ chez Videotron...

J'ai l'impression que la PM ne va pas tarder à regretter ce que certains considèrent comme un coup de génie...

Chaque décision de KPP va être passé sous la loupe, les syndicats, alliés traditionnels du PQ, l'attendent de pied ferme, ses 'amis' de Gesca vont se déchaîner, mais au-dela de tout ceci, les conflits d'intérêts vont très vite apparaître.

Et puis qui va être le ministre ?

Combien de temps sera t-il en place si le PQ ne gagne pas les prochaines élections ?

Je ne sais pas si l'économie du Canada est en aussi bonne forme que ca, je sais par contre que les recettes fiscales du gouvernement du Québec sont à la baisse, aucun espoir de vendre de l'électricité de facon rentable actuellement, et nous n'avons pas encore de crise immobilière au Québec, les ménages étant sur-endettés (+ 168 %), le moindre tassement de l'économie serait fatale à beaucoup d'entre eux...

MIchel B. a dit…

C'est cette idée que seuls des affairistes sont capables de s'occuper de l'État.

Pourtant, depuis 30 ans, malgré tous les affairistes qui ont défilé au parlement, on a une économie chancelante avec un écart entre riches et pauvres qui grandit continuellement.

Ce n'est pas un homme d'affaires mais un syndicaliste qui a eu la meilleure idée au Québec dans les trente dernières années.

C'est l'idée de Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel pour faire en sorte que tous les citoyens du Québec sans exception puissent recevoir un revenu suffisant pour une vie décente et heureuse.

Je ne sais plus qui a dit ça, mais quelqu'un a déjà dit que la compassion, c'était de réaliser que les autres veulent, eux aussi, être heureux.

Un revenu de citoyenneté universel contribuerait à cela.

Henri M. a dit…

La nomination de Pierre Karl Péladeau à la présidence du conseil d’administration d’Hydro-Québec en a surpris plusieurs et semé une certaine préoccupation dans la communauté médiatique qui, via le site internet de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, a émis ce communiqué aux allures plutôt laconiques :

« La première ministre du Québec, Pauline Marois, aurait dû chercher ailleurs que dans les rangs des patrons de presse pour pourvoir ce poste.
S’il avait fallu que l’ex-premier ministre, Jean Charest, nomme Paul Desmarais jr. à la tête d’Hydro-Québec, le monde journalistique aurait été tout aussi inquiet, et à raison ».

Même si PKP ne dirige plus Québecor au quotidien, il demeure président du conseil d’administration de Québecor Média et de TVA, vice-président du C.A. de Québecor inc. et détenteur de 73 % des droits de vote de la compagnie en Bourse. Quand viendra le temps de critiquer la gestion chez Hydro-Québec, de révéler des écarts budgétaires ou des mauvaises décisions, qui chez Québecor osera prendre le bâton pour dénoncer et exposer le tout ?

À l’époque, Bernard Landry a permis à PKP d’acquérir Vidéotron, Jean Charest lui a ensuite offert un amphithéâtre à Québec, et maintenant, Pauline Marois le nomme à la tête de la plus importante société d’État du Québec. Par ailleurs, il serait intéressant de connaître la perception de Pierre Duchesne, Bernard Drainville et Jean-François Lisée, tous d’ex-journalistes devenus ministres péquistes, à propos de cette nomination.

Même si je ne remets nullement en question les qualités de gestionnaire de PKP, sa nomination à Hydro-Québec laisse présager des périodes de conflits d’intérêt potentiels non-négligeables sans compter que son parcours de carrière des dernières années me laisse à penser qu’il a une oreille attentive dans les cercles du pouvoir et cela, peu importe la couleur…une histoire à suivre !

Richard D. a dit…

à Henri M.
Paul Desmarais Sr. n’est pas présent physiquement sur le CA d’Hydro-Québec, mais il est rapporté la présence de gestionnaires de Power Corp sur ce CA. (Il faudrait que je retrouve les noms) Bref, Paul Desmarais peut influer par procuration.

Si comportement à critiquer il y a, QMI peut se montrer absent ou gentil envers PKP, mais Gesca et Radio-Canada ne vont pas se priver de le descendre. Ce n’est pas un point d’inquiétude. PKP ne fera que présider le conseil, ce qui est un travail à temps partiel (1-3 jours par mois). Les décisions techniques propres à Hydro-Québec ne relèvent pas de PKP.

Quant au mauvais placement de la Caisse dans Vidéotron, blâmez la Caisse et les politiciens d’alors, mais pas PKP qui en a bénéficié.

Pourquoi PKP fut préféré à un syndicaliste comme Gérald Larose, ou un ancien député comme Sylvain Simard ?
L’expérience patronale et le pouvoir de ses journaux et média font la force de son autorité.