dimanche 28 avril 2013

Les chefs du Parti Québécois : de Lévesque à…. PKP

Les récents sondages au Québec nous éclairent sur l’évolution de la politique depuis l’élection générale, d’il y a sept mois. Le gouvernement du Parti Québécois (PQ) perd des plumes et l’opinion publique lui préfère le Parti Libéral du Québec (PLQ) dirigé par le nouveau chef Philippe Couillard. Quant au deuxième parti de l’opposition, Coalition pour l’avenir du Québec (ADQ) de François Legault, il continue sa descente aux enfers.

Les souverainistes-indépendantistes-séparatistes, on ne sait plus par quel nom les désigner, expliquent l’impopularité croissante de leur parti en blâmant le richissime Paul Desmarais, l’incontournable fédéraliste qui incarne pour eux le diable en personne. Ils le traitent de tous les noms : écumeur, prédateur… Leur prétention est qu’il mène une constante et subtile campagne anti-séparatiste via les journalistes de sa chaîne de journaux. Ils le honnissent au point que c’en est devenu une obsession maladive.

Pourtant, leur parti PQ est au pouvoir à Québec. Leur PM Pauline Marois et ses ministres sont libres de traduire en lois toutes les résolutions adoptées aux congrès de leur parti. Leurs adeptes et amis sont nommés à tous les postes importants de la machine gouvernementale. Le PLQ, l’opposition officielle, est en réorganisation profonde et loin d’être prêt à devenir le gouvernement. La CAQ qui détient la balance du pouvoir à l’Assemblée nationale perd des appuis à chaque sondage et, au risque de perdre des députés, ne peut forcer une élection dans un avenir rapproché, ce qui assure que leur gouvernement minoritaire demeurera au pouvoir pour plus de deux ans.

Alors, où est le problème ? Pourquoi le gouvernement perd-t-il graduellement la confiance des Québécois? À cause de son programme électoral qu’il peine à respecter ? Au déficit de charisme de sa cheffe Pauline Marois ? De ses reculs constants ? Des notes discordantes que le public entend de ses propres partisans qui le critiquent à qui mieux mieux ?

À mon avis, dans un premier temps, le message est le problème. Trop de séparatistes propagent d’invraisemblables scénarios plus irréalistes les uns des autres. Sévères envers la PM, ses ministres et leurs actions, ils expriment leur déception réelle en prétextant que le gouvernement ne répond pas à leurs attentes en ne propulsant pas à l’avant-scène le débat sur la séparation du Québec. La clameur qui en résulte est négative. En plus, ils perdent leur temps à dénigrer Desmarais et ses amis, ils tonnent avec véhémence contre leurs anciens chefs Johnson et Bouchard, contre Justin Trudeau, contre tout ce que fait le fédéral et contre leurs compatriotes qui ne sont pas en accord avec eux. Certains vont même jusqu’à accuser ces derniers d’être traitres à la nation. Ne comprenant pas l’importance de faire la part des choses, leur crédibilité en souffre.

Contrairement à René Lévesque, Gérard Parizeau, Lucien Bouchard et autres qui avaient un message à la hauteur de la question, leurs contemporains n’en n’ont pas.

De plus, ils ne semblent pas réaliser qu’en plus du message, il faut un chef, un leader charismatique, persuasif, simple, aimé, entraînant et capable de toucher simultanément le cœur et l’intelligence de ses compatriotes, comme l’ont été René Lévesque et Lucien Bouchard.

Lévesque fut un grand PM du Québec. Il avait un message fort, émouvant, profond et persuasif à un moment tournant de l’histoire moderne du Québec.

Lucien Bouchard devint le leader charismatique du référendum de 1995. Il était un orateur populaire, à l'éloquence puissante et son message toucha directement le cœur des Québécois qui en nombre croissant venaient à sa rencontre.

Le vrai défi des séparatistes d’aujourd’hui est de trouver un tel leader, qui par sa magie intellectuelle et verbale, transformera l’opinion publique au point qu’elle veuille accepter de considérer sérieusement leur idée de séparer le Québec du Canada.

Au rythme actuel des reculs du gouvernement de Pauline Marois par rapport à son programme électoral, de la situation économique qui l’empêchera de balancer le budget, de ses improvisations dans le domaine de l’énergie, des tergiversations de sa gouvernance séparatiste, des nouveaux impôts et taxes et encore, il est fort possible que le PQ soit défait à la prochaine élection. Il est donc pensable que d’ici trois ans, il voudra se trouver un nouveau chef.

Ce pourrait être le moment attendu par plusieurs qui voient dans leur soupe le profil de Pierre-Karl Péladeau (PKP).

Ceux qui le connaissent, savent que PKP a une forte sensibilité nationaliste. Il n’est pas le seul au Québec avec un tel sentiment. Je connais un très grand nombre de Québécois qui le partagent, qu’ils soient fédéralistes ou séparatistes. Nous aimons le Québec et nous voulons qu’il puisse atteindre son plein potentiel de développement pour assurer une vie de qualité à nos familles et nos descendants. C’est dans la manière qui nous différons.

PKP, contrairement à son père Pierre, n’a jamais hautement affiché sa couleur politique. Ne mêlant pas affaires et politiques, il a toujours contribué financièrement aux partis politiques du Québec et du Canada. Les gouvernements et le public étant essentiels à la création de son empire et il ne voulait bousculer ni l’un ni l’autre.

Québecor a été bâti grâce à l’apport de son père, l’obtention d’importantes aides financières gouvernementales, l’octroi de permis de communications du fédéral, l’appui des PM Landry, Charest, Marois et Harper, d’importantes acquisitions mais surtout par le flair et les talents personnels de PKP.

Aujourd’hui, PKP demeure le principal actionnaire du Groupe Québecor Inc. et le président de son conseil d’administration (CA). Il maintient donc un intérêt personnel et financier important dans ce conglomérat géant. C’est pourquoi sa récente nomination à la présidence du CA de l’Hydro-Québec a créé certains malaises en rapport avec la possibilité de conflits d’intérêts. Mais la PM Marois a expliqué qu’elle avait pris les précautions nécessaires pour assurer que PKP les évite.

De toute façon, l’avenir nous le dira. Si, par exemple, les membres du CA de l’HQ sont vitement changés par des sympathisants politiques, ce sera un signe révélateur des vraies intentions de la PM Marois et de PKP.

Les milieux séparatistes rêvent. Ils croient avoir trouvé en PKP le chef charismatique qui les amènera éventuellement vers la terre promise. En a-t-il les qualités ?

Je leur rappelle simplement qu’il y a un monde entre le succès en affaires et le succès en politique. À suivre….

Claude Dupras

samedi 20 avril 2013

Un géant : Pierre Karl Péladeau

Pierre-Karl Péladeau vient d’accéder au poste de président du conseil d’administration d’Hydro-Québec. C’est une bonne nomination.

Fils de l’unique Pierre Péladeau, homme d’affaires et fondateur de Québecor, il en a gardé le sens des affaires et la sensibilité nationaliste. L’argent en plus, évidemment. Depuis son arrivée à la tête du "Groupe Québécor Inc.", PKP en a fait l’un des plus importants conglomérats dans le domaine des médias au Canada.

Avocat, philosophe, il a le flair des affaires. Jeune, il s’occupe du développement des imprimeries de l’entreprise et à la mise en place de la papetière Donahue alors filiale de Québecor. Suite au décès de son père, il acquiert la Corporation Sun Media et voit Québecor se hisser au 2ième rang des groupes de presse canadiens. Devenu président et chef de la direction, il a la vision de réunir télécommunications et divertissements et de les faire converger avec ses autres entreprises pour que chacune d’elles en profite.

Moins jeune, André Chagnon, propriétaire de Videotron, premier câblodistributeur au Québec et 3ième au Canada, décide de vendre son entreprise à la compagnie ontarienne Rogers, 2ième au pays. Une entente est faite au grand dam des dirigeants de la Caisse de dépôt et de placements du Québec. Ces derniers recherchent une entreprise québécoise capable de garder le centre décisionnel de cette importante compagnie de câble et de télévision de langue française au Québec et leur choix s’arrête sur Québecor. La bataille est dure car Rodgers veut faire respecter son entente et ne lâche pas le morceau. Finalement, la Caisse et Québecor s’unissent et gagnent la bataille après avoir déposé une offre impensable et finale de 5,4 milliards $, devant la presse financière du pays qui s’insurge contre les procédés « tribaux » utilisés pour écarter Rogers. Elle a raison mais rien ne change.

Sans la Caisse, qui a déposé au moment de l’achat 2,5 milliards $, PKP n’aurait jamais pu acquérir Videotron. Plus tard, elle a investi 650 millions $ additionnels. Pour ses dirigeants, ce n’est pas strictement une question d’affaires car ils sont motivés par un certain nationalisme économique. Pourtant le mandat de la Caisse est de bien gérer les fonds de pensions des Québécois et pour se faire de les investir le plus judicieusement possible. Jusqu’à aujourd’hui, la Caisse a perdu en fait plus de 2 milliards dans cette affaire car elle aurait pu acheter des obligations à rendement supérieur. Par contre, les emplois Videotron ont été protégés et la compagnie a grossi.

Depuis toujours, PKP démontre sans gêne sa fierté d’être québécois. Certains le qualifient de « nationaliste sans teinte politique ». D’autres ajoutent qu’il est un conservateur modéré. Les séparatistes le disent séparatiste. Les hommes d’affaires croient qu’il vise à voir le Québec jouer un rôle important au Canada et aux USA. Je crois qu’il faudra attendre le tenue d’un autre référendum sur la séparation du Québec de l’ensemble canadien pour le savoir vraiment. Une chose est certaine, avec les acquisitions de Videotron et TVA, auxquelles il a ajouté Osprey Media, l’un des plus importants éditeurs au pays, PKP dirige une entreprise gigantesque qui peut devenir fort importante pour le développement du Québec. Québecor a tout en main pour rencontrer la vision de son président Pierre-Karl Péladeau.

En 10 ans, Videotron est transformée en une compagnie d’excellence. Tout est d’avant-garde. Tout est bien fait, et on ne peut trouver de clients plus satisfaits. Son résultat financier en fait « la locomotive » de Québecor et lui assure « 70% de ses bénéfices ».

La nomination de PKP, qui a 51 ans, vient quelques jours après avoir annoncer qu’il quittait la présidence et la direction de Québecor pour les confier à des subalternes fiables afin de se libérer et avoir le temps de mûrir, de définir « les grandes orientations stratégiques futures des activités de télécommunications et de médias » dans un monde où elles évoluent si rapidement.

Évidemment, PKP n’est pas sans reproche. Il a été un patron qui a imposé un lock-out par année durant 14 ans. On souligne que sans le gouvernement, ses entreprises n’auraient pas eu l’envol qu’elles ont connu. On rappelle qu’encore aujourd’hui, contrairement à la famille Molson à Montréal, il se dit incapable de construire un amphithéâtre pour le hockey professionnel à Québec sans obtenir 200 millions $ en octroi du gouvernement québécois. Enfin, certains craignent que l’empire médiatique de PKP manifeste de la gratitude dans ses médias au profit de la PM Marois et de son parti politique comme reconnaissance de sa nomination à la tête du CA de l’HQ, etc..

Ces questions et craintes légitimes ne font pas l’unanimité et sont, à mon point de vue, insuffisantes pour empêcher des individus, dont la compétence et le sérieux ont été clairement démontrés, de servir à des postes importants de sociétés gouvernementales. C’est ce qu’est Pierre-Karl Péladeau avec sa forte personnalité, ses qualités d’homme d’affaires et de vision.

La PM Marois, du temps qu’elle était chef de l’opposition officielle à l’Assemblée Nationale, dénonçait l’ex-gouvernement d’avoir « la filiation partisane comme critère de sélection ». Elle n’est pas gênée de faire de même depuis qu’elle a le pouvoir. Je sais qu’il est reconnu comme normal qu’un parti au pouvoir veuille nommer des amis à des postes importants comme « courroie de transmission pour la mise en place de ses priorités », mais c’est une approche qui demeure injuste si la compétence n’est pas le critère principal d’embauche.

À ce jour, ses nominations sont acceptables sauf celles à la Commission d’enquête sur la formation de la main-d'œuvre et l’assurance-emploi, comme je le soulignais dans mon billet précédent. Mais voilà qu’elle vient de désigner l’ancien ministre péquiste Sylvain Simard au poste de président du conseil d'administration de la Société des alcools du Québec (SAQ). Ce dernier, ex-professeur, était le moins compétent sur la liste des prétendants. Il n’a aucune compétence dans le domaine du marché au détail ni dans la direction d’une entreprise. Il a été un bon ministre des relations internationales mais son accès à la tête de cette importante société commerciale est injustifiable et n'aide pas le Québec.

Ce n’est pas le cas de Pierre-Karl Péladeau qui saura bien diriger l’Hydro-Québec, la développer, la protéger, stimuler sa productivité et accroître ses profits. C’est un bon choix.

Claude Dupras

samedi 13 avril 2013

La constitution, nous et la gouvernance souverainiste

La constitution d’un pays est l’acte par lequel il a été établi et constitué. C’est sa définition et l’assurance de la protection des droits de ses citoyens. Elle est ce que nous sommes. Elle doit être respectée par tous, citoyens et gouvernements. On la modifie difficilement au Canada, comme ailleurs, car le processus est long, détaillé, et les propositions sont préparées suite à de nombreuses consultations avec la population et les gouvernements des provinces, dont particulièrement le Québec qui représente une des deux nations fondatrices du pays.

Il en fut ainsi pour le rapatriement de la constitution canadienne, de Londres en 1982. Durant ce long débat, des disputes importantes entre le Canada, le Québec et autres provinces s’élevèrent et furent soumises à la Cour Suprême du Canada pour décision. Or, un livre récent de Frédérick Bastien, intitulé « La bataille de Londres », révèle que le juge en chef de la Cour communiquait secrètement des informations à Michael Pittfield, le premier fonctionnaire canadien.

Suite à cette affirmation irrecevable, la Cour Suprême vient d’émettre un communiqué : « On rapporte que, selon M. Bastien, le juge en chef Bora Laskin aurait, il y a une trentaine d’années, révélé au gouvernement du Canada et à celui du Royaume-Uni des délibérations confidentielles de la Cour au sujet du renvoi sur le rapatriement de la Constitution. La Cour attache une très grande importance à son indépendance institutionnelle et à la confidentialité de ses délibérations, et elle examine présentement la teneur de ces allégations ».

Si cela est vrai, c’est très grave car la séparation entre la politique et la justice doit être totalement étanche. C’est capital. Nous devons savoir tout ce qui en est des supposés échanges Laskin-Pittfield. Je partage, sur ce sujet, l’opinion de l’ex-PM et ex-ministre fédéral Lucien Bouchard. Comme citoyens, il est primordial que nous ayons la plus grande confiance dans nos hautes autorités judiciaires.

Que le gouvernement du Québec fasse tout ce qui est nécessaire pour assurer que la constitution canadienne soit respectée et que le gouvernement fédéral gère le pays à l’intérieur des responsabilités qui sont les siennes, j’en suis. Depuis le succès immense obtenu par Duplessis en rapport avec la taxation en passant par Jean Lesage, Daniel Johnson et René Lévesque, nous avons vu le gouvernement canadien et ceux des provinces réussir à modifier la constitution afin de définir clairement les juridictions de chacun. Malheureusement, il reste le différend important de 1982 alors que le Québec n’a pas signé le rapatriement de la constitution même si elle s’applique à eux. C’est anormal et il est à espérer qu’un jour cette situation soit réglée.

Dans un état fédéral, il y a toujours une constante possibilité d’empiètement dans le jardin du voisin et c’est pourquoi j’appuie chaque fois le gouvernement du Québec, dont celui de Pauline Marois, lorsqu’il conteste une décision fédérale qui semble hors juridiction.

Il en est ainsi de la récente décision du gouvernement fédéral d’Harper en matière de formation de la main-d'œuvre et d'assurance-emploi. Plusieurs affirment que cela relève du Québec et qu’elle ne tient pas compte de la situation particulière du Québec dans ce domaine. Ils craignent qu’elle ait des effets néfastes qui affecteront sensiblement son développement économique.

Pour les définir, le gouvernement québécois vient de créer une Commission d’enquête qui va parcourir son territoire et tenir des « audiences publiques, consulter la population, des experts et les acteurs du marché du travail » pour lui faire des recommandations. Elle devra établir les « paramètres d’un régime d’assurance-emploi qui concorderait avec les besoins actuels et futurs du marché du travail québécois et proposer des modifications au régime fédéral d’assurance-emploi ». C’est donc une Commission qui a une tâche importante.

Selon Pauline Marois, cette décision s’inscrit dans le plan de « gouvernance souverainiste » que le Parti Québécois a promis de mettre en œuvre dès son accès au pouvoir pour favoriser la séparation éventuelle du Québec de l’ensemble canadien. Marois ne tient pas compte du fait qu’elle dirige un gouvernement minoritaire, que son parti n’a recueilli que 31,95% du suffrage populaire a l’élection et que les sondages actuels indiquent que 70% des Québécois et Québécoises s’opposent à la séparation. Il est scandaleux dans ces circonstances qu’elle utilise les fonds publics pour favoriser son option politique.

Lors du récent weekend, les différents mouvements et partis indépendantistes ont adopté ensemble une résolution qui remplace dorénavant le mot « souveraineté » par « indépendance ». C’est l’ex-PM Landry qui a affirmé « il faut utiliser les vrais mots pour dire ce que l’on pense vraiment ». Dans la même logique, on doit donc parler dorénavant de « gouvernance indépendantiste ».

Mais, en fait, ces groupes ne réclament pas l’indépendance du peuple français du Canada mais la séparation du Québec et c’est Bouchard, qui a mené de main-de-maître le comité du OUI lors du dernier référendum, qui l’a confirmé en reconnaissant « Oui, nous sommes des séparatistes ». Donc, les vrais mots pour qualifier le projet péquiste sont : la « gouvernance séparatiste ».

Là où le bât blesse davantage, c’est au niveau du choix des membres de la Commission. Ils se doivent d’être compétents et sans préjugés. Ils auront à écouter de multiples Québécois et syndicats de toutes opinions politiques et faire la part des choses dans leurs analyses et leurs recommandations. Or, le président choisi est l’ex-chef du Bloc Québécois à Ottawa, Gilles Duceppe, qui se montre toujours révolté contre le fédéral, quelque soit le sujet. L’autre tête de la Commission est l’ex-ministre péquiste Rita Dionne-Marsolais. Quant aux deux autres commissaires, malgré qu’ils aient été de hauts fonctionnaires, leurs sympathies politiques sont bien connues. Avec des commissaires comme ça, nul ne pourra se porter garant que les opinions qui seront émises devant la Commission seront bien pesées, sous-pesées et non teintées.

À mon avis, on connait d’avance les conclusions de la Commission : ce sera contre le fédéral. Trop souvent des études de gouvernements péquistes ont conclu, quelque soit le sujet, dans le même sens: le Québec est en mauvaise position au Canada et avec la séparation il ne pourra que gagner. En fait, c’est de la propagande payée par le gouvernement qui n’a pas lieu d’être.

Pauline Marois fait une erreur importante avec sa « gouvernance séparatiste ». Elle dit vouloir répéter l’exercice pour plusieurs autres sujets. Non seulement, sa première Commission n’a pas de légitimité, les commissaires manquent de crédibilité puisque leur objectivité peut être mise en question.

Je suis favorable à la création de Commissions d’enquêtes sur des sujets d’importance capitale pour tous les Québécois, à la condition que le gouvernement choisisse des personnes qualifiées et neutres pour les diriger. Cela permettra aux Québécois d’être mieux renseignés et plus à même de juger des situations qui se présentent. Pour ce faire, la PM Marois devra oublier son concept de « gouvernance séparatiste », qui est injuste et antidémocratique.

Claude Dupras