La Chine et l’Inde prévoient doubler leurs besoins en pétrole brut d’ici 20 ans et atteindre un total de 18 000 000 de barils par jour (b/j). Il en sera de même pour les autres pays asiatiques en plein développement.
D’autre part, les Américains, pour des raisons de sécurité nationale, veulent se libérer le plus possible de l’alimentation en pétrole du Moyen-Orient et se tournent, entre autres, vers le Canada pour combler leurs immenses besoins pétroliers.
Le Canada est devenu, grâce à ses gisements de sables bitumineux de l’Alberta, une des sources importantes de pétrole brut au monde.
Le Canada aura la capacité de produire 6 000 000 b/j, en 2030, à partir des sables bitumineux. Ce boom pétrolier de l’Ouest canadien pourra rapporter $200 billions de revenus aux Canadiens, si on peut livrer le pétrole brut aux acheteurs.
Il y a aussi le pétrole brut extrait par les plateformes maritimes de Terre-Neuve-et-Labrador où la production qui peut atteindre 500 000 b/j est dédiée à combler une partie de la demande de l’Est canadien et du Nord-Est américain.
De plus, il y a le gisement d'hydrocarbures Old Harry situé dans le golfe du Saint-Laurent à cheval sur la frontière du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador dont les données d’études géologiques sont encourageantes et qui pourrait en 2030 avoir une production profitable aux deux provinces.
Le défi du Canada en 2013 est le transport du pétrole de l’Ouest vers l’Est Canadien, vers le Sud américain et vers le Pacifique. C’est un grand challenge au point de vue infrastructures et économie.
Pour alimenter l’Est canadien et le Nord-Est américain, il est question d’utiliser l’oléoduc de Sarnia qui existe depuis les années ’70. Du fait que dorénavant l’approvisionnement viendrait de l’Ouest, il est proposé d’inverser le sens de la circulation dans l’oléoduc afin de livrer le pétrole brut de l’Alberta aux raffineries de l’Est du pays, dont celles de Montréal. De plus, le pétrole brut pourrait être acheminé par oléoducs aux ports pétroliers donnant sur le Saint-Laurent pour livraison en Europe, via l’Atlantique. Les environnementalistes s’y opposent.
Pour l’alimentation vers les USA, il y a le projet du nouvel oléoduc Keystone XL. Il doit prendre origine au nord de l’Alberta pour se rendre au Nebraska et plus au sud, jusqu’à l’important centre de distribution d’Oklahoma. Il aura une capacité maximale de 500 000 b/j. À ce jour, le projet rencontre des oppositions sérieuses de la part de l’État du Nebraska pour des raisons de protection de nappes aquifères. Le président Obama a refusé le projet initial et demandé un tracé différent, tenant compte des difficultés rencontrées. Les observateurs estiment que le projet modifié sera accepté par le président d’ici un an ou deux. Les environnementalistes demeurent fermement opposés au projet.
Pour la livraison du pétrole brut aux pays asiatiques, le Canada utilise actuellement l’oléoduc Kinder Trans-Mountain qui transporte 300 000 b/j de pétrole en traversant les Rocheuses jusqu’aux ports pétroliers du Pacifique. Notre pays a un grand besoin d’oléoducs de haute capacité pour augmenter la livraison de pétrole brut de l’Alberta aux rives de l’océan Pacifique où de nouveaux ports pétroliers seront construits. À ce jour, il y a deux projets principaux. Le premier consiste à augmenter la capacité du Trans Mountain à 750 000 b/j. Le second est la construction d’un nouvel oléoduc, le Enbridge Northern Gateway, d’une longueur de 1 176 km et d’une capacité de 850 000 b/j.
Le Northern Gateway traversera les montagnes Rocheuses situées dans la province de Colombie Britannique (CB). Il rencontre l’opposition de bandes de Premières Nations, du puissant lobby des environnementalistes, du gouvernement de cette province qui réclame une partie des royautés que reçoit l’Alberta et du Nouveau Parti Démocratique du Canada. Le chef de ce dernier, Thomas Mulcair, veut rétablir au Canada une « économie balancée » comme jadis. Il propose que le pétrole brut soit raffiné au pays et que les produits dérivés comme la gazoline et le fuel pour avions à jet soient vendus et transportés séparément vers les grands marchés. Pour lui, cela créerait de multiples emplois, nouveaux et permanents, au Canada. Les pétrolières réfutent que l’idée est irréaliste parce que le coût des produits deviendraient ainsi trop élevé. Je crois que cela reste à démontrer par des acteurs impartiaux.
La première ministre de la CB s’est alliée les PM des autres provinces dont Pauline Marois du Québec, pour étudier la possibilité que chacune des provinces traversées par un oléoduc reçoive une partie des royautés payées par les compagnies pétrolifères.
Prenant acte de toutes ces oppositions, le gouvernement de l’Alberta recherche d’autres moyens pour livrer son pétrole car cela devient important pour lui puisque 25 % de ses revenus découlent des royautés. De plus, les baisses récentes du prix du pétrole brut sur les marchés mondiaux ont plongé le gouvernement albertain dans un déficit de 3 milliards $ pour l’exercice qui se termine. Cela va affecter indirectement les Québecois, puisque les versements de péréquation aux provinces les plus pauvres seront plus bas avec une Alberta moins riche.
Bloquée au Sud et à l’Ouest, l’Alberta étudie la possibilité de construire un chemin de fer pour y livrer le pétrole brut par des trains-citernes à un port de l’Alaska et de là vers l’Asie. De plus, l’étude analyse le potentiel d’une ligne similaire de trains vers Port Churchill, le seul port arctique du Canada situé sur la côte Ouest de la Baie d’Hudson. Il est actuellement utilisé de mi-juillet au début novembre pour le transfert de grains, de produits manufacturés et forestiers, etc.. vers et en provenance d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Sud et du Moyen-Orient. Le pétrole brut d’Alberta pourrait être livré de là à certains de ces continents.
Les chercheurs de l’institut Manhattan ont comparé tous ces modes de transport. Ils ont analysé les incidents passés occasionnés par chacun. Ils sont arrivés à la conclusion que les possibilités de fuites de pétrole, de morts ou de blessures sont 34 fois plus grandes par rails que par oléoducs. De plus, « les trains créent des gaz à effets de serre pour l’énergie qu’ils consument et la quantité de pétrole qu’ils peuvent transporter n’est qu’une fraction de ce qu’elle peut être par oléoduc ».
Dans mes billets précédents sur la question des sables bitumineux, j’ai toujours mis l’accent sur l’importance que le pétrole produit en Alberta soit « propre ». Mon opinion se calquait sur celles de critiques du monde entier qui dénonçaient la façon selon laquelle les compagnies pétrolifères exploitent les sables bitumineux. Depuis, beaucoup a été fait pour améliorer la procédure d’exploitation. Mais, même si elle est sur la bonne voie, c’est encore imparfait. Par contre, j’ai confiance que finalement, elle sera acceptable aux observateurs avertis dont ceux de l’Union Européenne qui veulent empêcher que le pétrole issu des sables bitumineux, qu’ils qualifient de « sale », soit vendu en Europe. L’enjeu est d’une très grande importance pour tous les Canadiens.
L’Alberta manque de moyens de livraison pour son pétrole brut et il est clair que l’expansion des réseaux de distribution devient une priorité nationale. C’est aux gouvernements du Canada et des provinces de faire en sorte que cet extraordinaire projet soit mené à bonne fin puisqu’il y va de l’intérêt de chacun des Canadiens. 2013 s’annonce comme étant l’année des décisions.
Claude
12 commentaires:
Bonjour Claude,
J'ai pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de votre blogue au sujet du boom pétrolier canadien, sujet qui est, on ne peut plus, d'actualité.
Je me demande si vous avez pris connaissance, par vos nombreuses lectures et profondes analyses des écrits traitant du boom pétrolier américain, boom qui fut le fait des investissements de John Rockefeller et qui concerne les années 1865 à 1885, années qui virent Henry Flagler se joindre à Rockefeller, alliance qui allait faire la force de la future Standard Oil Co. (Flagler/Rokefeller. Partner par Edwad N. Akin)
Partnership qui allait permettre à Henry Flagler de faire montre de ses talents de négociateur et réaliser tout l'aspect profitable de l'aventure pétrolière américaine en jouant les cartes de la profitabilité, à partir de l'extraction du pétrole brut jusqu'à sa consommation en passant par le transport et le raffinage.
Henry Flagler fut l'homme qui sut analyser chaque étape qu'allait suivre ce pétrole dans son cheminement vers les lieux du raffinage et puis de la consommation, que ce soit à l'intérieure du pays ou vers l'exportation. Il entreprit de savoir combien coûtait, à un demi-cent près, chaque baril de pétrole extrait, le prix de chaque contenant, le prix de transbordement et de transport de chaque baril, que ce soit par bateau sur le canal Érié durant la période de disponibilité, ainsi que par train durant toute l'année et les possibilités de faire jouer les atouts de l'un contre les atouts de l'autre, en tenant compte de l'évolution des moyens de transport par containers et éventuellement par pipelines.
Il n'hésitait pas à faire jouer les cordes de la politique, ainsi que le jeu de la compétition entre les différentes entreprises à tous les niveaux, à partir de l'extraction jusqu'à la consommation en passant par les moyens de transport, alors que Rockfeller composait avec l'investissement nécessaire dans ces différentes entreprises pour le plus grand bien de ce qui allait devenir Standard oil Co.
N'est-ce pas, ici en 2013, ce que nous vivons actuellement au Canada. N'avons nous pas, quelque part, un Henry Flagler pour canaliser les efforts et capacités d'investissements de financiers du calibre de John Rockefeller ?
N'avons-nous pas des pipelines, des cours d'eau navigables, des voies ferroviaires utilisables ?
N'oublions pas que nos aïeux ont tout fait avec rien, alors qu'aujourd'hui, notre progéniture ne fait pratiquement rien avec tout.
Avec respect et amitié,
trés interessant .ceci ne risque t-il pas d'ajouter un problème supplémentaire à ceux que le Canada
doit régler avec les amérindiens en ce moment
Bonjour Gilbert
Merci pour ce commentaire. J'ai parlé des Amérindiens dans mon texte où je les appelle les Premières Nations. Personnellement j'aime mieux ce nom
qui rappelle qu'elles étaient là avant les nôtres.
Il est vrai qu'elles ont des problèmes financiers et d'organisations, mais il est vrai que le Canada fait déjà beaucoup pour elles. Malheureusement, les résultats ne paraissent pas nécessairement.
Ainsi dans la région métropolitaine de Montréal, il y a un territoire, une réserve, iroquoise. Comme les Premières Nations ne sont pas sujettes aux taxes canadiennes, on y vend cigarettes et autres produits à très bons prix et les fumeurs montréalais achètent d'eux massivement. De plus, ils ont organisé partout au Quebec des réseaux clandestins de vente de cigarettes. Où va cet argent? Pas dans leur communauté puisque lorsque l'on y passe on voit qu'ils vivent dans maisons délabrées. Ils ont aussi des casinos, des maisons de jeux, etc... très fréquentées par les blancs.
Le Quebec aussi leur donne des millions de $. puisque qu'ils ont des droits sur l'ensemble du territoire québécois. Ainsi lorsque nous construisons un barrage hydroélectrique nous ne pouvons le faire sans une entente monetaire avec eux et ça coûte cher, je te le dis!
J'aimerais bien savoir où va tout l'argent des gouvernements, et des commerces privilégiés des Premières Nations.
Certes le Canada est immense et ils vivent généralement dans les régions éloignées et froides. Beaucoup est fait pour eux et beaucoup reste a faire.
Mais la solution n'est pas simple et il est incorrect de laisser penser que les Canadiens sont des sans cœurs qui ne font rien. Leurs chefs ont aussi la responsabilité de s'occuper des leurs et de bien les administrer.
J.René
Oui, j’aimerais bien qu’il y ait un Henry Flager au Canada. Ce self-made man, sans éducation est devenu très travaillant, entreprenant et brillant. Il a connu ses hauts et ses bas avant de réussir et on peut dire qu’il a appris de « hardway » avant de devenir riche.
Il a rencontré John D. Rockefeller au bon moment, soit lorsque celui-ci avait besoin d’argent. Il a cru en Rockefeller car il avait le nez fin et pouvait détecter une bonne affaire, même risquée. Devenu son associé, il a pu profiter du boom du raffinage du pétrole mais surtout a apporté des idées pour bien concurrencer les compagnies compétitrices.
Ce fut un grand américain et je crois même qu’il a été à la base du développement de la Floride.
Merci de m’avoir rappelé son nom que j’avais presque oublié. Mais l’internet m’a rappeler ses faits et gestes et je profite de l’occasion pour le souligner.
Les obstacles à la livraison sont de nature règlementaire. La demande existe. Avec la montée des prix, les autorités seront soudoyés pour faire lever les obstacles selon le bon prix. Je n'ai pas d'inquiétude, car les Jean Charests pleuvent à travers le monde.
Je suis plus pessimiste face à la recette. Pour produire l'huile, il faut dissocier le bitume du sable et faire une séparation verticale pour décanter cette huile. Pour ce, de grandes quantités d'eau sont requises, ainsi que d'énergie pour faire chauffer cette eau. L'eau pourrait être recyclée, mais une grande partie sera dissipée par évaporation. Ce qui est une perte d'énergie latente. L'eau dissipée est compensé par une influx aqueux qu'il faudra réchauffer. Il pourrait y avoir assez d'eau dans la nappe phréatique. Le problème est au niveau de l'énergie requise. Le gaz naturel est utilisé, mais les réserves prouvées de l'Alberta ne suffisent pas. Et l'hydro-électricité n'a pas le potentiel requis. À moins de construire un réseau pan-canadien de lignes de haute tension. La solution envisagée est l'implantation de centrales nucléaires. D'où l'intérêt d'Areva.
Le prochain problème serait alors sur la disponibilité de l'uranium. Les réserves mondiales auraient une durée d'un demi-siècle (chiffre qui varie selon la demande, donc selon les décisions politiques), ce qui abouti sur un cul-de-sac, sauf si on considère l'extraction de l'uranium dans l'eau de mer par des adsorbants. Pour l'instant, les procédés sont trop inefficaces.
Les sables bitumineux voisinent les plus hautes réserves mondiales en haute teneur d'uranium, ce ne sera pas un problème pour les producteurs.
La suite des problèmes reste de nature écologique. Les Albertains seront-ils prêts à l'accepter ? Et les Canadiens ?
Ne serait-il pas préférable que le Québec négocie alors le transport de ce pétrole comme pays plutôt que comme province ?
Vous dites : "La première ministre de la CB s'est alliée les PM des autres provinces dont Pauline Marois du Québec, pour étudier la possibilité que chacune des provinces traversées par un oléoduc reçoive une partie des royautés payées par les compagnies pétrolifères."
En fait la P.M. de la Colombie Britannique pose 5 conditions pour autoriser le passage de l'oléoduque : trois en rapport avec l'environnement ; une implique la participation des autochtones, l'autre porte sur le fait d'obtenir une juste part pour compenser le risque environnemental. Ce dernier point n'implique pas spécifiquement des royautés, un point non-négociable pour l'Alberta.
En ce qui concerne Madame Marois, en aucun temps l'obtention de royauté de l'Alberta ne fut évoquée. Le gain possible est tout autre :
Le contexte place le Québec dans une situation où un gain politique majeur est à portée de mains. C'est le sujet de ma présentation du 13 décmebre à la SSJB :
Géopolitique de l'énergie et souveraineté Oléoduc : le Québec a-t-il le gros bout du tuyau ? Vidéo de la conférence
http://www.vigile.net/Oleoduc-le-Qu...
« La Chine et l'Inde prévoient doubler leurs besoins en pétrole brut d'ici
20 ans et atteindre un total de 18 000 000 de barils par jour (b/j).
Le Canada aura la capacité de produire 6 000 000 b/j, en 2030, à partir des sables bitumineux. Ce boom pétrolier de l'Ouest canadien pourra rapporter
$200 billions de revenus aux Canadiens, si on peut livrer le pétrole brut aux acheteurs. »
Le boom pétrolier, ça fait plus d'un siècle qu'il « badaboom », dans les chambres de combustion des moteurs à pistons de la planète ; vous avez remarqué un accroissement de la richesse commune quelque part vous, monsieur Dupras ? Vous avez remarqué une baisse drastique à la pompe ?
Eh bien pas moi, j'ai beau m'informer tout azimut jusqu'à l'indigestion intellectuelle, et alors tout ce que vois, et entends, n'est que la grande symphonie libéralo-capitaliste cacophonique, d'une agonie planétaire, économique et culturelle d'appauvrissement, qui s'amplifie directement au carré justement de cette « croissance économique » stimulée essentiellement par le pétrole.
On pourrait dire que le pétrole, ou l'extraction forcée du sang de la terre, est à l'origine de tous les problèmes de la planète, parce qu'une poignée d'Homo sapiens « hommes savants ??? » auto-privilégiés, empêchent l'humanité de progresser, vers son évolution naturelle et véritable, en lui barrant la route avec des lois de toutes sortes et en filtrant le génie libérateur , qui monte du peuple par le brevet contrôlé ; tout ça pour maintenir le contrôle d'une cadence économique barbare ajustée à leurs formidables gros culs puants, qui cachent le soleil à toute l'humanité.
Un homme de génie comme Tesla, n'a jamais eu sa place dans ce monde géré par des barbares ; même si ce dernier, Tesla, est à l'origine de tous les moteurs et génératrices électriques de la planète et de biens d'autres applications connexes de l'électricité. Combien d'autres génies en ce moment sur terre, se font-ils carrément barrer la route, et même assassiner, parce qu'ils ont osés créer une brèche libératrice dans la clôture du camp de concentration mondial de l'économie NOIRE sous les cieux ? Combien ?
La véritable richesse n'est pas l'économie et l'économie n'est pas la véritable richesse ; celle qui revient légitimement pour tous. Il faut avoir souvent fait de l'auto-stop sur les autoroutes et sous les viaducs, pour réaliser toute la monstruosité de ce type d'économie fossile pétrolifère , avec ses interminables caravanes de camions qui hurlent comme des tyrannosaures, qui dégueulent leur puanteur, et sa totale indifférence hostile, pour tout ce qui ne vient pas téter à sa mamelle empoisonnée et immonde.
suite 2
Suite 2
$200 billions de revenus aux Canadiens, c'est deux-cent mille milliards de dollars et si on divise ce montant par la population canadienne qui arrondi, est environ de trente-cinq millions de citoyens 35, 000 000. Donc deux-cent mille milliards de dollars divisé par trente-cinq millions d'individus égale : $200 000, 000 000 000 / 35, 000 000 = $5,714285 Cinq millions sept-cent quatorze mille deux-cent quatre-vingt cinq dollars pour chaque canadien, y compris le président directeur général, et les cadres de la ou des compagnies exploitantes.
Avec près de six millions de dollars d'avenir par individu, plus besoin de travailler de cette façon, nous pourrions enfin nous consacrer entièrement au génie, à l'art, aux lettres, à la musique, ou quoi que ce soit d'autre, mais toujours dans un esprit enthousiaste de découverte de création et de libération. Voici l'Art. Non, on préfère semble-t-il, croupir en prison économique barbare avec nos bourreaux attardés mentaux.
On peut supposer certainement que capitaine pétrole, n'apprécierait pas beaucoup que l'argent pétrole serve à la libération économique de trente-cinq millions d'habitants, installés sur un quasi-continent ; non certainement pas, et le fouet ne tarderait pas à venir ; et avec des bombes s'il le fallait. César pétrole, s'attend à ce que la rivière de miel, revienne toujours vers son royaume pour aller appâter et vandaliser d'autres royaumes d'esclaves.
Manifestement tout l'argent généré par l'exploitation de l'énergie fossile particulièrement, ne revient surtout pas dans la poche des citoyens, au contraire tout grimpe, surtout la nourriture, tiens donc ; et moins les cochonneries qui viennent de Chine curieusement ; du moins pour l'instant.
Mais où donc vont les cinq millions de dollars pétrole de chaque citoyen ?
Eh bien ils serviront, à exponentialiser l'expansion de cette économie planétaire barbare et tous ses affluents conquérants ; cette économie qui a fait ouvrir un département capitaliste spécial dans l'idéologie communiste chinoise.
D'ordinaire, les communistes ça reste chez-eux, ça ne sort pas, ça boude chez-eux et ça s'arrange avec ses problèmes, mais là, capitaine pétrole après une incursion de l'autre côté du mur soviétique, qui est tombé après son départ, est allé ensuite perçer une brèche dans la muraille de Chine, il est revenu avec une gousse d'ail fade et il a promis de ramener du pétrole. Ses expéditions subséquentes, seront caractérisées principalement par un saupoudrage ici et là de meurtres politiques et religieux, de magouilles électorales ; histoire d'ôter de dedans les jambes, les empêcheurs de la libre circulation de son économie de barbare en train de dévorer les peuples et la terre.
Conclusion, l'économie ne crée pas de richesses au contraire, elle appauvrit.
Suite 3
Suite 3
Le produit de la richesse économique sert à agrandir le prochain champ d'exploitation économique qui créera à son tour de l'économie appauvrissante, qui servira de tremplin pour une nouvelle colonisation vers un champ encore plus grand que le précédent.
C'est un déficit qui se fuit lui-même ; c'est l'homme qui se dévore par les pieds, et c'est un empoisonnement planétaire généralisé qui détruit et gaspille toutes les richesses naturelles de la terre qui ne nous ont pas coûtées une maudite cenne nouère, et que les voleurs nous vendent en échange d'esclavage ! « Tu gagnera ton pain à la sueur de ton sang ».
Cette économie pétrolifère est en train de nous expédier en enfer planétaire ; c'est écrit en caractère très gras dans le ciel. Nous y sommes déjà, du reste et si nous ne rebroussons pas chemin , c'est la porte de l'enfer qui se refermera sur toute l'humanité.
Il est déjà très difficile de rebrousser chemin, c'est dire toute la force aspiratoire de cette emprise , qui n'est nulle autre que notre propre énergie fantastique retournée contre nous-mêmes. Une poignée de crosseurs, ne peuvent résister à tout un troupeau de buffles enragés qui foncent tous ensemble vers la porte de sortie.
Cette jeune mère silencieuse et sans sourire, un peu anémique, qui attend son tour au comptoir d'épicerie, pour payer ses deux boîtes de poudre pour visiblement nourrir son nouveau-né ; boîtes avec un gros paragraphe voyant, qui décrit les ingrédients chimiques, qui ont servis à concocter la recette de cette nourriture industrielle pour les nouveau-nés, ceux-là qu'on acueille dans ce monde de pétrole, avec des forceps d'avortement, ou sinon avec les boîtes de cochonneries chimiques qui stimulent l'emploi et l'économie infestée de « truck » de livraisons sur les chemins. Ça me fend le cœur, de voir accueillir les enfants du futur comme ça, à cause de ce maudit pétrole et de ses conséquences abominables sur l'humanité.
On a pas besoin de beaucoup pour vivre intelligemment avec la vie et c'est déjà beaucoup plus que ce que nous font gagner misérablement ces salauds d'empereurs du pétrole qui pillent et détruisent la terre.
Jean
M. Dupras, il faudrait arrêter de confondre « billion » et milliard. Par exemple, le déficit de l'Alberta est de 3 milliards pour l'exercice qui se termine (il n'est certainement pas de 3000 milliards, ce qui est équivalent à 3 billions)...
Les Chinois fumaient de l'opium depuis très longtemps sans que cela leur crée un problème social. La culture chinoise avait intégré et civilisé cette pratique. Mais lorsque des Chinois se sont mis à fumer l'opium raffiné par les Anglais, et ne plus rien faire d'autre à longueur de journée, une culture millénaire fut mise en échec. C'est là qu'a débuté la fin de l'Empire du Milieu.
Le pétrole, c'est notre drogue la plus puissante. La domination exercée sur les peuples et les individus consiste uniquement à multiplier à profit le travail inutile et parasitaire. C'est la totalité d'un système qui s'oppose à toute redéfinition qualitative des besoins. Sous prétexte que nous vivons en démocratie, un système totalitaire exerce un pouvoir totalitaire sur les masses, elles-mêmes totalement intoxiquées.
Comme disait le grand philosophe : ce n'est pas parce que l'esclavage a été aboli qu'il n'y a plus d'esclaves
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